Chosesà faire après avoir battu Red Dead Redemption 2 (Fin de partie et post-partie) Partez en camping de fond et partez à la recherche d'animaux et de poissons légendaires Bien que le camping et la chasse ne soient pas strictement nécessaires pour battre Red Dead Redemption 2, ce sont des activités vraiment agréables si vous participez à la façon dont le jeu était prévu. Dans une page dédiée à la frontière, ainsi qu'à ses villes et villages, Rockstar nous a présenté une première liste des lieux notables et variés de Red Dead Redemption 2 des forêts de West Elizabeth aux montagnes d’Ambarino, en passant par les plaines de New Hanover ou les marais de Lemoyne sic. Les voici, accompagnés d'une traduction de notre cru, en attendant la sortie du jeu le 26 octobre sur PS4 et Xbox One. La carte semble être divisée en régions qui font partie d'au moins 4 grandes zones distinctes, mentionnées ci-dessus, NH New Hanover, WE West Elizabeth, LE Lemoyne et AM Ambarino. Valentine - The Heartlands, NH Une ville mouvementée au cœur des Heartlands. Les ventes aux enchères de bétail de Valentine attirent de loin des marchands, des éleveurs, des cow-boys, des parieurs, des hors-la-loi ainsi que des prostituées qui souhaitent tous se remplir les poches, passer du bon temps, ou semer le désordre. Annesburg - Roanoke Ridge, NH La vie n'est pas facile pour les mineurs et leur famille à Annesburg, qui extrait depuis presque un siècle du charbon destiné à toutes les villes en amont et en aval de la rivière Lannahechee. Les conditions de travail sont horribles et la paie est misérable, alors que beaucoup ont perdu leur vie dans la mine. Saint-Denis - Bayou NWA, LE Un lieu de passage clé à destination du Nord de l'Amérique, avec des voies commerciales qui traversent tout le pays. La ville de Saint-Denis est très animée, elle est aussi un mélange de cultures ainsi que de gens de toutes progressions et origines. Les hommes d'affaires, la société mondaine, les marins, les ouvriers, les mendiants et les voleurs vivent tous côte à côte. Mont Hagen - Grizzlies, AM Un des pics les plus connus des montagnes enneigées d'Ambarino, nommées les Grizzlies. Le Mont Hagen domine le Lac Isabella à l'Ouest et Beartooth Beck à l'Est, qui fournit le passage principal à travers la chaîne de montagne à l'Ouest, et qui permet de rejoindre la rivière Dakota plus au Sud. Strawberry - Big Valley, WE Strawberry fraise n'était qu'un petit village de bûcherons jusqu'à l'arrivée de son nouveau maire, un excentrique en provenance de la côte Est. Il a pour obsession d'en faire une destination touristique culturelle de luxe, à la stupéfaction des habitants locaux. Lagras - Bayou NWA, LE Un petit hameau perdu au fond des marais de Bayou NWA. Les habitants de Lagras vivent quasiment en autarcie. Ils se font un peu d'argent ici et là, grâce à la pêche, ainsi qu'en faisant office de guides pour les voyageurs qui souhaitent traverser la région.Toutcomme GTA 5, Red Dead Redemption 2 se montre fidèle aux traditions de son développeur, Rockstar Games, et intègre une liste de codes de triche. Sang-froid infini,
Appel aux armes de Red Dead est le nouveau mode de survie de Red Dead Online avec de nombreuses chances de gagner un joli butin. Le montant que vous obtenez dépend du nombre de vagues d’ennemis que vous traversez. L’appel aux armes est difficile, mais il existe des moyens de le rendre plus facile, même si vous devez rester seul. Appel aux armes de Red Dead Comment démarrer l’appel aux armesAppel aux armes de Red Dead Paiements d’appel aux armesAppel aux armes de Red Dead Matchmaking de groupeAppel aux armes de Red Dead Conseils pour le soloAppel aux armes de Red Dead Meilleur build pour soloAppel aux armes de Red Dead Conseils pour le groupeAppel aux armes de Red Dead Meilleure construction pour Posse Appel aux armes de Red Dead Comment démarrer l’appel aux armes En supposant que vous ayez téléchargé la dernière mise à jour, rendez-vous au bureau de poste ou apparaissez simplement au camp. Parmi vos livraisons se trouve un nouveau télégramme de J » avec le sujet Call To Arms ». Vous trouverez le télégramme sous Documents » dans votre votre carte parmi les quatre répertoriées dans le message Blackwater, MacFarlane’s Ranch, Fort Mercer, Strawberry ou Valentine pour commencer votre appel aux armes. À moins que Rockstar ne le rationalise dans les futures mises à jour, c’est ainsi que vous lancerez Call to Arms à chaque fois. Appel aux armes de Red Dead Combien de vagues dans Call to Arms L’objectif est de survivre à 10 vagues dans Call to Arms. Vous gagnerez des récompenses quelle que soit la durée de votre survie, même si bien sûr, le plus de RDO$ provient de la suppression des 10 vagues. Vous pouvez réessayer immédiatement si vous échouez. Cependant, il y a une période de recharge de 35 minutes si vous terminez une mission ou quittez le mode. Appel aux armes de Red Dead Paiements d’appel aux armes Le mode de survie de Red Dead Online est généreux avec ses gains. Pour la première semaine, se terminant le 17 août, vous obtiendrez trois fois les récompenses habituelles, y compris des lingots d’or et de l’argent. Cependant, les récompenses sont toujours importantes après l’expiration des multiplicateurs. Voici les montants complets 1 lingot d’or 300 RDO$ 2 300 XP Ils réduisent le moins de vagues que vous parvenez à éliminer avant de l’arrêter. Appel aux armes de Red Dead Matchmaking de groupe Jusqu’à présent, le matchmaking Call to Arms n’existe pas. Vous entrerez dans une courte période où d’autres joueurs pourront se joindre, avant de disposer de cinq minutes pour préparer la première vague. Aucun autre joueur ne peut rejoindre pendant ces cinq minutes, et la plupart des joueurs déclarent avoir été jetés dans un match avant que quelqu’un d’autre ne puisse le rejoindre. En d’autres termes, attendez-vous à jouer un peu en solo à Call to Arms. Appel aux armes de Red Dead Conseils pour le solo Le nombre et la force de l’ennemi restent les mêmes, que vous soyez seul ou en groupe. Cependant, Call to Arms est toujours gérable même en solo, surtout si vous jouez en difficulté standard. Si vous vous y attaquez vous-même, assurez-vous de suivre les PNJ. Soignez-les entre les vagues et assurez-vous qu’ils ont des armes. Ils mourront probablement dans les vagues ultérieures de toute façon, mais vous pourriez aussi bien les laisser vous soulager une partie de la pression jusque-là. Tenez-vous d’abord sur les toits et faites attention aux indicateurs vous avertissant des tireurs d’élite. Les tireurs d’élite sont votre pire ennemi, que ce soit en mode solo ou en groupe, mais les PNJ ne feront pas tout leur possible pour rechercher et détruire les tireurs d’élite. Sortez-les d’abord. Rester à l’écart des rues vous sauve des ennemis de style berserker qui errent en dessous et brandissent des machettes. Ils ne montent pas aux échelles pour quelque raison que ce soit. On ne sait pas si vous allez atterrir dans une fête, alors allez dans Call to Arms avec beaucoup de nourriture et de toniques. Soyez libéral avec votre feu aussi. Vous pouvez réapprovisionner en munitions les caisses de ravitaillement entre les vagues. Appel aux armes de Red Dead Meilleur build pour solo Paint It Black brille comme votre capacité Dead Eye en solo. Les tirs à la tête font un travail rapide sur les ennemis, et vous voudrez vous concentrer autant que possible sur leur atterrissage si vous n’avez aucun soutien humain dans un match. Les cartes passives sont un peu plus flexibles, mais Fool Me Once est un choix solide. Idéalement, vous n’aurez pas d’ennemis suffisamment proches pour effectuer des tirs consécutifs, mais c’est une bonne protection si vous atterrissez en difficulté. La médecine étrange est indispensable, car elle vous guérit à chaque fois que vous infligez des dégâts. Appel aux armes de Red Dead Conseils pour le groupe La plus grande différence lorsque vous jouez dans un groupe est le positionnement. Vous vous déplacerez pas mal une fois le tour commencé, mais placer des personnages à des endroits clés aide à faire face aux foules et aux ennemis dangereux avant qu’ils ne se fassent des nuisances. Il est presque impossible de planifier à l’avance jusqu’à ce que Rockstar ajoute un matchmaking approprié, mais essayez de vous assurer qu’au moins un joueur utilise un fusil de sniper. Vous en aurez besoin pour éliminer les conducteurs de voitures blindées. Vous pouvez faire revivre les membres du groupe tombés au combat, alors ne vous éloignez pas trop du groupe au cas où quelqu’un aurait besoin d’aide. Sinon, les mêmes directives s’appliquent. Utilisez généreusement votre nourriture, réapprovisionnez-vous en munitions et concentrez-vous d’abord sur les ennemis prioritaires. Appel aux armes de Red Dead Meilleure construction pour Posse Jouer en groupe vous donne une marge de manœuvre supplémentaire avec votre build, bien que nous vous recommandons d’utiliser Quite An Inspiration pour votre Dead Eye. Celui-ci restaure la santé de tout le groupe, bien que les effets ne se cumulent pas. Encore une fois, il est difficile de planifier avec efficacité jusqu’à ce que Rockstar ajoute le matchmaking, mais il est également préférable d’équiper celui-ci de toute façon juste au cas où personne d’autre ne le ferait. Il ne sert à rien de construire vos armes autour de la possibilité de Posse ou pas tout de suite, alors ne vous inquiétez pas trop de l’optimisation des armes à feu. Prenez le fusil Carcano pour les tirs à la tête à longue portée et un fusil de chasse à répétition pour les combats rapprochés, et tout devrait bien se passer. Si vous recherchez plus d’aventures à enjeux élevés dans l’ouest sauvage, assurez-vous de jeter un coup d’œil à l’autre grande nouveauté de Red Dead, Blood Money. Nous avons également expliqué en détail comment tirer le meilleur parti de l’occupation naturaliste si vous ne l’avez pas encore fait.
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NE ME REGARDE PAS**Mon Instagram* Twitter*https://twitter.com/Vins_GTA*Mon facebook*https://www.facebook.com/Vi
Red Dead Redemption 2 – Comment trouver tous les repaires de banditsLe gang de Dutch n’est pas le seul dans le monde de Red Dead Redemption 2. Grâce à notre guide, vous pouvez aller visiter les cachettes de chacun des gangs présentés dans le titre Rockstar toute évidence, le guide contient quelques spoilers sur le jeu, alors ne continuez à lire que si vous n’avez pas peur des page fait partie de notre guide Red Dead Redemption 2, où vous trouverez tout ce dont vous avez besoin pour vos aventures dans Rockstar’s Wild trouver des cachettes de gangs dans Red Dead Redemption 2Repaire des O’DriscollsDirigé par Colm O’Driscoll, ce gang est le premier que vous rencontrerez au cours de votre aventure en tant qu’Arthur Morgan. Leur repaire est facilement accessible même aux premiers stades du jeu et est situé au nord-est de Valentine, dans la forêt de Cumberland. L’emplacement exact, comme vous pouvez le voir dans la capture d’écran ci-dessous, se situe entre ?? C ?? et le ?? U ?? Cumberland sur la du gang LemoyneParmi les différents gangs du jeu se trouve également celui de Lemoyne, un groupe de nationalistes de l’extrême sud situé à Shady Belle, au sud-est de Rhodes et à l’est de Braithwaite Manor. Pour vous y rendre, vous pouvez vous diriger vers le sud depuis Caliga Hall vers la rivière du clan MurfreeDans les montagnes au nord, vous rencontrerez le clan Murfree, qui a un repaire à l’ouest d’Annesburg. Vous pouvez les trouver à l’ouest de ?? UNE ?? Annesburg sur la de la LaramieLes Laramies sont situés au nord-ouest, après la gare de Wallace et au nord de Strawberry. Pour trouver leur forteresse au Hanging Dog Ranch, vous devrez vous rendre au nord de ?? E ?? de West Elizabeth sur la du Del LoboLe gang Del Lobo a 2 cachettes à Austin. Le premier est près de la rivière Montana à Thieves Landing et au sud de Blackwater. Le deuxième, comme les fans du premier Red Dead Redemption se souviendront, est à Fort Mercer, au sud-ouest de Armadillo et au sud-est de du DLC de précommandeQuiconque a acheté l’édition spéciale de RDR2 a accès à un repaire de bandits supplémentaire à Twin Rocks, à l’ouest de la carte et au nord-ouest d’Armadillo.
RedDead Redemption 2 interdit aux joueurs de prononcer certains mots. Une petite habitude du côté de Rockstar Games qui ne plaît pas, d'autant que l'on sort du cadre des mots injurieux.
Red Dead Redemption est un jeu vidéo d'action-aventure en monde ouvert développé par Rockstar San Diego et édité par Rockstar Games en 2010 sur Xbox 360 et PlayStation 3. Successeur spirituel de Red Dead Revolver, il s'agit du deuxième opus de la série western Red Dead. Un préquelle, Red Dead Redemption II, est sorti en 2018. Le jeu raconte l'histoire de John Marston, hors-la-loi repenti, contraint par le gouvernement de traquer les anciens membres de la bande de Dutch van der Linde, dont il faisait partie. Histoire[] CHAPITRE 1 New Austin[] Exode en Amérique[] 1911. Un bateau à vapeur s'amarra aux quais de Blackwater, une petite ville de l'État de West Elizabeth. Tandis que des grues déchargeaient des automobiles sur les docks, un individu au visage balafré posa le pied sur la terre ferme. Deux hommes au chapeau melon vinrent le cueillir parmi les voyageurs. Vendeur de journaux Édition spéciale ! Découvrez les bienfaits du tabac ! Édition spéciale ! Les dernières... L'un des hommes en costume poussa le garçon hors de leur passage. Vendeur de journaux Hé, attention m'sieur ! Dernière nouvelles ! La bande de Bill Williamson... Sous les yeux des badauds, les inspecteurs emmènent leur prisonnier jusqu'à la gare de Blackwater, et laissèrent ce dernier monter dans un train à destination de l'État de New Austin. Regardant le paysage défiler sous ses yeux, le cow-boy écouta attentivement la conversation de deux femmes âgées, Mme Ditkiss Eh bien, Mme Bush, je dois avouer que je ne suis pas fâchée de voir enfin la civilisation arriver dans ces terres de sauvages. Mme Bush Je ne peux qu'aller dans votre sens, très chère. Mon cher papa a colonisé ces terres. Je sais que d'en haut il nous regarde et qu'il est heureux de voir que nous avons aidé les indigènes. Mme Ditkiss Oui, ils ont peut-être perdu leurs terres, mais ils ont gagné leur ticket pour le ciel. Quelques sièges plus loin, une jeune fille parlait au révérend qui l'accompagnait. Jenny Mon Père, vous voulez dire que si on ne reçoit pas la communion, on va droit en Enfer ? Ce n'est pas très juste. Révérend Ce que je veux dire, Jenny, c'est qu'il y a une grande différence entre un innocent et un sauvage. Jenny Je n'y avais jamais pensé sous cet angle. Les deux commères poursuivaient leur échange. Mme Ditkiss C'est vrai. Ils vivaient comme des animaux, mais ils sont plus heureux maintenant. À l'avant, Jenny était toujours aussi curieuse. Jenny Les hommes ont inventé les automobiles, mon Père, mais il paraît que bientôt, on pourra aussi voler. Révérend Non, seuls les anges peuvent voler, Jenny. Jenny Non, non, j'ai entendu dire que les hommes pouvaient voler. Vous ne saviez pas ? Au Kansas, il y a quelqu'un qui a réussi à s'envoler en automobile. Révérend Je ne crois pas, Jenny. Mmes Ditkiss et Bush évoquèrent la situation politique de l'État. Mme Bush Apparemment, monsieur Johns veut se présenter au poste de gouverneur, ce qui explique pourquoi il tient tant à faire le ménage dans tout l'État. Mme Ditkiss Nate Johns ? Mme Bush Oui. Mme Ditkiss Sa famille n'est qu'un ramassis de péquenauds venus s'installer après la guerre. Loin de moi l'idée de juger mes pairs, mais cet État ne doit en aucun cas être dirigé par une famille aussi répugnante. Une famille sans élégance. Mme Bush J'ai entendu dire que la famille Johns était très riche et que lui-même avait beaucoup d'amis dans le monde politique. Mme Ditkiss L'argent ne fait pas tout, madame Bush. Bien des choses ne peuvent être achetées. Mme Bush Il semblerait que les électeurs n'en fassent pas partie. Le révérend parla religion à la petite Jenny. Révérend N'oubliez pas, chère enfant nous avons été envoyés ici pour répandre la bonne parole. La bonne parole et la civilisation ne sont qu'une seule et même chose. Ce sont des dons de Dieu. Nous avons une chance unique, la possibilité de vivre parmi des hommes raisonnables, des hommes pacifiques et qui nous laissent prier le Seigneur en toute quiétude. Jenny Je ne sais plus quoi penser, mon Père. Parfois, je ne sais plus faire la différence entre un acte d'amour et un acte de haine. C'est vrai, ils se ressemblent tellement, parfois. Révérend Oui, Jenny, parfois, on se sent perdu... mais tu dois venir me voir si tu as besoin d'aide. Jenny Je n'hésiterai pas. Le train s'arrêta. Mme Ditkiss Bien, nous y voilà, madame Bush. Armadillo. Le cow-boy débarqua et poussa les portes du saloon local. Son contact l'appela du fond de la salle en bonne compagnie. Jake Monsieur Marston. M. Marston ! Par ici ! L'homme poussa la prostituée de ses genoux. Jake Vous devez être John Marston. John Ça dépend... Jake Moi, c'est Jake. Vos amis de Blackwater m'ont engagé pour vous servir de guide. John Ce ne sont pas mes amis, mais ravi de vous rencontrer, Jake. Jake J'ai sellé les chevaux, ils nous attendent devant. Jake et John montèrent en selle. Jake Vous trouverez pas de montures aussi robustes dans tout New Austin. Allez-y doucement en sortant de la ville. Inutile de soulever trop de poussière. Alors, c'est à Fort Mercer que vous voulez aller ? John C'est ça. Jake Ça fait un bail que j'ai pas emmené quelqu'un au fort. Si je peux me permettre, c'est un drôle d'endroit pour un gars honnête. John Qui a dit que j'étais un gars honnête ? Jake Il est abandonné depuis des années. Paraît qu'il a été construit pendant la guerre du Mexique. Il était plein de soldats à l'époque. John Pourquoi sont-ils partis ? Jake Je sais pas vraiment. On dit qu'ils sont partis au nord combattre les Indiens. Ou alors, ils en ont eu marre de l'armée et sont partis chercher de l'or. Vous savez comment c'est... Qu'est-ce que vous allez faire au fort, alors ? John Je cherche un vieil ami. Jake Comme je vous l'ai dit, vous allez pas trouver grand monde là-bas. Et ceux que vous y trouverez seront pas plus agréables qu'une molaire infectée. C'est pas à moi de juger un homme à ses fréquentations, mais... John Nous ne sommes plus amis depuis longtemps. Jake Dites, c'est qui cet ami que vous cherchez ? John Personne qui puisse vous intéresser. Jake Faites pas attention à mes questions, Marston, mais je crois que vous allez vous casser les dents en allant au fort. John On verra quand on y sera. Jake En tout cas, je traînerai pas là-bas. Fort Mercer, c'est pas un endroit pour un vieux renard comme votre première fois à Armadillo, Marston ? John Ouais. Je ne suis jamais venu jusqu'ici. Jake C'est pas aussi grand que New York, Paris ou Blackwater, mais il y a tout ce qu'un homme peut désirer. John Ça dépend de quel genre d'homme vous êtes... Jake Alors, bienvenue à Armadillo, M. Marston. S'il n'y avait pas tous ces hors-la-loi et ces coyotes indésirables, ce serait une chouette ville. John C'est vrai pour pas mal d'endroits, Jake. Jake Ouais, vous devez avoir raison. Jake Vous avez l'intention de rester un peu à Armadillo, Marston ? John J'en doute. Je n'ai pas l'intention de m'y éterniser. Jake Ben... si vous aimez être en galante compagnie, il y a des coins bien pires qu'Armadillo. Elles sont aussi appétissantes qu'un gâteau à la crème. Pas comme à Thieves' Landing. Bon sang, ces filles ne méritent même pas l'attention d'un ivrogne. John Je suis marié, vous savez. Jake On l'est tous, pas vrai ? Jake C'est le marshal qui m'a engagé... Leigh Johnson. Vous le connaissez ? John Juste de nom. Jake Il m'a dit que les gros pontes de Blackwater lui avaient envoyé un télégramme disant qu'ils avaient besoin d'un guide. Mais c'est pas vraiment mes oignons, pas vrai ? John Exactement. Jake Vous êtes pas très causant, hein ? John Non. Jake Je dis juste ça pour causer, je suis comme ça. Je pense pas à mal. John Il y a des choses qu'il vaut mieux ne pas savoir, croyez-moi. Jake Vous avez pas l'air d'un gars de Blackwater. John C'est parce que je n'en suis pas un. Jake Pour être franc, j'aime pas trop ces gars prétentieux de la grande ville. Ah non, vraiment pas. John Blackwater n'est pas une grande ville, c'est plutôt un patelin plein de mirages. Mais je suis comme vous. Jake Un type m'a dit qu'en passant à Blackwater il y a quelques mois, il avait vu un de ces nouveaux chariots sans chevaux. John Vraiment ? Jake Ouais, ça se remonte comme une horloge. D'après lui, il avait jamais rien vu de pareil en étant sobre. John Les temps changent plutôt vite, c'est vrai. Jake Croyez-moi, Marston. Les coyotes se régalent par ici. C'est plus très loin, Marston. Le fort est derrière cette colline. Jake et John s'arrêtèrent sur les hauteurs de Fort Mercer. Jake Voilà, monsieur. Ça, c'est ce qu'il reste de Fort Mercer. Un gang a débarqué et en a pris le contrôle. John Il paraît. Jake C'est ici que nos chemins se séparent. Amusez-vous bien. Jake s'en alla, éclatant de rire, tandis que John s'approcha de la grande porte de Fort Mercer. John Bill ! Bill, montre-toi ! Bill Williamson ! Sors de ton trou tout de suite ! Bill Casse-toi, John. M'oblige pas à te tuer. John Personne n'a besoin de tuer qui que ce soit, Bill. Bill sortit de sa couverture et tint John en joue. Bill Je suis pas né de la dernière pluie, tu sais. Tu m'as toujours pris pour un imbécile. John C'est pas juste, Bill. T'étais mon frère. J'essaie juste de t'aider. Bill ricana alors que ses complices braquaient à leur tour leurs armes sur John. Bill J'ai l'air d'avoir besoin d'aide ? John Bill, je t'en prie. Ils veulent tous nous tuer. Je peux t'aider. Bill T'as jamais essayé de me sauver avant. T'as toujours pensé qu'à sauver ta peau. John Bill, je t'implore d'y réfléchir. Bill Tu m'implores ? Tu m'implores ? Toi et tes mots sophistiqués... Eh bien les choses ont changé, John. C'est moi qui commande, maintenant. C'est plus Dutch, et c'est plus toi. Il m'implore... Moi, je t'implore de retourner d'où tu viens et de leur dire d'envoyer quelqu'un un chouïa plus impressionnant la prochaine fois. John Bien... John s'apprêta à dégainer son revolver, mais fut abattu par l'un des hommes de Bill. Bill Pauvre John. Quelques heures plus tard, alors que les vautours rôdaient aux environs de Fort Mercer, un couple de fermiers emmena le corps inanimé de John dans son chariot. Nouveaux amis, vieux ennuis[] John récupérait de ses blessures allongé dans un cabanon qui lui était inconnu lorsqu'une femme y fit irruption. Bonnie MacFarlane Ah, vous êtes vivant. John émergea de son sommeil, regardant ses mains. John Apparemment. Bonnie MacFarlane Alors, comment vous vous sentez ? John Je ne sais pas comment le dire poliment. Bonnie MacFarlane Moi si. "Bête", c'est le mot qu'on utilise ici. Qu'est-ce que vous faisiez ? John se redressa sur son lit. John Je... Je faisais quelque chose de stupide. Bonnie MacFarlane Vous allez vous en remettre. Vu que vous teniez le coup, le médecin a dit que vous iriez bien. Il a retiré les balles il y a quelques jours. John Parfait. Bonnie MacFarlane Ça nous a coûté 15 dollars. John Je suis désolé, madame. Vous auriez dû me laisser mourir. Bonnie MacFarlane Vous vouliez mourir ? C'est ça ? C'est pour ça que vous êtes allé tout droit à Fort Mercer pour chercher la bagarre au pire bandit du comté ? Pour mourir ? Monsieur... euh ? John Marston. John Marston. Bonnie MacFarlane Bonnie MacFarlane. Miss, Bonnie MacFarlane. John Vous avez peut-être raison, miss MacFarlane... J'en sais rien. Bonnie MacFarlane Alors, que faisiez-vous ? John J'essayais de donner une chance à Williamson. En souvenir du bon vieux temps. Bonnie MacFarlane Vous connaissez Bill Williamson ? John Je le connaissais. Il y a longtemps. Bonnie MacFarlane Comment était-il ? John Stupide. Bonnie MacFarlane Un peu comme vous. John Merci, miss. Voulant saluer Bonnie, John remarqua la disparition d'un élément capital. John Vous avez vu mon chapeau ? Bonnie MacFarlane Oui. John alla récupérer son couvre-chef posé sur une table et le mit aussitôt sur sa tête. Bonnie MacFarlane Bon... et maintenant ? John Maintenant, je vais prendre mon temps et m'occuper de lui bien moins amicalement. Bonnie MacFarlane Tout ça m'a l'air passionnant, monsieur Marston. Héroïque, même, comme dans ces romans à quatre sous que mon frère aimait lire. En attendant, si vous voulez bien m'excuser, j'ai un ranch à faire tourner. Bien sûr, si vous vous sentez mieux, vous pourriez m'aider à patrouiller le domaine, tout à l'heure, et rembourser une partie de l'argent qu'on a dû payer au docteur. John Bien sûr, et merci... de m'avoir sauvé la vie. John enfila sa ceinture holster. Bonnie MacFarlane La prochaine fois, monsieur Marston, je vous recommande vivement d'essayer de ne pas la perdre si facilement. John J'essaierai de m'en souvenir. John rejoignit Bonnie sur la terrasse de la maison familiale du ranch MacFarlane. Bonnie MacFarlane Monsieur Marston ! Je vois que vous êtes revenu parmi les vivants... John Je me suis dit qu'il était temps de commencer à vous rembourser vos 15 dollars. Bonnie MacFarlane Bon, pas de temps à perdre. Les chevaux sont sellés. Bonnie et John partirent chercher leurs montures. Bonnie MacFarlane Voilà le bureau du contremaître. C'est aussi là qu'on enferme les bons à rien dans votre genre. John Je suis très content de ma chambre actuelle, miss MacFarlane. Bonnie MacFarlane Montez dessus, il ne va pas vous mordre ! Le duo se mit en selle. Bonnie MacFarlane Bon, venez. Je vais vous montrer la propriété. À votre droite, c'est le magasin. Vous n'y trouverez pas le dernier chic parisien, mais l'essentiel y est. John C'est pratique. Je crois que je n'ai jamais vu de ranch avec son propre magasin. Bonnie MacFarlane Et voilà le corral. Celui-ci est pour les chevaux. Qu'en pensez-vous ? John Je ne suis pas un expert, mais il m'a l'air très bien. Bonnie MacFarlane Je parie que vous savez mieux voler les chevaux que les dresser. John Qu'est-ce qui vous faire dire ça ? Bonnie MacFarlane Une première impression, ça ne s'oublie pas si facilement. Voici la gare. Les choses ont bien changé depuis que la ligne de chemin de fer est arrivée. Les trains nous amènent toutes sortes de gens comme vous. John C'est si mauvais que ça ? Bonnie MacFarlane Le changement, c'est bien quand c'est pour le meilleur. Là, c'est la grange. Mon père l'a construite de ses mains quand j'étais toute petite. Nous voici revenus à la maison. Arrêtons-nous un peu avant de partir en patrouille. John Je ne vais pas me plaindre, miss MacFarlane. Bonnie MacFarlane Je vous sers quelque chose, monsieur Marston ? John Merci, miss. C'est épuisant de monter à cheval après s'être fait tirer dessus. Je me reposerais bien un moment. Bonnie MacFarlane Bien sûr, entrez. Je vais vous montrer la maison et ensuite, vous pourrez souffler un peu. John Merci. À la nuit tombée, Bonnie réveilla John alors endormi dans un fauteuil. Bonnie MacFarlane Monsieur Marston. John Miss MacFarlane. Bonnie MacFarlane Vous vous souvenez, je vous ai dit qu'on avait des ennuis avec des voleurs de bétail et d'autres indésirables ? John Je m'en souviens. Bonnie MacFarlane Accepteriez-vous de m'aider à surveiller le domaine, ce soir ? Bonnie prêta une carabine à John. John Bien sûr. Bonnie MacFarlane Je veux seulement savoir qui s'introduit sur nos terres. John C'est une belle arme. Bonnie MacFarlane Allons-y. La campagne est magnifique à cette heure-ci. John et Bonnie sortirent dehors. Bonnie MacFarlane Venez. On va prendre les chevaux et faire un petit tour. John enfourcha son cheval et accompagna Bonnie. Bonnie MacFarlane Bon, suivez-moi et ouvrez bien l’œil. Merci, Marston. Je me sens beaucoup mieux quand je ne suis pas seule. John Moi, je me sens beaucoup mieux depuis que j'ai un fusil. Bonnie MacFarlane Avec votre sens de la gâchette et mon intuition féminine, on fait une fine équipe. Bonnie repéra du mouvement dans le potager. Bonnie MacFarlane Bon sang ! Les lapins recommencent ! Venez, il faut nous en débarrasser une fois pour toutes ! John et Bonnie mirent pied à terre. Bonnie MacFarlane Venez, vous aller pouvoir assouvir vos instincts sanguinaires. John se débarrassa des intrus sans difficulté. Bonnie MacFarlane Je vois que vous tirez mieux les lapins que les bandits. Vous tirez juste, Marston. Ces lapins n'avaient aucune chance. En selle, nous allons patrouiller dans le reste de la propriété. Il faut continuer. On a de la route à faire. Quand ce ne sont pas les voleurs de bétails, ce sont les lapins qui dévorent les récoltes. John La vie sur ces terres n'est pas facile. Vous devriez vous installer comme rentière dans une grande ville. D'autres animaux alertèrent Bonnie. Bonnie MacFarlane C'était un coyote ? Tuez-les, sinon ils vont effrayer le bétail ! Vite ! Je parie qu'ils foncent tout droit vers le poulailler ! Bien tiré, Marston ! Ce coyote ne mangera plus mes poulets ! John extermina les coyotes. Bonnie MacFarlane Bon débarras, mais j'aurais préféré sauver tous les crois que c'était le dernier. Dommage qu'on ait perdu des poulets. Venez, je vous ramène à votre chambre. Vous savez que vous maniez plutôt bien le fusil ? John Disons que j'ai un peu d'expérience... Bonnie MacFarlane Peut-être que Williamson a eu de la chance, après tout. John La chance n'a rien à voir là-dedans, miss. Bonnie MacFarlane Vous êtes très utile dans un ranch, en tout cas. Mais ne croyez pas que j'ai oublié ce qui vous a amené ici. Nous ferons de notre mieux pour vous aider. John J'apprécie votre geste, miss MacFarlane. Bonnie MacFarlane Vous voilà chez vous, Marston. John attacha son cheval. Bonnie MacFarlane Merci pour votre aide, Marston. Je suis assez contente de vous avoir sauvé la vie. Reposez-vous, on se reverra demain matin. John Bonne nuit, miss MacFarlane. Une route semée d'embûches[] John retourna chez Bonnie. Bonnie MacFarlane Oh, monsieur Marston, comment allez-vous aujourd'hui ? John Bien, miss MacFarlane. Merci. Et vous-même ? Bonnie MacFarlane Je vais bien, merci. Alors, comment vont vos côtes ? John Bien. Toujours un peu douloureuses, mais à part quelques cicatrices, ce ne sera bientôt qu'un mauvais souvenir. Bonnie MacFarlane Tant mieux. Oh, entrez, entrez. Vous savez, vous ne m'avez pas raconté comment vous connaissez ce Bill Williamson, ni ce que vous lui voulez. John Non, c'est vrai. Bonnie MacFarlane Puis-je vous demander pourquoi ? John Vous pouvez me demander, tant que je ne suis pas obligé de vous répondre. Vous voyez, c'est une histoire compliquée et assez pitoyable, et si je vous la racontais, je mettrais non seulement votre vie en danger, mais aussi celle de certaines personnes qui me sont très chères. Bonnie MacFarlane Bon, excusez-moi si je me suis montrée indiscrète. John Et excusez-moi pour ma réticence. Mais j'espère que vous comprenez que c'est simplement par respect pour vous. Bonnie MacFarlane Évidemment, monsieur Marston. Je comprends qu'un homme de la ville comme vous aime avoir ses petits secrets pour impressionner les gens de la campagne. John Je n'ai rien d'un homme de la ville, miss. Bonnie MacFarlane Je vous ai pourtant vu prendre le train de Blackwater. Avec ces gentlemen aux chapeaux melons. John Ça ne fait pas de moi un homme de la ville. Bonnie MacFarlane Je parie que vous ne savez pas monter, Marston. John Je n'aimerais pas prendre l'argent d'une dame, miss. Bonnie MacFarlane Oh, n'ayez crainte. Faisons la course. John Si ça peut vous faire plaisir. Bonnie MacFarlane On verra. Bonnie courut vers son cheval. Bonnie MacFarlane Bon, je vais vous montrer comment on monte par ici. Aux premières lueurs du jour, John et Bonnie prirent place au départ de la course. Bonnie MacFarlane À vos marques... 3, 2, 1... Partez ! Les deux cavaliers filèrent à vive allure. Bonnie MacFarlane Je suppose que vous n'allez pas agir en gentleman ? John Vous me connaissez à peine, miss MacFarlane ! Bonnie prit la tête. Bonnie MacFarlane À tout de suite ! Tâchez de me suivre, d'accord ? Plus vite, Marston ! Ça va être serré ! Vous avez un problème avec vos éperons ? Ça fait quoi de se faire battre par une femme ? Et vous prétendez être un dangereux hors-la-loi ? Comme c'est amusant ! On se retrouve à l'arrivée ! Ne ralentissez pas pour moi ! Là, je vous tiens ! Vous n'êtes pas si mauvais, finalement ! C'est mieux que d'aller traire les vaches ! Il va falloir faire un effort ! Vous m'avez pourtant dit que vous saviez monter ! On se retrouve à l'arrivée ! Yiii-ha ! John prit la tête. John Je peux passer devant ? Ça va se jouer à une encolure, miss MacFarlane ! Vous avez de la chance d'avoir affaire à un gentleman. Prenez-en de la graine, miss ! Je préfère ça ! Maintenant, essayez de me suivre ! Donnez de l'éperon, miss MacFarlane ! Vous voulez que je vous attende ? Vous allez regretter vos fanfaronnades, miss MacFarlane. Vous gardez le meilleur pour la fin ? Tout va bien derrière ? Vous voulez que je ralentisse ? Je vais vous montrer ! L'un ou l'autre remporta la course. Bonnie MacFarlane C'était amusant. John Si vous le dites. Bonnie MacFarlane Vous savez, vous devriez aller voir le marshal d'Armadillo quand vous aurez le temps. Il pourra sûrement vous aider à vous occuper de ce monsieur Williamson. John Oui, je vais peut-être suivre votre conseil, miss MacFarlane. Bonnie MacFarlane Faites comme bon vous semble, monsieur Marston. Bienvenue à Armadillo, USA[] John rentra à la maison des MacFarlane. Bonnie Ah, monsieur Marston, comment allez-vous ? John Bien, miss MacFarlane, et vous ? Bonnie Ça va... Ça vous dirait de m'accompagner à Armadillo ? Je dois aller chercher des provisions et un peu de compagnie ne serait pas de refus. John Avec plaisir. Bonnie Je vous laisse les rênes. Il ne faudrait pas qu'on voie un terrifiant chasseur de primes comme vous se faire conduire par une M. les rênes, M. Marston. John monta sur le chariot avec Bonnie. Bonnie Vous avez bonne mine, pour quelqu'un qui était bon pour les vautours il y a quelques jours... John Et c'est à vous que je le dois. Merci. Bonnie Alors dites-moi, vous avez encore risqué votre vie pour rien depuis la dernière fois ? John Non, miss. Pas une fois. Bonnie Je suis soulagée. Il reste peut-être encore un espoir pour vous... John Je n'en mettrais pas ma main au feu. Bonnie Oh, il reste toujours un espoir, Marston. On ne peut pas avoir un ranch par ici si on n'y croit pas. John J'admire votre attitude, miss. Bonnie Ah oui ? En vérité, je crois que c'est le seul moyen de ne pas devenir folle. Et vous ? Avez-vous abandonné tout espoir ? John Ce n'est pas une question d'espoir. Je ne pense pas à ce genre de choses. Bonnie C'est un point de vue étrange. Je ne vous comprends pas. John Je dois dire que moi non plus. Bonnie Oh, cessez d'être aussi énigmatique ! John Je ne le suis pas, miss. Bonnie Mais si, vous l'êtes. Vous êtes énigmatique pour compenser votre manque de personnalité. John Je sais seulement qu'il y a deux manières de parler aux femmes. Et aucune des deux ne marche. Bonnie Je ne daignerai même pas répondre à ces sornettes... Bonnie changea de sujet. Bonnie C'est tout de même amusant... Je vous ai trouvé mourant sur le bord de la route et voilà que vous me conduisez en ville. John Vous avez un sens de l'humour très particulier. Bonnie Reconnaissez au moins que c'est une drôle de manière de rencontrer un ami. John J'ignorais que nous étions amis, miss MacFarlane. Bonnie Oh, je vous en prie. Qui fait de l'humour, à présent ? Écoutez, je ne veux pas savoir ce que vous fricotez avec Williamson, mais... Vous avez été gentil avec nous et... je ne pense pas que vous êtes méchant. Un peu idiot, peut-être... mais pas méchant. Ce qui m'inquiète, c'est de vous voir vous promener dans le coin comme un chasseur de primes un peu cinglé. Comme dit mon père, il ne faut jamais réveiller un serpent. John J'apprécie votre sollicitude pour nous autres mortels, miss MacFarlane. Vraiment... Et s'il y avait un autre moyen de m'en sortir, je vous assure que je le choisirais. Bonnie changea de sujet. Bonnie Vous ne m'avez jamais dit où vous viviez. John J'ai une petite ferme à Great Plains. Bonnie Vous, un fermier ? C'est ça... et moi, je suis la reine d'Angleterre ! Et comment faites-vous pour élever des poulets alors que vous poursuivez des hors-la-loi toute la journée ? John Ça ne fait que trois ans. Je suis nouveau dans le métier. Bonnie Sans blague ? Et qui s'occupe de la ferme en votre absence ? John L'Oncle. Mais ce n'est pas mon oncle... pour autant que je sache. C'est un vieux bonhomme aussi paresseux qu'un lézard en été. Le genre de type qui s'imagine qu'on acquiert la sagesse en vieillissant. Bonnie Oh... c'est la personne idéale pour s'occuper de votre gagne-pain. John On se connaît depuis longtemps. Et je n'avais pas le choix. Bonnie À votre place, je retournerais là-bas. John C'est ce que j'essaie de faire, miss. Bonnie changea de sujet. Bonnie Vous connaissez bien New Austin ? John Pas du tout. On parlait souvent d'y aller, mais on ne l'a jamais fait. Bonnie Qui ça, "on" ? John Moi et les types avec qui je... avec qui je travaillais. Oui, New Austin est le dernier territoire sans loi, où on respecte les anciennes traditions. Si vous faites du tort à quelqu'un, il vous descend. Si vous lui rendez service, il peut faire pareil. Mais on sait au moins faire la différence entre le bien et le mal. Bonnie Mon Dieu, M. Marston ! Dans quel roman horrible avez-vous trouvé ces sornettes ? Cette époque est bien révolue, si jamais elle a existé... D'après mon père, les gens se tiraient dessus parce qu'ils avaient perdu au poker. Nous aurons de la chance si notre ranch tient encore cinq ans. Les nouveaux cow-boys sont des hommes d'affaires. Bonnie changea de sujet. Bonnie Vous avez l'air de quelqu'un qui a connu son lot d'épreuves. John Ah, merci. Bonnie Je veux dire... que vous avez vécu. J'ai 27 ans et j'ai rarement quitté Hennigan's Stead, mais nous avons employé une gouvernante française, il y a longtemps. Enfin, je crois qu'elle était française. C'est ce qu'elle disait, mais elle parlait russe. C'était à l'époque où mon père voulait que je devienne une dame. John Ce n'est pas en le changeant de pré qu'on engraisse un veau. Bonnie Je sais. Et je ne changerai pas de vie pour tout l'or du monde. Ce que je veux dire, c'est que... J'aurais parfois aimé être plus... courageuse, visiter plus d'endroits, voir plus de choses... John Si vous voulez mon avis, il faut souvent plus de courage pour rester que pour partir, miss MacFarlane. Bonnie changea de sujet. Bonnie J'apprécie toujours le voyage vers Armadillo. John C'est vrai que c'est très agréable. Bonnie C'était une si belle ville ! Avant que cette bande sème la pagaille et fasse du grabuge. Ils terrorisent les commerçants, ils enlèvent des gens et pire encore. John À ce qu'il paraît, oui. Bonnie Je trouve que c'est une honte. Et il n'y a pas un seul homme qui ait assez de tripes pour les affronter. John Que fait le marshal ? Bonnie Il fait ce qu'il peut avec les moyens qu'on lui donne. Le chariot arriva à Armadillo. Bonnie Voilà Armadillo. Ce n'est pas Manhattan, mais ça nous suffit. La première chose à faire, pour vous, c'est d'aller au cabinet du docteur Johnston et d'acheter des médicaments. Je vous offre le premier. John Merci, miss, je vous rembourserai. Bonnie J'en doute pas. Le docteur est un brave homme. Il vous a sauvé la vie, alors soyez aimable avec lui. Quand vous aurez fini, retrouvez-moi en face du magasin. John acheta des médicaments et retrouva Bonnie. Bonnie Merci de m'avoir accompagnée. J'ai pu profiter du paysage, pour une fois. Et un peu de compagnie ne fait jamais de mal. John C'était un plaisir, miss. C'est le moins que je puisse faire. Merci pour les médicaments. Bonnie Tant que vous êtes là, vous devriez visiter Armadillo. Vous pourrez rentrer au ranch plus tard en diligence. John Pourquoi pas... Bon voyage, miss. Bonnie Et tâchez de ne pas vous faire tirer dessus ! Je ne serai pas là pour vous sauver, cette fois. Des femmes et du bétail[] John retourna voir Bonnie au ranch. Bonnie MacFarlane Monsieur Marston. J'ai eu vent de vos projets. John Vraiment, miss MacFarlane ? Bonnie MacFarlane Oui. Leigh Johnson dit que vous voulez vous installer et faire votre vie ici. John J'ai bien peur qu'il fasse erreur. C'est que... j'ai déjà une vie. Enfin, j'en avais une et j'essaie de la récupérer. Ou plutôt, on pourrait dire que j'en avais deux et que j'essaie d'en finir une pour que l'autre puisse reprendre. Bonnie MacFarlane Vous aimez vraiment parler par énigmes, monsieur Marston. Vous faites ça parce qu'en réalité, vous n'avez rien d'intéressant à dire ? John Sûrement, miss MacFarlane. Bonnie MacFarlane Oh, appelez-moi Bonnie, idiot. Appelez-moi Bonnie. John hésita quelques instants avant de reprendre. John Miss MacFarlane. Je suis marié. J'ai un fils. J'avais une fille, mais elle est morte. Avant ça, j'étais dans une bande. On dévalisait des banques, des trains, on rançonnait les gens. On tuait ceux qui nous dérangeaient. Bill Williamson faisait partie de cette bande. Alors si je ne capture pas mon ancien compagnon d'armes, ma famille en souffrira. J'imagine bien que vous vous en fichez, mais j'espère que ça explique pourquoi je préférais garder ça pour moi. Bonnie MacFarlane Je comprends. Mon pauvre, si j'avais pu me douter... John Même dans ce nouveau pays, les souvenirs ont la vie dure. Mon père était un Écossais illettré, né sur le bateau vers New York. Il n'avait jamais vu l'Écosse, mais à l'écouter parler, il avait porté un kilt toute sa vie. Et il haïssait les Anglais pour ce qu'ils avaient fait à des aïeux qu'il n'avait jamais connus. Les gens n'oublient jamais. Ils ne pardonnent rien. Bonnie MacFarlane C'est vrai, surtout lorsqu'il s'agit d'argent. Et vous savez, même après tout ce travail acharné, mon père est toujours criblé de dettes. Chaque jour, je crains qu'on ne perde le ranch. Ça le tuerait. John Mon père est mort quand j'avais huit ans. Ses yeux étaient... il avait perdu la vue lors d'une bagarre dans un bar, au sud de Chicago. Ma mère est morte en me mettant au monde. C'était une prostituée et il était son... Je ne sais pas trop, en fait. Ensuite, j'ai été envoyé à l'orphelinat, je me suis enfui et j'ai été accueilli par une bande. Bonnie MacFarlane Mon Dieu, vous n'avez vraiment pas eu la vie facile. John Le chef de la bande m'a appris à lire. Il m'a appris à voir toutes les bonnes choses de ce monde. C'était un type bien, d'une certaine manière. Bonnie MacFarlane Mais vous assassiniez des gens ? John Oui. Et j'en ai souffert. C'est la vie que j'ai abandonnée... ou essayé, du moins. J'en ai trop dit, Bonnie. Je suis un tueur ignare envoyé faire la seule chose qu'il sache faire, abattre un homme de sang-froid, pour aider un autre homme à combattre le crime dans la région, tout ça pour qu'un riche puisse être élu gouverneur grâce à de belles promesses. Bonnie MacFarlane C'est vraiment beau la civilisation, monsieur Marston. Écoutez, vous pouvez m'aider ? John Je peux essayer. De quoi avez-vous besoin ? D'argent ? Bonnie MacFarlane Non, rien d'aussi compliqué. J'ai besoin d'aide pour emmener le troupeau au pâturage. John Avec plaisir. C'est par où ? John et Bonnie se mirent en selle. Bonnie MacFarlane Bon. Vous êtes prêt à apprendre comment mener les bêtes ? Je vous remercie de m'avoir parlé. J'imagine que c'était très dur pour vous. John J'espère que maintenant, vous comprenez pourquoi je préférais garder ça pour moi. Bonnie MacFarlane J'ignorais que vous aviez une femme et un fils. Il est vrai que je ne vous l'ai pas demandé. Ils... ils ont de la chance d'avoir un homme comme vous. John Je n'en suis pas si sûr, mais je vous remercie. Le duo guida le troupeau hors de son enclos. Bonnie MacFarlane Menez les vaches sur la route ! Faites semblant de savoir diriger un troupeau ! Bon, il faut mener tout le troupeau au pâturage. Allez et venez derrière les bêtes. Allez-y en douceur, mais restez ferme. Le troupeau arriva au lieu prévu. Bonnie MacFarlane Vous vous débrouillez bien avec le bétail. Vous êtes peut-être fait pour être fermier, M. Marston. Ou alors, vous étiez une vache dans une vie antérieure. John Merci, miss MacFarlane. Bonnie MacFarlane On se verra plus tard. J'ai encore du travail au ranch. Chevaux sauvages et passions domptées[] John rentra chez les MacFarlane, où l'attendaient Bonnie et son père. Bonnie Bonjour, monsieur Marston. Comment allez-vous ? John Très bien, merci. Et vous ? Bonnie Je vais bien, merci. Vous connaissez mon père ? John Marston, voici mon père, Drew MacFarlane. M. MacFarlane Ravi de vous rencontrer, monsieur Marston. Je vous en prie. John prit place sur le canapé et Bonnie lui offrit le thé. M. MacFarlane Alors... Ma fille m'a expliqué que vous étiez ici en mission secrète pour éliminer certains indésirables du comté. John Quelque chose comme ça. J'apprécie votre hospitalité, monsieur. M. MacFarlane Vous savez, on vit ici depuis trente ans. On est venu de l'est. Ces terres n'avaient jamais été colonisées. Pendant dix ans, on a combattu les indiens. Des durs à cuire. Après, on a eu des hors-la-loi, la sécheresse, la variole, le choléra... De terribles hivers. J'ai enterré plus d'enfants que j'en ai élevés. John J'en suis désolé de l'apprendre. M. MacFarlane J'ai vu des hommes robustes dépérir et mourir sous ce soleil implacable. Des troupeaux entiers tomber malades et mourir. Mais pas une fois je n'ai remis en cause ma vie ici. John Non, monsieur. M. MacFarlane Quand j'entends que ce soi-disant gouvernement fédéral envoie des agents assassiner des gens en secret et contrôler la population, je commence à m'inquiéter. Oui, Williamson est une menace et les hommes comme lui sont un fléau, mais est-il pire qu'un agent du gouvernement ? Et on sait tous ce que ça veut dire. John Vous avez peut-être raison. M. MacFarlane Vous avez du cran. Et vous serez toujours le bienvenu ici, mais dites à vos compères de l'est que c'est pas comme ça qu'on veut vivre ici. Ces histoires d'espionnage et de missions secrètes, c'est grotesque. John Croyez-moi, je suis d'accord avec vous. M. MacFarlane Bien... Bien. Bon, on va pas vous insulter plus longtemps. Viens, Bonnie, on a du boulot. Bonnie Monsieur Marston, vous voulez vous joindre à nous ? C'est le passe-temps préféré de papa... après les diatribes politiques. John Quoi donc ? M. MacFarlane Dresser les chevaux. Allez, il paraît que vous êtes plutôt bon cavalier. Pour un gars de la ville, du moins. Bonnie prit un lasso en sortant de la maison. Bonnie Vous aurez besoin de ça, monsieur Marston. Maintenant que vous avez une bonne corde à la ceinture, essayons de capturer quelques chevaux. John et les MacFarlane se mirent en route. John Vous avez des théories très intéressantes sur l'action du gouvernement, monsieur. M. MacFarlane Ce ne sont pas des théories, Marston. J'ai vu le télégramme que le marshal a reçu de Blackwater. L'identité de celui qui vous envoie n'est pas un secret d'État. Bonnie A-t-il vraiment tort ? J'ai vu les hommes du train. John Le gouvernement peut aller au diable, en ce qui me concerne. Ces vautours seraient capables de détrousser un cadavre. Bonnie Monsieur Marston ! M. MacFarlane Il a raison. Je n'y connais pas grand-chose en politique... Bonnie Papa, je t'en prie ! Admirons plutôt le paysage ! M. MacFarlane ... mais je sais que notre liberté s'arrête là où ils le veulent bien. Le pouvoir, c'est comme l'alcool. Plus on en a, plus on en veut. Et tout le monde n'est pas capable de le supporter. Bonnie Je pense qu'il y a certaines choses dans ce pays qu'une femme ferait beaucoup mieux. John Je ne vais pas vous contredire, miss MacFarlane. Bonnie changea de sujet. Bonnie Il faut excuser mon père. Il a la langue bien pendue quand il s'agit d'exprimer son opinion. M. MacFarlane À quoi peut bien servir un homme sans la force de ses convictions ? John Je suis bien d'accord. Bonnie Et ne lui parlez surtout pas des chemins de fer. Il les accuse de tous les maux. M. MacFarlane Le train devait nous ouvrir de nouveaux horizons. Au lieu de ça, on a vu débarquer des wagons entiers d'étrangers qui veulent tout changer. Bonnie Nous ne sommes plus au 19ème siècle, papa. Et je préfère un bon siège pendant trois heures à trois jours de route à cheval. M. MacFarlane Tout ce que je dis, c'est qu'ils nous ont fait des tas de promesses en l'air. Notre gouvernement est très fort pour ça. On ne ressent pas vraiment tous les avantages que ça devait nous amener. Bonnie Arrête, vieux râleur. Allons capturer des chevaux sauvages comme au bon vieux temps, quand la vie était rude et que les gens trouvaient normal de se tirer dessus. Bonnie aperçut des chevaux sauvages. Bonnie Voilà les chevaux ! Préparez le lasso ! M. MacFarlane Allez ! Il faut en prendre un au lasso ! John attrapa un cheval sauvage et l'enfourcha, tentant de garder l'équilibre. Bonnie Tenez bon, maintenant ! Ne le lâchez surtout pas ! M. MacFarlane Ne vous faites pas désarçonner, Marston. Collez-vous à lui ! C'est bon ! Accrochez-vous bien ! John dressa le cheval. M. MacFarlane Bien joué, mon garçon ! John remonta sur son cheval. M. MacFarlane En selle, Marston. Celui-là, je m'en charge. Ouf ! Je crois que ma vieille carcasse a son compte pour aujourd'hui. Je le ramène au ranch. À plus tard. John suivit Bonnie. Bonnie Allez, on va voir si vous pouvez en prendre un autre. John captura un autre cheval. Bonnie Il est agité. Voyez ce que vous pouvez en tirer. John dressa le deuxième cheval. Bonnie Maintenant, il va vous manger dans la main ! John remonta sur son cheval. Bonnie Beau travail ! Je crois que ça ira pour aujourd'hui. Rentrons au ranch. John J'aime bien votre père. Bonnie Tant mieux. C'est un sacré phénomène. John Vous vivez plutôt bien ici. C'est la vie que je veux, pour moi et ma famille. Bonnie Nous n'avons plus grand-chose. John Vous avez suffisamment. C'est à force d'en vouloir toujours plus qu'on se retrouve dans le pétrin. Bonnie Elle peut vous démoraliser et vous rendre pauvre, mais c'est une vie décente et honnête. John Rien de tel qu'une bonne nuit de sommeil après une dure journée de labeur. Bonnie Pas étonnant que vous ayez l'air aussi fatigué... John Mais dites-donc miss MacFarlane, vous avez fait l'école du rire ! Bonnie Qui aurait cru que vous seriez aussi habile pour dresser les broncos ? John C'était amusant. Bonnie Je crois qu'un jour, vous ferez un bon fermier. À condition d'arrêter de tuer des gens pour gagner votre vie. John Évidemment. John et Bonnie déposèrent les chevaux au corral. Bonnie Beau travail, M. Marston. Ce sont de très bons chevaux. M. MacFarlane Hé, Bonnie ! D'après Amos, des chevaux sauvages ont été vus près d'Armadillo. Bonnie Allons-y, M. Marston. Nous aurions bien besoin de ces chevaux. John et Bonnie chevauchèrent pour Cholla Springs. Bonnie Pas de repos pour les braves ! Essayons de pister les autres chevaux sauvages. John Vous ne m'avez toujours pas dit pourquoi vous ne vous étiez jamais mariée. Si ce n'est par snobisme, bien sûr... Bonnie Vous posez beaucoup de questions... John Je suis surpris, c'est tout. Vous deviez être un beau parti. Bonnie Le fait que vous en parliez au passé veut tout dire. John Non... ce n'est pas ce que je voulais dire. Vous deviez avoir des prétendants, non ? Bonnie Oui, quelques-uns... de temps à autre. Ce n'est pas facile de trouver un mari dans un ranch perdu au milieu de Hennigan's Stead. Amos est un peu, comment dire... rustique. John Où avez-vous appris à minauder comme vous le faites, miss MacFarlane ? Bonnie Auprès des gouvernantes que mon père avait engagées pour nous éviter de devenir des sauvages. J'aime parler d'autres choses que de poulets et de bétail de temps en temps, voilà tout. Après le départ de mon frère, je suis devenue l'homme du ranch. Il refusera toujours de l'admettre, mais mon père est plus fragile qu'il n'y paraît. John Vous valez au moins deux de tous les hommes que je connais, miss MacFarlane. Bonnie Dois-je le prendre comme un compliment ? John changea de sujet. John Vous avez beaucoup de points communs avec ma femme, miss MacFarlane. Bonnie Vraiment ? John Elle vit dans un monde plein d'hommes, comme vous. Bonnie Vous ne parlez pas souvent d'elle. John J'ai un peu de mal. Mais elle est toujours dans mes pensées. Bonnie changea de sujet. Bonnie Papa sera ravi si on peut capturer d'autres chevaux. La pile de factures en retard est aussi haute qu'une botte de foin. John On ferait mieux de battre le fer tant qu'il est chaud. Je crois que je commence à piger. Bonnie Il y a trop de gens qui battent autre choses que du fer dans la région, c'est tout le problème. On fait tout le travail et les voleurs de bétail en profitent. Ça sent le cuir brûlé par le fer dans tout Pike's Basin. John Laissez-moi m'occuper de ces as du marquage, miss. Bonnie repéra ses ranchers réunis autour des chevaux sauvages. Bonnie Je crois bien que ce sont mes cow-boys devant. On va les rabattre vers l'endroit où le canyon rétrécit. On pourra les coincer là-bas. John aida les ranchers à piéger les chevaux sauvages. Bonnie Je crois qu'ils sont tous là. Ils sont vraiment magnifiques... Le plus beau cheval désarçonna un rancher et prit la fuite. Bonnie Hé, l'étalon s'enfuit ! Allez-y ! Ne le laissez pas s'enfuir ! John captura et dressa l'étalon, puis retourna auprès de Bonnie. Bonnie Merci de votre aide, M. Marston. Nous avons attrapé de bons chevaux. D'ailleurs, je vous propose de garder cet étalon, en guise de remerciement. John Merci beaucoup, miss. C'est une belle bête. Le calme avant la tempête[] Un orage s'abattit sur Hennigan's Stead et agita les chevaux tandis qu'Amos les rentrait dans la grange. Amos Allez, allez, on y va ! Bonnie Amos ! Amos Faites-les rentrer, allez, allez ! Bonnie Amos ! Amos Hé, miss. J'ai rentré la plupart des chevaux et des poulets. Bonnie Merci, Amos, mais c'est le troupeau qui m'inquiète. Amos Je sais qu'il s'est dispersé dans toute la vallée. Le temps est en train de virer à la tempête. Bonnie Qu'est-ce que tu proposes, Amos ? Qu'on laisse la tempête nous faire perdre notre troupeau pour qu'on finisse par mourir ici sans notre gagne-pain ? John arriva. John Je peux aider ? Amos Non, miss. Si les gars se font prendre par la tempête, ils sont fichus. Bonnie Et si on perd le troupeau, on est tous fichus, imbécile ! John On dirait qu'on a pas vraiment le choix. Venez, Amos. Rassemblez vos gars. On va chercher le troupeau. Amos Bordel ! Bonnie, Amos et John prirent les rênes en direction du troupeau. Bonnie En route. Le temps ciel est menaçant. Je commence à croire qu'il y a quelqu'un là-haut qui complote contre moi. Vous êtes croyant ? John Pas vraiment, non. Mais parfois, je me dis que les choses arrivent pour une bonne raison. Ce qui m'a amené ici était un appel du destin, mais personne n'a tracé ma voie à ma place. Bonnie Nous cherchons tous des réponses. Certains les cherchent dans les livres, d'autres au fond d'une bouteille de whisky. John Ce n'est pas en croyant à une volonté divine que je vais récupérer ma femme et mon fils. C'est le passé qui nous construit, miss MacFarlane. Et on ne peut rien y changer. La foi est un luxe que je ne peux pas m'offrir. Bonnie changea de sujet. Bonnie Merci pour votre aide. Vous faites bien plus que votre devoir. John Je tiens à payer mes dettes, miss. Bonnie Je sais. Et c'est pour ça que je vous admire. Tant que vous faites la différence entre régler vos dettes et régler vos comptes. John Que voulez-vous dire ? Bonnie Je veux parler de votre affaire avec Williamson. C'est facile pour un homme de garder rancune. John Ce n'est pas de la rancune. Ni une dette. Ni même une vengeance. On me force à le faire. Ce type n'est rien pour moi. Bonnie changea de sujet. Bonnie J'ai du mal à voir le troupeau. Il faut qu'on fasse très vite. Ne perdons pas de temps, d'accord ? John Je ne veux pas rester ici plus longtemps qu'il ne faut. Bonnie Deux troupeaux sont en train de paître. Il faut les réunir et ramener toutes les bêtes à la ferme. John Je crois qu'on va pouvoir se débrouiller. Bonnie Les vaches sont énervées quand il fait ce temps-là. Elles nous donnent plus de travail, mais je vais vous montrer comment faire. Nous n'allons pas pouvoir nous entendre avec cette pluie. Tâchez de ne pas me perdre de vue. John se mit en position derrière le troupeau. Bonnie Emmenons-les vers l'autre troupeau. On va essayer de ramener toutes les bêtes ensemble au ranch. Le groupe emmena le troupeau près du vieux chêne. Bonnie Le temps se gâte. On a du mal à y voir quelque chose. L'arbre fut frappé par la foudre, faisant fuir le troupeau vers les falaises. Bonnie Elles ont peur ! Il faut empêcher le troupeau de se séparer ! John se plaça devant le troupeau pour le ralentir, mais certaines vaches tombèrent de la falaise. Bonnie Dieu merci ! Je crois que nous n'en avons perdu que quelques-unes ! Bien. Allons chercher les traînardes. John ramena les bêtes égarées au ranch. Bonnie Vous avez sauvé mon troupeau. Un jour, vous ferez peut-être un bon fermier. John Merci, miss MacFarlane. L'incendie[] John rentra au ranch. Bonnie Excusez-moi, monsieur Marston, avez-vous vu mon père ? John Non. Bonnie Il est parti faire le tour de la propriété ce matin, mais il aurait dû rentrer il y a déjà plusieurs heures. Je ne sais pas. Les employés sont partis à sa recherche, mais sans résultat pour l'instant. John Venez, alors, on va aller le chercher. John et Bonnie se mirent en selle. Bonnie Allons-y. Il n'a pas pu aller bien loin. J'ai un mauvais pressentiment. Ce n'est pas son genre de traîner autant. John Ne vous inquiétez pas, on va le retrouver. Bonnie Il n'est plus tout jeune. Et s'il était blessé ? John Votre père est encore capable de se défendre, miss MacFarlane. Il est solide comme un chêne. Bonnie Vous avez sûrement raison. Mais je suis inquiète, il est tout ce qui me reste. John changea de sujet. John Vous n'avez ni frères, ni sœurs, miss MacFarlane ? Bonnie J'avais six frères, mais cinq d'entre eux sont morts. Certains de maladie, d'autres ont fait le mauvais choix. John Et le dernier ? Bonnie Il est parti vers l'est et n'est jamais revenu. Ça doit bien faire dix ans, maintenant. D'après sa dernière lettre, il est devenu l'un des plus gros banquiers de New York. John Il devrait être ici pour vous aider, vous et votre père. Bonnie Je ne veux pas de son aide. Il peut vivre sa vie comme il l'entend. Mais quand je vois des gens de la ville débarquer du train avec leurs accoutrements ridicules, je m'inquiète un peu pour son âme. Il a troqué sa selle contre une cravate, voilà tout. Je n'ai jamais rencontré un homme en cravate à qui je pouvais me fier. Bonnie changea de sujet. Bonnie Quel imbécile ! John Pardon ?! Bonnie Mon père. Il est têtu comme une mule. Il sait qu'il ne doit pas partir sans rien dire. Il aurait dû m'emmener avec lui. John Un homme tel que Drew ne demanderait jamais à sa fille de le protéger. Bonnie Alors, c'est vous qu'il aurait dû emmener. John Je ne vais pas rester éternellement. Bonnie Et si vous continuez à batifoler de la sorte, vous ne resterez pas longtemps du tout. Je ne comprends pas. Si j'avais gagné un dollar pour chaque crétin que j'ai rencontré... John On le retrouvera, miss. Ne vous inquiétez pas. John changea de sujet. John Est-ce que ça va, miss MacFarlane ? Bonnie Je ne devrais pas m'inquiéter autant pour lui, je sais. John C'est parce qu'il vous a bien élevée. Bonnie Il est de plus en plus étourdi et je n'avais jamais vu une telle colère briller dans ses yeux. Tous les problèmes du ranch ont beaucoup pesé sur lui. On dirait qu'il a vieilli de dix ans depuis l'an dernier. John Je suis sûr que les choses vont bientôt s'arranger. Bonnie J'aimerais partager votre optimisme. Le monde a changé et New Austin aussi. On peut commander tout ce qu'on veut dans un catalogue Spaldings et se le faire livrer devant sa porte. Dans quelques années, il ne restera plus beaucoup de ranchs comme le nôtre. John Vous vous en sortiez, miss. Comme toujours... Bonnie Je ne crois pas que nous survivrons un hiver de plus. Les faibles ne font pas long feu dans la ! Je crois que j'aperçois quelqu'un ! John et Bonnie retrouvèrent M. MacFarlane, entouré des cadavres de ranchers et leurs chevaux. Bonnie Papa ! Qu'est-ce qui s'est passé ? M. MacFarlane Des voleurs de bétail, on dirait. Peut-être les jumeaux Bollard, encore. Retourne au ranch tout de suite et prends le chariot. Bonnie J'y vais. M. MacFarlane Marston, veillez sur elle ! John Comptez sur moi. John accompagna Bonnie jusqu'au ranch. Bonnie Qu'est-il arrivé à ces pauvres diables ? Leurs chevaux étaient tous morts, eux aussi. John Je crois qu'il faut revenir aussi vite que possible. Bonnie Qui a bien pu faire une chose pareille ? John Votre père semblait avoir sa petite idée. Faisons ce qu'il dit et allons chercher le chariot. Bonnie changea de sujet. Bonnie Maudits voleurs de bétail ! J'ai bien envie d'aller moi-même à Pike's Basin. John Je ne crois pas que ce soit une bonne idée. Bonnie Et vous ne valez pas mieux. Combien d'hommes avez-vous tué ? John Vous voulez vraiment le savoir ? Bonnie C'est dégoûtant. John Vous ne connaissez pas les types que j'ai descendus. Bonnie Je vous ai entendu parler de votre ancienne bande. Comme s'il pouvait y avoir une moralité dans ce que vous faisiez... John Nous avons tous des règles, mais certains ne s'en rendent pas compte. Bonnie Un hors-la-loi qui obéit à des règles ? Comme c'est romantique ! Le meurtrier malgré lui, le noble criminel... Il n'y a rien de plus déprimant qu'un homme qui trouve le moyen de transformer le mal en bien. John Vous semblez contrariée, miss. Bonnie Tuer c'est tuer, M. Marston. Bonnie changea de sujet. Bonnie Entre Pike's Basin et Thieves' Landing, c'est un miracle qu'il y ait encore de quoi manger sur notre table. John Vous parlez comme si votre ranch appartenait déjà au passé. Vous vous en sortez, ça ne va pas si mal. Bonnie Nous sommes entourés de bandits, de voleurs de bétail et de contrebandiers. J'ai peur jusque dans mon lit, maintenant. John Je ne laisserai personne vous faire du mal, miss. Bonnie remarqua de la fumée aux environs du ranch. Bonnie Oh mon Dieu ! La grange est en feu ! John et Bonnie foncèrent rejoindre la grange en flammes, dont la porte était inaccessible. Bonnie On ne peut pas passer par la porte. C'est trop dangereux. Il faut trouver un autre moyen d'entrer ! John pénétra dans le fournier en escaladant la grange, puis retira la fourche qui avait permis aux brigands de barricader les portes. Bonnie Bravo ! On va pouvoir sauver les chevaux ! Bonnie courut dans les flammes et ressortit aussitôt, le souffle coupé par la fumée. Bonnie Marston ! Je ne peux pas y retourner ! John s'approcha des chevaux prisonniers de la grange. Bonnie Donnez-lui une bonne claque ! Tapez ce crétin de cheval ! La porte s'écroula, empêchant le dernier cheval de s'enfuir. Bonnie Allez ! Vous pouvez sauter par-dessus ! John enfourcha le cheval et tous deux s'enfuirent de la grange avant de regagner le corral. Amos Vous savez vous y prendre, dites donc. Merci, Marston. Bonnie Oui, merci, John... Vous... vous avez sauvé le ranch. Amos Vous allez devoir m'excuser, j'ai du travail. à un autre rancher Hé, attendez une minute ! Bonnie Merci du fond du cœur, John. John J'ai fait ce que j'ai pu, miss MacFarlane. Désolé pour les dégâts. On dirait que cette bande veut vraiment vous faire dégager. Bonnie Mon père a combattu les indiens, vous savez. Ce ne sont pas ces coyotes qui vont nous faire peur. John Les coyotes peuvent être sacrément effrayants. Bonnie Eh bien ils ne me font pas peur. John Tant mieux. Bonnie John... Ma famille a une énorme dette envers vous. John Vous avez déjà assez de dettes comme ça. Vous m'avez sauvé la vie. Je ne vous demanderai qu'une chose. Si je rentre chez moi et que je remets ma ferme en état, vous me vendrez du bétail. Je préfère faire affaire avec des gens que je connais. Bonnie Bien sûr, monsieur Marston. Avec joie. Hmm... Bien, allez vous reposer. Je dois aller voir comment mon père se porte. Politique à Armadillo[] John se rendit au bureau du marshal d'Armadillo où il fut accueilli par deux hommes en cellule. John Excusez-moi. L'un des prisonniers réveilla son voisin. Prisonnier Hé ! Hé ! T'as de la visite ! Jonah La ferme, toi ! Vous voulez quoi ? John Je m'appelle John Marston. Vous vouliez me parler. Jonah Ah bon ? John Apparemment. Jonah Pourquoi ? John Parce qu'on est tous les deux des représentants de la loi, je suppose. Jonah Vous êtes le gars de la compagnie de chemins de fer ? John Non, je viens de Fort Mercer. Jonah Fort Mercer ? Vous êtes de la bande de Williamson, hein. L'adjoint dégaina son arme et les deux hommes se tinrent en joue. John Du calme. Prisonnier Ouais, butez-le, m'sieur ! Butez-le ! Jonah Vous voulez jouer au plus malin, hein ? Quelqu'un fit irruption dans le bureau. Marshal Johnson Qu'est-ce qui se passe ici ? Jonah Je tiens un des gars de Williamson. John Et moi, je tiens un de ces crétins qui donnent mauvaise réputation aux marshals. Marshal Johnson Jonah, baisse ton arme. John et Jonah s'exécutèrent. Marshal Johnson Vous devez être l'homme de Blackwater. John C'est moi. Votre chien est pas très futé, mais il a l'air fidèle. Marshal Johnson Jonah, laisse-nous un moment. Jonah Tout de suite, m'sieur Johnson. Et vous. Des types comme vous, j'en ai vu des tas par ici, l'ami. John J'ai vu une bande de gamins en venant ici à qui vous pourriez aller faire peur. Jonah Vous vous croyez drôle ? Connard. Jonah s'absenta. Marshal Johnson Et à part effrayer mon adjoint, qu'est-ce qui vous amène ici, monsieur Marston ? John Je suis venu capturer ou tuer Bill Williamson. Le marshal ricana. Marshal Johnson D'accord... John Vous pourriez m'aider ? Marshal Johnson C'est hors de ma juridiction, il est dans le comté voisin. Évidemment, Bill et ses gars se tiennent à l'écart de ma ville. John Donc, ça vous est égal qu'il soit en liberté ? Marshal Johnson Non, mais je ne suis pas suicidaire. Je suis chargé de veiller sur cette ville, pas de nettoyer les trois comtés à la fois. C'est déjà assez de boulot. John Vous savez... Je vous écoute parler, et ça me rappelle que certaines des personnes que je respectais le plus avaient un problème avec la loi. C'est quoi votre problème ? Marshal Johnson Je suis sûr que vous et vos bons amis adoriez passer votre temps à œuvrer pour de nobles causes. Ma cause à moi consiste à éviter que cette ville se transforme en enfer pour ses habitants. Il y a des problèmes partout, monsieur, mais je peux pas être partout à la fois. Johnson offrit un verre à John. John Pourquoi, qu'est-ce qui se passe ? Marshal Johnson En ce moment ? Les gars de chemins de fer, ceux qui paient mon salaire ont entrepris de brûler des fermes et veulent que je ferme les yeux, des voleurs de bétail près du canyon qu'il faut que je mette au trou, il y a cette bande qui s'amuse à tuer les fermiers dans la campagne et ces truands qui se soûlent au saloon et qui menacent de canarder la ville entière. C'est tout pour l'instant, mais il est encore tôt. Revenez dans quelques jours et la liste se sera rallongée. John Bon, voilà ce qu'on va faire. On va aller s'occuper de ces truands au saloon et ensuite, on parlera de Williamson. Marshal Johnson Ça me va, l'ami. Vous êtes du genre persévérant, pas vrai ? John Seulement quand c'est important. John et Johnson quittèrent le bureau du marshal. Marshal Johnson Allons au saloon. John Alors, qu'est-ce qu'on cherche ? Marshal Johnson Une bande de voyous à la petite semaine, menée par un certain Walton. Des bandits de grand chemin qui s'en prennent aux diligences qui passent en ville. Les conducteurs d'Armadillo passent plus de temps les mains en l'air qu'à tenir les rênes, ces derniers temps. John Et vous voulez aller boire tranquillement dans votre saloon ? Marshal Johnson Pas par choix. Mais je me dis qu'au moins, pendant ce temps, ils ne sont pas en train de dépouiller d'honnêtes gens. John Vous avez une approche intéressante de la loi. Marshal Johnson Je fais ce que je peux, M. Marston. On n'est pas le gouvernement, ici. Le marshal changea de sujet. Marshal Johnson Ça fait des mois que la bande de Walton terrorise les gens du coin. Vols de diligences, enlèvements et j'en passe. À ce train-là, le croque-mort sera bientôt l'homme le plus prospère de la ville, comme au bon vieux temps. John Avec le barman, apparemment. Marshal Johnson Walton est un vrai boit-sans-soif, mais il est malin. Il a toujours une longueur d'avance sur les autorités. Paraît que ses gars sont au saloon depuis des heures, à se rincer le gosier et à tirer leur coup. John On dirait qu'ils ne prennent même pas la peine de faire profil bas. Marshal Johnson C'est l'occasion ou jamais d'arrêter ces enfants de putains. Un homme louche tituba hors du saloon et enfourcha son cheval. Marshal Johnson Voilà notre homme. Suivons-le. Voyons dans quel trou il va se terrer. John et Johnson appelèrent leurs montures et suivirent le bandit. Marshal Johnson Allons-y, Marston. Ça fait des mois que je cours après ce chacal. Je le prends en chasse, rattrapez-moi. John Si Walton est aussi dangereux que vous dites, qu'est-ce qui nous empêche de le descendre maintenant ? Marshal Johnson Ce n'est pas comme ça que la loi fonctionne. John Vraiment, marshal ? Marshal Johnson Et vivant, il peut parler. John Je doute qu'il soit du genre à se laisser raisonner. Marshal Johnson Non, mais après un petit séjour dans mes locaux, il nous dira tout ce qu'on veut savoir. La bande de Walton s'agrandit rapidement. John C'est connu, la vie de criminel est source d'argent facile. Marshal Johnson Cholla Springs, Gaptooth Ridge, ces gars voient du pays. Walton est un début, mais des gars comme lui, y en a tous les coins de rue. John Où il va, à votre avis ? Marshal Johnson Leur base est à Twin Rocks, mais ils ont des repaires un peu partout. Walton n'est pas assez stupide pour rester longtemps au même endroit. John Il a pourtant l'air sacrément stupide. Marshal Johnson Ce type est une vraie anguille, et plus fou qu'un taureau enragé. Si vous voulez rester en vie, Marston, il va falloir arrêter de tout juger au premier coup d'œil. John Ça veut dire quoi, ça ? Marshal Johnson Vous savez très bien ce que ça veut dire. Le marshal changea de sujet. Marshal Johnson Je vous préviens, Marston. Je n'ai pas l'habitude d'engager des mercenaires, encore moins envoyés par le gouvernement. Si vous voulez mon aide, faites ce que je vous dis. John Après avoir vu votre adjoint, moi je dis que c'est vous qui allez avoir besoin d'aide. Marshal Johnson Ne faites pas le malin, c'est tout. On fait ça à ma manière. John Avec tout le respect que je vous dois, marshal, on dirait que votre manière n'est pas la plus efficace. Marshal Johnson Et d'après ce qu'on m'a dit sur votre petite escapade à Fort Mercer, la vôtre non plus. John C'est pour ça que je me retrouve à chasser des soiffards avec vous. Le duo approcha d'une petite cabane située au beau milieu du désert. Marshal Johnson Il se dirige vers Pleasance House. Arrêtons-nous pour aviser de la situation. La bande de Walton repéra les deux hommes, et un lourd échange de tirs s'ensuivit. Bandit On dirait qu'on a de la compagnie, les gars ! Marshal Johnson Bordel ! À couvert ! On va se frayer un chemin jusque à couvert derrière ce chariot, sur votre droite !Marston ! Occupez-vous de ce chacal derrière la caisse !Approchez-vous de la caisse, je surveille vos arrières !Occupez vous de ce type derrière le rocher !Je vous couvre. Allez jusqu'au rocher !Y en a un autre derrière les cabinets !Planquez-vous derrière les cabinets. Je doute qu'on en ait fini avec ne reste plus que Walton. Essayez de le capturer vivant. Si John tuait Walton. Marshal Johnson Beau boulot, mon gars. J'aurais préféré qu'il se balance au bout d'une corde, mais c'est comme ça. Au moins, on a eu ce salopard. Si John tirait dans les jambes de Walton. Marshal Johnson Walton, ta carrière de meurtrier est finie. C'est la corde qui t'attend. Leigh Johnson mit ou non Walton sur son cheval. Marshal Johnson Vous vous débrouillez, monsieur Marston. Je devrais penser à vous engager, peut-être. John Je n'ai aucune envie de faire la loi, marshal. Marshal Johnson Je disais la même chose avant de signer. Croyez-moi. À bientôt, M. Marston. Règlement de comptes à Pike's Basin[] John retourna au bureau du marshal, lequel criait au téléphone. Marshal Johnson Allô ? Allô, ici Armadillo 731. Qu'est-ce qui va pas avec ce machin ? Allô. C'est une nouvelle ligne. Allô, allô ? John Ça a l'air amusant. Qu'est-ce qui se passe ? Marshal Johnson Aucune idée. Si c'est important, ils enverront quelqu'un comme ils l'ont fait pour vous. John Soudain, le monde est rempli de "ils". Marshal Johnson Je me souviens quand je suis arrivé ici, le comté de Dade était presque un pays lointain. Maintenant, on peut partir du Midwest et arriver ici en six jours. John Les choses ont changé. Marshal Johnson Elles m'échappent, maintenant. Allô ? Je comprends plus rien, mon gars. Franchement plus rien. John Je suis un peu comme vous. L'adjoint du marshal accourut. Eli Marshal ! Marshal ! Marshal ! J'étais en train de surveiller le canyon comme vous aviez dit et je crois que j'ai repéré des voleurs de bétail. Il me semble que c'était les jumeaux Bollard et deux Mexicains. Marshal Johnson Ils sont au canyon en ce moment ? Eli Ben, c'était un groupe de quatre types qui rassemblaient le bétail de monsieur Gulch et ils ressemblaient à aucun de ses employés, alors ouais, ils y sont en ce moment. Marshal Johnson Garde tes sarcasmes pour toi, Eli. Ça te fera du tort dans la vie, pire que ton œil qui louche. Allez, on y va. Vous nous accompagnez, Marston ? John Vous m'aiderez ? Marshal Johnson J'essaierai. John Dans ce cas, ce serait avec plaisir. John, Johnson et les hommes du Marshall prirent la direction de Pike's Basin. Marshal Johnson Depuis combien de temps vous travaillez pour le gouvernement, Marston ? John Je ne travaille pas pour le gouvernement. Marshal Johnson Ce n'est pas ce que dit le télégramme que ces clowns de fédéraux à Blackwater m'ont envoyé. Eli Vous êtes un genre de justicier ? Jonah Vous ressemblez pas à un gars du gouvernement. John C'est compliqué. Je suis seulement là parce qu'on ne m'a pas laissé le choix. Jonah Vous êtes vraiment pas très causant, m'sieur. John Eh non. Je préfère éviter de m'enfoncer davantage. Jonah Vous vous prenez pas pour de la merde, hein ? Je vous rappelle que vous avez plus besoin de notre aide que nous de la vôtre. Bill Williamson vous a laissé sur le carreau la dernière fois, si je me souviens bien. Marshal Johnson Ça suffit, Jonah. John Écoutez votre maître comme un bon chien, Jonah. Sinon, je me ferai un plaisir de faire sauter votre petite cervelle de péquenaud. On changea de sujet. Marshal Johnson Je vais être franc, Marston. Je n'apprécie pas que le gouvernement se mêle de nos affaires. John Croyez-moi, marshal, moi non plus. Marshal Johnson Je fais mon possible pour satisfaire les fédéraux. Faut bien avouer que l'aide est appréciable, mais qu'est-ce qu'un petit péteux de la ville qu'a jamais touché à une fourche de toute sa vie sait d'un état comme New Austin ? Jonah Rien, je dirais. Marshal Johnson Tous ces boniments de Destinée manifeste, apprivoiser les terres sauvages. Apporter la modernisation et le progrès à l'Ouest. Ça n'a fait qu'enrichir les riches, appauvrir les pauvres et tuer notre mode de vie. Eli C'est pas en bâtissant des usines sur les champs que ça va aider les gens. John Regardez comment les Indiens ont été traités pendant toutes ces années. C'est pas maintenant qu'on va se mettre à respecter le droit d'un homme à travailler sa terre. Jonah C'est pas pareil. C'est des sauvages. John Y a pas grande différence, Jonah. On changea de sujet. Marshal Johnson T'es sûr que c'était les jumeaux Bollard, Eli ? Eli Sûr et certain. Je les reconnaîtrais entre mille. John Ce sont les mêmes bandits qui causent tous ceux ennuis aux MacFarlane ? Jonah Je vous conseille de faire gaffe si vous voulez pas vous retrouver avec une corde autour du cou, Marston. Marshal Johnson Ils volent du bétail et le revendent tout de suite après à Thieves' Landing. Ils se font plus de dollars qu'ils ne peuvent en dépenser. John Drew a déjà assez de soucis sans que ces chacals lui volent son bétail. Pourquoi vous n'avez encore rien fait, marshal ? Marshal Johnson Regardez autour de vous. C'est pas bien dur d'échapper à la loi dans un coin pareil. Surtout à Pike's Basin. Cet endroit est un vrai labyrinthe. Eli Un laby quoi ? Jonah Labyrinthe, pauvre andouille. Ça s'épelle C-R-É-T-I-N. Marshal Johnson Du calme, les gars. Il faut qu'on reste vigilants. Les Bollard ont monté une sacrée bande. On changea de sujet. Eli Alors, m'sieur Marston, paraît que vous et miss MacFarlane être comme cul et chemise, maintenant. Jonah Toujours dans ses jupons comme un mioche qui veut sa maman, à ce qu'on dit. John Et à ce qu'on dit, vous avez jamais touché une femme sans la payer. Eli Faut pas prendre la mouche. C'était juste une question. D'homme à homme, vous voyez. John Je vous suggère de bien regarder vos vies lamentables avant de juger celle d'un autre. Eli Tout ce qu'on dit, c'est que c'est une jolie fille. J'ai bien pensé à lui passer la corde au cou plus d'une fois, moi. Jonah Faut qu'on t'achète un miroir, Eli. Eli De mon expérience, plus la fille est jolie, moins son café est bon. Jonah Quelle expérience ? John J'ai une femme et un fils. Marshal Johnson Bonnie MacFarlane est au courant ? John Elle m'a sauvé la vie après que j'ai fait quelque chose de stupide et je vais faire tout mon possible pour l'aider en retour. Mais ça s'arrête là. On changea de sujet. Jonah Les Bollard font la razzia des fermes du coin d'aussi loin que je me souvienne. Eli Tu te souviens à peine de ce que t'as fait ce matin, Jonah. Jonah C'est toi qu'es arrivé tout flageolant après avoir passé la nuit à faire la noce, mon gros. T'as de la veine que ce soit moi qui t'aie surpris à roupiller au boulot. Il ronflait comme un bœuf enrhumé, marshal. John Les citoyens d'Armadillo doivent dormir sur leurs deux oreilles en sachant que vous êtes là pour veiller sur eux. Eli Jonah, tu t'enfiles tellement de whisky qu'on te sent venir deux minutes avant que t'arrives. Marshal Johnson Les gars, ne ratez jamais une bonne occasion comme celle-ci de fermer vos grandes gueules. Arrêtez de gaspiller votre salive en jacasseries. On aura besoin d'énergie pour les jumeaux Bollard. Les quatre cavaliers approchèrent de l'entrée du canyon de Pike's Basin. Marshal Johnson On arrive. Ce n'est plus très loin. Ouvrez l'œil, les gars. Bon, laissez les chevaux ici et suivez-moi. Tenez-vous prêts, ils sont sûrement plus nombreux que nous. Eli Et je parie qu'ils sont tous armés jusqu'aux dents. Marshal Johnson Voyons combien ils sont. Si on peut les capturer vivants, tant mieux. Sinon, descendez ces chacals. Jonah Un plan comme je les aime. Des coups de feu retentirent. Jonah Des bandits ! Mettez-vous à couvert ! Marshal Johnson Continuez comme ça, Marston ! En voilà un qui ne viendra plus voler. Les gars, vous prenez à gauche. Moi, je vais par là. Marston, vous pouvez m'accompagner ou aider les adjoints. Si John suivait les adjoints. Jonah En route, les gars. Eli Vous êtes une fine gâchette, John. Jonah Pour sûr ! Vous êtes peut-être pas le pied tendre qu'on croyait. John Venant de vous, l'ami, c'est un vrai compliment. Eli Allez, les gars. On avance jusqu'au pont ! Jonah C'est ça ! Eli Marston les fait tomber comme des mouches ! Jonah Continuez de les refroidir, l'ami ! Eli Vous l'avez pas raté ! Jonah Je te tuerai deux fois s'il le faut ! Pas de quartier, les gars ! Faut qu'on arrive jusqu'au pont ! Eli Vous lui avez laissé aucune chance ! Jonah Marston en a eu un ! Eli Joli ! Le pont est dégagé, on va rejoindre les autres. John Bon sang, les jumeaux Bollard ont formé une vraie armée. Eli Faut dire que ça rapporte, le vol de bétail. Ils ont pas de mal à trouver de nouvelles ressources, par les temps qui courent. Jonah À quoi bon s'échiner douze heures par jour pour un fermier qu'a même pas les moyens de payer ses employés ? John Mais si le fermier a pas les moyens, c'est à cause de ces vautours qui volent son bétail. Eli Eh ouais. C'est un de ces cercles vicieux dont le marshal cause tout le temps. Montez la colline ! On fonce droit jusqu'à cette corniche ! Jonah C'est la dernière fois que vous voler du bétail ! Eli Vous arrêtez pas, les gars ! Le marshal est tout seul ! Jonah Je vais tous les refroidir ! On devrait retrouver le marshal par ici. Eli Il leur a fait passer un sale quart d'heure de l'autre côté ! John On dirait que votre marshal n'hésite pas à se salir les mains. Jonah Il a pas peur de se servir de son colt, ça c'est sûr. Eli Et ça fait un bout de temps qu'il veut coincer ces bandits. Jonah Il dit qu'il respecte toujours le règlement. Que c'est au juge de décider du sort des criminels. Mais c'est pas rare qu'il distribue sa propre justice. En voilà d'autres ! Faites-leur la peau ! Eli Hé, c'était vous ou moi ? Allez, on continue, les gars ! Jonah Faut qu'on aille l'aider ! Vite ! Continuez comme ça, Marston ! Marshal Johnson J'ai failli attendre. Venez, on se regroupe. Jonah Je vais t'envoyer six pieds sous terre ! Si John suivait le marshal. Marshal Johnson Venez, Marston. Et tâchez de pas me ralentir. Je vois deux de ces maudits rats ! Lâchez vos armes et rendez-vous ! On en a fini ici. Allez, on avance. Venez ! Mes adjoints continuent d'avancer de leur côté ! Là-haut ! C'est pas encore fini ! En voilà un qui viendra plus voler. Entrez dans le campement et faites-leur la peau ! Nettoyons Pike's Basin une bonne fois pour toutes ! Je vous donne une dernière chance de mettre les mains en l'air ! Bien tiré, mon gars. Je vous conseille de vous rendre ! Je crois qu'on a eu tous ces coyotes. Je vais aller voir sur la corniche, regardez s'il n'y a pas des munitions dans le campement. Allons-y. Mais attention, je crois avoir vu des tireurs embusqués. Nom de Dieu ! Descendez ces tireurs, Marston ! Allez ! Massacrez-les ! Rendez-vous ou je vous descends tous ! Donnez-moi un coup de main, enfin ! On vient vous aider, les gars ! Beau boulot, les gars. Venez, on se regroupe. Le marshal et ses hommes se regroupèrent. Marshal Johnson Ici, ça devrait aller. Approchez et écoutez-moi bien. Approchons-nous le plus possible avant de tirer. Jonah Descendez ces chacals ! Mais faites gaffe aux prisonniers et au bétail de M. Gulch ! Marshal Johnson Je vous conseille de vous rendre ! Nettoyons Pike's Basin une bonne fois pour toutes ! Jonah On peut pas dire que vous soyez utile, Marston ! Eli On vient récupérer le bétail de M. Gulch ! Jonah Faut jamais braquer quelqu'un de plus méchant que soi. Marshal Johnson Vous feriez mieux de capituler ! Le marshal vinrent à bout de la bande des jumeaux Bollards et ses hommes libérèrent les prisonniers. Fermier 1 Merci, marshal. On vous doit la vie. Marshal Johnson Contentez-vous de ramener le bétail en lieu sûr. Fermier 1 D'accord. Fermier 2 Merci, merci infiniment. Merci ! Marshal Johnson Beau boulot, monsieur Marston. Eli Oui, beau boulot. John Et pour Williamson ? Marshal Johnson Je vais voir ce que je peux faire. C'est que, comme vous pouvez le voir, le pays est infesté de vermine. John M'en parlez pas. Eli Euh, juste une chose, Marston. Monsieur Johnson, c'est m'sieur West Dickens. Il a disparu. Marshal Johnson Qui ? Eli Monsieur West Dickens, le marchand d'élixirs. Il devait arriver en ville la semaine dernière. Marshal Johnson Ah, le vendeur de narcotiques qui arnaque les femmes au foyer avec des promesses de jeunesse éternelle. Eli Oui, c'est lui, mais vous êtes un peu injuste, je crois... Il est venu en aide à beaucoup de monde dans le comté et beaucoup de gens en ville regrettent son absence. Marshal Johnson Vous entendez ça, Marston ? On vient de s'occuper d'une bande de voleurs et la ville est en émoi à cause d'un marchand d'élixirs porté disparu. C'est un tel honneur, de servir une communauté aussi sage et respectable. Allez, Eli. La complainte du vieil escroc[] John reconnut le nom de West Dickens sur une diligence abandonnée au milieu du désert. Son propriétaire, un vieux bonhomme rondouillard à la moustache blanche et au crâne dégarni gisait à terre, en plein délire. John Excusez-moi. Excusez-moi, monsieur, vous avez besoin d'aide ? Monsieur, vous êtes vivant ? West Dickens Bordel de merde ! Oh, nom de Dieu ! Juste ciel ! John Pardon ? West Dickens J'ai dit non, je ne vais pas bien. J'ai l'air d'aller bien ? John Vous avez l'air en forme pour un cadavre. West Dickens Dieu merci. John Allez monsieur, debout. Vous aurez besoin soit d'un docteur, soit d'un croque-mort, selon votre état quand on arrivera en ville. West Dickens Saint Pierre, ouvrez les portes du paradis... Je rentre à la maison. John Venez, monsieur. Allez. John aida West Dickens à se relever. West Dickens Faites vite. Je saigne comme un cochon qu'on vient d'égorger. John Ça va aller. Restez avec moi. Les deux hommes montèrent à bord de la diligence. West Dickens Vous feriez mieux de prendre les rênes. Je ne pense pas avoir la force. C'est fini pour moi, je suis foutu ! John Asseyez-vous bien droit, d'accord ? West Dickens Le docteur le plus proche est à Armadillo. À Armadillo ! Et au galop ! L'homme engagea la conversation. West Dickens C'est quoi votre nom, l'ami ? John John Marston. West Dickens Bon sang ! C'est de pire en pire ! John Pardon ? West Dickens Décidément, y a que des hors-la-loi dans la région ? John Vous devez me prendre pour quelqu'un d'autre, l'ami. West Dickens La bande des jumeaux Bollard, celle de Walton... Je sais qui vous êtes. John Je vois que les nouvelles vont vite, par ici. West Dickens Je connais beaucoup de monde. Me descendez pas, par pitié ! Je vous récompenserai. John J'essaie de vous sauver la vie, vieux hibou. Mais si vous continuez à me chauffer les oreilles, je pourrais changer d'avis... John changea de sujet. John Qu'est-ce qui vous est arrivé ? West Dickens Des bandits ! Ces chacals m'ont dévalisé et m'ont laissé crever. John Je vois ça. West Dickens Je suis encore victime de ma réussite. Dès qu'ils voient un type avec un beau costume, ça rate pas. John Vous savez qui c'était ? West Dickens Aucune idée. Je suis pas le genre de type à me faire des ennemis. John Si vous le dites. West Dickens Je donne déjà beaucoup, mais ils en veulent toujours plus. On vit dans un monde barbare et cruel, l'ami. Le Créateur a parfois un drôle de sens de l'humour... mais je suis quand même tombé sur vous. Le bon samaritain déguisé en loup... Ne faites pas attention, c'est la douleur qui m'inspire ce genre de métaphores... L'homme changea de sujet. West Dickens Je savais que vous alliez venir. John Quoi ? West Dickens Je savais que c'était pas mon heure. Dieu me réserve un destin bien plus grand. John Soit vous délirez, soit vous êtes débile. West Dickens C'est le destin qui vous a fait venir. Sinon, pourquoi vous m'aideriez ? John Regardez-vous... Il faut bien qu'on s'occupe de vous. J'étais dans le même état que vous, il n'y a pas si longtemps. West Dickens On vit une époque dangereuse, ça c'est sûr. Offrez-leur la liberté et ils deviennent tout de suite des sauvages ! John Vous avez la langue bien pendue pour quelqu'un qui va mourir... West Dickens Le verbe est mon épée, très cher. Sans les mots je suis nu, je suis perdu. John Alors, vous devriez rengainer votre épée. Vous dites n'importe quoi et personne n'a envie de vous voir à poil. Les bandits rappliquèrent. West Dickens Doux Jésus ! Ces maudits coyotes sont revenus !Mon Dieu ! Ils sont revenus pour m'achever !Ils l'ont pas l'intention d'abandonner. John se débarrassa des bandits. West Dickens Beau travail, l'ami. Allez, en route pour Armadillo !C'était le dernier ? Dieu merci ! Il me reste un espoir ! D'autres bandits rappliquèrent. West Dickens Encore ?!Il en rapplique d'autres !Attendez un peu avant de rengainer votre ! Je vais finir en passoire !Restez sur la route, pour l'amour du ciel !Aaargh ! Je vais y laisser ma peau !Oooh ! Aïe ! Je vous en supplie, restez sur la route ! John élimina les derniers bandits. West Dickens Je crois que vous les avez eus. Maintenant, emmenez-moi chez le docteur. La diligence approcha de sa destination. West Dickens Voilà Armadillo ! Plus vite, John, plus vite !C'est bien Armadillo ? Dépêchez-vous ! John et West Dickens arrivèrent à Armadillo. West Dickens Pas si vite, par pitié ! Je vais jamais tenir le coup. John Si vous ne voyez pas un docteur très vite, c'est sûr... West Dickens Je te salue, ô grande Faucheuse... John Pour l'amour du ciel ! Ça va aller, on y est presque. West Dickens Prends-moi dans tes bras... Oh-oooooooh ooooohh... John Il vous faut plus qu'un docteur, l'ami. John arrêta le chariot devant le cabinet du docteur. John On y est. Vous n'allez pas y sommes. Ne me lâchez pas. West Dickens Arghh... Où diable sommes-nous ? John Armadillo. Nous sommes en sécurité, si ça peut vous rassurer. West Dickens Merci bien, monsieur. Vous êtes un gentleman et un... un véritable... homme d'honneur. John aida West Dickens à descendre de la diligence et l'accompagna chez le docteur. John Venant de vous, je doute que ça veuille dire grand-chose, mais j'apprécie l'effort. West Dickens J'ai une dette envers vous et je paie toujours mes dettes. Mon Dieu... Mais si je meurs, je suis désolé. Sinon, je serai votre homme pour... pour... John Commençons par vous faire soigner. On parlera de ce que vous pouvez faire pour moi après. Qui aime bien descend bien[] Lorsque John rentra au bureau de Leigh Johnson, le marshal et ses hommes s'armaient jusqu'aux dents. Marshal Johnson Ah. Vu que vous êtes là, vous voulez vous rendre utile ? John Pas spécialement. Marshal Johnson Je sais que vous avez une mission, mais là, j'ai besoin d'un coup de main. John Que se passe-t-il ? Marshal Johnson J'ai ce groupe de bandits sur les bras depuis des mois. Ils picolent et s'amusent à massacrer des fermiers. La nuit dernière, ils ont fait du grabuge près de Ridgewood. Eli Ils ont mis le feu à la ferme, tué les hommes et les ont presque tous brûlés vifs, et ils ont violé les femmes. Ensuite, ils les ont égorgées. L'une d'elles a survécu et elle est entrée ici ce matin. Marshal Johnson Bref. Nos hommes vont se rassembler près de Ridgewood. Vous vous joignez à nous ? John Comptez sur moi. Marshal Johnson Merci, John Marston. Ce boulot risque d'être sanglant. John C'est bien le seul genre de boulot que je connaisse. Eli vida sa flasque de gnôle tandis que les autres partaient. Eli Hé ! Attendez ! John, le marshal Johnson et ses adjoints chevauchèrent en direction de Ridgewood. Marshal Johnson Allez, les gars ! En selle ! Il paraît que vous avez rencontré West Dickens, Marston ? John C'est exact. Pour un type qui prétend avoir trouvé le remède universel, il avait plutôt l'air mal en point. Eli Son élixir a déjà soulagé beaucoup de gens. C'est une découverte médicale venue d'Orient, il a fallu des années pour la mettre au point. John Si seulement son élixir pouvait soigner sa diarrhée verbale... Eli Vous ne devriez pas mépriser la science comme vous le faites. Les temps changent. John Si c'est un scientifique, alors moi je suis le pape. Mais libre aux gens de dépenser leur argent comme ils le souhaitent. Marshal Johnson C'est un sacré personnage, ce West Dickens. Jonah Je comprends jamais rien à ce qu'il dit. John Je n'avais jamais rencontré un charlatan à la langue aussi bien pendue ! On changea de sujet. Marshal Johnson Comment vont les MacFarlane, John ? John Ils tiennent le coup, mais le ranch est menacé. Jonah On a réglé le problème des voleurs de bétail, pourtant... John Pour l'instant, oui. Mais ça ne suffit pas. Ils ont des ennemis plus puissants. Drew est un fermier, pas un homme d'affaires. Marshal Johnson Le train, les voitures, le téléphone... C'est une nouvelle ère qui commence, apparemment. Allez donc dire ça à un fermier qui n'a pas le sens des affaires ou à un forgeron dont les clients peuvent acheter des outils deux fois moins cher dans un catalogue Spaldings. John Si on laisse trop de choix à un homme, il ne sera pas heureux. Si on lui impose des limites, il finira pas faire des choses qu'il ne devrait pas. C'est un tort de penser que le changement a toujours du bon. On changea de sujet. Jonah Et la fille avec qui tu menais un troupeau l'autre fois, qu'est-ce qu'elle est devenue, Eli ? Tu sais, celle qui ressemblait à un paquet de viande pour chien. Eli Je vois pas du tout de quoi tu veux parler. Jonah Mais si. C'était quoi, son nom ? Fanny ? Francis ? Vous auriez dû voir cette fille, Marston ! Elle était moche à faire fuir les vautours d'un cadavre ! John Je veux bien le croire. Eli Hé, elle était gentille. Jonah C'était une femme forte. Le genre qu'on aime bien avoir quand le chariot est embourbé, ça c'est sûr ! Eli Elle était mieux que la putain du saloon avec qui tu étais à la colle. Marshal Johnson Fermez-la, pour l'amour du ciel ! On a une bande de meurtriers en liberté sur les bras et vous vous chamaillez pour des conneries ! Eli remarqua des rapaces tournoyer dans le ciel. Eli Hé, marshal ! Vous avez vu ces vautours ? Marshal Johnson Je les vois. Marston, allez voir ça avec Eli. Aux pieds des vautours gisaient les corps ensanglantés de voyageurs. Eli Y a pas de survivant ici, marshal. Merde, c'est pas bon, ça. Marshal Johnson Quelqu'un était si occupé à tuer des gens qu'il en a lâché son arme. John récupéra une Winchester et poursuivit sa route auprès du marshal. Eli Qui peut faire une chose pareille ? Marshal Johnson Une bande de lâches. Il n'y a rien de plus dangereux qu'une bande de Jonah Certains hommes portent le mal en eux. John Je crois que c'est cette terre qui façonne les hommes, pas le contraire. Les hommes naissent d'abord et forgent leur caractère ensuite. En tout cas, c'est comme ça que je vois les choses. Eli Qui a bien pu faire une chose pareille ? Jonah N'importe qui ou presque. Surtout depuis que tout le monde sait qu'on fait le ménage dans le pays. Marshal Johnson Entre la bande de Walton et les voleurs de bétail, on a versé pas mal de sang. Jonah Je vois d'autres vautours là-bas !Encore des vautours ! C'est pas bon signe ! Marshal Johnson On ferait mieux d'aller voir, les on va jeter un coup d’œil. D'autres corps jonchaient le sol. John Encore des cadavres... et ça fume encore. Ces charognards doivent pas être bien loin ! Marshal Johnson Venez. Leurs traces mènent vers la ferme de Ridgewood ! Vite, au galop ! Les cavaliers arrivèrent à la ferme de Ridgewood, totalement déserte. Marshal Johnson C'est trop calme. J'ai un mauvais pressentiment. On va fouiller le secteur ! Le marshal s'arrêta devant la grange barricadée. Marshal Johnson Ces planches n'ont aucune raison d'être n'est pas normal. Personne ne condamnerait une grange de cette la porte ! Les autres, dégainez vos armes ! John tira sur les planches clouées sur la porte de la grange. Jonah et Eli ouvrirent la porte, révélant un spectacle macabre le corps dénudé d'un fermier pendu au-dessus d'un amoncellement de cadavres. Eli Sainte Marie mère de Dieu ! La voix d'une femme surgit de la grange. Femme Pitié ! Je vous en supplie, ne tirez pas ! Des bandits nous ont attaqués et nous ont pris en otage. Ils se terrent dans la ferme. Ils retiennent une partie de ma famille à l'intérieur. Marshal Johnson Allez, les gars. Il faut qu'on entre dans la maison en vitesse ! John élimina les bandits planqués devant la ferme. Marshal Johnson Ils sont allés trop loin. Entrez dans la maison et liquidez ces salopards. John débarrassa la maison des bandits qui prenaient les femmes en otage. Femme Oh, merci ! Ils disaient qu'ils allaient tous nous tuer ! Marshal Johnson Je crois que c'est bon, les gars. Allons voir comment vont les otages. John rejoignit le marshal à l'extérieur. Femme Les autres ont essayé de s'échapper vers le sud, mais les bandits les ont chassés comme des chiens ! Je croyais que vous étiez censé nous protéger, marshal ! Vous n'êtes pas des hommes. Vous n'êtes rien ! Vous êtes rien d'autre qu'un larbin du gouvernement qui se remplit les poches pendant que nous, on paie de nos vies ! Qu'est-ce qui est arrivé à ce pays ? Marshal Johnson En selle, messieurs. Cinquante dollars à celui qui tue le chef de ces crapules. Femme Ce n'est pas une question d'argent, marshal ! Ce sont nos vies qui sont en jeu ! Nos maisons ! Marshal Johnson En selle, Marston ! Il faut qu'on poursuive ces bandits ! John accompagna le marshal Johnson pour trouver les bandits. Eli Vous croyez qu'ils vont à Fort Mercer, marshal ? John Quoi, la bande de Williamson ? Marshal Johnson Peut-être... ça leur ressemble bien, en tout cas. Jonah C'est logique s'ils ont pris cette route. John Allons-y, marshal. C'est peut-être notre chance. Jonah Au fait, Marston... Qu'est-ce que vous avez contre Williamson ? John Disons simplement qu'il sert de monnaie dans une transaction compliquée. Jonah Qu'est-ce que vous me chantez là ? John Certaines personnes que j'ai eu le malheur de connaître souhaiteraient le voir mort. Jonah Quel est votre rôle dans tout ça ? John On était dans la même bande autrefois. Il faisait partie de la famille. Marshal Johnson Si c'est comme ça que vous traitez votre famille... J'aimerais pas voir ce que vous faites à vos ennemis. John C'était il y a longtemps. Et si je considère qu'il m'a laissé pour mort les deux dernières fois que je l'ai vu, je crois pouvoir dire qu'il ne fait plus partie de la famille. Marshal Johnson Je vois quelqu'un sur la falaise ! Bill et sa bande de dessinèrent à l'horizon. Bill Retourne d'où tu viens, John. Je t'ai pas tué la dernière fois, mais ce coup-ci, j'hésiterai pas ! John Amène-toi, Bill. Tu sais que t'as pas les tripes de m'arrêter. Et tu sais que j'ai pas envie de te tuer, mais je le ferai s'il le faut. Bill T'as toujours eu une sacrée opinion de toi-même, John. Dutch disait toujours que t'étais qu'un sale arrogant. Il avait pas tort. Chopez-les, les gars ! La bande de Bill ouvrit le feu. Marshal Johnson Mettez-vous à couvert ! Dans la cabane, vite ! Restez groupés et ne bougez pas ! C'est le meilleur endroit pour nous planquer. John mit les bandits en déroute. L'un d'entre eux, blessé, rampait à quatre pattes. Jonah Hé, regardez-moi ça ! Ce chacal est encore vivant ! Jonah chevaucha le blessé. Jonah Allez, Bessie, hue ! L'homme s'écroula. Jonah Oh... Marshal Johnson Norman Deek. Johnson lui donna un coup de pied en pleine face. Norman Deek Merde ! Marshal Johnson Comme on se retrouve, l'ami. Merci du coup de main, John. Norman va nous aider à trouver Bill. Pas vrai, Norman ? John Merci, monsieur Deek. C'est très aimable. Norman Deek Va chier ! Marshal Johnson Ligotez-le, on l'emmène au trou. La pendaison de Bonnie MacFarlane[] M. MacFarlane se trouvait auprès du marshal dans son bureau. M. MacFarlane J'en ai pas la moindre idée ! D'accord, mais ça a forcément un rapport avec ce gars du gouvernement ! Marshal Johnson Eh bien parlez-lui et voyez ce qu'il sait. John entra à son tour dans le bureau du marshal. M. MacFarlane Quand on parle du loup... Où elle est, Marston ? John Qui ? M. MacFarlane Qui ? Ma fille, sale ordure ! Où est Bonnie ? John Aucune idée. Je ne l'ai pas revue depuis l'incendie. Pourquoi ? M. MacFarlane Pourquoi ? Parce que personne ne l'a vue depuis hier après-midi. Je ne crois pas pouvoir supporter... Si je perds un autre enfant... Marshal Johnson Allons, Drew, rien n'est encore perdu. Je suis sûr qu'elle va bien. Un homme cria au marshal à l'extérieur. Bandit Hé, monsieur le marshal... Monsieur le marshal ! Sortez de là, où que vous soyez. Marshal Johnson Qui c'est, bordel ? Le marshal, Drew et John sortirent voir l'inconnu. Bandit Encore mieux. Bonjour, monsieur MacFarlane. Marshal Johnson Descends de ce cheval, mon gars, où je tire. Bandit Ce serait pas une très bonne idée, m'sieur. Du moins, si Drew MacFarlane veut revoir sa petite Bonnie vivante. Hé, m'sieur MacFarlane ! C'est une belle fille que vous avez là. M. MacFarlane Descends de là ! Bandit Vous savez, je me suis dit que je devrais peut-être l'épouser moi-même. Lui faire un gosse et tout. Marshal Johnson Qu'est-ce que tu veux ? Bandit C'est mieux. Je veux Norman Deek. Je veux qu'il soit libéré. Et on vous rendra votre fille après, m'sieur. Marshal Johnson On ne négocie pas avec les hors-la-loi, mon gars. Bandit Oh que si ! Perdez pas le temps à me faire croire le contraire. Le gouvernement lui-même n'est qu'un ramassis d'escrocs. C'est la terre des opportunités, m'sieur, et je vous donne l'opportunité de récupérer votre fille avant que quinze de mes compères passent leur colère et leur solitude sur elle. M. MacFarlane Où est-elle, bon sang ? Marshal Johnson Dis-nous où elle est, mon gars. Bandit Amenez Deek à Tumbleweed dans deux heures. Et pas d'entourloupe, sinon je trancherai la gorge de cette chienne moi-même ! Sur ce, passez une bonne journée. Ya ! Le bandit s'en alla. M. MacFarlane Qu'est-ce qu'on fait ? John On fait ce qu'il dit. Vous et moi, marshal. Monsieur MacFarlane, je vous ramènerai votre fille. Je lui dois bien ça. M. MacFarlane Je vous en prie. Eli alla récupérer Deek dans sa cellule le plaça sur le cheval du marshal. Norman Deek Je vais vous apprendre les manières ! Marshal Johnson Allez, mon gars. On y va. Faites aussi vite que possible et attachez-le bien. Restez avec moi, Marston. John Je veillerai à ce qu'il ne lui arrive rien, monsieur. John, le marshal et ses adjoints se mirent en selle. Marshal Johnson Bon, allons libérer miss route pour Tumbleweed, et au galop !Vous voyez, c'est ce qui arrive quand les fédéraux viennent se mêler de nos affaires. Vous êtes content ? John Non, pas du tout. Et je vous ai déjà dit que je ne travaillais pas pour le gouvernement. Marshal Johnson C'est ce que vous dites, John... mais je sais très bien qui vous envoie. John Ils m'ont fait venir ici. Je n'avais pas le choix. Ce sont les gens de votre gouvernement fédéral, Johnson. Marshal Johnson Ils débarquent ici sapés comme de milords, ils nous racontent tout un baratin comme quoi ils vont nous aider, répandre la paix et la civilisation à l'Ouest, mais ils ne nous ont rapporté que des impôts et des ennuis. John Je suis d'accord avec vous. Ce sont des loups déguisés en agneaux. Ils vous volent et ensuite, ils vous font payer pour que quelqu'un enquête sur les crimes à votre place. Marshal Johnson Les gens d'ici se font avoir, ils se croient protégés alors qu'ils ne sont pas mieux lotis qu'avant, bien au contraire ! John Les types que je connais se moquent du sort des autres. Ils ne pensent qu'à se remplir les poches. On changea de sujet. John Qu'est-ce que ce minable peut avoir de si important pour eux ? Marshal Johnson Norman Deek est le bras droit de Williamson. Autrement dit, c'est un vulgaire crétin... Norman Deek Attendez un peu, marshal... Je reviendrai vous faire la peau ! John Bill ne sait plus s'entourer comme avant. Norman Deek On t'a déjà truffé de plomb une fois, espèce de salopard. Marshal Johnson Deek est le genre de type assez méchant pour être un bon lieutenant... Mais il est trop lâche et trop bête pour être chef. John Ne dites jamais ça devant vos adjoints... Il vaudrait mieux pour lui qu'ils n'aient pas touché un cheveu de miss MacFarlane. On changea de sujet. John C'est quoi, cet endroit où nous allons ? Marshal Johnson Tumbleweed ? Un patelin perdu au milieu de nulle part. Certains disent que l'endroit est hanté. C'était une sacrée ville dans le temps. Et puis la voie ferrée est passée à Armadillo sans s'arrêter à Tumbleweed. Point final. Tout le monde a fini par plier bagage. Il ne reste plus que des voleurs, des bandits et des contrebandiers. Des ordures comme Deek. Il y a beaucoup de pendaisons, aussi. John Je préférerais éviter ça, marshal. Marshal Johnson En tout cas, j'espère que vous ne profitez pas des MacFarlane, Marston. John Ils m'ont sauvé la vie, ils m'ont nourri et m'ont offert un lit alors qu'ils ne savaient pas qui j'étais. Je leur dois plus que je ne pourrai jamais rembourser. Marshal Johnson C'est juste qu'ils en ont pas mal bavé. Ils sont tous les deux vulnérables, chacun à leur façon. John Je n'aurais jamais bravé une grange en flammes pour sauver leurs chevaux, sinon. Marshal Johnson Oh, je sais que vous les avez aidés. Tout comme moi. Mais vous avez une bonne raison de le faire. John La raison de ma présence ici n'est pas un secret, marshal. Je vous l'ai déjà dit la première fois que je suis entré dans votre bureau. Marshal Johnson Je vous crois. Mais il y a cette affaire à Blackwater avec Williamson, et votre passé... Je ne sais pas... C'est parfois difficile de ne pas avoir de doutes. John Je comprends. Vous savez, je n'ai jamais demandé à passer du côté de la loi. On changea de sujet. Marshal Johnson Comment cette histoire va-t-elle se terminer ? Quelle idée d'envoyer un hors-la-loi faire le boulot de ceux qui la représentent ? C'est de la folie. John Nous ne sommes pas très différents, pour autant que je sache. Marshal Johnson Il doit y avoir des règles, Marston. Même vous, vous devez comprendre ça. John C'est facile de dicter des règles, mais elles ne servent à rien si les gens ne les comprennent pas. Comme mon fils... Si je lui interdis de faire quelque chose, il le fera quoi qu'il arrive, juste pour me contrarier. Si je le punis, il m'en voudra. Mais si je lui explique pourquoi il a tort, ça lui fait au moins une bonne raison de ne pas recommencer. Marshal Johnson C'est absurde. Sans loi, nous ne sommes plus guère que des animaux. Vous n'avez qu'à voir Deek. Norman Deek Va te faire foutre ! Marshal Johnson L'homme s'est éreinté à bâtir une civilisation. Si votre fils fait une incartade, punissez-le. S'il recommence, punissez-le encore. John Vous êtes un type bien, marshal, et je respecte ce que vous essayez de faire... Mais d'après ce que j'ai vu depuis que je suis ici, vos lois ne marchent pas. Marshal Johnson Les criminels sont comme les mauvaises herbes, Marston. Dès qu'on en arrache une, une autre repousse à la place. C'est comme ça que ça marche. Vous le savez aussi bien que moi. John Le problème avec la loi, c'est que tout le monde n'est pas pareil. Et dites-moi pourquoi une bande de riches universitaires de l'est déciderait de ce que doit être la vie des gens d'Armadillo ? Marshal Johnson Pour ça... vous avez peut-être raison. On changea de sujet. Jonah Vous venez d'où, Marston ? John De beaucoup d'endroits, je crois. J'habite une petite ferme à West Elizabeth depuis quelques années. Jonah Non, je voulais dire... Vous êtes de quelle nationalité ? Moi, je suis Irlandais. John Vous êtes aussi Irlandais que je suis Écossais. Jonah Je vous dis que je suis Irlandais, nom d'un chien ! John Un Irlandais qui n'a jamais quitté New Austin... Mon père était Écossais mais il n'a jamais mis les pieds en Écosse. Bel exemple de patriotisme ! Jonah Il faudrait peut-être que quelqu'un vous rappelle les bonnes manières. John Vous avez une bien grande gueule pour quelqu'un d'aussi petit. Jonah C'est pas vous qui commandez ici, monsieur le cow-boy par correspondance... Marshal Johnson Ça suffit, les gars ! Ce n'est pas ça qui va aider miss MacFarlane ! John Désolé, marshal, c'est toute cette histoire qui me monte à la tête. Norman Deek Tu te prends pour un dur, hein ?Il n'y a que les coyotes à foie jaune qui se planquent derrière un hâte que vous tombiez sur mes de donner de l'éperon, fils de chienne !J'espère qu'ils ne l'auront pas trop abîmée quand ce sera à mon de merde ! Je vous servirai à rien si je suis mort !Vous faites pas de souci, mes gars savent bien traiter les vous jure que je vous descendrai tous les trois. Marshal Johnson Venez, les gars. On doit franchir le pont. Le groupe mit pied à terre à Tumbleweed. John obligea Deek à avancer. Norman Deek Doucement, là. Marshal Johnson John, vous échangerez le prisonnier contre Bonnie au milieu de la ville. Restez sur vos gardes. Je doute que ces chacals soient réguliers. Norman Deek Réguliers, mon cul. John Vous en faites pas. De toute façon, Norm va me servir de bouclier. Pas vrai, Norm ? Norman Deek Avec plaisir. John braqua son arme sur Deek et les deux entrèrent dans la ville abandonnée. Norman Deek Je suis sûr que les gars se sont bien régalés avec cette petite pute... Il paraît que les filles de ranch aiment bien s'envoyer en l'air. Elle ne voudra peut-être plus rentrer chez elle après avoir été aussi bien baisée... John Tu devrais économiser ton souffle pour respirer. Les hommes de Williamson arrivèrent. Norman Deek Venez, les gars. Détachez-moi. John Où est Bonnie ? Je croyais qu'on avait conclu un marché ! Bandit Ben vous vous êtes gouré. On négocie pas avec les autorités. Les bandits ouvrirent le feu en commençant par exécuter Deek. Marshal Johnson C'est un piège ! Tous à couvert ! Trouvez Bonnie, vite ! La bande de Bill poussa Bonnie du tabouret, et la jeune femme se retrouva pendue pendant quelques secondes. Marshal Johnson Marston ! Coupez la corde ! John tira sur la corde, sauvant Bonnie. Marshal Johnson Les autres se tirent pour sauver leur peau. John, vite ! Détachez Bonnie. Bonnie reprenait son souffle tandis que John défaisait ses liens. John Bonnie, vous allez bien ? Bonnie Maintenant oui, monsieur Marston. Merci, merci infiniment. Vous en avez mis du temps, espèce d'andouille ! John Faut dire que vous n'avez rien fait pour m'aider. Bonnie Si vous croyez que je vais me rabaisser à plaisanter sur ma captivité, vous pouvez toujours courir. Allez. Les hommes du marshal raccompagnèrent Bonnie chez elle. Le mensonge ne paie pas, quoique...[] Après quelques jours de convalescence, West Dickens s'apprêtait à enfin sortir du cabinet du médecin. West Dickens Et je peux vous dire avec certitude que les remèdes miracle sont tout ce qu'il y a de plus sérieux. Je vous dis au revoir, monsieur ! Le charlatan claqua la porte, puis se tourna vers John. West Dickens Ah, monsieur Marston, ravi de vous voir. Comment vous portez-vous ? John Je vais bien, monsieur... West Dickens West Dickens. Nigel West Dickens, d'Eastcheap à Londres, de New Waverly à New York et d'Armadillo à New Austin. À votre service. John À mon service ? West Dickens Au service de tous. Au service de la science. Du savoir. De la vie ! John ricana et changea vite de sujet. John Comment vont les blessures ? West Dickens Oh ? Beaucoup mieux, merci. Mais ça n'a rien de surprenant. John Pourquoi ? West Dickens J'ai un remède pour tous les maux, monsieur Marston. John Oui, je n'en doute pas. Et je suis sûr que pour seulement 2 $ l'once, vous pourriez m'offrir la vie éternelle. West Dickens Oh, mais pour vous, je ferai une ristourne avec un tarif de 1,95 $ l'once, à condition que vous en achetiez au moins cent. Ça fait beaucoup d'immortalité. John Arrêtez un peu votre manège, vieux renard. West Dickens C'est monsieur West Dickens pour vous, mon garçon. John haussa le ton. John Arrêtez un peu votre manège, vieux renard. Effrayé, West Dickens tourna le dos à John puis se ravisa. West Dickens Écoutez, Marston. Je suis sur la paille, mais ce truc, ça marche. J'ai besoin d'un jeune homme en bonne santé comme vous. Venez, allons rencontrer mes nouveaux clients à Ridgewood. Je vous expliquerai en chemin. John D'accord... West Dickens À la ferme de Ridgewood ! Les malades nous attendent ! Ah, quelle belle vie que celle d'un sauveur ! John prit les rênes du chariot de West Dickens en direction de la ferme de Ridgewood. John J'ai entendu parler de vous, monsieur West Dickens. West Dickens Et moi de même, John Marston. John Vous dupez les faibles et les naïfs pour prendre leurs dollars durement gagnés... West Dickens Allons, mon cher ! C'est vous qui êtes naïf, sauf votre respect. Voyons, colporter de telles sornettes... Vous êtes mal informé. John Vous êtes aussi plein de vent qu'une vache pétomane. West Dickens J'ai été doté de l'art des beaux discours, soit. Et je n'ai pas à me répandre en excuses... les élixirs West Dickens parlent d'eux-mêmes. Des milliers de clients satisfaits peuvent en témoigner. John Ceux qui voulaient vous descendre n'avaient pas l'air satisfaits. West Dickens Le scepticisme est l'enfant naturel du progrès, John. Le savoir transforme plus d'un sot en un saint Thomas. On changea de sujet. John Et ça vous plaît de gagner votre vie en refourguant des remèdes bidons à des gens pauvres et crédules ? West Dickens Si je puis me permettre, très cher... Je ne pense pas que vous soyez bien placé pour parler de naïveté. John Que voulez-vous dire, vieux renard ? West Dickens Je veux parler de votre visite plutôt inopportune au fort. John Je savais qu'on finirait par y venir... West Dickens C'est bien ce qui vous amène ici, non ? John Je vous ai déjà sauvé la vie, je ne vous dois plus rien. West Dickens Je vous l'ai déjà dit, John. Rien n'est gratuit. Nous sommes tous les deux intéressés dans cette transaction. Et je crois que je peux vous aider. John De quelle manière ? West Dickens Vous pensiez vraiment que vous pouviez arriver tranquillement à Fort Mercer et descendre à vous seul une bande entière de hors-la-loi notoires ? John Au départ, oui. Mais ça n'a pas marché comme je voulais. West Dickens Vous savez, John, j'ai beaucoup d'influence à New Austin. Quand je parle, on m'écoute. J'ai l'oreille de l'homme du peuple. John Vous avez surtout un gros portefeuille. West Dickens Laissez-moi le temps d'y réfléchir, mais je crois que je pourrai trouver une solution plus empreinte de ruse et de finesse que votre plan hasardeux. On changea de sujet. John Puisque je suppose que vous allez m'en faire boire... Qu'est-ce qu'il y a dans votre potion miracle ? West Dickens Si je vous le disais, je serais contraint de vous tuer. John Buvez-en. On verra si ça marche avec vous. West Dickens Mon Dieu... Vous avez la rage en vous, John. Mon élixir soigne aussi les accès de colère. Vous buvez beaucoup ? John Je commence à me dire que je devrais. West Dickens Mon élixir soigne aussi l'alcoolisme. John Il soigne tout, si je comprends bien ? West Dickens Absolument tout, sauf l'obstination des femmes. John Bon, je vous repose la question. Qu'est-ce qu'il y a dedans ? West Dickens C'est un subtil mélange de... nombreux ingrédients provenant de la grande pharmacie de Mère Nature. John Je doute que vous soyez capable de faire la différence entre une rose et une bouse, grand-père. West Dickens Vous savez, c'est drôle que vous disiez ça... Si vous me promettez de rester discret, je vais vous confier un petit secret. Il y a des crottes de vautour. John Vous mettez de la merde de vautour dans votre saleté ?! West Dickens Bien sûr ! Les vautours mangent toutes sortes d'animaux. Les fluides de ces animaux sont donc présents dans leurs selles. On changea de sujet. West Dickens Ah, la recherche scientifique est parfois ingrate... John Vous y connaissez quoi en matière de science ? West Dickens J'en sais autant que n'importe qui, mon garçon. Un pionnier est toujours en avance. Mes seules limites sont celles de mon imagination. John Je crois que vous rêvez. West Dickens Votre scepticisme était prévisible, je ne m'en formaliserai pas. Je suis certain qu'Isaac Newton avait aussi son lot de détracteurs. John Je ne connais pas Isaac Newton, mais s'il vendait de la fiente de vautour... vous avez tout compris, vieux charlatan ! West Dickens La science consiste simplement à maîtriser le potentiel inouï de la nature. Les plus grandes découvertes sont le fruit d'un accident. John Comme de fourrer de la crotte de vautour dans une bouteille en prétendant que ça soigne le choléra ? West Dickens La médecine moderne est aussi fiable que la montre d'une femme, John. La mienne n'est pas différente. On changea de sujet. West Dickens Si mon élixir est aussi mauvais que ça, comment expliquez-vous que vous me trouviez dans une telle forme ? La dernière fois que vous m'avez vu, j'étais aux portes de la mort. John Vous pouvez remercier le docteur. Et je crois que vous avez un peu joué la comédie, non ? West Dickens Ah ça, je peux jouer, John ! Vous ne trouverez pas d'Othello plus convaincant que moi. Et vous feriez un Iago ou un Cassio tout à fait honnête. John Je n'aime pas ça. West Dickens C'est de la mise en scène, John. De la fioriture. Des ronds de jambe. Nous opérons sur un marché très compétitif. Il faut mettre notre produit en avant. John Et qu'est-ce que je viens faire là-dedans ? West Dickens Nous allons utiliser à notre avantage le talent que le ciel vous a donné. John Je commence à regretter d'être venu. West Dickens Je vais vous déposer à l'entrée de Ridgewood. Ainsi personne ne saura que nous sommes arrivés ensemble. Quand je serai installé, mêlez-vous nonchalamment à la foule qui s'attroupera devant moi. Je vous demanderai d'essayer mon élixir. Après en avoir vanté les vertus, vous vous livrerez à quelques prouesses pour émerveiller et impressionner mes futurs clients. John Mais encore ? West Dickens Oh, rien d'extraordinaire pour un homme de votre profession, je vous assure. John Tout est bidon, alors ? West Dickens Mais non. Ce ne sont que quelques balivernes innocentes pour huiler les rouages de mon entreprise, rien de plus. Croyez-vous que la jeune fille appétissante que l'on voit sur les affiches de l'appareil photographique Voyach y connaît quelque chose en photographie ? La publicité, mon garçon, c'est l'avenir. John Vous avez intérêt à tenir votre parole. Le charlatan déposa John à l'entrée de Ridgewood. West Dickens Il est préférable que vous descendiez ici, mon cher. Personne ne doit nous voir arriver ensemble. À tout à l'heure. Et n'oubliez pas notre petite mise en scène ! West Dickens s'installa près de la ferme. West Dickens Allons, allons ! Approchez ! Je ne veux voir personne traîner dans le fond !Approchez, venez tous ! Il y aura des miracles pour chacun d'entre vous !C'est parfait. Approchez. Je ne commencerai que quand tout le monde sera tous vos maux ! Oubliez à jamais la maladie !Venez, approchez tous ! Vous allez être témoins d'un miracle ! John se mêla à la foule. West Dickens Mes amis ! Braves travailleurs de... Cholla Springs ! Approchez, approchez ! Souffrez-vous de rhumatismes ? De lumbago ? De douleurs vives, chroniques, sciatiques, neurologiques ou inflammatoires ? Je représente la seule compagnie qui produit le véritable remède capable de soigner migraines, névralgies, rages de dents, maux de dos, turgescences, entorses, maux de gorge, pharyngites, contractions musculaires ou des ligaments, anxiété et nerfs ravagés, problèmes d'articulations, luxations, coupures et hématomes ! Et il apporte vitalité et vigueur aux hommes en bonne santé ! Homme Vous pouvez le prouver, vieil homme ? West Dickens Oh, je suis sûr que quelqu'un parmi vous peut prouver les qualités de cet article en buvant une gorgée tout de suite ! Vous, monsieur ! Approchez. Venez donc ! John s'avança. West Dickens Voilà, c'est bien ! Mesdames et messieurs, je vous demande un peu d'attention. Ce pauvre volontaire, que je ne connais ni d'Ève ni d'Adam, va vous démontrer les effets de l'élixir breveté du docteur West Dickens. John but une gorgée du produit et le recracha aussitôt. West Dickens Que vous soyez cow-boy ou athlète, cette potion miraculeuse mise en point par les plus grands sages du lointain Orient assouplit les muscles et décontracte les nerfs. Elle détend les cartilages et redonne force et jeunesse à tout votre corps ! Impossible, me diriez-vous ? Eh bien, ne doutez plus ! La foi peut déplacer des montagnes, mais peu importe la foi. Je suis un homme de science et je vais aujourd'hui lui donner raison ! Votre vision s'est nettement améliorée, n'est-ce pas, mon ami ? John Si vous le dites... West Dickens Mais oui ! Vous l'avez entendu comme moi ! Merci pour votre bonne volonté, monsieur. Bien. Vous voyez ce porche, là-bas ? Si vous regardez bien, vous verrez un crâne suspendu. Tout l'auditoire plissa des yeux pour regarder la cible, John compris. West Dickens Allez-y, l'ami. Tirez sur ce crâne pour montrer à nos amis à quel point votre vue est devenue perçante. John tira sur le crâne de taureau. West Dickens Remarquable ! La vision d'un aigle, garantie en ingérant l'élixir breveté du Dr. West Dickens. Aquila N'importe qui aurait pu y arriver. Cet homme est un charlatan ! Si vous avez un œil de lynx, essayez donc de tirer sur mon chapeau en l'air. West Dickens Mes amis, notre volontaire a un nouveau défi devant lui... tirer sur le chapeau que ce gentleman s'apprête à jeter en l'air ! Aquila Peut-être que ça prend avec ces gogos, mais ça ne marche pas avec moi. Bon ! On va voir si vous êtes aussi fort avec une cible mouvant. West Dickens Tenez-vous prêt, étranger. L'homme lança son chapeau, et John le cribla de balles. West Dickens Avez-vous déjà vu un oeil aussi perçant ? Tout ceci grâce à l'élixir ! Un couvre-chef troué dans les cieux ! Aquila Hé ! Hé ! Vous croyez pouvoir trouer le chapeau d'un honnête homme comme ça ? Hein ? Ça se passe pas comme ça par ici, m'sieur. Alors quoi ? Vous êtes un homme, oui ou non ? West Dickens Notre volontaire a été provoqué en combat singulier ! John affronta l'homme à mains nues. West Dickens Regardez, l'élixir commence à courir dans ses veines ! John parvint à mettre Aquila à terre. West Dickens La voilà, incrédules et sceptiques ! La preuve irréfutable ! Ne laissez pas passer cette occasion unique ! Homme Vous allez le laisser s'en tirer comme ça ? Regardez, il est là-bas ! Réglez-lui son compte ! Aquila dégaina son arme. Aquila C'est fini ! West Dickens Attention ! Il est armé ! Aquila Pour quoi vous vous prenez, étranger ? Vous repartirez d'ici les pieds devant ! John fit appel à son sang froid pour désarmer Aquila. Aquila Aïe ! Ma main ! West Dickens Quel tir magnifique ! Une telle précision ne peut être obtenue que grâce à l'élixir West Dickens ! Approchez, il y en aura pour tout le monde ! Aquila Bon sang, ça fait mal. J'ai failli l'avoir... L'homme qui réconfortait Aquila fila à son tour voir le charlatan. Aquila Hé, tu vas où comme ça ? Ça peut pas faire du mal d'essayer... Une fois la journée terminée, John sortit de son rôle. West Dickens Je trouve que ça s'est plutôt bien passé, pas vous ?. John Je suis content que mon travail consiste à chasser du bétail ou des meurtriers plutôt que des gens comme vous. West Dickens Allons, ne dites pas ça. John Vous m'excuserez, mais je dois vous faire mes adieux et retourner dans le monde réel. West Dickens Attendez. J'ai réfléchi. J'ai réfléchi à votre situation et je crois avoir une idée. Je me suis dit que je pourrais être votre astucieux Ulysse. Méfiez-vous toujours des Grecs qui apportent des cadeaux. Williamson a intérêt à se méfier ! Nous ferons d'eux des Troyens. John Je n'ai strictement rien compris. West Dickens Allez donc voir mon vieil ami, Seth. Il peut paraît assez curieux au premier abord, mais je suis sûr que vous vous entendez. On le trouve le plus souvent à Coot's Chapel. Il est très pieux. John Pourquoi lui ? West Dickens Parce qu'entre lui et moi, nous pourrons vous ouvrir ces portes pour vous laisser entrer directement comme dans la grande épopée d'Homère. Dans la vie, il y a ceux qui creusent...[] John se rendit à Coot's Chapel, une petite église abandonnée au milieu de Cholla Springs. En explorant le cimetière, il y découvrit un homme avec la peau sur les os, la tête plongée dans une tombe. John Excusez-moi, c'est vous, Seth ? Seth Vous êtes qui ? John Un ami de M. West Dickens. Je m'appelle Marston. John Marston. Seth Au revoir, John Marston. Ce fut un plaisir. John J'ai besoin de votre aide, Seth. Nous avons besoin de votre aide. M. West Dickens et moi. Seth Écoutez, mon gars, je vais être franc. J'aime pas les gens. C'est à cause d'eux que je me retrouve dans ce merdier. John Quel merdier ? Seth Regardez-moi. Regardez ! Je passe mon temps à chercher des cartes, à moitié dingue. Six mois que je me suis pas lavé, je perds mes cheveux, et la boule aussi. John Que s'est-il passé ? Seth sauta hors de son trou. Seth Ce qui s'est passé ? Mon partenaire ! Il a volé la moitié de ma carte ! Je lui aurais jamais fait un coup pareil, moi. Jamais. Regardez-moi. John Qui vous a fait ça ? Seth Mon partenaire. Mon ami. Mon frère. Moses Forth. Vous imaginez même pas ce que j'aurais fait pour cet homme, et ce que j'aimerais lui faire maintenant. John Pourquoi ça ? Seth Parce qu'il a volé la moitié de ma maudite carte ! John Quel genre de carte ? Seth La carte, mon gars. La carte qui indique l'emplacement. John L'emplacement de quoi, l'ami ? Seth Ça, je vous le dirai pas. Non, m'sieur. Me demandez pas de vous le dire. Seth se cacha derrière une pierre tombale. Seth Il est à moi. À moi et à moi seul ! John Si vous le dites. Et ce Moses, où il est ? Seth Il est à Benedict Point. Il s'est fait coincer pour exhumation. Y a des gens... Ils voient les choses différemment. Mais pas Moses. Il était comme moi, lui. On se comprenait. John Allez venez, Seth. On va aller trouver ce Moses, et récupérer votre carte. Après, à votre tour de m'aider. Seth sortit de sa cachette tout souriant, puis accompagna John. John Comment avez-vous pu tomber aussi bas ? Piller des tombes et dévaliser les cadavres ! Seth Bande d'hypocrites, tous autant que vous êtes ! Vous croyez que c'est mieux de voler aux vivants ? Ils sont morts. Ils s'en moquent. John Ils sont là pour trouver le repos éternel. Seth Et alors ? Moi, je leur parle encore, alors que tous les autres les ont oubliés depuis longtemps. Je leur dis que c'est pas grave d'avoir peur et d'être seul. Je les embrasse, même s'ils puent la charogne. John J'ai déjà rencontré des cinglés, Seth, mais des comme vous... ça, jamais ! Seth De leur vivant, les gens sont froids, ils ont pas de cœur. Moi, je les trouve plus chaleureux quand ils sont six pieds sous terre. Même vous, vous devez comprendre ça. John Non, pas vraiment... Seth Est-ce qu'on est vraiment en vie ? Est-ce que vous existez vraiment en dehors de mon esprit ? On est peut-être tous les deux en train de faire le même rêve et quand on se réveillera, on sera morts. John Je crois plutôt que je suis en plein cauchemar... Seth se mit à parler tout seul. Seth Tu as regardé dans la grotte, Seth ? Non, il faisait trop noir. John Vous m'avez parlé ? Seth Euh, non... j'ai rien dit. John Je viens de vous entendre parler. Seth Vous êtes pas bien ? Faudrait vous faire examiner la tête. John Seth, j'ai besoin de quelqu'un pour faire entrer un chariot dans Fort Mercer. On m'a dit que vous pouviez m'aider, mais je ne suis même pas sûr que vous sachiez quel jour on est. Seth En fait... Je sais même pas en quelle année on est. John Je savais bien que je perdais mon temps. Seth Alors comme ça, vous en avez après Williamson ? John Vous connaissez Bill ? Seth Oh oui ! Je connais Williamson, Deek et tous les autres. Des fois, ils me demandent un coup de main quand ils ont un boulot un peu spécial. Je suis connu pour faire des choses que personne d'autre ne ferait. John Ça, je veux bien le croire. Seth Je suis sûr que vous pourriez entrer sans problème. À condition que vous m'aidiez à trouver la carte, bien sûr. On changea de sujet. John Qu'est-ce qu'elle a de si important, cette carte ? Seth Oh, elle indique juste l'emplacement d'un immense trésor, rien de plus. Je ne peux plus m'empêcher d'y penser, ça m'obsède jour et nuit. John Je m'en doutais. Encore un chasseur de trésor qui va tout perdre en courant après un mirage... Seth J'ai déjà tout perdu, l'ami. Ma femme, mes enfants, mon commerce... Bon débarras ! Je mange plus, je dors plus, je me lave plus et je m'en fous. John Je sais. Je peux sentir votre odeur d'ici. Seth Avant, c'était l'argent qui m'intéressait. Aujourd'hui, je sais même plus qui je suis. Quand je me regarde, j'ai l'impression de voir quelqu'un d'autre, pourtant c'est moi. Vous pigez ? John Il serait peut-être temps de passer à autre chose. Seth Je peux plus m'arrêter. C'est plus fort que moi. Je fais plus la différence entre la nuit et le jour. Tout est noir. Je veux revoir le soleil un jour. John J'ai vu des candidats à l'asile dans ma vie, mais je crois que vous méritez la camisole de force en or massif. On changea de sujet. John Qui est ce Moses, déjà ? Seth Un chacal, un serpent qui me rappelle pourquoi on peut pas se fier aux vivants. Les morts vous laissent jamais tomber. John Pourquoi lui avoir donné la carte ? Seth On était associés. Il n'a que la moitié de la carte, vous le savez. La meilleure, maintenant que j'y réfléchis. Il va trouver le trésor et se tailler, j'en suis sûr. J'aurais fait pareil à sa place. Enfin, j'allais le faire... Sale chacal puant ! John Vous deviez être très amis pour vous faire confiance à ce point... Seth Amis ? Pas du tout ! Je n'ai plus un seul ami depuis longtemps. Mais on détestait les mêmes types et ça suffisait pour nous rapprocher. Déterrer des cadavres c'est un sacré boulot, et deux paires de bras valent toujours mieux qu'une ! La cupidité, m'sieur... y a pas pire comme drogue. Ça rend les jambes de bois belles comme des lingots d'or. On changea de sujet. John Comment avez-vous rencontré West Dickens ? Seth Qui ça ? John Le vieux serpent qui vend son élixir miracle et qui m'a envoyé vous trouver. Seth Oh, vous voulez parler de West Dickens ? John Bon sang... Oui. West Dickens ! Seth Il m'a vendu une bouteille de son élixir, une fois. Il disait que ça m'aiderait à dormier et à trouver la paix. Cet escroc m'a bien baratiné ! John Il ne vous a pas dit aussi que vous seriez membré comme un étalon et que vous alliez vivre éternellement ? Seth Je sais plus ce qu'il m'a dit. Je peux pas écouter ses discours. Pour moi, c'est que du bruit. Comme un mouton qui bêle. Il croit que je suis son ami, mais je peux pas le voir. John Je suppose que vous détestez tout le monde ? Seth Exact. Et moi par-dessus tout, cow-boy. Mais au moins, je sais que je vaux pas tripette. West Dickens peut même pas réfléchir sans se mentir à lui-même parce qu'il a trop peur. Lui et moi, on est des cas désespérés. John Peut-être bien, Seth... Peut-être bien. On changea de sujet. Seth Vous êtes qui pour me juger ? John Quoi ? Seth Je vois bien que vous me regardez. Vous vous moquez de moi, vous avez pitié, vous vous croyez meilleur. John Mais non. Reprenez-vous, allons... Seth Ce sont mes méninges qui me travaillent le plus, cow-boy. Les voix, les signes, les présages... Je suis en train de marcher tranquillement dans la rue... et l'instant d'après je me retrouve à poil dans un endroit que je connais pas. J'ai l'impression que je deviens dingue. John Je crois que vous l'êtes déjà. Vous êtes complètement cinglé. Seth Des fois, je crois qu'aucun d'entre nous n'existe... ou que je suis le seul. Vous êtes vraiment là ou seulement dans mon imagination ? John J'espère qu'on va trouver la carte. Je vais pas tenir le coup très longtemps. Seth Je suis épuisé et mort de faim. Il y a deux jours, j'ai mangé un corbeau, mais tout a le goût de mon petit cochon, le seul être que j'ai jamais aimé. Il a fallu que tu le tues, hein, papa ? Vieux salopard... John Vous êtes sûr que vous pouvez me faire entrer dans Fort Mercer ? Seth Ne vous inquiétez pas. Je suis peut-être tordu, mais j'ai toute ma tête. Et personne ne soupçonnera ce vieux cinglé de Seth de faire un coup en douce. John J'espère que vous avez raison. Le duo s'arrêta à la gare de Benedict Point. Seth Voilà, on y est. Arrêtons-nous un moment pour mettre un plan au point. D'après ce que je sais, Moses est enfermé dans cette cabane. Il y a deux adjoints qui montent la garde. Vous pouvez les distraire pendant que je me glisse dans la cabane avec ce coyote ? John Ouais, c'est dans mes cordes. Seth Attirez-les assez loin, qu'ils ne puissent pas me voir. Derrière cette colline, si vous pouvez. John s'approcha de la cabane, où conversaient les deux shérifs. Bennton Manning Tu parles d'un mission pourrie ! Mel Thaxton Tu l'as dit. Je n'ai jamais vu un trou aussi perdu. Bennton Manning Et moi, je n'ai pas vu une femme potable depuis des jours. Mel Thaxton Tu fermes les yeux ? Bennton Manning Je suis réveillé, crétin. Et avec toi pour me tenir compagnie, j'ai du mérite. Mel Thaxton Ça va, monte pas sur tes grands chevaux. Bennton Manning C'est mortel, par ici. Y a même pas un saloon. Mel Thaxton C'est sûr que le temps paraît plus long sans whisky... Bennton Manning Ce type, Moses... On pourrait le descendre et dire que c'était un accident. C'est qu'un pilleur de tombes minable. Mel Thaxton Ne me tente pas... Bennton Manning C'est quand qu'elle arrive, la relève ? Mel Thaxton Tu pourrais arrêter de te plaindre ? Bennton Manning J'ai rien d'autre à faire, alors je râle. Moses Hé, j'ai une proposition à vous faire. Hé, écoutez ! Si vous me libérez, vous aurez un beau paquet de dollars. Mel Thaxton Ferme-la, Moses ! Un mot de plus et je te troue la cervelle ! John vola le cheval d'un adjoint. Mel Thaxton Touchez pas à nos chevaux, monsieur ! John sema les shérifs et retourna à Benedict Point. Seth Merci de vous être débarrassé de ces deux clowns. Montez la garde dehors, au cas où ils reviendraient. Seth courut à la cabane. Seth Moses ? Hé, Moses ! T'as de la visite. Moses Oh mon Dieu ! Seth ? Ils m'ont arrêté. C'était pas ma faute. Moses enfonça la porte, bousculant Seth et prenant la fuite. Moses Fous-moi la paix, enfoiré ! Seth Attrapez ce chacal ! Il me le faut vivant ! John ligota Moses. Moses Laissez-moi partir, je vous en supplie... John rapporta Moses à Seth. Seth Moses, espèce de salopard ! Où est ma foutue carte ? Moses Va au diable, Seth. Va au diable, Seth. T'es toujours aussi tordu, espèce de malade. Je te dirai rien ! Seth Eh bien j'ai plus qu'à te découper en morceaux jusqu'à ce que tu retrouves ta langue. John Je crois que le soleil lui a tapé sur la tête, l'ami. Si j'étais vous, je cracherais le morceau tout de suite. Seth La ferme, Marston. Je veux trancher de la chair fraîche ! J'ai jamais fait ça sur un corps vivant. Seth plaqua son couteau à quelques millimètres des yeux de Moses. Moses Odd Fellow's Rest ! Elle est à Odd Fellow's Rest ! Maintenant foutez-moi la paix ! Seth Comme c'est dommage, je commençais tout juste à m'amuser. Je crois que tu t'es pissé dessus, Moses. Seth se retourna vers John. Seth Les adjoints ont mis votre tête à prix. On devrait régler ça tout de suite, j'ai pas envie de les avoir sur le dos. J'ai pas un dollar en poche, mais j'ai une lettre de grâce. Prenez-la. C'est pour vous remercier de m'avoir aidé avec Moses. Venez, on peut aller racheter votre prime au bureau du télégraphe. John paya sa prime. Seth Voilà, encore merci pour votre aide. John Pas la peine de me remercier. Mais j'espère pouvoir compter sur vous quand j'en aurai besoin. Seth Pas de problème, m'sieur. Menteurs, tricheurs et autres braves Américains[] John retrouva West Dickens à la ferme de Ridgewood, alors qu'il rangeait son chariot. West Dickens Ah, monsieur Marston ! Comment allez-vous ? John Ça va. J'ai rencontré votre ami Seth. West Dickens Oh, Seth l'ami des morts. Oui... Curieux personnage. Il est rare de nos jours de trouver des hommes ayant la force d'âme nécessaire pour aller droit au but, n'est-ce pas ? John Encore heureux, Monsieur West Dickens. West Dickens Oui, la société contemporaine est remarquablement dure envers les déterreurs professionnels, mais saviez-vous qu'en Égypte antique, c'était une forme d'art plus estimée que la littérature ? Seth doit être de la même école de pensée. John Passionnant. Bref, vous avez réfléchi à notre plan ? West Dickens Ah, votre plan, mon garçon, votre plan. Je ne suis que votre assistant, non l'arbitre de la sagesse, fort heureusement. John Ce que vous êtes, c'est l'homme à qui j'ai déjà sauvé la vie deux fois. L'homme qui vend des mensonges à des gens sans méfiance. Alors si vous refusez de m'aider, je n'hésiterai pas une seconde à vous faire sauter la cervelle et à vous abandonner aux vautours. West Dickens Vous voyez, monsieur Marston, vous avez l'apparence d'un homme violent, mais l'âme d'un ange, et je crois que c'est ce qui me plaît tant chez vous. John C'est ce que je pensais. West Dickens Mais avant de pouvoir nous occuper de vos ennuis, nous avons besoin de lubrifiant pour graisser la machine du commerce et puisque nous sommes en Amérique, le lubrifiant qui nous concerne est l'argent. West Dickens confia une caisse d'élixirs à John. John De l'argent ? Qu'est-ce que vous racontez ? West Dickens posa une deuxième caisse dans les bras de John. West Dickens Nous avons besoin d'armes, de blindage pour le chariot, de main d'œuvre, et... Je veux une prime de risque. Une troisième caisse de remèdes rejoignit les deux autres, faisant chanceler John. John Eh bien, allons vendre vos remèdes. West Dickens Mes remèdes ? Par ici ? Vous voulez me faire lyncher ? Non, je parle du sport des rois. La course, mon ami. Le sport des rois. Une activité noble et loyale. L'activité idéale pour faire prospérer un menteur et un tricheur de mon espèce. Venez. Terminons le chargement, nous discuterons en route. Et maintenant, en route pour Gaptooth Breach ! John et West Dickens prirent la route à bord du chariot. West Dickens Seth est un personnage peu ordinaire, vous ne trouvez pas ? John Je dirais plutôt qu'il est complètement dérangé. Je comprends pourquoi vous vous entendez si bien. West Dickens Je vois le bien en chacun de nous, John. C'est un de mes défauts. J'ai un faible pour les rebuts de la société. John Une relation étroite, oui ! Vous avez beaucoup de points communs avec Seth. Pour commencer, vous êtes tous les deux des voleurs. Au moins, lui, il attend que les gens soient morts. West Dickens Ah, mon cher ami... Il n'y a pas plus critique envers un ivrogne qu'un ivrogne qui a arrêté de boire. John Qu'est-ce que vous me chantez là ? West Dickens Allons, John... J'ai entendu parler de vous. Vous avez passé votre vie à dévaliser les gens. Vous êtes donc plutôt mal placé pour me faire la morale. John J'avais au moins la courtoisie de leur pointer une arme sur la tempe. West Dickens Si ça peut vous aider à mieux dormir la nuit... John On ne s'attaquait qu'à ceux qui avaient déjà trop. Et on s'efforçait d'aider ceux qui étaient dans le besoin. West Dickens Un Robin des Bois des temps modernes... Quel romantisme ! Vous croyez vraiment que je vais avaler ces sornettes ? Peut-être aurai-je un jour la chance d'abandonner ma vie sulfureuse et de travailler pour le compte du gouvernement... John Ne parlez pas de choses que vous ne comprenez pas. West Dickens Doux Jésus ! Calmez-vous, mon garçon. Vous devriez apprécier un peu mieux vos amis. Les gens d'ici ne font pas de différence entre vous et Bill Williamson. John Je ne pensais pas que je serais obligé de colporter des remèdes de charlatan et de déterrer les morts, c'est tout. West Dickens Vous pouvez me croire, John. La collaboration est le secret de la réussite. Je peux vous aider. Seth peut vous aider. Ce sont les affaires. Ni plus ni moins. Vous n'êtes pas obligé de prendre autant les choses à cœur. John Ça me va. West Dickens Au fait, John, il faut que nous parlions de la course ! John Oui, la course. West Dickens Allons ! Cessez d'être aussi négatif et commencez à réagir en vainqueur ! Vous allez vous en payer une bonne tranche ! Depuis aussi loin que je m'en souvienne, il y a toujours eu des courses de chariots à New Austin. Et puis... Nous avons besoin d'argent. John Alors, pourquoi ne participez-vous pas à la course ? West Dickens Moi ? Oh non, ce n'est pas ma tasse de thé. Vous avez déjà largement prouvé que vous saviez manier les rênes, mon cher, et dans des conditions difficiles. Ces courses sont une lutte féroce et le terrain est semé d'embûches. Les gens sont prêts à tout pour gagner. Il y a des morts. C'est un sport très distrayant et spectaculaire. John Ça doit être poilant. West Dickens Et vous êtes mon joker, John ! Ils ne s'y attendront pas. John Et votre rôle dans tout ça ? West Dickens Considérez-moi comme votre... guide spirituel. John Je suis obligé ? West Dickens Vous êtes libre de le faire ou non, bien sûr... mais je vous le conseille fortement. Imaginez que le temps d'une journée, vous n'êtes plus un chasseur de primes sur le retour... Et que je ne suis plus un grand pionnier des affaires. Non... Aujourd'hui, nous sommes des gladiateurs ! Tout est dans la motivation, mon garçon. John Je me sens de plus en plus motivé, oui... pour vous laisser tomber ! West Dickens Nous y sommes, John. Voici Gaptooth Breach. John monta sur son chariot de course. Clay Pettiford Messieurs ! Vous connaissez les règles... Mais pour les nouveaux, il s'agit d'une course à la régulière. Pas de coups fourrés. Laissez passer le chariot le plus rapide. Maintenant que tout est dit, vous pouvez envoyer les autres dans le décor, comme toujours ! Attention ! Je compte jusqu'à trois ! À vos marques ! Prêts ! Partez ! West Dickens Vous pouvez gagner, John ! Soyez sans pitié ! John remporta la course. Clay Pettiford Quelle course ! Je vais m'occuper du chariot pour monsieur West Dickens. West Dickens Venez, John. Je suggère que nous battions en retraite au plus vite. Il vaut mieux nous éclipser avant que quelqu'un décide de se faire rembourser. John Ça me va. West Dickens Quel spectacle fantastique ! La clameur de la foule ! Le grondement des roues ! John Les chutes de rocher... les fous dangereux... West Dickens Allons, John ! Même un misanthrope sans cœur comme vous doit avoir ressenti une certaine euphorie, non ? John Ils ne sont pas très accueillants, pas vrai ? West Dickens Ils prennent les courses très au sérieux, par ici. Et votre participation n'était pas vraiment prévue. John J'ai bien vu. West Dickens Ah... le sport, la guerre et le chagrin ! Tels sont les plaisirs coupables de l'humanité depuis la nuit des temps ! John Gardez vos envolées lyriques pour plus tard et filez le plus loin possible des gens que vous venez d'arnaquer. West Dickens Oui, oui... bien sûr. Le duo s'arrêta à la gare de Benedict Point. West Dickens Bravo ! Excellent travail ! Grâce à vous, nous avons gagné un joli petit pactole. John On perd du temps, vieux renard. West Dickens Patience, mon ami. Le cheval de Troie doit marcher avant de pouvoir courir, si vous me permettez la métaphore. Maintenant, nous devons nous procurer une puissance de feu écrasante. Et pour cela, vous allez prendre contact avec un vieil ami à moi, qui se fait appeler l'Irlandais. John L'Irlandais ? West Dickens Oui, c'est un individu intéressant, vous verrez. On le trouve généralement à Armadillo ou aux alentours, s'adonnant à toutes sortes de bacchanales... John Magnifique, un trafiquant d'armes alcoolique. West Dickens Que fait-on de mieux ? Un escroc peut-il changer ses rayures ?[] John retrouva le chariot de West Dickens à Plainview, un puits à pétrole de New Austin. Il s'alluma une cigarette tandis que son propriétaire l'appela d'un air craintif. West Dickens Monsieur Marston ! John Marston ! John ignora le charlatan. West Dickens Monsieur Marston ! Ne soyez pas si puéril ! Allons, monsieur, je vous en conjure ! D'accord, j'ai commis d'innocentes erreurs lors de notre dernière rencontre, mais mon plan tient debout. Ensemble, nous conquerrons, à défaut du monde, certainement Bill Williamson. John Mais d'abord, je dois vous rendre un service ? West Dickens Vous lisez dans mes pensées... J'en déduis que vous avez pris mon élixir, monsieur, comme prescrit. Il donne à l'intelligence la plus ordinaire une clairvoyance remarquable. John C'est ça, de la clairvoyance. Je vais vous montrer à quoi ressemblent vos tripes, oui. West Dickens Vos sautes d'humeur sont pour le moins embarrassantes. Réfléchissez une minute. Réfléchissez. John Je réfléchis au temps que vous me faites perdre. West Dickens Chut... Chut. West Dickens traîna John derrière son chariot. West Dickens Monsieur, je m'apprête à faire une chose que je ne conseille à aucun homme avisé et rationnel de faire. Un acte désintéressé, pour vous. Mais monsieur, avant de me montrer si généreux, permettez-moi d'agir égoïstement et de vendre ma marchandise. John Bon, d'accord... West Dickens Oh, monsieur, venez. Allons rendre visite à nos bons amis qui exploitent eux aussi une huile miraculeuse, ici à Plainview. Ils ne sont pas aidés, les pauvres. West Dickens rassembla la foule. West Dickens Mesdames et messieurs, approchez ! Approchez ! Mes amis, êtes-vous prêts à changer de vie pour toujours ? Je suis venu vous montrer aujourd'hui quelque chose d'extraordinaire. Une fantastique découverte médicale venue du lointain Orient ! Le résultat d'innombrables années de recherche ! John se mêla à la foule. West Dickens Mes amis ! Braves travailleurs de... Plainview. Souffrez-vous de rhumatismes ? De lumbago ? De douleurs vives, chroniques, sciatiques, neurologiques ou inflammatoires ? Je représente la seule compagnie qui produit le véritable remède qui soigne migraine, névralgies, rages de dents, maux d'oreilles... Des hommes arrivèrent à cheval. Homme 1 Imposteur ! Ce type est un maudit charlatan ! Il vient de nous escroquer à Cholla Springs avec les mêmes boniments ! Homme 2 Il mérite le goudron et les plumes ! Homme 3 Moi je dis qu'il mérite un bon coup de fusil ! West Dickens Je crois qu'il est temps d'aller ouvrir boutique ailleurs. Je m'excuse si la science n'est pas votre fort. Bonne journée à tous ! John et West Dickens coururent au chariot et s'élancèrent, poursuivis par les consommateurs trompés. Homme Attrapez ce maudit voleur ! West Dickens Saint Hommebon ne doit pas m'avoir à la bonne en ce moment. John Qui ça ? West Dickens Saint Hommebon de Crémone, le patron des hommes d'affaires. John Je dirais plutôt qu'il vous fait subir ce que vous méritez. West Dickens Balivernes ! Ces ingrats connaissaient parfaitement mes conditions de remboursement. John À force de chier sur les gens, on finit toujours par tomber sur quelqu'un qui décide de vous chier dessus à son tour. West Dickens Une métaphore grossière dans tous les sens du terme, mon cher. Laissez-moi gérer mes affaires. Est-ce que je vous dis comment il faut dévaliser une banque, moi ? John Ce que vous faites est encore plus malhonnête. West Dickens C'est une aubaine que vous soyez arrivé à point nommé. John Une aubaine pour qui ? Bon, je crois que l'expansion internationale de votre élixir West Dickens va s'arrêter ici. West Dickens Balivernes ! Ce n'est qu'une ornière de plus sur la route cahoteuse de la science ! Je suis sûr que Louis Pasteur n'avait pas ce genre de problèmes, lui... Ces paysans sont des ignorants ! John Moi, je les trouve plutôt malins... West Dickens Regardez ! Ils ont barré la route devant nous ! John tira sur les barils de poudre à bord des chariots constituant le barrage, rouvrant ainsi le passage. West Dickens La route est dégagée ! En route pour Cueva Seca. Ouvrez bien l’œil, John. John Vous devriez peut-être penser à changer de métier... West Dickens Jamais je ne trahirai la science, John ! Comment ces gens peuvent-ils ressentir une telle amertume ? John Ça ne me surprend pas. Je dois dire que l'élixir que vous m'avez fait boire à Ridgewood m'a laissé un goût plutôt amer. West Dickens Bon sang ! Ils sont combien comme ça ? Homme Fonce ! Faut pas les perdre ! West Dickens On a réussi, John ! Nous sommes à deux pas de Cueva Seca ! Le chariot arriva à Cueva Seca, une petite caverne aménagée en campement par West Dickens. West Dickens Le voyage fut plutôt mouvementé. Je vous remercie, mon cher. Vous m'avez encore sauvé la mise. Je suis toujours impressionné par la vitesse à laquelle un troupeau de moutons se transforme en une meute de loups meurtriers. John Ce qui m'impressionne, c'est que vous avez failli nous faire tuer, là-bas. West Dickens Hum, oui, peut-être devrions-nous remettre la vente d'élixirs à plus tard ? Que diriez-vous de retenter votre chance à la course ? Il y en a une d'organisée à Rathskeller. John Ma patience a ses limites, M. West Dickens. West Dickens Vous m'en voyez désolé, mon garçon, mais je suis un vieux vendeur d'élixirs exotiques, pas la cavalerie américaine ! Pardonnez-moi si mes préparatifs prennent un certain temps. Le sport des rois et des menteurs[] John retrouva West Dickens devant sa grotte. John Monsieur West Dickens ? West Dickens Ah, monsieur Marston. Quel plaisir de vous revoir ! Quel plaisir ! John Vous êtes prêt ? West Dickens Oui, presque. À un détail près. J'ai simplement besoin d'un peu d'argent pour équiper mon vieux cheval de Troie. John Votre quoi ? West Dickens Peu importe. Je suppose que vous n'avez pas eu le privilège de recevoir une éducation académique. Je ne serai donc pas offensé si certaines de mes allusions vous passent au-dessus de la tête. John Je vais pas faire semblant de vous comprendre, mais je vais faire en sorte que vous, vous me compreniez. Soit on fait ça tout de suite, soit je vous colle une balle dans le crâne et je continue ma journée. West Dickens Je savais que vous étiez un homme violent, M. Marston, mais j'ignorais que vous étiez aussi stupide. Nous avons besoin d'argent pour équiper mon chariot et changer un simple véhicule de commerce en un engin plus efficace. Et j'allais justement vous expliquer comment nous allons gagner cet argent. Je sais que vous êtes un excellent cavalier... Alors en route, direction Rathskeller Fork ! John chevaucha à côté du chariot de West Dickens. West Dickens Comment ça va, John ? John Pas si mal, tout bien considéré. J'espère qu'on ne tombera pas encore sur une armée de vos clients mécontents... West Dickens En avant et toujours plus loin ! Je refuse de laisser l'ignorance aveugle du prolétariat me détourner de ma vocation. John Ils ne sont pas aveugles, bien au contraire. Ils ont vu juste en ce qui vous concerne. West Dickens Ah, on doute toujours avant de comprendre, mon cher. John Tout le monde sait que vous mentez comme un arracheur de dents, West Dickens. West Dickens Je suis indigné par cette insinuation, John ! John Je n'insinue rien, je dis la vérité. Si vos affaires marchent aussi bien que vous le dites, pourquoi vivez-vous dans une grotte ? West Dickens On se croirait dans un roman de Charles Dickens, hein ? John Si vous le dites. West Dickens Savez-vous ce qu'est la philanthropie, John ? John Je m'étonne que vous, vous le sachiez. West Dickens Oh, je ne fais pas tout cela dans mon intérêt personnel, John. Vous comprenez ? John Vous n'êtes qu'un vieux tordu. Vous semblez oublier que j'ai participé à votre comédie ridicule. West Dickens Nous avons fait un sacré bout de chemin, pas vrai ? John On n'a pas avancé tant que ça. West Dickens Non, je parlais de nous deux. La ferme de Ridgewood, Gaptooth Breach, Plainview... On fait une sacrée équipe, tous les deux. Le cerveau et les muscles. Nous devrions envisager de nous associer de manière permanente. John Cette association, comme vous dites, cessera dès que j'aurai mis la main sur Williamson. J'apprécie votre aide, mais vous commencez à me fatiguer avec vos magouilles. Vous ne semblez pas comprendre ce qui est en jeu. West Dickens Je sais, John, je sais. Gagnez cette course et nous serons prêts. Je vous donne ma parole. Nous y sommes, John. Rathskeller Fork ! Les deux hommes arrivèrent à l'entrée de ce petit hameau au style mexicain coincé entre les falaises. John s'aligna sur la ligne de départ. Arbitre Messieurs, il s'agit d'une course à la régulière. Ni armes, ni couteaux, ni lassos, pas de jets de pierres, on ne pousse pas du haut d'une falaise ou contre un cactus, pas de gestes incendiaires ou de manœuvres visant à désorienter, blesser ou assommer un concurrent. À vos marques... Prêts... Partez ! John termina la course en première place. West Dickens Il est venu, il a vu, il a vaincu ! Quel spectacle de toute beauté, John ! Prenons quelques instants pour nous délecter de cette glorieuse victoire ! John Nous avons assez d'argent, maintenant ? West Dickens Euh, d'accord, d'accord, d'accord... Euh, oui. Dès que Seth et l'Irlandais auront rempli leur part du marché, je crois que nous serons prêts. Nous avons réuni une sacrée équipe, vous ne trouvez pas ? John Un charlatan, un pilleur de tombes et un poivrot... Qu'est-ce qui pourrait tourner mal ? Petite promenade entre amis[] John retrouva Seth à Coot's Chapel, alors qu'il chargeait des cercueils dans son chariot. John Seth... Seth Hé, John, mon ami. John Vous avez eu ce que vous voulez ? Vous êtes prêt à m'aider ? Seth Non... pas tout à fait. Vous voyez, j'ai perdu un bout de temps à chercher l'autre morceau de cette carte. Je m'étais mis en tête que Moses était un menteur et que je me voyais déjà faire les pires choses à son cadavre, mais j'ai enfin compris... John Compris que vous aviez un grain et qu'il était temps de passer à autre chose tant que vous êtes sur terre ? Seth Non, l'ami. J'ai compris que Moses était pas un menteur. Le problème, c'était Aiden O'Leary, qui disait avoir le cadavre... Aiden a été emporté par l'épidémie de grippe et les corps ont pas encore été enterrés. J'ai... J'ai... j'ai... j'ai... John ... placé les corps dans ce chariot derrière vous ? Seth C'est ça. John Vous n'allez même pas attendre qu'ils soient enterrés avant de... Seth Mais ils s'en fichent... pas vrai, les gars ? De bons gars partis vers un monde meilleur... Sauf Aiden O'Leary. Je l'ai jamais aimé, celui-là. Paraît qu'il couchait avec sa sœur. J'aime pas les femmes, l'ami. Non, m'sieur. Pas depuis que maman est morte. John Seth, qu'est-ce que vous comptez faire de ces corps ? Seth Je vais les emmener dans un endroit tranquille pour chercher la carte. J'ai besoin de cette carte, l'ami. Il me la faut. John prit les rênes du chariot et Seth monta à l'arrière avec les cadavres. Seth Bon, je connais un coin isolé où on pourra fouiller ces belles au bois dormant. Prenez à gauche, il vaut mieux éviter la ville avec tous ces cadavres. En cours de route, Seth commença à faire les poches des macchabées. Seth Où es-tu ? Allez, fais pas le timide ! John Qu'est-ce que vous dites ? Seth Moi ? J'ai rien dit. John Vous leur parlez ? Seth Et alors ? Je me sens moins seul avec eux qu'au milieu d'une foule. Je vois ça comme ça ils ont perdu leur âme et moi aussi. John Vous êtes vraiment malade, Seth. Seth Vous me rappelez pourquoi je déteste les gens. Pour quelqu'un qui tue autant, ça a l'air de vous tracasser, les morts. On finit tous par y passer un jour. Ils sont exactement comme vous et moi. John Oui, sauf qu'ils sont morts et en putréfaction. Ça va, Seth, calmez-vous. Vous parlez aux morts, je conduis le chariot. Seth changea de sujet. Seth Je dois trouver cette carte. J'en peux plus, c'est le seul moyen de trouver la paix. John Même si vous la trouvez, elle ne vous mènera sûrement à rien. Seth Taisez-vous donc ! De toute façon, ça m'est égal. Je suis prisonnier de mon obsession. Si je m'arrête, je meurs. D'ailleurs, je suis peut-être déjà mort. Pour certains, c'est l'opium. Pour d'autres, c'est la bouteille. Moi, c'est mon obsession. John Vous savez ce que vous cherchez, au moins ? Seth Comme si j'allais vous le dire ! Vous êtes malin, mais le vieux Seth n'est pas un idiot. Seth changea de sujet. Seth J'ai mal à la tête. John Qu'est-ce que vous voulez que j'y fasse ? Seth Je n'ai pas fermé l'œil depuis des jours. Des semaines, même... Je ne suis ni endormi, ni vraiment réveillé. Le temps passe mais n'avance pas. C'est une mare qui croupit entre le passé et le futur. John Quelle poésie de la part d'un homme qui patauge dans les cadavres ! Seth Vous savez ce qui est pire que de devenir cinglé ? C'est de savoir que vous l'êtes. Je préférerais ne pas le savoir. Des hommes attaquèrent le chariot. Seth Ils nous collent au train ! Sortez-nous de ce pétrin ! Vous ne voyez pas qu'on est pressés ? Foncez aussi vite que vous pourrez. Je vais fouiller les morts pendant ce temps. On va faire un petit voyage. Regardez-moi ça ! J'ai trouvé des balles ! J'en ai fini avec celui-là. Seth balança le cadavre hors du chariot. Seth Oh ! Ha ha ! En voilà un qui perd des morceaux ! Où est ma carte ? Allez, dis-le moi à l'oreille... Une bouteille d'élixir ? Merci, l'ami. Le moment est venu de nous dire au revoir. Seth balança un deuxième cadavre. Seth Am stram gram, pic et pic et colégram... Tiens, tiens ! De l'élixir ! J'ai été ravi de te connaître. Seth se débarrassa du cadavre. Seth T'es raide comme un bout de bois. Détendez-toi, je veux juste jeter un coup d'œil. Hé, celui-là est presque liquide, mais il a quelque chose sur lui ! Il va falloir changer d'eau de Cologne... Chouette ! Celui-là avait quelques dollars ! Allez, sois sage. Je n'en ai pas pour longtemps. Chut... Ce sera bientôt fini. Nous sommes tous une grande famille, tu vois ? Doux Jésus ! C'est la carte ! Je l'ai trouvée ! On dirait que le trésor est à Tumbleweed ! C'est là-bas que j'allais ! C'est le destin ! Continuez, on y est presque ! Seth Enfin ! Après avoir cherché pendant des mois, je vais être plus riche que j'aurais jamais pu l'imaginer ! John Vous en profiterez pour prendre un bain... Le chariot arriva à Tumbleweed. Seth Merci, monsieur. Je pense que je vais m'asseoir par ici... et essayer de comprendre cette histoire. Je vais devenir riche. John Quand vous aurez fini, allez à Fort Mercer. J'ai besoin de vous, à l'intérieur. Seth Une fois que j'aurai trouvé mon trésor, monsieur. Laissez les morts s'enterrer eux-mêmes[] Seth était au cimetière de Tumbleweed, en train de parler aux cadavres et sentir leurs chaussures. Seth Ah, c'est comme ça ? On veut pas parler à Seth aujourd'hui ? On m'ignore, hein ? Toujours la même chose. Seth détala voyant John arriver. John Hé, Seth. Seth, revenez ! Seth Oh, salut, l'ami. Justement, je vous cherchais. John Vous me cherchiez ? Là-bas ? Seth Comment ça va ? John Ça va. Seth Bon ben, à la prochaine, mon gars. John Où allez-vous, comme ça ? Seth Nulle part. John D'accord... Quand vous dites "nulle part", vous ne parleriez pas de là où se trouve ce que vous cherchez, par hasard ? Seth Non, m'sieur. Pas du tout. John Allez, mon vieux. Seth D'accord, d'accord, je plaisantais. Vous savez, ça me fait un drôle d'effet de penser à ce trésor. D'après la carte, il serait dans cette grande maison abandonnée. John et Seth marchèrent en direction de la maison, qui surplombait la ville déserte. Soudain, des chasseurs de trésor leur tendirent une embuscade. Seth C'est une embuscade ! Ces fumiers m'ont suivi jusqu'ici ! Vous avez vu ces types ? John Vu leur mine patibulaire, je me suis dit qu'ils étaient avec vous ! Seth Vous allez tirer, oui ou non ? Allez chercher le trésor à ma place. Faites-le, je vous en supplie... Il est à moi ! C'est moi qui l'ai trouvé ! Chasseur de trésor On te laissera pas approcher du trésor ! Après, on s'occupera de ton copain... Je te tiens, salopard ! Seth C'est bien, l'ami ! Faites-leur sauter la cervelle ! Ne les laissez pas prendre mon trésor ! Il faut que vous alliez dans la maison ! Le trésor est dedans, quelque part. Vite, allez-y ! C'est notre dernière chance ! Ce trésor m'appartient ! Bande de sournois ! John essaya d'ouvrir la porte de la maison. John Bon sang, elle est fermée. Essayons par derrière. John et Seth passèrent par la cave. John Et voilà. Venez, Seth. Seth Foncez ! Le temps presse ! Aucun d'eux ne doit en sortir vivant ! Je préfère les voir morts ! J'ai fait tout le boulot ! Vous ne le trouverez jamais ! Chasseur de trésor Contente-toi de piller les tombes, abruti ! Seth C'est pas possible ! Allez ! Ne me faites pas attendre ! Venez par ici ! Je vais tous vous refroidir ! Seth trouva un coffre. Seth Yiiii-ha ! Je vois enfin la lumière au bout de ce très, très long tunnel ! Après toutes ces années, Seth va enfin être riche... Dorénavant, ce sera draps de soie et putains parisiennes pour moi... Seth fit sauter la serrure et examina le contenu du trésor. Seth Qu'est-ce que c'est que ça, bordel ?! Un œil de verre ? John Il avait sûrement une valeur inestimable pour son propriétaire. Seth Ces sales menteurs... et leurs maudites cartes de pacotille ! Ils se sont bien payés ma tête. Un œil de verre. Un foutu œil de verre ! John Aidez-moi à m'occuper de la bande de Williamson, au lieu de geindre. Après, vous pourrez trouver une autre excuse pour exhumer vos vieux amis. Seth Ça m'a pas mené bien loin de chasser les trésors des morts. Oui. C'st au tour des vivants. Je vous verrai, vous et M. West Dickens, à Fort Mercer quand vous serez prêts. Un Français, un Gallois et un Irlandais...[] Deux hommes tentaient de noyer un autre dans une auge d'Armadillo. Le Gallois Ouais, conneau. Tu t'es bien planté cette fois ! Petit salopard. Sale coyote de voleur... L'Irlandais C'est pas ce que tu crois, le Gallois. C'était le Français. Je te jure ! Il a dit qu'il allait te gruger, mais c'est moi qui me fais avoir ! Le Français Cause toujours, l'Irlandais. Il te reste encore quinze secondes, et après il va faire tout noir ! John arriva dans la grange. John Qu'est-ce qui se passe, les gars ? Le Gallois Va te faire foutre, conneau, ça te regarde pas. John Quand un gosse à la voix qui mue me dit d'aller me faire foutre, ça me regarde toujours, conneau. Le Français Écoute, ce bâtard d'Irlandais nous a volé notre pétard. Et il a essayé de voler nos chevaux. La loi est claire. L'Irlandais J'ai jamais rien volé, m'sieur. Jamais de toute ma vie ! C'est ce maudit Français qui joue avec la petite cervelle ramollie du Gallois. Le Français Boucle-la. John Vous avez toujours vos chevaux. Pas la peine de tuer qui que ce soit. Le Gallois Pour qui tu te prends, conneau ? La foutue cavalerie ? John Ta voix commence vraiment à me taper sur les nerfs, conneau. Le Gallois C'est toi qui me tapes sur les nerfs ! Le Français Ouais ! John élimina le Gallois. L'Irlandais T'en fais pas, mon vieux. L'enfer vaut toujours mieux que le Pays de Galles. Puis le Français. L'Irlandais Les Français ont jamais gagné une bataille de leur vie ! John rengaina son arme. John Un certain Nigel West Dickens m'a dit que vous pourriez m'aider à trouver une mitrailleuse et vu que je viens de vous sauver la vie... L'Irlandais Je sais pas comment vous remercier de vous être occupé de ces deux dégénérés. Indignes de confiance, pas très à cheval sur l'hygiène, et loin d'être de parfaits gentlemen. John Et pour la mitrailleuse ? L'Irlandais Ce serait avec plaisir. C'est une vraie beauté, fabriquée par le gouvernement. On a un peu de chemin à faire, mais ça devrait pas prendre longtemps. Suivez-moi, l'ami. John et l'Irlandais se mirent en selle. L'Irlandais Vous parlez d'une journée. Comment vous vous appelez, l'ami ? John John. John Marston. L'Irlandais J'ai vraiment eu de la veine que vous passiez par là. Pendant un moment, j'ai bien cru que j'avais bu mon dernier verre. John C'était qui, ces espèces de dégénérés ? L'Irlandais Mes seuls amis au monde. Et vous pouvez pas savoir comme je suis content qu'ils soient morts. On s'est rencontrés sur le bateau, il y a quelques années. On s'entendait comme des larrons en foire, et c'était bien là le problème. John C'est une habitude des Européens de se tuer entre amis ? L'Irlandais Mon père disait toujours qu'il faut jamais faire confiance à un Gallois. Il s'est fait égorger, comme quoi. C'est le genre de types qui voleraient un gland à une truie aveugle, et qui la cogneraient pour avoir couiné. Et ce bâtard de Français... John Il avait pas tellement l'air français. L'Irlandais Pourtant il a une drôle de façon de parler. John changea de sujet. John Ça a pas l'air de trop vous déranger que vos amis soient morts. L'Irlandais La vie est trop courte pour regretter... et j'en avais marre de ces crétins. Ils devenaient de moins en moins fiables. C'était moi le cerveau de la bande, comme vous pouvez l'imaginer. John Ouais, j'ai bien vu que vous maîtrisiez parfaitement la situation, là-bas. L'Irlandais C'est juste parce qu'ils m'avaient pris par surprise. Ça doit être la faute de ce petit remontant que je m'étais accordé avant. John Alors, où elle est, cette arme ? L'Irlandais C'est ce qu'on va découvrir. John Votre ami West Dickens m'a dit que vous aviez une mitrailleuse. L'Irlandais Ouais, c'est même une des raisons de la petite dispute à laquelle vous avez assisté. Ces salopards de traîtres me l'ont fauchée. John J'avais plutôt l'impression que c'était eux qui vous en voulaient. L'Irlandais changea de sujet. L'Irlandais Au fait, comment vous connaissez ce charlatan de West Dickens ? John J'ai fait l'erreur de lui sauver la vie. Ça commence à devenir une mauvaise habitude. L'Irlandais J'ai voulu essayer son élixir, une fois. Ça m'a donné la courante pendant des semaines. John Merci de l'information. L'Irlandais Faut pas se fier à ce qu'il dit, ce gars-là. Il a le don de raconter des histoires plus longues qu'un jour sans pain. John La longueur de la conversation n'a rien à voir avec l'intelligence. L'Irlandais C'est pas moi qui vous contredirai. Rien de pire qu'un moins que rien qui se prend pour quelqu'un. John Et qu'est-ce que ça fait de vous, alors ? L'Irlandais Ça fait de moi le gars qu'hésitera pas à vous faire un trou dans la cervelle. John Je vous déconseille d'essayer, l'ami. L'Irlandais Faites gaffe, mon gars. Qu'est-ce qui m'empêche de vous descendre ? L'Irlandais changea de sujet. L'Irlandais Vous courez la gueuse ? John Quoi ? L'Irlandais Faites pas l'innocent, je reconnais les gars comme vous au premier coup d'œil. Ça se voit dans vos yeux. Je parie que vous avez connu un paquet de filles de joie. John Ne prenez pas votre cas pour une généralité. L'Irlandais Allez, on me la fait pas à moi. Ou alors c'est que vous aimez les hommes ? John Je suis marié. L'Irlandais Et alors, monsieur Jésus de Nazareth ? Écoutez, après ce qui vient de se passer, je donnerais cher pour aller tirer un bon coup et m'arroser le gosier. Qu'est-ce que vous en dites, cow-boy ? Et si on retournait à Armadilllo pour se payer une bonne tranche de plaisir ? John Trouvez-moi cette mitrailleuse et vous pourrez faire ce que vous voulez. Le duo approcha du lac Don Julio. L'Irlandais On arrive. Ces satanés vautours se terrent dans une cabane au bord du lac. J'ai hâte de voir leur tête quand ils nous verront débarquer. Ils seront plus surpris qu'un chien en chaleur avec son premier porc-épic. John Vous avez pas intérêt à m'avoir menti. L'Irlandais Écoutez, l'ami. Je vous ai pas demandé votre aide. Je vous dois rien. John C'est moi qui décide ce que vous me devez. L'Irlandais Je commence à en avoir assez de votre attitude agressive. Vous savez vraiment pas à qui vous avez affaire. John Franchement, l'Irlandais, j'ai eu ma dose de types comme vous ! L'Irlandais Ces types devraient pas vous poser trop de problèmes. L'arme est dans la cabane. John Je croyais que vous deviez m'aider ? L'Irlandais Euh, je vous couvrirai de la falaise... Je me débrouille mieux à distance. Mais ce sera du gâteau, l'ami. Croyez-moi. John s'approcha de la cabane. Bandit T'es pas le bienvenu, l'ami. Passe ton chemin. John attaqua les bandits. Bandit Vous vous prenez pour un dur à cuire, hein ? L'Irlandais Bon sang, et moi qui croyais avoir des problèmes d'agressivité ! John se débarrassa des bandits et fouilla la cabane. John Elle est pas là. Ce salopard m'a menti ! Des soucis et des hommes[] John retourna à Benedict Point et y trouva l'Irlandais, ivre au point de se parler à lui-même. L'Irlandais C'est un très joli corset que vous avez là ma petite dame. Laissez-moi donc défaire ce petit nœud... John réveilla l'Irlandais d'un coup de pied et ce dernier se leva d'un bond. L'Irlandais Où vous êtes ? Qu'est-ce que vous voulez ? Je... je vous vois ! Fichez-moi la paix ! John Par ici. Où est la mitrailleuse, l'Irlandais ? L'Irlandais Ah, monsieur Marston. Je vous en ai trouvé une. John Vous nous en avez trouvé une, l'Irlandais. On est ensemble, sur ce coup. Vous, moi et une attaque sur Fort Mercer. Si vous vous êtes pas fait tuer là-bas, c'est grâce à moi. Vous me devez la vie, vous vous souvenez ? L'Irlandais Pas vraiment. Ça m'arrive tout le temps. John Mais vous préféreriez éviter que ça se reproduise, pas vrai ? L'Irlandais Pour sûr. Je veux vous payer un coup. Je veux vous dire à quel point je suis reconnaissant. À quel point vous comptez pour moi. John Et moi, je veux vous dire que si vous m'apportez pas une Gatling dans l'heure qui vient, vous regretterez de pas être mort l'autre fois. L'Irlandais C'est le whisky, m'sieur. L'Irlandais but une gorgée. L'Irlandais Ça me donne la mémoire d'un nouveau-né. Aussi innocent que possible. John arracha la bouteille des mains de l'Irlandais et but à son tour. John Et moi, ça me rend violent. Alors, on va la chercher cette arme ? L'Irlandais Ouais, bonne idée. John et l'Irlandais montèrent en selle, et ce dernier se mit à chanter. L'Irlandais J'aime Flora l'infidèle, la fleur de l'Ouest. John Vous allez pas tourner de l'œil, hein, l'Irlandais ? L'Irlandais Moi ? Non, je me porte comme un charme. Ou disons que je me trouve quelque part entre moyen et passable. John Et vous vous trouverez entre agonisant et mort si vous essayez de vous payer ma tête encore une fois. L'Irlandais C'est pas ce que vous croyez. J'avais de bonnes intentions, je le jure sur la tête de ma pauvre mère. C'est juste que je me mélange les pinceaux, des fois. Je l'ai pas fait exprès. John Si ça se reproduit, je finirai ce que vos amis d'Armadillo ont commencé. L'Irlandais Bon sang, vous êtes vraiment pas patient, hein ? John Où est l'arme, l'Irlandais ? L'Irlandais Paraît que des mineurs racontent qu'ils ont trouvé une mitrailleuse. Ils l'ont planquée à Gaptooth Breach à ce qu'on dit. John Pourquoi des mineurs voudraient une mitrailleuse ? L'Irlandais Pour mitrailler quelqu'un, je suppose. Ou la vendre, j'en sais rien. J'ai jamais mis les pieds dans une mine. John Ça me paraît louche, cette histoire. Je commence à en avoir ras le bol de vos histoires. Vous et West Dickens êtes si tordus que vous pourriez avaler un clou et recracher un tire-bouchon. L'Irlandais Peut-être que si vous étiez plus cordial, les gens vous aideraient plus volontiers. L'Irlandais changea de sujet. L'Irlandais J'ai entendu des trucs sur vous, John Marston. John Ah ouais ? L'Irlandais Paraît que vous voulez tuer Bill Williamson, et que vous étiez un hors-la-loi à une époque. John Faut pas croire tout ce qu'on entend. L'Irlandais Et d'où elles viennent ces cicatrices, alors ? John Je me suis coupé en me rasant. Vous voulez que je vous montre comment ça s'est passé ? L'Irlandais Vous voulez passer pour un dur, mais d'après ce qui s'est passé à Fort Mercer, c'est du bluff. Autant de jugeote qu'un bœuf fonçant dans une clôture, à ce qu'on raconte. John J'ai essayé de faire les choses selon les règles. On m'y prendra pas deux fois. Pourquoi j'ai besoin de cette mitrailleuse, à votre avis ? L'Irlandais C'est peut-être que vous avez perdu la main depuis le temps. Paraît que vous avez passé ces dernières années à traire des vaches plutôt qu'à vous battre. John Les gens d'ici parlent trop. L'Irlandais On dirait que vous avez souffert d'un sacré cas de ramollissement au fort. Vous devez être bigrement lent si vous avez laissé ce chacal de Williamson vous battre. John Parce que vous auriez fait mieux ? L'Irlandais Un peut que j'aurais fait mieux. Je peux dégainer en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. John Eh ben vous aurez l'occasion de le prouver quand on attaquera le fort ensemble. L'Irlandais Non... Je veux dire... C'est... Euh... Pas si vite, l'ami. L'Irlandais changea de sujet. L'Irlandais Johnny ! Hé, Johnny ! John Je m'appelle pas comme ça. L'Irlandais Vous avez pas une petite goutte ? De quoi nous rincer le gosier en chemin ? John J'ai de l'eau, vous devriez essayer. L'Irlandais Faut jamais faire suivre un bon whisky par de l'eau, sauf si on est à court de bon whisky. C'est ce que ma mère me disait toujours. John Vous avez intérêt à décuver vite fait. C'est votre dernière chance de vous souvenir de ce que vous n'arrêtez pas d'oublier comme par hasard. L'Irlandais C'est quand je suis sobre qu'il faut s'inquiéter. Qui sait ce qui risque de se passer si j'essaie de tirer quand j'ai la tremblote. John C'est censé être une menace ? L'Irlandais Oh, vous le sauriez si je vous menaçais, l'ami. John Pourquoi, parce que je serais mort de rire ? L'Irlandais Je vous conseille de fermer votre clapet, Johnny. À moins que vous préfériez trouver cette maudite arme tout seul. Ça fait pas de différence pour moi. John Soit vous m'aider, soit je vous colle une balle dans le crâne et je trouve quelqu'un d'autre. L'Irlandais Ça va. Je me disais juste qu'un petit remontant détendrait l'ambiance, bon sang. L'Irlandais changea de sujet. L'Irlandais D'où vous venez, Johnny ? John Je vis à West Elizabeth. L'Irlandais Non, je parle de votre famille. Allez, les gens d'ici adorent dire qu'ils viennent de pays qu'ils peuvent même pas placer sur une carte. John Mon père était écossais, il est mort quand j'étais gamin. L'Irlandais Écossais ! Bah ! Ça explique tout. Bon sang, y a bien que ces maudits Anglais que je déteste plus que les Écossais. John J'en connais beaucoup qui sont du même avis. L'Irlandais Au moins vous, vous avez fait déguerpir ces fils de chiens. J'aimerais pouvoir en dire autant de ma belle île. John Pourquoi vous avez quitté l'Irlande ? L'Irlandais Comme tout le monde. J'en avais marre d'être pauvre et de crever de faim. Et puis je me suis fait prendre avec la femme de mon frère, ce qui lui a pas trop plu. John Moi qui croyais que vous ne pouviez pas tomber plus bas, vous venez de me prouver le contraire. L'Irlandais Ça arrive à tout le monde. On était très proches dans la famille, mais pas aussi proches que je croyais, visiblement. Bref, j'ai fait mes valises et j'ai mis le cap sur l'Amérique. John Le pays des opportunités. L'Irlandais C'est ce qu'on m'avait dit. Ça et que les gars d'ici avaient de petites queues. Y a au moins un truc de vrai dans le lot ! John Et c'est comme ça que vous avez rencontré ces vermines qu'on a tuées à Armadillo ? Sur le bateau ? L'Irlandais Le Gallois et le Français... Ouais, paix à leur âme. J'étais qu'un mioche. L'Irlandais changea de sujet. L'Irlandais Combien d'hommes vous avez tués, Johnny ? Pas autant que moi, je parie. John J'en sais rien, mais je vais pas tarder à en ajouter un à ma liste. L'Irlandais Vous avez entendu parler de Twinkle Foot Dave ? John Non. L'Irlandais C'est moi qui l'ai descendu. Je lui ai fait mordre la poussière en beauté. Il geignait comme une fille à bec-de-lièvre essayant de siffler. John Félicitations. Vous voulez une médaille ? L'Irlandais Je dis juste que vous auriez intérêt à me montrer plus de respect. Vous êtes un étranger, et les étrangers devraient se méfier de ceux qui leur accordent l'hospitalité. John Ou je pourrais vous ouvrir le crâne, juste pour voir s'il y a quelque chose dedans. L'Irlandais Si vous imaginez que vous m'intimidez, vous vous trompez. Vous vivez dans le passé, mon vieux. C'est les gars comme moi qui tiennent les rênes, maintenant. John Ouais, vous avez vraiment l'air d'avoir réussi. Même votre ombre est pleine de trous. L'Irlandais Faites gaffe, Marston. On devient pas méchant du jour au lendemain, vous savez. John Vous êtes aussi méchant qu'une boîte remplie de chatons. L'Irlandais Bla, bla, bla. C'est tout ce que vous savez faire. Il y a une grosse différence entre dire à un homme de s'écraser et l'obliger à le faire, vous savez. John La ferme, l'Irlandais. L'Irlandais D'accord, je me tais. Le duo approcha de Gaptooth Breach. L'Irlandais On y est presque, Johnny. On devrait contourner Gaptooth pour éviter que les mineurs nous voient arriver. John Je me demande toujours ce que des mineurs pourraient bien faire d'une mitrailleuse. L'Irlandais Ils sont toujours un peu timbrés, ces mineurs. Quand on passe trop de temps sans soleil ni femmes, on a vite fait de s'asphyxier la cervelle. John J'ai jamais entendu autant d'insanités sortir d'une même bouche. L'Irlandais Je fais que répéter ce qu'on m'a dit. Au fait, on aura besoin d'un chariot pour embarquer la mitrailleuse. Ce machin est lourd comme un cheval mort. John Et comment j'étais censé la déplacer tout seul, l'autre fois ? Espèce de faux jeton. Les deux hommes arrivèrent à la mine. L'Irlandais On y est. Arrêtons-nous un moment pour observer le terrain. On voit l'entrée d'ici, et il y a aussi un puits que ces chacals utilisent pour remonter les minerais lourds. On... enfin, vous pourrez utiliser le monte-charge pour ressortir avec l'arme. Je le ferais bien moi-même, mais l'air de la mine est mauvais pour mes sinus. Je vais trouver un endroit où cacher nos chevaux et je reviendrai avec un chariot plat. John Je vous retrouverai à l'entrée du puits. Au fait, l'Irlandais... Cette fois, vous avisez pas de me fausser compagnie. L'Irlandais s'en alla, et deux hommes de la mine chevauchèrent au-devant de John. Inconnu Vous devez être perdu, cow-boy. C'est une propriété privée. John élimina ses obstacles et se fraya un chemin dans la mine. Il trouva l'arme en pièces détachées dans un wagonnet qu'il poussa jusqu'à la chambre du puits. L'Irlandais pointa sa tête au sommet du puits. L'Irlandais Et moi qui croyais que ce serait votre cadavre que je verrais remonter ! Chargez-la, je m'occupe du chariot. John posa la mitrailleuse dans le monte-charge et rejoignit l'Irlandais à la surface. L'Irlandais Ah, la voilà. Quelle beauté... L'arme de Dieu en personne, c'est moi qui vous le dis... Je nous ai trouvé un chariot, il est pas loin. John plaça la mitrailleuse dans un autre wagonnet. L'Irlandais La lâchez pas, elle vaut de l'or ! John poussa le wagonnet jusqu'en bas de la colline, repoussant les mineurs sur son passage. Puis, il chargea la Gatling sur le chariot. John Allons-y ! L'Irlandais On n'a plus qu'un petit bout de trajet à faire pour remettre ce moulin à mort au vieux West Dickens. John Ouais, ben assurez-vous qu'elle ne tombe pas en chemin. En terrain dangereux[] L'Irlandais, toujours ivre, menaçait deux bonnes sœurs à Thieves' Landing. L'Irlandais Haut les mains, ma sœur. Plus vite que ça. John Qu'est-ce que vous faites, l'Irlandais ? L'Irlandais Vous êtes qui ? John arracha le revolver des mains de son allié. John Donnez-moi ça. Je suis votre vieil ami, l'amnésie. John asséna un coup de crosse à l'Irlandais et l'étrangla avec son bras. L'Irlandais Oh merde, aïe ! John Je viens vous rappeler que si jamais vous faites semblant d'avoir oublié mon nom ou votre dette envers moi, je m'assurerai que vous arriviez au paradis avant ces bonnes dames. Alors par ici ! John relâcha l'Irlandais, qui s'écroula dos contre terre. L'Irlandais Ah, monsieur Marston ! Comment ça va ? John J'ai honte. Honte de vous connaître. Qu'est-ce qui vous prend de dévaliser ces deux honnêtes servantes du Seigneur ? L'Irlandais Je croyais que c'était des putains. John Mesdames, excusez cet homme. La boisson du démon lui est malheureusement montée à la tête. Du moins, j'espère que c'est le cas et qu'il n'a pas toujours été aussi stupide. Alors, euh... Veuillez nous excuser. Les religieuses, encore sous le choc, firent le signe de croix devant l'Irlandais et quittèrent les lieux. L'alcoolique se releva avec peine. John Bon, l'Irlandais, la Gatling ne fonctionne pas. Je trouve ça assez incommodant, pas vous ? L'Irlandais Consternant. C'est bien pour ça que je venais vous voir, quand la boisson s'est emparée de moi. Venez. Je sais où trouver ce dont vous avez besoin. Bordel de Dieu ! John accompagna l'Irlandais à travers la ville. L'Irlandais Bon sang, l'air frais me fait tourner la tête. C'est pas bon, ça. John Fermez-la avant que j'arrête votre tournis avec une balle, sale pochard. L'Irlandais C'est pas gentil, Johnny. Je travaille comme un chien pour vous. John Vous tenez plus de la fouine que du chien. Vous attaquez des religieuses sans défense, maintenant ? Vos parents ont vraiment raté votre éducation, l'Irlandais. L'Irlandais Qu'est-ce que vous racontez ? Je suis un bon petit catholique. John Un lâche plein comme une barrique, oui. L'Irlandais Et vous, vous êtes un hypocrite, Marston. Vous avez volé autant d'innocents que moi. John J'ai toujours essayé de voler ceux qui avaient plus que ce qu'ils méritaient. L'Irlandais Voyons, personne a plus d'argent que l'Église. John Où on va, l'Irlandais ? L'Irlandais À un entrepôt de Thieves' Landing. J'ai tout prévu, Johnny, vous pouvez me croire. On va retrouver un des mes compères à l'arrière du bâtiment. Un bègue qu'on appelle Shaky. John Et il a les munitions dont on a besoin ? L'Irlandais Bon sang, vous avez fini de vous tracasser ? Les armes, ça me connaît. John Je ferai en sorte que vous fassiez bien connaissance avec la mienne si ça continue. L'Irlandais C'est là. Restez près de moi. L'Irlandais s'acharna sur le portail de l'entrepôt, en vain. L'Irlandais Bon sang ! Ce maudit bègue avait dit que ce serait ouvert. Venez, on va voir si on peut passer par derrière. Je commence à vous trouver un peu collant, Johnny. Je peux même plus éternuer sans que vous soyez là pour m'essuyer le nez. John C'est votre dernière chance, espèce de crapule. Vous m'avez fait perdre suffisamment de temps comme ça. L'Irlandais Ouvrez l’œil. Shaky est réglo, mais j'aime pas la bande de corniauds avec qui il traîne. Shaky a tout arrangé. Il va... Des coups, rires et gémissements pouvaient être entendus à travers la porte de l'entrepôt. L'Irlandais Oh, chut ! Chuut ! Oh, merde. On dirait que cet abruti s'est fait avoir. À l'intérieur, des bandits avaient ligoté le pauvre Shaky à une chaise. Bandit Bien, il ne nous reste plus qu'à découvrir avec qui tu bosses. Tu m'entends, Shaky, espèce de sale petite raclure ! Shaky Va te faire... Bandit Encore. Son compère frappa le bougre de plus belle. L'Irlandais Ça n'a pas l'air de très bien se passer. Faufilez-vous à l'intérieur et aider ce pauvre Shaky. Je vais chercher le chariot... Bonne chance, Marston. C'est un brave type, ce Shaky. John passa par les toits et élimina les bandits un par un. Shaky V-v-v-vite, enlevez-moi ces liens avant qu'ils reviennent ! John détacha Shaky. Shaky M-m-m-m-merci, m'sieur, bien aimable à v-v-v-vous. J'ai b-b-b-bien cru que j'allais y p-p-p-passer. John Je resterai aimable tant que vous trouverez des balles pour moi et votre ami l'Irlandais. Si vous me faites faux bon, vous êtes mort. Des balles fusèrent. Shaky Ca va être une b-b-b-bagarre de tous les diables. Suivez-moi ! On f-f-f-fonce à la sortie ! Ouvrez la p-p-p-porte ! Je vous couvre ! John s'exécuta. Shaky Merde ! Y en a d'autres près d-d-d-des caisses ! Je vais tous vous tuer, b-b-bande de chacals ! Je crois qu-qu-qu'on a eu la plupart de ces chacals. V-v-venez, on va chercher des munitions. John et Shaky vinrent à bout des bandits et mirent la main sur les munitions, qu'ils chargèrent à bord du chariot. Shaky Maintenant, on est quittes. L'Irlandais Presque quittes, Shaky. Tu sembles oublier qui t'a apporté les pilules de morphine pour calmer tes nerfs, Sh-sh-sh-Shaky. Shaky T'auras la moitié et encore plus, espèce d-d-de ch-ch-chacal ! L'Irlandais C-c-c-c'est mieux. John Venez, messieurs, on y va. Shaky P-p-p-putain de salopard. L'Irlandais Oh, mes oreilles innocentes. John et l'Irlandais montèrent à bord du chariot. L'Irlandais Vous avez passé du bon temps avec Shaky ? John J'ai dû tuer un paquet de gens pour votre maudite mitrailleuse. L'Irlandais Désolé d'avoir raté toute l'action. John Vous ratez toujours l'action. Je parie que votre flingue est recouvert de toiles d'araignées. L'Irlandais Faut bien que quelqu'un conduise le chariot, non ? Mon truc, Johnny, c'est le travail d'équipe. Pas simplement la gloire, contrairement à vous. Des bandits rappliquèrent. L'Irlandais Merde ! Ils sont après nous ! Descendez ces chacals ! Je fonce chez MacFarlane ! Merde, ils sont vraiment décidés à récupérer ces pas ça, Marston. J'ai le cœur qui va exploser. John Bouclez-la et conduisez. On dirait une vraie gamine. Je vous préviens, l'Irlandais. La mitrailleuse a intérêt à marcher, maintenant. L'Irlandais Pour sûr, on fait pas d'armement de meilleure qualité à l'ouest de Dublin. On fait une sacrée équipe, vous et moi ! On devrait peut-être songer à s'associer pour de bon. John J'ai déjà côtoyé bien assez de menteurs comme ça, l'ami. L'Irlandais Bon, je crois que vous êtes prêt pour Fort Mercer. Vous avez de quoi envahir un petit pays avec toutes ces munitions. John Je vais en avoir besoin. Bill Williamson a une armée derrière lui. L'Irlandais Alors, c'est là qu'on se dit au revoir, Johnny Marston ? John Ou pas, l'ami. Vous serez à mes côtés quand j'attaquerai le fort. Après tout ce que vous m'avez fait traverser, je veux vous voir appuyer sur la gâchette, pour une fois. Montrez-moi que vous êtes aussi impitoyable que vous le prétendez. L'Irlandais Euh oui, bien sûr. Mais qu'est-ce que je disais ? Vous savez que vous pouvez compter sur moi. J'espère juste que je vous volerai pas la vedette, ce serait dommage. L'Irlandais déposa John au magasin du ranch MacFarlane. L'Irlandais Vous m'impressionnez, Marston. Le chariot de West Dickens sera bientôt prêt. L'attaque de Fort Mercer[] John, West Dickens, l'Irlandais, le marshal Johnson et ses adjoints se regroupèrent sur la colline surplombant Fort Mercer. Marshal Johnson John. John Marshal. West Dickens Messieurs. West Dickens lorgna le fort à travers sa longue-vue. West Dickens Il est temps. Nous devons y aller. John Pourquoi ? Que se passe-t-il ? West Dickens Seth a réussi à s'introduire à l'intérieur, mais nous ne devons pas tarder ou ils se rendront vite compte à quel point il est curieux, et ils le jetteront dehors ou l'égorgeront et le regarderont se vider de son sang. À travers la lunette, John vit Seth faire des grands signes sur le toit du fort. West Dickens Dans tous les cas, il les distraira l'espace d'un instant. C'est alors qu'il nous permettra d'entrer. John D'accord... West Dickens Messieurs les représentants de la loi, aux premiers coups de feu, ce sera le signal pour commencer à décerner les médailles... Jonah Hein ? West Dickens En d'autres termes, ce sera le signal pour entrer et faire le ménage. Eli Oh ! John Tout ce qui m'importe, c'est Williamson. Il faut absolument l'arrêter. Marshal Johnson Vous avez raison. C'est un dangereux meurtrier. John Williamson est un imbécile heureux. La question est... entre sa fierté et son instinct de survie, qu'est-ce qui l'emportera ? Quelque temps passa, et West Dickens monta à bord de son chariot. West Dickens Installez-vous à l'arrière, John, que nous puissions faire notre entrée triomphante. John se plaça derrière la Gatling et fit signe aux adjoints du marshal de refermer le coffre. John Allez. Eli Allons-y. West Dickens fit route vers le fort. West Dickens Très bien. Restez tranquille jusqu'à ce que je vous donne le signal. Ce maudit Seth n'a pas intérêt à nous faire faux bon. Une fois à l'intérieur, je captiverai l'ennemi avec mes beaux discours pour lui donner une fausse impression de sécurité. Et puis, je vous donnerai le signal. John Quel signal ? West Dickens Dès que vous entendrez un coup sec sur le bord du chariot, dressez-vous tel le phénix et mettez-vous à tirer comme vous n'avez jamais tiré. Ça y est, mon garçon. C'est le moment de vérité. Vous et moi, John. Allons, encore une fois à la brèche ! Je vais devoir donner la représentation de ma vie. J'espère me montrer à la hauteur. Pour être tout à fait franc, John, je suis un peu nerveux. John ? John ? John Ça empeste le miracle, là-dedans. West Dickens Dieu merci. Tenez-vous prêt à utiliser la mitrailleuse, mon garçon. Je ferai une cible facile, là-bas. Le chariot arriva à destination. La bande de Williamson ouvrit les portes de Fort Mercer et fit signe à West Dickens d'entrer. Seth Hé, salut ! Entrez donc, je vous en prie. Bienvenue dans mon humble demeure ! Les bandits s'amassèrent autour du chariot et West Dickens débuta son numéro. West Dickens Bien le bonjour, messieurs ! Et si je vous disais que l'immortalité est à portée de main ? Que je peux vous apprendre à voler ? Que je peux changer un homme en femme magnifique ? Impossible ? Autrefois oui, mais plus maintenant ! Messieurs, je vous apporte toute la sagesse de l'orient. Mon chariot est rempli de marchandises de qualité inégalable et d'inventions révolutionnaires pour vous et votre famille ! Des produits exotiques venus des quatre coins du monde ! Des potions qui redonnent force et vitalité ! Et... pour vous qui possédez un physique athlétique, cet élixir miracle préserve la souplesse des muscles et détend les ligaments. Il soulage les articulations douloureuses et donne du tonus à votre corps fatigué ! Prenez-en pendant un mois et vous serez même capables de tordre l'acier avec les dents ! West Dickens toqua au côté de son chariot, et John ouvrit le toit du chariot d'un geste brusque, ouvrant le feu sur les hommes de Williamson. West Dickens Tirez, John ! Vite, John ! C'était une erreur ! Combien sont-ils ? Mais pourquoi me tirent-ils dessus ? Doux Jésus ! Seth Allez ! Descendez ces chacals ! Une fois la première vague d'ennemis repoussée, le marshal et ses hommes arrivèrent en renforts. Jonah Et merde ! Ces maudits enfants de putains ont filé de l'autre côté du fort ! Marshal Johnson On y va ! Allez, les gars. Qu'on en finisse ! En avant ! West Dickens Je crois que mon travail ici est terminé. Bonne chance, messieurs, je vous dis au revoir ! Seth Je suis à découvert ! Marshal Johnson Réveillez-vous, les gars ! Les voilà ! Seth Ça me plaît ! John se débarrassa des derniers bandits. Marshal Johnson C'était le dernier. Mais toujours aucun signe de Williamson. Eli Hé, voilà le marchand ! West Dickens Messieurs ! Laissez-moi entrer ! John Ce crétin doit se planquer. Marshal Johnson Alors il est temps de mettre cet endroit en pièces et trouver où il se cache ! West Dickens tambourinait sur la porte. West Dickens Dépêchez-vous, je vous en prie ! Eli Ouvrez la porte ! C'est le marchand ! Marshal Johnson Allez, ouvrez la porte et refermez-la bien derrière lui. Jonah ouvrit la porte au marchand. West Dickens Messieurs, nous avons de la compagnie ! Ces vauriens ont fait venir des renforts ! Eli Dieu tout puissant ! Ils sont au moins une centaine ! John reprit position derrière la Gatling et tira sur les renforts ennemis. West Dickens Excellent, mon garçon ! Mais combien sont-ils ? Jonah Descendez-les avant qu'ils s'approchent ! Marshal Johnson Tuez-les tous ! John élimina les derniers bandits. Marshal Johnson J'en vois plus aucun ! Je crois qu'on a réussi, les gars ! Eli Bill est pas là. On a cherché partout. L'Irlandais J'ai raté quelque chose ? Jonah Marshal ! Monsieur Marston ! Celui-là bouge encore ! Il dit que Bill est déjà passé au Mexique hier matin. Bandit Vous l'aurez jamais ! John Javier Escuella. Il est parti voir Javier Escuella. Voilà qui rend les choses intéressantes. Où ça, au Mexique ? Bandit Qu'est-ce que j'en sais ? Eli frappa le bandit dans l'abdomen. Eli Réponds, sale petite merde ! Bandit Vers Chuparosa, je crois qu'il a dit. Le pays des bandits. L'Irlandais Chuparosa ? Je peux vous y conduire, John. Je suis plutôt célèbre, par là-bas. Retrouvez-moi au ferry, j'ai des tas d'amis au sud. John Je vous verrai au ferry, l'Irlandais. L'Irlandais Je vais chercher mes affaires. Marshal Johnson Je suis désolé, John. Vous avez gagné un aller pour le Mexique, on dirait. John On dirait bien. John serra la main du marshal. John Comment c'est, là-bas ? West Dickens Fantastique ! Un peuple paisible et amical, passionné de justice sociale. Puissiez-vous toujours avoir les poches pleines ! Ce fut un plaisir de passer du temps avec vous, mon garçon. John serra la main de West Dickens. John Vous aussi, monsieur West Dickens. Marshal. Le marshal se tourna vers ses hommes, qui rouaient leur prisonnier de coups. Marshal Johnson Allez, ça suffit. John jeta un dernier coup d’œil au fort avant de faire route vers la rivière San Luis. Je vous connais I[] Sur les falaises de Hennigan's Stead, John croisa un homme étrange guettant l'horizon, vêtu d'un costume élégant, d'un chapeau haut-de-forme, et portant une moustache soignée. Homme mystérieux Bonjour, John. John Marston. John On se connaît ? Homme mystérieux Oui. Je te connais, en tout cas. John J'ai pourtant la mémoire des visages. Homme mystérieux Ah oui ? Et le visage d'Heide McCorts, tu t'en souviens ? John Qui ? Homme mystérieux Une fille que Dutch van der Linde a descendue d'une balle dans la tête au cours de cette attaque du ferry il y a quelques années, quand tu t'es fait tirer dessus. Une belle fille, jusqu'à ce que ses yeux lui sortent des orbites et que sa cervelle repeigne le mur. John Ça me dit rien. Homme mystérieux Alors, comment pourrais-tu te souvenir de moi ? Tu as oublié des gens plus importants. John Qu'est-ce que vous me voulez ? Homme mystérieux Oh rien du tout, John. Tu vois, je me dis parfois que j'aurais aimé en savoir plus sur la vie. Avoir de meilleurs conseils. Un de mes amis est au saloon de Thieves' Landing, complètement ivre. Il est bien parti pour faire des infidélités à sa femme. Et si tu allais le voir et l'aviser de la meilleure manière de procéder. John Pour qui vous me prenez ? Homme mystérieux Je te connais, John. C'est juste si tu as le temps. John écouta l'inconnu et alla à la rencontre du mari volage, à Thieves' Landing. Il le trouva près du saloon en train de courtiser une prostituée. John donna 15 dollars au mari volage. John Excusez-moi, monsieur. Homme Qu'est-ce que vous voulez ? John Ne me demandez pas comment, mais je sais ce que vous allez faire et vous avez besoin de ça. Homme Hein ? Oh, merci. John Pas la peine de me remercier. Il est clair que vous en avez besoin. Homme C'est bien vrai, ça. Je mérite une femme digne de ce nom. John Je sais. Allez-y. John s'en alla, et l'homme paya sa prostituée. Homme T'es une rapide, toi. Alors, où on en était ? C'est Excusez-moi. Homme Hein ? Qu'est-ce que vous voulez ? John Écoutez, je sais que c'est pas mes oignons, mais vous ne devriez pas faire ça. Homme De quoi vous parlez ? John Vous voyez très bien de quoi je parle. Je voulais juste vous dire que vous devriez rentrer chez vous, c'est tout. Pensez à votre femme. Homme Et merde... Je sais pas qui vous êtes, mais je vous suis reconnaissant. Vous avez raison. Je vaux mieux que ça. John Il n'y a pas de quoi. Filez. Homme Ouais. Les routes du Paradis[] John arriva au bord de la rivière San Luis qui séparait New Austin du Mexique. Il y trouva West Dickens en compagnie de l'Irlandais, en train d'ajuster ses bottes. West Dickens C'est justement ce qui fait de vous un personnage si intéressant, l'Irlandais. Ah, Monsieur Marston. Je suis venu prendre congé de vous. Comment allez-vous ? John Ca va. West Dickens Apparemment, notre ami l'Irlandais aurait beaucoup d'amis de l'autre côté de la frontière. L'Irlandais Oh, c'est vrai. Ils m'adorent là-bas. Je suis comme chez moi. J'ai plus d'amis que je ne peux en compter, si vous voulez savoir. John Alors vous connaissez le chemin ? L'Irlandais C'est un jeu d'enfant. On monte sur ce radeau et on se laisse emporter jusqu'au paradis. Allez, hop ! John Je ne suis pas sûr qu'on ait la même idée du paradis, l'Irlandais. L'Irlandais Détendez-vous ! On va bien s'amuser, et on va le retrouver, votre Williamson. John Je l'espère. L'Irlandais Oh, allez. Écoutez, je sais qu'on est pas très copains vous et moi, mais je vous ai jamais causé d'ennuis, non ? John Non, mais ce n'est pas faute d'avoir essayé. West Dickens Bon, amusez-vous bien, messieurs. Vous allez me manquer, John Marston. John Merci. Où comptez-vous aller ? West Dickens Oh moi ? Londres ou Paris, ou peut-être Pékin. Je suis un grand voyageur, vous savez. Ce pays est trop petit pour un homme de ma trempe. John Essayez de ne pas vous faire descendre. West Dickens Oui, nous autres scientifiques ne sommes pas les bienvenus dans ces contrées de légendes et superstitions. Je vais rejoindre le monde civilisé où les hommes comme moi reçoivent des médailles. L'Irlandais Ha ! John Amusez-vous bien. West Dickens Vous de même, mon cher, vous de même. Le charlatan s'en alla. John accompagna l'Irlandais sur le radeau, relié par une corde à l'autre rive. John C'est bien aimable de ne pas vous défiler pour une fois, l'Irlandais. L'Irlandais Qu'est-ce que vous voulez dire ? John Comme par hasard, vous avez raté toute l'action à Fort Mercer. L'Irlandais Désolé, je me suis réveillé la tête dans une paire de nichons et je pouvais pas partir sans refaire connaissance. John Je vois que vous avez le sens des priorités. L'Irlandais Vous me connaissez, Johnny. Je serai en retard à mon propre enterrement. On dit que Dieu a inventé le whisky pour empêcher les Irlandais de dominer le monde. John Enfin, vous êtes là. L'Irlandais Je sais pas nager, moi. John Moi non plus, mais un courant pareil nous porterait sur des kilomètres. On finirait sur un rivage tôt ou tard. Des balles sifflèrent. L'Irlandais Merde, quelqu'un nous en veut. John Ils sont trop nombreux. Coupez la corde, on va se laisser porter par le courant. L'Irlandais J'aurais peut-être dû vous prévenir que ma tête était mise à prix au Mexique. On va suivre la rivière. Ils finiront bien par nous lâcher. Vite, récupérez le fusil à l'arrière du radeau ! John s'arma du fusil Springfield et répondit aux tirs ennemis. L'Irlandais Bienvenue au Mexique, Johnny ! À côté, Austin passerait pour Buckingham Palace. John C'est pas vraiment l'accueil auquel que je m'attendais. L'Irlandais Ces types sont pas du genre à pardonner facilement. John Bon sang, mais qu'est-ce que vous leur avez fait ? L'Irlandais Une histoire d'argent, si je me souviens bien, et peut-être bien un malentendu à propos de la fille de quelqu'un, mais les détails m'échappent. Je suis venu au monde en me battant et je finirai de la même manière ! John Je vous verrais plutôt finir en vous pissant dessus. C'est la quatrième fois que vos soi-disant amis ont bien failli me tuer. Je croyais qu'on vous adorait, par ici ? L'Irlandais C'est vrai... Les filles, du moins. Ah, ces grands yeux bruns. Ils feraient fondre la pierre. Et ces Mexicains savent faire de la bonne gnôle. Putain de pulque ! Ça, c'est une boisson qui réchaufferait la gelée du matin. Ah, vous allez vous amuser. John Je suis là pour Williamson, c'est tout. L'Irlandais Je suis content d'être revenu, moi. C'est le paradis du diable, ici. John Si on oublie les types qui veulent votre peau. L'Irlandais On m'appelle El Rato, dans le coin. Le chat. En raison de mon caractère furtif et rusé. John Je suis quasiment sûr sur "rato" veut dire rat, l'ami. Mais ça me plaît, c'est un peu plus original que "l'Irlandais". L'Irlandais C'est pas comme si les Américains pouvaient se vanter d'être créatifs au niveau de la langue, pas vrai, John Marston ? John J'ai pas encore mis les pieds dans ce pays que je me fais déjà tirer dessus. L'Irlandais Voilà ce qui se passe quand on fraternise avec un hors-la-loi irlandais. Regardez au sommet de la falaise ! Ils tirent de là-haut ! Comment on dit enfant de salaud en espagnol ? John À vous de me le dire, on a dû vous appeler comme ça plus d'une fois. L'Irlandais Sur la falaise à gauche ! Il y en a d'autres ! John Vous parlez de "relations", l'Irlandais ! L'Irlandais Je vous avais dit que j'étais connu au Mexique, non ? Ces petites escapades vont vraiment me manquer, Johnny. John Je doute que vous vous en souveniez, l'Irlandais. L'Irlandais Vous voyez ça ? Le courant devrait nous faire accoster là-bas. Merde, en voilà deux autres ! John se débarrassa des deux derniers Mexicains. L'Irlandais On s'en est sorti. Dieu soit loué ! Et je suis pas fâché de descendre de ce cercueil flottant. John et l'Irlandais posèrent le pied sur la terre ferme. L'Irlandais s'approcha des montures des deux Mexicains et leur palpa les organes reproducteurs. L'Irlandais Ces chevaux m'ont l'air en pleine forme ! John Quand vous aurez fini de les tripoter, dites-moi par où je dois aller. L'Irlandais Bien sûr. Laissez-moi réfléchir. John Vous connaissez vraiment du monde, ici ? Mis à part les amis qui nous ont accueillis en chemin ? L'Irlandais Ouais, je crois. J'étais complètement ivre, la dernière fois. Vous savez ce que c'est... John demeurait impassible. L'Irlandais J'ai rencontré un Américain. Je l'ai vu descendre un type. On a bu un verre à Chuparosa. Un type marrant... Ou c'était au Canada... ? Ouais, je dois confondre. Le type ici est pas marrant, mais sympa. Vous pouvez aussi vous rabattre sur le gouverneur local, le colonel machin chose... J'ai du mal avec les noms espagnols. Vous le trouverez à Escalera. J'ai joué au poker avec lui... Ou au blackjack, plutôt... J'ai oublié. C'était un type bien... ou une ordure, je me souviens plus. J'étais vraiment soûl, John... John Eh bien, un grand merci pour votre aide. Laissez-moi deviner. C'est ici que nos routes se séparent ? L'Irlandais se mit en selle. L'Irlandais L'hospitalité mexicaine n'est plus ce qu'elle était. Et je ne suis pas du genre à m'imposer chez les autres... Alors, je vais tenter ma chance ailleurs. Bonne chance, John. Vous êtes teigneux et sacrément moche, mais vous avez bon fond. John monta sur le deuxième cheval et s'enfonça au cœur de Nuevo Paraiso à la recherche de ses prochains alliés. CHAPITRE 2 Nuevo Paraiso[] La tragédie du pistolero[] La petite ville de Chuparosa semblait déserte. Trois hommes louches discutaient cependant sur la place. Rebelle 1 Y qué pasó con el otro ? Et qu'est-ce qui est arrivé à l'autre ? Rebelle 2 No interrumpas, pendejo. Lo dejé en la casa. Y les digo "De aquí para acá, chigan a su madre." M'interromps pas, connard. Je l'ai laissé chez moi. Et là, je leur dis "Maintenant, allez baiser vos mères." Rebelle 1 Pero, qué los... ? Mais qu'est-ce que... ? Rebelle 2 Cállese, guey. Y de aquí para acá, son pendejos. Tais-toi, mec. C'est tous des connards dans le coin. John s'approcha du groupe. Rebelle 2 Eh, un forastero. Tiens, un étranger. Rebelle 1 Quédate ahí. Eh, gringo, hablas español ? Reste ici. Hé, gringo, tu parles espagnol ? John Non. Désolé, pero yo habla un solo poquito español. Habla anglais ? Rebelle 1 Sí, gringo, hablo mucho inglés. Hablo "espèce de bouffeur de haricots", Hablo "maudite anguille mexicaine", Hablo "sale petite merde". Comprende, amigo ? Comprende ? Qu'est-ce que tu fais ici, gringo ? Je me souviens pas t'avoir invité dans mon pays. John Personne ne m'a invité, amigo. Je ne vous veux pas de mal. L'homme éclata de rire, observé de loin par un vieux moustachu plutôt curieux. Rebelle 1 Tu nous veux pas de mal ? C'est marrant ça ! Quel genre de mal tu pourrais nous faire, hein ? John Aucun mal, amigo. Bref, merci pour le petit comité d'accueil, mais je ne voudrais pas gâcher un magnifique après-midi dans un si beau pays avec plus d'incivilités. Si vous voulez bien m'excuser... Rebelle 1 Oh, pas si vite, gringo. T'as oublié quelque chose. Une petite taxe. J'ai une famille nombreuse. John Moi aussi, j'ai une famille, l'ami. Et si on veut tous les deux revoir nos familles un jour, mieux vaut qu'on se sépare cordialement. L'un des hommes arracha le chapeau de John et le mit sur sa tête, sous les rires de ses compères. Rebelle 1 Fais voir un peu tes bottes, gringo ? John Je crois que vous les voyez très bien de là où vous êtes, señor. Rebelle 1 Retire tes bottes, Americano. John Comme vous voudrez. John s'accroupit et dégaina son revolver, tirant une balle dans la tête de deux rebelles. Le voleur de chapeau fit le signe de croix avant que John ne lui tire dans l'abdomen, récupérant au passage son précieux couvre-chef. Un vieil Américain moustachu qui observait la scène depuis quelques minutes se leva calmement de sa chaise. Ricketts Oh, parfait. Oui, vraiment parfait. Rien de tel pour améliorer les relations frontalières. Un fermier illettré traverse le fleuve, et massacre les paysans à peine a-t-il mis les pieds dans le pays. Merci beaucoup, l'ami. John Y a pas de quoi, vieillard. Ricketts Vous tuez des paysans, vous devenez un paysan. John J'ai jamais rien demandé de plus. Ricketts Ah, un socialiste, hein ? Pas étonnant que vous ayez quitté l'Amérique. John Je suis beaucoup de choses, mauvaises pour la plupart, mais d'une quelconque orientation politique, non. Ricketts Dans ce cas, je crains que le Mexique ne vous convienne guère. John Ne vous inquiétez pas pour moi. Ricketts Oh, mais si, je m'inquiète. Un homme en colère, loin de chez lui. Un homme qui tire n'importe comment. John Je sais manier un six-coups, l'ami. Ricketts Oui, tant que c'est pour tirer sur des cailles ou des paysans. Mais face-à-face avec un homme, vous n'auriez aucune chance. John Vous si ? Ricketts Je pourrais vous apprendre quelques trucs. Suivez-moi. John Attendez, qui êtes-vous ? Ricketts Oh, ça n'a plus d'importance. Et vous ? John Je n'ai jamais eu de nom, monsieur. J'ai été élevé dans un orphelinat. Ricketts Un véritable Américain, hein ? L'inconnu serra la main de John Ricketts Excellent, vraiment excellent. L'homme guida John à l'extérieur de Chuparosa, où il fit tirer ce dernier sur des bouteilles. Ricketts Bon, vous ne seriez pas pris au cirque, mais vous savez tirer. Continuez de vous entraîner. John Merci, vieillard. Ricketts Alors, qui êtes-vous ? John Personne d'intéressant. Et vous ? Ricketts Landon Ricketts. Un nom qui ne veut plus dire grand-chose. John Je connais ce nom. Vous étiez célèbre quand j'étais gamin. Ricketts Oui, tuer des hommes confère une gloire bien étrange. J'étais le plus rapide, à l'époque. C'était sûrement vrai, vu que je suis le dernier. John Qu'est-ce que vous faites ici ? Ricketts Je vis tranquillement, j'attends. John Quoi donc ? Ricketts Je ne sais pas, et vous ? John Je cherche deux hommes. Bill Williamson et Javier Escuella. Escuella est du coin. Ricketts offrit sa cigarette à John. Ricketts C'est possible. Cet endroit grouille d'Américains en cavale et de mercenaires en attente d'une nouvelle révolution. John Une révolution ? Encore ? Ricketts Eh oui. Ça n'en finit jamais. Ce pays est un vrai nid de révolutions depuis que les Espagnols sont repartis. Maintenant, un autre homme fait campagne, promettant la liberté aux paysans. Comme les deux ou trois autres avant lui. Et le gouvernement, un beau tas de crapules. Le colonel Allende dirige la région comme un seigneur féodal. Un infâme personnage, celui-là. John Vraiment ? Ricketts Oui... jusqu'à ce que quelqu'un lui fasse sauter la cervelle. Allez, on s'y remet. Pensez à bien vous tenir droit, pour ne pas faire tressaillir votre arme. Ça ira peut-être mieux avec ce Schofield. Ça, c'est un vrai revolver. John se concentra et brisa les trois bouteilles en une fraction de seconde. Ricketts Beau travail ! Ce n'était pas bien compliqué, hein ? Venez, j'ai une autre idée. Les oiseaux font du grabuge, dans le coin. Ils sèment la terreur chez les habitants et pillent leur nourriture. On va mettre vos nouveaux talents à l'épreuve, tout en rendant service aux bonnes gens de Chuparosa. John On ne va pas faire peur aux gens avec tous ces coups de feu ? Ricketts De l'homme qui vient de descendre trois bandits au beau milieu de la rue. Vous en faites pas. Ces gens me connaissent, ils m' ici. Je vais effrayer les oiseaux, voyons si vous pouvez en abattre plusieurs à la fois. Ricketts fit feu pour fais peur aux vautours, que John élimina quasi simultanément. Ricketts Beau boulot. Vous avez bien retenu la leçon. John accompagna Ricketts en ville. Ricketts Je dois admettre que je suis surpris que vous ayez entendu parler de Landon Ricketts. Je croyais qu'un vieux bouc comme moi serait tombé dans l'oubli depuis longtemps. John J'ai grandi en écoutant vos histoires. J'en entends toujours, des fois. Ricketts Vous plaisantez ? J'ai du mal à le croire. Qu'est-ce qu'on raconte sur moi ? John Oh, vous voyez le genre. Des gars qui se disputent pour savoir qui est le plus fort, qui est le plus rapide, qui aime tirer dans le dos. Ricketts Je serais prêt à parier que je suis toujours le plus rapide. John Ah ouais ? Ricketts La preuve, c'est que je suis toujours en vie. Un homme interrompit les deux hommes. Ramon Ay, señor Ricketts ! Señor Ricketts ! Señor Ricketts ! Señor Ricketts ! Por favor, señor. Le chariot de la banque est attaqué, tout près de la ville ! On a encore besoin de votre aide. Ricketts Hé, du calme, Ramon. On va s'occuper de ça. Ramon Merci, señor ! Vous êtes vraiment le héros de cette ville ! Ricketts À John Eh bien, mon ami, on dirait qu'il est temps de passer à la pratique. John Ouais. J'ai toujours rêvé de combattre aux côtés d'un héros. John et Ricketts prirent la route. Ricketts Alors, pourquoi cherchez-vous ces deux hommes ? John C'est une longue histoire. On faisait partie d'une bande, à une époque. On était amis. Ricketts Seuls les vautours se nourrissent de leurs amis. Ils doivent avoir une sacrée prime sur le dos. John Que feriez-vous si des types enlevaient les gens que vous aimez en vous disant qu'ils les tueront si vous ne faites pas ce qu'ils vous disent ?Ça va ? Ricketts Juste une douleur dans les genoux. Satané cheval. Devenir vieux, ce n'est pas la joie, vous savez. Un jour, on aperçoit son reflet dans un miroir et on a du mal à se reconnaître. On est moche, on a mal au dos, et dans le pantalon, ça plus aussi bien qu'avant. Le problème de la vieillesse, c'est que quand on commence à comprendre la vie, il est trop tard pour en profiter. John Ça fait longtemps que vous vivez ici ? Ricketts Quelques années, je crois. Ça fait un bout de temps que j'ai plus de calendrier. John Pourquoi le Mexique ? Ricketts J'avais besoin de changement et ici, c'est pas plus mal qu'ailleurs. Soleil, alcool bon marché, belles femmes. John Guerre civile... Ricketts Regardez, par là-bas ! C'est pas bon signe, venez ! Le duo porta secours à une diligence. Ricketts Ouvrez l'œil, ces bandits sont du genre persévérant. John Je vois que vous avez pas perdu le coup de main, Landon. Ricketts Qui a dit le contraire ? Vous avez bien de la gueule pour un gars qui tirait pas droit y a une demi-heure de ça. John Et vous avez bien de la gueule pour un vieillard qui se tient plus droit. Ricketts Vous êtes loin de rivaliser avec Landon Ricketts, mon gars, quel que que soit son âge. Toutes ces histoires qu'on vous racontait, elles sont savez, ça fait du bien de transmettre mon savoir. Vous vous êtes bien débrouillé. Le truc, c'est de rester concentré, mais détendu. Lire les mouvements des ennemis et les considérer comme une seule entité. Vous apprenez vite. John J'apprécie sincèrement votre aide, mais avec tout le respect que je vous dois, je suis prêt à parier qu'on m'a plus tiré dessus au cours des derniers jours que vous dans toute votre vie. John détruisit un barrage de bandits. John Je croyais que vous meniez une vie tranquille, monsieur Ricketts ? Ricketts Ça ne fait pas de moi un lâche. Je ne vais pas laisser de braves gens souffrir sans rien faire. Ils sont persécutés depuis trop longtemps. Je leur donne un peu d'espoir. John Ils ne connaissent pas leur chance. Ricketts Comme vous le dites, cher disciple amateur de sarcasmes. Rien de tel pour se sentir vivant, hein ? John Quoi ? Ricketts Ça. John Je croyais avoir abandonné tout ça il y a bien longtemps. Ricketts Mais il y a toujours une part de vous qui aime ça. Je le vois dans vos yeux. John Qui aime tuer ? Ricketts Je n'ai jamais tué personne qui ne le méritait pas. John Mais qui décide qui mérite quoi ? Ricketts Quand un homme essaie de dégainer, il n'y a qu'un seul choix possible. John et Ricketts escortèrent le chariot à Chuparosa. Conducteur du chariot Sano y salvo ! Nunca podré agradecer lo suficiente ! Ricketts Vous me paierez un verre plus tard et on sera quittes. Landon Ricketts remonte en selle[] Ricketts était attablé au saloon de Chuparosa avec ses contacts mexicains. Ricketts Muy interesante. Gracias, amigos. Le pistolero vit John arriver dans le saloon. Ricketts Monsieur Marston. Comment allez-vous ? John Très bien, et vous, monsieur Ricketts ? Ricketts Je vais bien. Vous tombez à pic, ces hommes me parlaient justement de monsieur Escuella. John Javier Escuella ? Ricketts Enfin, j'ai une question à vous poser. Son nombre es Javier ? Señor Escuella es Javier ? Emilio No sé, señor. Ricketts Il ne sait pas. John Ça, j'avais compris. Demandez-lui s'il faisait à peu près un mètre soixante-quinze, avec une moustache et s'il était accompagné d'un Américain. Un grand Américain. Ricketts Emilio, estaba con grande Americano ? Emilio Yo no sé. Ricketts Non. John J'avais compris aussi. Ricketts Mais ils ont sa sœur. La sœur d'Emilio. C'est une belle jeune femme, une enseignante et un être humain. Pas une de ces vermines en lesquelles tant de gens semblent s'être changés. John Dites-leur que je suis désolé. Ricketts Quand c'est la famille qui est touchée, de simples excuses sont une bien piètre consolation. John J'ai déjà assez de soucis comme ça. Je compatis à sa douleur, mais ce n'est pas mon problème. Ricketts Ceux qui ne prennent pas position font un choix, d'une certaine manière. Vous ne croyez pas, monsieur Marston ? John C'est vrai. Et qu'en est-il de vous, Ricketts ? Un homme qui vit dans le passé, un homme qui a fui sa patrie. Quel choix avez-vous fait ? Ricketts Je vais vous dire quel choix j'ai fait. Je suis un combattant, et je me battrai jusqu'à la fin. On devrait se mettre en route. Les deux hommes quittèrent le saloon. Ricketts Vous pouvez prendre le train ou y aller à cheval, c'est comme vous vais prendre le train. Vous pouvez m'accompagner ou aller à El Matadero à cheval. John suivit Ricketts. Ricketts On m'a raconté des choses à votre sujet, John Marston. John Ah ouais ? Ricketts Paraît que vous auriez besoin de mon aide plus que je ne le croyais. John Tiens donc ? Ricketts Et que votre dernière rencontre avec ce Bill Williamson n'a pas vraiment tourné à votre avantage. John C'est curieux comme tout le monde semble tout savoir de moi, mais rien des hommes que je cherche. Ricketts Ce n'est pas facile de faire parler les gens du coin. John et Ricketts prirent place dans le train. Ricketts C'est le seul moyen de voyager, à ce qu'on dit. On descendra à Casa Madrugada et on finira à cheval. Le train arriva à destination. Ricketts Des chevaux devraient nous attendre de l'autre côté. Les deux hommes enfourchèrent leurs montures et prirent la route. Ricketts Bon, allons à El Matadero voir ce qu'ils savent sur Luisa. On doit trouver un certain Carlos, on m'a dit qu'il pourrait nous aider. On se renseignera sur place, mais on ne doit pas attirer l'attention. Essayez de laisser votre colt où il est, pour une fois. John C'est vous le héros du coin, monsieur Ricketts. Pas moi. Au fait, qu'est-ce que l'armée veut à cette Luisa ? Ricketts C'est une rebelle et apparemment, elle est proche de leur chef, Reyes. C'est aussi une belle jeune fille. D'habitude, ça suffit à Allende. John À ce qu'il paraît. Ricketts C'est une brave femme, une enseignante. S'ils touchent à un seul de ses cheveux, je leur ferai bouffer leurs couilles. Le duo arriva à El Matadero. Ricketts On y est. Ça a l'air calme, hein ? Bien, allons trouver ce Carlos. John et Ricketts entrèrent dans la boucherie du coin. Ricketts Carlos ? Carlos Sí. Ricketts On est venus pour Luisa. Elle est encore enfermée dans les grottes ? Carlos Oui, elle est toujours là-bas. C'est qui, le cow-boy ? John On est là pour aider. Carlos Muy bien. Je peux distraire les gardes. Le gringo et vous pourrez entrer. Ricketts Allons-y. Carlos Je vais les faire parler, señor. Je vous laisse vous occuper du reste. Ricketts J'espère que vous êtes prêt. Les trois hommes s'approchèrent des grottes. John et Ricketts se mirent à couvert tandis que Carlos faisait diversion. Carlos Hey, hola, qué tal ? Garde 1 Qué quieres ? No puades estar aquí. Carlos Hace calor hoy. Bien bochornosa, verdad ? Garde 2 No lo voy a decir otra vez. No puedes estar aquí. Carlos Hey, oyez, soy yo, Carlos ! Pues trabajo en el matadero. Garde 1 No me importa quién eras ! Esta es una zona militar prohibida ! Vete a casa ! Carlos Me gustan sus botas. Muy bonitas. Mi hermana tiene las mismas. Garde 1 Pinche campesino de mierde ! Carlos Váyance al infierna, traidores ! Carlos prit la fuite, poursuivi par les deux gardes. Ricketts C'est le signal. L'entrée est par ici ! Ricketts et John prirent les grottes d'assaut et éliminèrent les soldats postés à l'intérieur. Ricketts Elle doit être là-dedans. Je vais essayer de faire sauter la porte. Montez la garde, on risque d'avoir de la de ces chacals, Marston !Bien, abritez-vous derrière cette table. Ricketts posa de la dynamite près de la porte de geôle de Luisa. Ricketts Reculez. Bon Dieu ! Attention... Ricketts tira sur l'explosif, faisant sauter la porte. Puis, il prit la prisonnière sur ses épaules en direction de la sortie. Ricketts Dépêchez-vous ! La pauvre risque d'y passer ! Allez, essayons de la faire sortir d'ici en un seul morceau !Excellent travail. Vous avez bien retenu la dirait que Carlos nous a laissé des chevaux. Venez ! Soldat Tienen la prisionera !Maten la chica ! Ricketts Mais où est Carlos ? Il était censé nous retrouver ici. Mais qu'est-ce qu'il fabrique ? Ça ne me plaît pas du tout. Le voilà ! Au dernier moment, bien sûr. Carlos Luisa ! Gracias a Dios ! Luisa reprit ses esprits. Luisa Merci de m'avoir sauvée. Vous êtes des hommes bien. Des amis de notre peuple. Ricketts Est-ce qu'un certain Javier Escuella se trouvait parmi vos ravisseurs ? Luisa Non... Je ne sais pas. Je ne crois pas. Mais je me souviens d'avoir entendu ce nom. Des gens mauvais parlaient de lui. Ricketts Je vous l'avais dit, John. Il est toujours au Mexique. John D'accord. On continue à chercher, alors. Ricketts Ouaip. John aida Luisa à monter sur le cheval de Carlos et les deux Mexicains s'enfuirent. Heureux en amour[] John retrouva Ricketts à Chuparosa, en train de jouer au poker sur la terrasse du saloon. L'étranger Je me couche. Santander No tengo nada. Müller Je me couche. Ricketts Messieurs, je vous remercie. Merci beaucoup ! Ah, monsieur Marston. Comment allez-vous ? John Bien, merci. Et vous ? Ricketts Très bien. Je remercie Dieu que ma femme soit morte. Malheureux en amour, heureux au jeu. Garçon, champagne pour tout le monde ! Müller Continuez de jouer, monsieur Ricketts. Ricketts Oh, pardon, Herr Müller. Je jouerai jusqu'à vous forcer à la servitude pour le restant de vos jours, si ça peut vous faire plaisir ! Oui, monsieur. Müller Allez, alors, à vous de donner. Ricketts Marston, voulez-vous vous joindre à nous ? John Non merci, je veux juste prendre un verre. Ricketts Allons, asseyez-vous donc ! John Si vous insistez. Messieurs. Müller Na mach schon ! Une partie de poker commença. Au bout d'un certain temps, Müller se retourna subitement vers John. Müller Sale tricheur ! John Pardon ? Müller Vous avez regardé mes cartes, salopard de tricheur ! Ricketts Allons, Herr Müller, calmez-vous. Vous devez faire erreur. Müller Je ne fais pas d'erreur. Votre ami le cow-boy est un salopard de tricheur. John Tout doux, l'Allemand. On se calme. Müller Oh, oui... Vous savez très bien ce que vous avez fait ! John Je sais ce que j'ai fait, l'ami, c'est-à-dire rien du tout. Et je préférerais qu'on continue à jouer bien gentiment sans en venir aux mains. Müller Vous êtes de mèche avec lui, Ricketts. Ricketts Quel intérêt ? Je vous avais déjà battu. Allez, calmez-vous, qu'on puisse finir la partie. Müller La partie est finie. Müller se leva brusquement de sa chaise et dégaina son arme. Aussitôt, tout le monde braqua son arme vers quelqu'un. Ricketts Doucement, l'ami. Müller Comment on appelle ça ? Ricketts Une impasse, mon cher. Une impasse. On peut tous mourir, tout de suite. Müller Je me battrai pas contre vous, Ricketts. Mais le cow-boy, lui, il ne me plaît pas. Ricketts Il ne vous a rien fait de mal, Müller. Müller Il n'a rien fait de bon non plus. Dehors, le gagnant emporte la cagnotte. Ricketts Le gagnant emportera ce qu'il veut. Le perdant ne sera pas en mesure de discuter. Müller Sanchez sera mon second. John Comme vous voudrez, l'Allemand. Comme vous voudrez. Les hommes rangèrent leurs armes. Ricketts Venez avec moi, John. Je veux être sûr que vous compreniez comment ça se passe. L'important dans un duel, c'est de choisir le bon moment. Si vous dégainez trop tôt, vous manquerez de précision. Après avoir dégainé, préparez bien vos tirs comme je vous l'ai montré. Une fois que vous avez choisi de tirer, le reste est entre les mains du destin, mon ami. Müller Allez, cow-boy ! Je n'ai pas que ça à faire ! John rejoignit Müller dans la rue et lui fit face. John dégaina le plus vite et exécuta son adversaire. Ricketts Ce vieux Müller a toujours abattu ses cartes trop tôt. Venez, on a bien mérité un petit verre. Disons que c'est la tournée de Müller. Plus tard, John et Ricketts trinquaient au saloon. John À votre santé. L'étranger alla au-devant d'eux, prenant une femme en otage. L'étranger Toi ! L'homme qu'on appelle Marston, sí ! Tu aimes tuer ? Regarde-moi lui couper la gorge ! John De bons amis que vous avez là, monsieur Ricketts. L'étranger Tú y yo, Marston. Eh, peleamos ahora, eh ? Viens te battre ! John triompha de l'étranger lors d'un deuxième duel, sauvant la jeune femme. Soudain, les derniers hommes de Müller attaquèrent nos deux pistoleros. Ricketts Décidément, c'est pas aujourd'hui qu'on va se faire des amis ! Mettez-vous à couvert ! John s'occupa des bandits. Ricketts Bon, je crois qu'on peut dire que cette partie de poker est terminée. Eh bien, je dois dire que les touristes comme vous apportent vraiment paix et prospérité à ce pays. Mais bon, je doute que Müller manque à qui que ce soit. John C'était un très mauvais joueur de poker. Le convoi mexicain[] John retrouva Ricketts au saloon de Chuparosa. Ricketts Hé, gringo ! John Monsieur Ricketts. Ricketts Entrez, asseyez-vous et prenez un verre. John Merci. Alors, des nouvelles de Javier Escuella ? Ricketts Non, pas encore. Dites-moi, qu'est-ce que vous lui voulez ? John C'est un vieil ami. Disons qu'on a été éduqués ensemble. Ricketts Alors c'est une sorte de réunion d'anciens élèves ? John Quelque chose comme ça. Vous, vous avez tué des gens, vous savez ce que c'est. Ricketts En effet. John J'ai essayé d'arrêter. Enfin, je sais pas. J'ai essayé de me ranger. Vraiment. J'ai quitté la bande quand les autres m'ont abandonné. Laissé pour mort après m'être fait tirer dessus. Ils étaient tous devenus fous, de toute façon. Notre ancien chef, vous avez sûrement entendu parler de lui... Bref, il a plus ou moins perdu la tête et s'en est pris à un tas de gens sans raison. J'ai pris une balle pendant un braquage. Ils m'ont abandonné, alors j'ai fait pareil. Ricketts rires Je vois. Ricketts et John trinquèrent. John Je m'étais déjà trouvé une femme. J'ai même une ferme. Mais ensuite, les ennuis sont revenus. Ricketts Évidemment. John On m'a chargé de traquer les hommes qui faisaient partie de ma bande. Les traquer et les tuer. Ricketts Si c'est pas vous, quelqu'un d'autre s'en chargera. Ils n'y échapperont pas. Regardez-moi. J'ai passé vingt-cinq ans de ma vie à tuer. Et voilà où j'en suis. Je passe mes jours ici comme un prétendu messie de bas étage. On est des fossiles. Allez, prenez un autre verre et apitoyons-nous sur notre sort ensemble. John Bonne idée. Ricketts À votre santé. Luisa fit irruption dans le saloon. Luisa Monsieur Ricketts ! Monsieur Ricketts ! Dieu merci, vous êtes là ! Vous aussi, monsieur Marston. Ricketts Luisa, asseyez-vous. Tout va bien ? Luisa Je vais bien, mais Allende s'apprête à exécuter d'autres hommes. Des prisonniers qui n'ont pas été jugés. Un grand écrivain, Castilla, et un représentant du gouvernement dont le seul crime est de ne pas avoir mis à la rue des petits commerçants qui n'avaient pas payé leurs impôts à temps. Ricketts Un écrivain et un représentant du gouvernement... Pour une fois, je suis d'accord avec Allende. Certains hommes méritent d'être tués. Luisa Monsieur Ricketts ! Ricketts Je plaisantais. Où sont-ils ? Luisa Près d'Escalera. Ricketts se tourna vers John. Ricketts Oublions un temps notre infortune et allons chasser quelques malfrats. Tout ira bien. Luisa Merci à vous deux. John accompagna Landon à cheval. John Luisa avait l'air sacrément secouée. Ricketts Elle est en colère. Cette guerre empire de jour en jour. On exécute des gens pour le simple fait qu'ils expriment leur opinion. John Allende a l'air d'avoir de plus en plus d'ennemis. Ricketts Paraît que vous êtes bien placé pour le savoir. On dit que vous vous êtes fait un tas de nouveaux amis. John Je m'intéresse pas aux rumeurs. Ricketts Attention, John. Si vous continuez à passer d'un côté et de l'autre de la barrière, vous pourriez bien finir empalé dessus. John J'ai deux hommes à trouver et vous m'excuserez, mais mes méthodes ne vous concernent pas. Ricketts Ne me parlez pas sur ce ton, l'ami. N'oubliez pas qui je suis. John Comment pourrais-je oublier ? Ricketts Et vous, John Marston. Qui êtes-vous ? Un rat qui bouffe à tous les râteliers ? Mon nom signifie quelque chose pour les gens. Vos exploits à vous se résument à avoir tué quelques paysans et laissé de vrais hors-la-loi vous glisse entre les doigts. John C'est moi qui vous demanderai de ne pas me parler sur ce ton, Ricketts. Ricketts Tout ce que je dis, c'est que les gens doivent avoir une bonne raison de ne pas vouloir parler. Ricketts changea de Ricketts Votre famille doit vous manquer. John C'est la seule chose qui me donne le courage de continuer. Ricketts Vous savez, vous me faites penser à moi à l'époque. Obstiné et en colère. John Vous n'avez pas vraiment changé. Ricketts J'ai toujours eu l'impression d'être né sous une bonne étoile. Richesse, respect, amour, j'ai tout eu. Même la gloire. Tout ce qu'un homme pourrait désirer sans travaille un seul jour de ma vie ni même lire un seul livre. Mais maintenant, je n'en suis plus sûr. Vous avez un fils ? John Oui, il s'appelle Jack. Aussi obstiné et en colère que son père. Ricketts Je crois que c'est mon seul regret, de ne pas avoir eu d'enfants. Enfin, il doit bien y avoir quelques garçons de bordels avec mon sang dans leurs veines, mais pas de vrai fils. Le nom de Ricketts me suivra dans la tombe. Mon seul héritage sera un tas de cadavres. John Vous pouvez toujours devenir père. Ricketts Non, c'est trop tard pour moi. Mais vous, vous avez encore le temps. John Je l'espère vraiment. John changea de sujet. John Vous croyez que vous rentrerez un jour ? Ricketts Où ça ? John Chez vous. En Amérique. Ricketts Plus maintenant. L'Ouest que je connaissais est à l'agonie, s'il n'est pas déjà mort. Je n'ai plus ma place là-bas. John Moi non plus, quand j'y pense. Ricketts Les politiques ont toujours cru que l'Ouest sauvage était sans foi ni loi, mais on avait des lois. Des lois que les gens comprenaient. Les problèmes, on les réglait en gentlemen, à quarante pas l'un de l'autre. Et la parole d'un homme était un engagement sacré. J'ai toujours dit que rien ne remplaçait les bonnes manières, à part de bons réflexes. On avait du respect et de l'honneur, avant. Mais l'argent et la politique sont venus tout empoisonner. John On peut pas vivre longtemps selon un code que plus personne ne suit. Je l'ai appris à mes dépens. Ricketts Vous savez que les New-yorkais font des spectacles sur le Far West, maintenant ? On m'a même parlé d'une attraction qui m'est consacrée. Vous vous rendez compte ? Je suis même pas mort et on m'a déjà transformé en numéro de cirque. John J'espère que c'est plus intéressant qu'en vrai. Ricketts rires N'oubliez pas ce que je vous ai dit sur les bonnes manières, l'ami. Sur la route d'Escalera, les deux hommes croisèrent un convoi de l'armée. Ricketts Regardez, un convoi de l'armée ! Je crois voir les prisonniers dans les chariots ! C'est notre chance ! Essayez de prendre le contrôle du premier chariot ! John élimina les conducteurs et monta dans le chariot de prisonniers. Ricketts On va conduire ces prisonniers en Amérique, ils y seront en sécurité ! Dirigez-vous vers le pont !Vous y êtes presque !C'est ça ! John et Ricketts libérèrent les prisonniers en Amérique. Ricketts C'est bon. Ils n'oseront pas nous suivre sur le territoire américain. Bien, on s'occupe de la suite. Je sais que vous savez autre chose à faire. John Ce fut un plaisir de me joindre à vous, monsieur Ricketts. Ricketts Pour moi aussi. Vous m'avez fait revivre le bon vieux temps. Allez voir Luisa. Elle vous aidera, elle a beaucoup de relations, là-bas. J'espère que vous trouverez ce que vous cherchez, Marston. John serra la main de Ricketts. John Vous savez de quoi il s'agit. Ricketts Si vous le dites, Marston. Si vous le dites. La civilisation à tout prix[] John arriva à Escalera et se rendit aux portes du palais du colonel Allende. Ses hommes l'interpellèrent. De Santa Qu'est-ce que tu veux, gringo ? Qu'est-ce que tu fais ici ? T'es pas au courant qu'on est en guerre ? John Je m'appelle John Marston. J'ai été envoyé ici pour retrouver deux hommes. Puis-je parler à votre commandant ? De Santa Tu veux parler à mon supérieur, gringo ? John C'est ça. De Santa Je suis pas assez bien pour toi ? John Non, monsieur. De Santa Tu te crois meilleur que moi ? Tu débarques dans mon pays, mon pauvre petit pays, et tu t'imagines pouvoir rencontrer le président comme ça ? John Non, monsieur, je suis désolé. J'ai dû mal m'exprimer. Peut-être pouvez-vous m'aider ? Le capitaine et ses soldats prirent un air menaçant. De Santa Tu vas le regretter, l'ami. Le capitaine éclata de rire. De Santa Du calme, amigo. Du calme. Je vous ai bien eu ! John Ouais, un autre regard menaçant et les soldats armés jusqu'aux dents, vous m'avez bien eu. De Santa Bienvenue au Mexique, amigo ! Venez ! Mangez, buvez ! Ensuite, nous parlerons. John et le capitaine s'assirent à une table. De Santa Je suis le capitaine Vincente De Santa. John John Marston. De Santa Mon pays souffre, John Marston. Il souffre terriblement. Les rebelles ont pris le peuple à la gorge et anéanti nos coutumes. John Je ne suis pas politicien. Le domestique essuya la table. De Santa Et je ne suis pas soldat. Tequila... Mais nous sommes tous deux esclaves de notre temps. Vous avez peut-être déjà entendu parler du colonel Allende, un homme courageux. Il essaie de maintenir l'ordre dans notre province et de sauver la civilisation, mais ce n'est pas facile. Le peuple est désorienté et facilement influencé. Parfois, au nom de ce qui est bien, il faut se résoudre à faire de terribles choses. Cela me brise le cœur. John Je ne suis pas non plus moraliste. De Santa J'aimerais jouir des mêmes libertés que vous, monsieur Marston. John J'essaie de trouver un homme, un Américain. Un hors-la-loi du nom de Bill Williamson. Je pense qu'il est venu ici pour demander la protection d'un autre bandit, Javier Escuella. De Santa Vous n'êtes pas moraliste, mais vous chassez des hors-la-loi ? John Il faut croire. Vous avez entendu parler de ces hommes ? De Santa Je représente le gouvernement, ou ce qu'il en reste. Les hors-la-loi se cherchent les uns les autres. Ils se cachent sûrement dans les collines, parmi les tueurs et les voleurs qui se prétendent défenseurs de la liberté. Ils sont à la solde d'un traître du nom d'Abraham Reyes. John Et où pourrais-je trouver ce Reyes ? De Santa Si je le savais, je serais à ses trousses en ce moment même. C'est Reyes qui vous trouvera. John Comme le choléra. De Santa rires Quelque chose comme ça. Mais ce n'est pas impossible. Mes hommes essaient de l'attirer dans un piège. Peut-être pourriez-vous nous accompagner ? Si tout se passe bien, je suis sûr que le colonel vous aidera. John D'accord. John chevaucha aux côtés de l'armée mexicaine. De Santa Nous devons faire vite, la route est longue jusqu'à Chuparosa. Vous ne vous attendiez pas à être accueilli aussi cordialement par l'armée mexicaine, hein ? John Je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Je me suis fait tirer dessus avant même de passer la frontière. De Santa Vous entendrez souvent parler de "tyran" et "d'oppression", ici. Des mots que les paysans ont appris sans même les comprendre. Des mots dénués de sens. L'armée souffre de... d'une réputation injustifiée. John J'ai entendu parler de votre colonel. Il n'est pas réputé pour sa compassion. De Santa Voilà ce que je veux dire. Avez-vous rencontré le colonel Allende ? Le connaissez-vous ? Non. Comme un papagayo, vous ne faites que répéter ce qu'on vous dit. John Peut-être. De Santa Allende est un homme bon et fort. Il porte le poids d'un million de problèmes sur les épaules. John Je suis censé avoir pitié de lui ? De Santa Les gringos jugent toujours si rapidement. Vous aimez critiquer les autres pour vous donner une meilleure opinion de vous-mêmes. Vous feriez mieux de vous regarder dans un miroir. John C'est vous qui avez commencé à parler de tout ça. Je ne suis pas là pour juger votre façon de gouverner. J'ai déjà bien assez de problèmes comme ça. De Santa Ce n'est pas l'Amérique, señor Marston. Nous sommes pauvres. La bonté doit s'exprimer différemment. À votre avis, vaut-il mieux réconforter un homme affamé ou le frapper jusqu'à ce qu'il cultive la terre pour se nourrir ? John Je crois que c'est à vous de répondre à cette question. La boisson du diable[] John se rendit au palais du colonel Allende à Escalera. Allende Eres lloròn, maricón. Me das asco. Hablas de lealtad pero eres transparente. Estaras aplaudiendo cuando mi cabeza esta empalado, verdad ? Vous pleurez, mauviette. Vous me dégoûtez. Vous parlez de loyauté mais vous êtes transparent. Vous applaudissez lorsque ma tête sera empalée, non ? De Santa No, no, no, mi Excelencia. Mis hombres y yo estamos trabajando noche y dia por su honor. Non, non, non, mon Excellence. Mes hommes et moi travaillons nuit et jour pour votre honneur. Allende Mi honor ? Qué eres ? Un muchacho ? Jovencito sinverguenza. Mon honneur ? Qui êtes-vous ? Un petit garçon ? Jeune canaille. Allende remarqua la présence de John. Allende Que diablos es este cabrón ? Qui diable est cet enfoiré ? De Santa C'est... c'est l'homme qui nous a aidés à vaincre Reyes. L'homme dont je vous ai parlé. Allende marmonna. De Santa Un ami du Mexique. John Bonjour. Allende Hola gringo ! Alors c'est vous le chasseur de primes. Vous avez trouvé votre proie ? John Pas encore. Allende Ah. C'est moi que vous venez chasser, alors ? Votre pays aime beaucoup causer des ennuis au mien. John Peut-être, mais je ne suis pas là pour ça. Allende Je devrais peut-être vous attacher à un cheval et vous traîner dans les rues de la ville ou vous jeter aux chiens. De Santa ricana, Allende le dévisageant. Allende Que diriez-vous de ça ? John Je dirais la même chose. Je suis là pour traîner deux hommes devant la justice. Rien de plus. Vos histoires de politique et de divertissement ne me concernent pas. Allende Je suppose que non. Pero son tuyos. Sincéramente espero qué me encontraste alguna compaña kinteresante que esa bruja que me traiste anoche. John Je peux vous poser une question ? Vous savez quelque chose sur les hommes que je recherche ? Allende Escuella vient de cette province. Son père était un borracho, un ivrogne qui travaillait sur les terres cultivées par mon oncle. Reyes attire naturellement les hommes de ce genre. Mon peuple vit et travaille ici depuis une centaine d'années. Nous avons apporté la civilisation, mais ces gens, ces maudits macaques nous méprisent. Nous leur avons apporté Dieu, et ils lui ont tourné le dos. Maintenant, je me bats pour les sauver. Pour les protéger d'eux-mêmes. Dans leurs yeux, je vois qu'ils me tueraient s'ils le pouvaient. Ils ne voient qu'un tyran. C'est comme ça. Ces gens ont besoin d'un dirigeant. John Désolé de l'entendre. Allende Désolé ? Pourquoi donc ? Ce n'est que la nature humaine. Une lutte entre deux forces. Qué será, será, comme on dit. Mais une chose est sûre, señor Marston. Il faut avoir recours à la force pour se faire entendre. John J'imagine. Allende Peut-être pourriez-vous me rendre service pendant que je cherche ces hommes. John Je me ferai un plaisir de vous aider quand on les aura trouvés. Allende Vous n'êtes pas en position de négocier. Bien, por favor, une bande de ces ignorants se bat à Tesoro Azul. Rejoignez mes hommes et venez-leur en aide. John soupira et s'en alla. Allende Baboso ! Cuántas veces voy a decirte ? No ponga detras de mi! Que eres, cabrón ? No está mi sombra. Vaya ! Pendejo ! John monta sur son cheval et accompagna De Santa. De Santa J'ai déjà envoyé des hommes, nous les retrouverons là-bas. John J'ai enfin rencontré votre grand patron. Il est vraiment à la hauteur de sa réputation. De Santa Et que pourriez-vous bien savoir du rôle de dirigeant ? John Juste que le pouvoir est difficile à gérer. De Santa Il est facile de critiquer le pouvoir quand on ne l'a jamais eu soi-même. C'est peut-être parce que vous n'avez jamais été en présence d'un homme puissant. J'ai vu des images de votre pays dans les journaux. Les hommes se pomponnent comme des femmes. Vous avez hérité de la vanité des Britanniques. John Je dis pas que je le connais, mais rien qu'à voir la façon dont il traite ses hommes... De Santa Le colonel Allende contrôle toute situation car il sait que la situation ne doit jamais le contrôler. Tel est le rôle d'un dirigeant. Et au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, nous sommes en guerre. Nous sommes tous sous pression. John Sous pression pour trouver des filles ? De Santa Le colonel a besoin de se divertir comme tout le monde. Il n'a pas le temps de courtiser les femmes. Il mène une guerre contre l'ignorance. Et il est important de gagner. Il essaie d'inspirer la sagesse à ceux qui ne partagent pas son intelligence. John changea de sujet. John Quand allez-vous me donner Williamson et Escuella ? Je commence à perdre patience. De Santa Vous avez notre parole, c'est suffisant. Ils sont très certainement sous la protection des rebelles, et nous nous apprêtons justement à tuer les rebelles. John Je ne suis pas venu jusqu'ici pour tuer votre peuple. De Santa Seriez-vous un chasseur de primes qui n'aime pas tuer ? Ça explique pourquoi vos hors-la-loi vous échappent. John Ces hommes et ces femmes sont des fermiers, pas des soldats. De Santa Des fermiers armés, qui essaient de mettre le pays à genoux. Allons, compadre, vous avez mal choisi votre moment pour devenir lâche et hypocrite. Quand on se prend un coup, on le rend avec plus de force. Nous devons riposter. Aucune faiblesse n'est permise. John Je vois le tableau. De Santa Quel genre d'enfance avez-vous eu, señor Marston ? John Quel rapport ? De Santa Vos parents étaient-ils stricts ? John Ils sont morts quand j'étais gamin. De Santa Ça explique tout. Mon père me battait tout le temps, il me traitait de fille. John Ça aussi, ça explique tout. De Santa Je le haïssais, mais il a fait de moi l'homme que je suis. Parfois, il faut être brutal pour bien faire. C'est le rôle de l'homme. De Santa changea de sujet. De Santa Il est triste qu'un Américain soit prêt à faire plus pour le Mexique que la plupart de ses habitants. John Quand finirez-vous par comprendre que je suis pas là pour prendre parti ? De Santa Aimez-vous votre pays ? Êtes-vous un patriote ? John Pas spécialement, mais je dirais que c'est votre cas. De Santa Mon ami, mon sang est rouge, blanc et vert. J'aime mon dieu et mon pays plus que je ne m'aime moi-même. Ces rebelles se battent par égoïsme. Ils ont perdu leur patriotisme, c'est écœurant. John Peut-être qu'ils se considèrent comme des patriotes, de leur côté. De Santa Vous ne comprenez rien à cette guerre, n'est-ce pas ? John J'ai jamais dit le contraire. De Santa Donner sa vie pour son pays est l'acte de patriotisme ultime. Donner sa vie contre son pays est un péché, la pire forme de trahison. John On peut être patriote sans forcément accepter tout ce que le gouvernement dit de faire, ni soutenir les dirigeants quoi qu'ils fassent. Ça, c'est de la bêtise. De Santa C'est à cause d'inepties pareilles que je remercie le Seigneur de ne pas être Américain. John changea de sujet. John Alors, combien de ces défenseurs de la liberté on va devoir tuer, cette fois ? De Santa Liberté ? Ces hommes ne se battent pas pour la liberté ! John À leurs yeux, si. De Santa Dios santo ! Pensez-vous vraiment qu'ils seront plus libres sans lois, moralité et discipline ? Sans Dieu ? Ce n'est pas la liberté, señor Marston, c'est l'anarchie. John Ils en ont peut-être assez qu'on leur dicte leur façon de vivre. De Santa Les règles sont nécessaires. Sans elles, c'est l'anarchie. C'est comme vous, un chasseur de primes qui croit pouvoir faire régner sa propre loi. Ne faites pas l'erreur de confondre anarchie et liberté. John Le même chasseur de primes que vous utilisez pour tuer votre propre peuple. De Santa Pour faire respecter la loi et non l'enfreindre. Pour un homme de votre âge, vous avez acquis bien peu de sagesse. La liberté n'est qu'un vague principe que l'homme a toujours tenté de définir. On ne se bat pas pour la "liberté", amigo. C'est aussi stupide que de se battre pour le bonheur... Ça ne veut rien dire. John D'accord. Et si on en restait là ? De Santa changea de sujet. De Santa Les rebelles sont de plus en plus nombreux. C'est ce qui arrive quand les gens perdent la foi en Dieu. John C'est peut-être en Allende qu'ils ont perdu la foi. De Santa Ça revient au même. John Alors pour vous, Allende est Dieu ? Vous êtes vraiment un bon chien. De Santa La trahison est le gant que porte la main de l'hérésie, señor Marston. L'un ne va jamais sans l'autre. Comment peut-on espérer obtenir la loyauté sans foi ? Ces paysans ont tourné le dos à leur pays. John C'est dur d'avoir la foi quand on ne voit rien venir en retour. De Santa Nous ne demandons pas au peuple de nous aimer, simplement de comprendre notre façon d'agir. Il est dur de mener une vie pure, de résister à la tentation. Ce n'est pas censé être facile. Mais chaque soir au coucher, je sais que je suis libre de tout péché. John Dit l'homme qui s'apprête à massacrer un tas de fermiers. De Santa La guerre n'est pas un péché, loin de là. Les Espagnols, les Français, les Américains... Ils ont tous essayé de voler notre pays. Mais nous gagnons toujours, car Dieu est avec nous. John Si votre vie est vraiment sans péché, capitaine, alors on a tous de l'espoir. De Santa Mes hommes sont déjà partis, nous sommes en retard. Venez, montrez-moi si vous savez temps presse. Les Américains savent monter à cheval, non ? Nous allons faire la course. John de De Santa firent la course jusqu'à Tesoro Azul. De Santa Nous approchons de Tesoro Azul. Si mes hommes sont morts, je tuerai tous les rebelles. S'ils sont vivants, c'est qu'ils ont échoué et les rebelles mourront également. Un militaire rondouillard les attentait aux portes de cette petite ville abandonnée. Espinoza De Santa ! Por que tardaste tanto ? Y quien es este gringo ? De Santa No debe un favor. Cada hombre ayuda. Espinoza J'espère que vous valez mieux que cette femmelette, gringo. Venez, amusons-nous un peu ! John élimina les premiers rebelles. Espinoza traîna une jeune femme par le bras. Espinoza J'ai entendu ces petites putains pleurnicher dans cette maison, là-bas. il embrassa la fille de force N'oubliez pas, personne n'y goûte avant Allende ! John On a fait tout ça pour ramener des filles à Allende ? Espinoza rires Non, ce n'est qu'un petit à-côté. Ce village est infesté de rebelles. Faites en sorte qu'ils n'aient plus nulle part où aller. Il y a des bouteilles incendiaires, là-bas. Utilisez-les pour brûler quelques-uns de ces maisons. John Et pourquoi je ferais une chose pareille ? De Santa Vous voulez trouver Javier Escuella, non ? Vous aidez le Mexique, John. Vámonos, muchachos ! Buen trabajo ! Yiiha ! Espinoza Yo me quedo aquí para vigilar al gringo, Capitán De Santa. Vous avez entendu le capitaine, les bouteilles incendiaires sont là-bas. John incendia les maisons. Soldat N'est-ce pas magnifique ? John Vous êtes pitoyable. Soldat Détendez-vous un peu. Venez à la villa goûter aux nouvelles filles tant qu'elles sont encore fraîches. Vaines promesses[] La cavalerie mexicaine galopa hors du palais d'Allende. De Santa Monsieur Marston, venez avec nous ! Nous avons été trahis ! John Que s'est-il passé ? De Santa Le temps presse ! Suivez-nous ! Ensuite, nous trouverons les hommes que vous cherchez. Venez ! Un convoi nous attend. Allez, il n'y a pas de temps à perdre. John accompagna De Santa à cheval. John Vous êtes pressé, De Santa ? Où on va ? De Santa Les rebelles se sont emparés d'un fort abandonné de l'autre côté de Nuevo Paraiso. Un endroit nommé Torquemada. Ils sont nombreux, nous ne devons pas les laisser consolider leur position. Le colonel m'a donné un ordre impératif. John C'est-à-dire ? De Santa Tuer tout le monde. John J'aurais dû m'en douter. De Santa Montez avec moi. Nous avons un long chemin à capitaine Espinoza a établi son campement au pied de la mesa. Nous le rejoindrons là-bas. John s'assit aux côtés de De Santa sur son chariot, qui approcha de Torquemada, perché sur le promontoire rocheux. De Santa Ouvrez l'œil. j'ai un mauvais pressentiment. Soudain, le premier chariot du convoi explosa. De Santa Une embuscade ! Couvrez-vous, nous devons atteindre le campement ! Derrière nous ! Tuez ces cabrones ! John défendit le convoi avec succès. De Santa Bon, allons voir quelle pagaille cet idiot d'Espinoza a mise. John C'est le capitaine qui était à Tesoro Azul ? C'est ce malade qui mène l'attaque ? De Santa Mener l'attaque ? Lui ? Espinoza ne mène rien du tout ! John Je croyais que vous aviez le même grade. De Santa C'est un chien enragé qu'on fait sortir de temps en temps, c'est tout. Celui qui commande, c'est moi. Le convoi arriva au campement. De Santa Suivez-moi. Nous allons laisser le chariot ici. Espinoza Y donde carajo esta los otros que necesitamos ? Nos van a masacrar con estos pocos. Mais où sont les autres ? Ces types vont nous massacrer ! De Santa Rebeldes, que tú y tus hombres se deberian haber encargado nos atacaron. Y ten cuidado con ese tono de voz. Les rebelles dont vous et vos hommes auriez dû vous occuper nous ont attaqués. Et gare au ton que vous employez avec moi. Venez, Marston. Ne faites pas attention à ce macaque ! Espinoza La ferme, gratte-papier. Gringo, prenez ce fusil de précision, là-bas. On a du boulot d'homme à faire. John élimina les rebelles sur la falaise. Espinoza C'est terminé ! Suivez-moi, les autres ont besoin d'aide aux barricades ! Han abierto una brecha ! No les dejan pasar ! Ils ont ouvert une brèche ! Ne les laissez pas passer ! John défendit les barricades. Espinoza El destino nos espera ! Adelante ! Le destin nous attend ! En avant ! John accompagna l'armée jusqu'aux ruines. Espinoza Abattez les tireurs, nous nous occupons des autres !Allez ! Tuez les tous !Que hacen ? Estoy abierto !Disparen ! Todos tienen que morir !Vamos ! A la fortaleza ! John et l'armée repoussèrent la dernière vague de rebelles. Espinoza La victoria es nuestra, soldados ! Ustades son todos heroes ! La victoire est à nous, soldats ! Vous êtes tous des héros ! De Santa Tengo hambre. Lo que sea, mujer. Amigo ! Amigo ! Que pasa ? J'ai faim. Peu importe, femme. Mon ami ! Mon ami ! Qu'est-ce qui se passe ? Par une accolade, De Santa détourna l'attention de John tandis que l'armée exécutait sommairement les derniers rebelles. De Santa Un tueur comme vous mérite les plus belles femmes et le meilleur vin. Les plus grands plaisirs que la terre puisse offrir. John J'ai besoin d'informations, De Santa. De Santa Chaque chose en son temps. Mes hommes et moi allons terminer nos affaires ici et nous discuterons une fois de retour à Escalera. John La prochaine fois que je vous vois, je veux des réponses, capitaine. De Santa rires Allez boire ! Trouvez-vous une femme ! Profitez de la vie ! C'set une lutte magnifique ! Le César mexicain à faire[] John rentra à Escalera. Il y trouva De Santa et le domestique en train de traîner des filles dans le palais d'Allende. De Santa Andenles, lindas, sean patrioticas ! Allons, mes jolies, soyez patriotes ! Domestique Dale, que ustedes son putas y lo saben ! Allez, vous êtes des putes et vous le savez ! Femme ¡ Por favor, no me obligues ! Je vous en prie, ne m'obligez pas ! De Santa Oh mi amor, nadie te esta obligando a hacer nada. Solo quiero que animes al hombre que va a salvar a tu padre. ¿Tú quieres a tu padre cierto que sí, linda? Ah? Oh mon amour, personne ne te force à faire quoi que ce soit. Je veux juste que tu encourages l'homme qui va sauver ton père. Tu aimes bien ton père, ma jolie ? Ah ? John Qu'est-ce qui se passe ici, capitaine De Santa ? De Santa Nous recrutons, et ça ne vous regarde pas. John Vous engagez des femmes dans l'armée, maintenant ? De Santa Nos coutumes ne vous concernent pas. John Effectivement. Le colonel sortit de son palais. Allende De Santa, ¡mariconcito!¿Me encontrastes algunas chicas? Ay mamacita, ¿donde es estado toda mi vida? Ven, ven mujeres. Ay, me gusta! De Santa, mariconcito ! Vous m'avez trouvé des filles ? Oh, où étiez-vous toute ma vie ? Venez, venez, mesdames. Oh j'aime ça ! De Santa Ces deux patriotes étaient impatientes de vous rencontrer, colonel. Allende Fantastique. J'aime les patriotes. Hé, señor Marston ! Vous êtes venu faire la guerre ? Nous allons faire de vous un vrai héros national ! John On verra. Du nouveau sur ces hommes ? Allende Ah, oui. Apparemment, ils se sont alliés à Reyes. J'allais justement vous faire une proposition. De Santa, hable con el. Dites-lui ce que j'attends de lui. De Santa laissa Allende en bonne compagnie. De Santa Son excellence, El colonel, souhaite vous engager pour protéger un train en territoire rebelle. C'est une mission dangereuse, mais vous aurez l'honneur... Un soldat qui poursuivait une femme passa entre les deux hommes. John Une autre patriote ? De Santa ... d'aider le Mexique dans son combat contre les forces qui cherchent à le détruire. John Qu'est-ce que j'y gagne ? De Santa 20 000 pesos et des informations sur Javier Escuella. John Marché conclu. De Santa Le Mexique vous aime, M. Marston. John Il a une drôle de façon de le montrer. John monta à bord du chariot du capitaine Espinoza et l'accompagna sur la route de Chuparosa. Espinoza On dirait que c'est encore vous et moi, gringo. John Et moi qui croyais avoir fini de jouer les chaperons. Espinoza Que voulez-vous dire ? John Que c'est un plaisir de voir un noble patriote comme vous à l'œuvre. Espinoza Épargnez-moi vos sarcasmes, cette mission est de la plus haute importance. Nous avons ordre de livrer ces munitions à Chuparosa. Elles nous aideront à écraser les rebelles. John Je voudrais pas vous inquiéter, capitaine, mais je crois qu'il va en falloir bien plus que ça. Espinoza Je sais. La plus grande partie du ravitaillement est déjà à Chuparosa. Nous allons tout livrer par train à notre campement de Diez Coronas. Nos forces sont à deux doigts de prendre le contrôle de la région. John changea de sujet. John Pourquoi De Santa ne vient pas avec nous ? Espinoza À votre avis ? Cet homme n'a rien d'un soldat. Je suis sûr qu'il a bien mieux à faire. Envoyer des lettres, faire le ménage, racoler des hommes au bar... John Il s'est battu avec vous à Torquemada. Espinoza Vous défendez ce vulgaire garçon de courses ? Je ne l'ai pas vu se battre. Sans moi, la bataille aurait été perdue. Quand il s'agit de mener les troupes, il est le dernier des incapables. John C'est pourtant le second du colonel, non ? Espinoza Très amusant. Vous êtes un petit plaisantin, gringo. Tout ce que De Santa sait faire, c'est lécher les bottes du colonel et jouer avec son ami serveur. Je suis le brazo derecho d'Allende. Son bras droit. L'un de rares hommes qu'il respecte. John Ah ouais ? Y a quelque chose de spécial entre vous, hein ? Espinoza Le Colonel a besoin d'une servante, d'une femme qu'il ne peut pas baiser. Cette femme, c'est De Santa. Espinoza changea de sujet. Espinoza La bataille de Torquemada nous a donné du fil à retordre. Mais celle de Tesoro Azul, je l'ai trouvée amusante. Pas vous, gringo ? John Amusante ? Ça vous amuse de brûler des maisons et de massacrer des innocents ? Espinoza Quand quelqu'un prend un fusil, que ce soit une femme ou un enfant, il devient un soldat. Ce sont les règles de la guerre. John Ce ne sont pas mes règles. Espinoza Vous laisseriez une femme vous abattre ? Ça fait de vous un idiot, pas un gentleman. J'ai du mal à vous comprendre, mon ami américain. Vous voulez de l'aide pour tuer deux hommes, mais vous rechignez à en tuer d'autres pour nous. Votre moralité est ridicule. John Je n'ai plus de moralité depuis longtemps. Je ne prends aucun plaisir à brûler des maisons, c'est tout. Espinoza Je trouve ça amusant que vous me jugiez. Un chasseur de primes, un assassin qui tue pour l'argent. Vous me haïssez car je vous rappelle pourquoi vous vous haïssez vous-même. Vous êtes faibles. John À vrai dire, vous me rappelez plutôt ces brutes à l'école qui jouent les élèves modèles pendant les cours. Espinoza Je n'ai pas à m'excuser de défendre mon pays. C'est la guerre. Au nom de la victoire, il faut être impitoyable. C'est le seul langage que ces paysans comprennent. En prenant les armes contre le Mexique, ces traîtres ont fait un choix. Quelque temps passa. Espinoza Vous ne trouvez pas que c'est un peu trop calme ? John Je sais pas, à vous de me le dire. Espinoza Nous n'avons pas encore rencontré le moindre rebelle. John Et vous vous en plaignez ? Soudain, le convoi explosa. Espinoza Rebeldes ! Matenlos ! John se débarrassa des rebelles. Espinoza Beau travail. Je n'en vois plus aucun. Nous l'avons échappé belle. Mais quelque chose me dérange... John On va escorter un train dans une région contrôlée par les rebelles. Ça m'étonne pas qu'on se soit fait attaquer. Espinoza Soldado, quien eres ? Cual escuadrón ? Soldat Somos nuevos reclutas, Capitán. Es nuestra primera asignación. Espinoza Voilà pourquoi je ne reconnaissais aucun de ces hommes. Ce sont de nouvelles recrues. À Escalera, on raconte que les rebelles préparent une attaque de grande envergure. Si ce ravitaillement est si important, pourquoi ne nous a-t-on pas donné plus de soldats ? John Bonne question. C'est vous, le capitaine. Je croyais que vous étiez intrépide. Espinoza Intrépide, mais pas stupide. Il y a quelque chose qui cloche, je le sens. John Vous avez peut-être juste besoin d'aller pisser. Espinoza Le colonel m'a dit que De Santa avait fait l'éloge de mon travail à Torquemada, me qualifiant de héros. Il a insisté pour qu'on me confie cette mission primordiale. Mais pourquoi aurait-il fait ça ? Ce cabrón me déteste. John Un peu comme tout le monde, non ? Espinoza Nous devrions peut-être faire demi-tour ou appeler des renforts. John Si Allende sait où se trouve Javier Escuella, on fait ce qu'il dit. Je croyais que vous obéissiez aux ordres ? Espinoza Je n'aime pas qu'on me mente. John Bienvenue au club, capitaine. D'autres rebelles arrivèrent. Espinoza En voilà d'autres ! Ils sont au-dessus ! John élimina les rebelles. John C'est notre train ? Espinoza Oui, on dirait qu'il est à l'heure. Voilà au moins une chose en notre faveur. John C'est vrai que ça a plutôt mal commencé. Espinoza Vous tirez bien, gringo. Dites-moi, quelle est votre arme de prédilection ? John Comment ça ? Espinoza Allons, mon ami. Vous avez un arsenal sous la main. Avec quelle arme préférez-vous attaquer ? John Faites-vous soigner, capitaine. Espinoza Voulez-vous connaître la mienne ? John Pas spécialement. Espinoza La vérité. John REPLIQUES MANQUANTES Espinoza REPLIQUES MANQUANTES Le convoi arriva à Chuparosa. Espinoza Nous approchons de Chuparosa. J'ai toujours un mauvais pressentiment. Dites-moi, que faites-vous ici ? Que vous a-t-on promis ? John 20 000 pesos et Javier Escuella. Espinoza Ce n'est pas rien. John Vous savez où Escuella se trouve ? Espinoza Vous croyez que je vais vous le dire ? Avant que vous n'ayez rempli vos obligations ? Ne me prenez pas pour un idiot ! John Je vous ai donné aucune raison de ne pas me faire confiance. Espinoza Vous devez comprendre pourquoi nous nous méfions de vous. La plupart des justiciers américains s'allient aux rebelles. Votre décision de travailler pour l'armée est pour le moins curieuse. John Je ne travaille pas pour vous. Combien de fois vais-je devoir le répéter ? Espinoza D'accord, gringo. Appelons ça un échange de services, si vous préférez. John J'attends encore le service que vous devez me rendre. Espinoza Abraham Reyes fait tout son possible pour recruter des gringos. On trouve sa propagande partout. Il leur promet des femmes, de l'or. Et voilà que vous arrivez. De l'argent et l'occasion de se mêler des affaires des autres, quel Américain pourrait résister ? John J'ai fait tout ce que vous m'aviez demandé. Si Allende ne me donne pas Escuella et Williamson après ça, je crois que j'irai demander directement aux rebelles. Espinoza C'est une menace ? Attention, si vous êtes vivants, c'est uniquement grâce à moi. John REPLIQUES MANQUANTES Les lâches meurent plusieurs fois[] John retourna au palais d'Escalera. De Santa John Marston ! J'ai une bonne nouvelle ! Le colonel souhaite vous parler en personne ! Venez. Le colonel malmenait une pauvre femme. Allende Un besito. Besito. Allez, ne fais donc pas ta mijaurée ! Regardez-moi cette croupe... Magnifique. Je la garderai pour plus tard ou je la tuerai, elle et sa famille. Ce sont sûrement des rebelles, de toute manière. Bref, il est bon de vous revoir, amigo. Il est bon de vous revoir. Vous savez, il est rare de trouver un gringo qui se trouve aussi être un ami de notre pays. Bienvenido. Nous vous souhaitons la bienvenue. John Merci... Allende Du calme, du calme, j'ai une excellente nouvelle pour vous ! Une nouvelle incroyable, même... Les hommes que vous cherchez ? Ils ont été capturés à Chuparosa. Vous allez vous rendre sur place avec De Santa et ils vous seront remis à votre arrivée. C'est ma manière de vous récompenser pour votre aide, señor. Même si d'un côté, j'aimerais que vous restiez ici pour profiter davantage de notre hospitalité. John Merci. Si ça ne vous dérange pas, j'aimerais y aller tout de suite. J'ai une femme et un fils qui me manquent. Allende Comme nous tous, amigo, n'est-ce pas ? De Santa, vous allez vous occuper du señor Marston. Vámonos, cabrón ! Allez ! Adelante ! Mi amor ! Mi amor ! John suivit De Santa. De Santa Venez, mon ami. Justice doit être un chariot a été préparé à notre intention. John accompagna De Santa et ses hommes. De Santa C'est une excellente nouvelle ! Ne vous avais-je pas dit que le colonel trouverait ces hommes ? John J'espère pour vous que c'est la vérité ! De Santa Vous avez ma parole. John Après le coup du train de munitions, je sais pas trop ce que vaut votre parole. De Santa Toute cette histoire, c'est la faute d'Espinoza. Allons, John, après tout ce que nous avons traversé, nous pouvons bien nous faire confiance, non ? John Comment vous les avez trouvés ? De Santa Ils ont été capturés près de Chuparosa. Les rats finissent toujours par sortir de leur trou, un jour ou l'autre. Ils sont détenus à l'église. Ça leur donnera l'occasion de contempler le ciel avant que vous ne les envoyiez en enfer. Des soldats sont postés aux alentours. Ne faites pas cette tête, John. C'est ce que vous vouliez ! Vous devriez être soulagé. Allez, distrayons-nous un peu. Un petit concours avec mes soldats pour déterminer qui est le meilleur tireur. Qu'en dites-vous ? John Ce sera déjà mieux que de vous parler. De Santa Ha, excellent ! Bien, vous allez tirer sur des animaux, chaque homme a droit à cinq tirs. Je donnerai 25 dollars à celui qui en tue le plus. De Santa le défia autrement. De Santa Ne vous avais-je pas dit que tout vient à point qui sait attendre ? Je suis content pour vous, amigo. Le trajet sera long, nous devrions trouver un moyen de passer le temps. Vous êtes un célèbre chasseur de primes, un grand tireur d'élite, non ? John J'ai jamais dit ça. De Santa Je parie que vous ne pourriez pas battre mes hommes à un petit concours amical. Entraînons-nous sur de petites proies pour vous préparer au gros gibier. John Si vous insistez. De Santa défia ses hommes. De Santa Carlitos, tú primero ! Soldat Con mucho gusto ! Vamos, gringo !No tienes ninguna posibilidad ! Soy el mejor tirador en todo Nuevo Paraiso ! De Santa changea de sujet. De Santa Vous ne m'avez jamais expliqué pourquoi vous chassiez ces hors-la-loi. John C'est mieux que de trouver un vrai boulot. De Santa Vous savez, si vous étiez moins cachottier, les gens vous feraient plus facilement confiance. John Vous êtes marié ? Ou vous violez des jeunes filles comme votre colonel ? De Santa Non, je ne pourrais jamais faire ça à une femme. Mais pour elles, c'est un honneur de satisfaire leur dirigeant. John On m'a pris ma femme et mon fils, c'est pour ça que je dois retrouver ces hommes. De Santa Je vous comprends, señor Marston. Je suis marié à mon pays et ces traîtres de rebelles essaient de me le prendre. Mais je n'ai jamais eu d'épouse. Une femme peut être une force considérable, comme ma mère. Ou une force destructrice. Comme ma mère. Je préfère les éviter. Trop d'hommes forts sont devenus faibles en cédant à la tentation de la chair. De Santa Bien, recommençons. Canizales, es tu turno ! Soldat Vous allez voir, gringo ! De Santa changea de sujet. De Santa Cela signifie donc que votre séjour au Mexique touche à sa fin ? John J'espère bien. De Santa Vous savez, je serai triste de vous voir partir. John Arrêtez un peu. De Santa Vous avez aidé beaucoup de gens. Je suis heureux que le colonel Allende ait pu vous récompenser comme il se doit. D'un homme brave à l'autre. John Ça lui arrive de quitter sa villa, à votre brave colonel ? Je ne l'ai encore jamais vu se battre. De Santa C'est le commandant de l'armée, mais il gouverne aussi la province. Il doit absolument rester à l'abri du danger. John Il paraît qu'Abraham Reyes, le chef des rebelles, accompagne toujours ses hommes. De Santa Et comment le savez-vous ? Reyes est un lâche aveuglé par son amour-propre. Il passe son temps à écrire des poèmes sur des batailles qu'il n'a jamais nous avons le temps pour un dernier tour. Molinas, te toca a tí !Une dernière fois ? Molinas, sigues tí ! Soldat Je peux tirer une mouche en plein vol, señor !Ahora vamos a ver quién es el mejor ! De Santa changea de sujet. De Santa Alors ? Vous ne vous sentez pas plus détendu ? John Si vous le dites. De Santa Ce sera le cas quand vous tiendrez Williamson et Escuella. John Je veux le voir pour le croire. De Santa Mes hommes les ont encerclés. Il n'y a aucune inquiétude à avoir, je vous le promets. John Comme les 20 000 pesos que vous m'aviez promis quand vous m'avez envoyé en mission suicide avec Espinoza ? De Santa Oui, vous n'avez pas chômé depuis votre arrivée au Mexique. John Qu'est-ce que vous voulez dire ? De Santa Simplement que vous vous êtes fait une sacrée réputation. John Je ne fais que suivre les ordres, capitaine. De Santa Tant d'histoires de vos braves exploits. Nous n'oublierons pas ce que vous avez fait, compadre. Le convoi arriva à Chuparosa. De Santa Nous y sommes. Allez-y, mon ami. Ils sont dans l'église. Ne vous inquiétez pas, je suis juste derrière vous. John Très rassurant. De Santa Ça y est. C'est le moment de vérité ! John Qu'est-ce qu'ils font dans l'église ? De Santa Ce n'est pas un mauvais endroit pour juger quelqu'un, vous ne croyez pas ? John Ils sont armés ? De Santa Non, ils sont nos prisonniers ! Allons, respirez profondément et gardez votre calme, ils sont à vous. John mit un pied dans l'église, vide. De Santa Monsieur Marston. Gracias, pour vos services rendus à ce pays ! Un soldat assomma John. Il reprit ses esprits, ligoté par les soldats mexicains au cœur de Chuparosa. De Santa Levánten esta pienza de mierda. Levántelo ! Marston ! Hé ! Marston ! Vos trahisons envers ce pays ont assez duré. J'espère que vous avez bonne conscience, car vous vous apprêtez à comparaître devant Dieu. Soudain, Reyes abattit un soldat en pleine tête. Reyes Mon frère ! Ils vont vous tuer si on ne vous détache pas ! Par ici, je vais vous libérer ! Les mains liées dans le dos, John traversa Chuparosa sous les vifs échanges de tirs entre rebelles et soldats, puis rejoignit Reyes qui le libéra. Reyes Vous avez de la chance que je sois arrivé au bon moment. John Alors, je crois que nous sommes quittes. Reyes Récupérez vos armes et éliminez-les ! Venga, mi hermano ! Ces hommes ont essayé de vous tuer ! John récupéra ses armes. Reyes Ne restez pas planté là ! Tuez ces traîtres !Battez-vous, John ! C'est l'occasion de vous venger ! John trouva Espinoza dans la mairie de Chuparosa. Espinoza Je savais que vous étiez un traître !Vous allez payer !Traidor !Je vais vous trancher la gorge, cabrón !Vous êtes un homme mort !Je savais que vous n'étiez qu'un lâche !Hijo de puta ! Je vous enterrerai vivant !El infierno te espera !Voy a disfruta esto !Tu fin ha llegado ! John exécuta Espinoza et ses derniers hommes. Reyes réunit alors ses rebelles dans la rue. Reyes Mes frères ! Aujourd'hui, nous avons prouvé que les jours de cet ignoble régime étaient comptés. Bientôt, nous seront libres. Ensemble, nous bâtirons une noble république, menée par des hommes braves et justes. Mais, mais, mais... El trabajo, le travail n'est pas terminé... La lutte continue ! Nous continuerons à nous battre jour et nuit... Jusqu'à ce que les tyrans comme Allende ne soient plus... Et que lui et tous ses chiens subissent le châtiment qu'ils méritent ! Nous serons libres. Nous apporterons le changement à tous les hommes et à toutes les femmes de ce pays. Et un jour, un jour prochain, Allende connaîtra la justice ! Mes frères, battons-nous ! Dans nos cœurs, nous sommes tous libres. Faisons de ce rêve la réalité. Viva la revolución ! Viva México ! México ! México ! Le gardien de ma sœur[] John rendit visite aux Fortuna, qui vidaient leur maison. L'une des filles consolait sa mère. Miranda No Pesa mucho. Esta bien, mamá. Esta bien. Mme Fortuna No, no. Luisa Ah, señor Marston ! Mamá, papa, éste es el gringo que me salvó ! M. Fortuna Muchas gracias ! Ma famille vous doit tant. Pardonnez mon anglais. John Qu'est-ce qui se passe ? Luisa De grandes et terribles choses ! La révolution est en marche ! Le pays va être bouleversé encore une fois. Espérons que ce sera la dernière. John C'est possible ? Luisa Avec Abraham Reyes, tout est possible ! John Où va votre famille ? Luisa Mes parents et mon frère se dirigent vers les collines. Ma sœur doit fuir. Les soldats ont une fâcheuse manière de traiter les femmes. John Et vous ? Luisa Ne vous en faites pas pour moi, monsieur Marston. Je vis un moment historique. Je n'ai pas peur de mourir. John Votre noblesse est presque aussi touchante que votre naïveté. Luisa Je préférerais être morte que cynique comme vous, monsieur Marston. John Moi aussi... Luisa Je sais que vous n'êtes pas vraiment comme ça. Vous m'avez sauvée. M. Fortuna Luisa. Quién va a salvar a Miranda ? Tenemos que llevarla al puerto ! Su barco sale al anochecer. No queda tiempo ! Luisa Monsieur Marston, puis-je vous demander une autre faveur ? Pouvez-vous conduire ma sœur à l'embarcadère ? Nous l'envoyons travailler pour un homme au Yucatán. Elle est trop jeune pour se battre. John D'accord. Toujours prêt à vous aider. Luisa Le bateau part à la tombée du jour. Miranda, vamos. Mme Fortuna Adios Miranda. Ten cuidado ! John accompagna Miranda. Miranda Mon frère nous a donné sa diligence. C'est un bon va prendre la diligence d'Emilio. Il est conducteur. John et Miranda se mirent en route. Miranda Ce n'est pas très loin. Je vais vous Avant que je change d'avis. Sur la route, des soldats les arrêtèrent à un barrage. Soldat Paren ! Papeles ! Este camino está prohibido ! Miranda Qu'est-ce qu'ils veulent ? Restez calme. Il n'y a pas à s'inquiéter. Soldat Te conozco ! Eres una pinche rebelde ! Disparen ! No los dejen escapar ! Les soldats ouvrirent le feu. Miranda Ne les laissez pas nous ralentir !Por el amor de Dios ! John passa au travers du barrage. Miranda Dios mio ! Ce chariot fonce tout droit sur les soldats ! Prenez à gauche ! Ne vous approchez pas d'eux !C'était vraiment suicidaire !Allez ! Plus vite !L'armée cherche les rebelles partout. Évitez tous les points de contrôle que vous vois d'autres soldats ! Tournez à droite !No aguanto más !Forcez le passage !Cielos !Encore des soldats, près de la voie ! Prenez à droite, on va retourner sur la route ! On doit rejoindre l'embarcadère !Ne les laissez pas nous suivre jusqu'au bateau, señor !Regardez ! Droit devant ! Vite, tournez à gauche !Qué demonios ?Tournez à droite !À gauche, vite !Débarrassez-vous d'eux ! On y est presque !Regardez, là-bas ! Le bateau est encore là ! Le chariot arriva à l'embarcadère. Miranda Gracias a Dios ! Nous sommes arrivés à temps. Merci pour tout. Est-ce que vous serez là à mon retour ? John Je ne crois pas. J'ai pas l'intention de moisir ici. Miranda Alors, dans une autre vie. John Peut-être. Vous feriez mieux de filer. Bon voyage. Un sauveur doit-il mourir ?[] John retourna chez Luisa, et la trouva devant sa maison en cendres. Voyant John, elle courut dans ses bras. Luisa Oh, monsieur Marston ! Monsieur Marston ! John Que se passe-t-il, Luisa ? Luisa Je ne pleure pas pour moi-même, mais pour mon pays ! Abraham Reyes a été capturé ! John C'est vrai ? Luisa Il devait me retrouver à Roca Madera. C'est un endroit très romantique. Mais par cette belle nuit, une patrouille lui a tendu une embuscade. J'ai le cœur brisé, mais c'est pour le Mexique que je pleure. John Où l'ont-ils emmené ? Luisa À El Presidio. Vous savez, dans notre cœur, nous sommes déjà mariés, mais sa famille n'est pas d'accord. Je les comprends, moi qui ne suis qu'une fille de paysan, mais c'est ce qui fait d'Abraham l'homme qu'il est. Il se moque de leurs mondanités et de leur élitisme de bourgeois. Il voit la vraie Luisa. La femme. John J'en suis sûr. Luisa Je le sauverai, même si je dois y laisser la vie. John Ça, je doute que ce soit une bonne idée. Accompagnez-moi à la prison. On trouvera bien un moyen de le sauver. Luisa embrassa la joue de John. Luisa Monsieur Marston, vous êtes réellement un ami de ce pays. John C'est ce que tout le monde me dit. Luisa El Presidio est au nord. On doit faire vite. Je suis sûre qu'ils veulent l'exécuter. Le chariot de Luisa approcha d'El Presidio. Luisa On y est presque. Il est toujours vivant... Je le sens !Et voilà. El Presidio. Vous devez trouver un moyen d'entrer. John Je vais faire de mon mieux. Luisa Un des murs est à moitié effondré. Vous devriez pouvoir passer par dessus. Faites vite, mais restez prudent. Il y a des gardes partout. Ils vous tueront sans hésiter s'ils vous voient. John S'il est toujours vivant, je vous promets de le ramener. Luisa Des amis m'attendent près de la rivière. Ramenez Abraham là-bas. Bonne chance. John escalada les murs et se mit en position. Soldat Eres un hará ninguna revolución !Pensabas derrocar a Allende ?Eres la escoria de la va a llorar por por tu traicido, Abraham mereces ser llamado fin ha llegado, Infierno te el pelotón de ejecución !Soldados ! Alinéense !Apunten !Ultimas palabras, Abraham Reyes ?Ha sido un placer, Abraham Reyes !Da mis saludos a tu madre !Vete a la chingada !Fuego ! John tua les bourreaux de Reyes. Reyes Vamos ! Des renforts vont sûrement arriver !Victoire ! Maintenant, détachez-moi, señor !Vite, mon ami. Libérez-moi !Détachez-moi ! Nous devons fuir tant que c'est possible ! John détacha Reyes de son poteau. John C'est Luisa qui m'envoie. On doit la rejoindre près du fleuve. Reyes Qué ? John Luisa. La femme que vous allez épouser. Reyes Ah, oui. Elle est tellement dévouée. El amor de mi un cheval, mon ami. Je ne suis pas en état de monter seul. John et Reyes quittèrent le fort à cheval. Reyes Vamos ! Allons retrouver Luisa ! Un homme les attendait à l'extérieur. Guide Suivez-moi ! Je vais vous conduire jusqu'à Luisa ! Reyes Cuidado ! Derrière vous !Cuidado, il y en a d'autres devant nous ! John élimina les renforts. Reyes C'est quoi votre nom, amigo ? John John Marston. Reyes Vraiment ? L'Américain qui travaille pour Allende ?! John Je travaille pour personne. Je suis là parce que Luisa me l'a demandé, c'est tout. Reyes Je croyais que vous étiez un ami d'Allende. J'avais même prévu de vous tuer personnellement ! John Sans blague. Essayez d'éviter. Reyes Comment vous connaissez ma fiancée, Laura ? John C'est Luisa. Je lui ai sauvé la vie, y a pas longtemps. Reyes Je n'oublierai pas ce que vous avez fait pour moi. Vous serez récompensé. Argent, femmes... même Luisa, si vous la voulez. John Je veux juste retrouver deux hommes, c'est tout. Reyes Hmm, vous avez passé trop de temps avec le capitaine De Santa. John Très drôle. Pas pour ça. Je vous expliquerai. Reyes Je suis libre ! Il faudra que j'écrive un poème sur ce jour. John Et dire que vous étiez attaché et sur le point d'être tué ça fait pas dix minutes. Reyes Allende va avoir une attaque quand il apprendra que j'ai tué une centaine de ses hommes ! John Tout ce que vous avez fait, c'est monter sur un cheval, l'ami. Et encore, vous avez eu du mal. Guide Luisa est droit devant. Buena suerte, compadres ! Reyes La voilà. Je me souviens d'elle, à présent. Mi amiga ! John rejoignit Luisa avec Reyes. Luisa Abraham, monsieur Marston... Reyes Oy. Luisa La révolution va survivre, grâce à vous. Reyes C'est vrai, John. Vous êtes un frère pour moi, et notre cause a besoin d'un homme comme vous. Mon ranch se trouve à Agave Viejo, et croyez-moi mon frère, nous vous attendons. John Eh bien, bonne chance à vous deux, mais je dois trouver deux hommes pour pouvoir rentrer en Amérique. Reyes Pas de problème. Je vous aiderai à trouver ces hommes, et en échange, vous offrirez la liberté à mon peuple. Luisa Viva México ! Luisa s'approcha de John pour l'embrasser, mais Reyes l'en empêcha. Reyes Y adonde vas, bella ? Au revoir, John. Vente commigo. chantant Sabes que en esta luz, puedo ver el fuego en tos ojos. Laura, dame la fuerza para luchar... Père Abraham à faire[] John urinait dans le désert lorsque des rebelles le surprirent. Rebelle 1 Eh, Señor ? John Tu cherches les ennuis, l'ami ? Rebelle 1 Manos arriba ! Póntelas ! L'un des rebelles récupéra le revolver et le couteau de John. Rebelle 2 Tranquillo, tranquillo amigo, tranquillo... ya lo tengo. Rebelle 1 Muévase, cabrón. Les rebelles amenèrent John à Luisa. Luisa El mundo es muy difficil. Tenemos que jugarlo bien. Monsieur Marston ! Je savais que vous viendriez. John Merci pour le comité d'accueil. Luisa Pardon, mais on n'est jamais trop prudent. Le monde est très dangereux. John Surtout quand on l'accueille avec une arme. Luisa à ses hommes Rangez ça. Monsieur Marston, mon père est mort hier. Les militaires l'ont trouvé et l'ont accusé de trahison. Ils lui ont arraché le cœur et l'ont donné à leurs chiens. C'est Allende qui a fait ça. Et ensuite, il a pris l'honneur de deux jeunes filles. John Je suis vraiment désolé, Luisa. Luisa Mon père ne doit pas être mort pour rien ! Sa mort doit signifier quelque chose. John Elle signifie que la guerre est brutale et inutile, et qu'elle tue de braves gens, et c'est tout. Luisa Ça ne suffit pas. John Vous savez que j'aimerais vous aider, mais j'ai mes propres problèmes. Luisa Nous avons tous des problèmes. Je parle du peuple ! Mon père est mort pour son peuple. Pour que ces hommes et des millions d'autres puissent être libres. John Tant qu'il y aura des armes et de l'argent, il n'y aura pas de liberté, Luisa. Luisa Monsieur Marston, nous n'avons jamais été aussi proches de la victoire. Allende le sait, c'est pour ça qu'il a demandé des renforts. Abraham Reyes lui-même vous demande de les empêcher d'atteindre Escalera. Ils viennent par le vieux chemin. Vous devez leur tendre une embuscade. John Il faut que je m'occupe de ma propre famille. Luisa Monsieur Marston. J'ai perdu mon père. Ma mère est aux États-Unis. Ma sœur a fui. Je n'ai plus de famille, juste ma cause. Pitié. C'est par de bonnes actions que l'on devient un homme bon. John Alors c'est trop tard pour moi. Mais je vous aiderai, en guise de condoléances. Luisa Merci, monsieur Marston. Merci. La chute du Capitaine de Santa[] L'attaque du train mexicain[] Les portes d'El Presidio[] John retourna à Agave Viejo. Le silence du ranch fut brisé par les gémissements d'une femme, bien occupée avec Reyes. Reyes Tú eres la mejor puta que he chingado. Femme Viva México-ooo-ooo ! Reyes Ah, qué rico ! John s'éclaircit la voix. Reyes John ! Excusez-moi ! Oye, mamita. Cuándo te vea la próxima vez que sea un poco más durito... eh ? Reyes poussa la femme de sa table. Reyes Un peu brutal, hein ? John Que dirait votre plus fidèle partisane, Luisa ? Reyes Qui ? John Luisa. La fille de Campo Mirada. Reyes Ah, elle. C'est indigne d'un gentleman de dire ça, mais elle m'a fait passer un moment incroyable. Ay... Oui, réellement incroyable. Je vais vous dire une chose, je la recommande vivement. Prenez-la tant que vous en avez l'occasion, mon frère. John Elle se prend pour votre femme. Reyes Ma femme ? Ah, ces paysannes ! Elles croient tout ce qu'on leur dit. Quelle naïveté ! C'est réellement charmant. J'adore les paysannes, pas vous ? Je les adore, elles sont si pures. John Vous allez l'épouser ? Reyes Épouser une paysanne ? Ne soyez pas ridicule. Je serai bientôt le nouveau président du Mexique. Ma femme rencontrera des ambassadeurs, des rois, de grands hommes. La simple idée d'épouser une paysanne au con étroit et aux mains calleuses... Non, très peu pour moi. Ma mère, qué Dios la cuide, se retournerait dans sa tombe. John Intéressant. Reyes Bref, allons-y. J'ai une formidable récompense pour vous, mon frère. Les hommes que vous cherchez... Ensemble, nous les traînerons devant la justice ! En route. John suivit Reyes. Reyes En avant, John ! C'est notre jour de gloire, à tous les deux !En route, mi hermano ! Aujourd'hui, nos efforts vont enfin être récompensés ! John, Reyes et les rebelles firent route vers El Presidio à bord d'un chariot bourré d'explosifs. Reyes En avant, mes frères !Bien. Vamos, hermanos !Mon frère, on vient de me raconter vos exploits contre l'armée à El Sepulcro ! De Santa a enfin eu ce qu'il méritait ! Mais pourquoi ne l'avez-vous pas tué vous-même ? Je ne comprends pas ! John Vos hommes en avaient plus envie que moi. J'avais déjà obtenu ce que je voulais. Du moins, c'est ce que je croyais. Reyes Les jeunes garçons peuvent enfin dormir tranquilles. John De Santa suivait juste les ordres. Il était stupide et loyal envers un maître monstrueux, rien de plus. John changea de sujet. John Où sont-ils, Abraham ? Reyes Vous n'allez pas le croire. Ils sont à El Presidio. L'endroit même où on s'est rencontrés ! Le théâtre d'une de mes plus belles victoires sur l'armée d'Allende ! On se croirait dans un livre ! John Pourvu que ce soit le dernier chapitre. Reyes Nous allons écrire le dernier chapitre ensemble, mon frère. Si mes rebelles prennent El Presidio, nous pourrons ensuite attaquer Escalera ! La révolution est en marche, John ! John Vous êtes sûr qu'Escuella et Williamson sont là ? Reyes Javier Escuella est là, c'est certain. Pour Williamson, ça reste à voir. John Je me contenterai d'Escuella pour l'instant. Reyes J'ai appris qu'ils avaient acheté l'aide d'Allende. Ils sont sous sa protection depuis votre arrivée au Mexique. Vous voyez, vous auriez dû faire confiance à votre frère Abraham dès le début. John Quand j'aurai ces types, vous pourrez essayer de me faire culpabiliser, juste après m'avoir remercié pour tout ce que j'ai fait pour vous, amigo. Reyes changea de sujet. Reyes Je savais bien que le nom d'Escuella m'était familier. Il vient de cette province. Apparemment, c'était un chasseur de primes redouté, autrefois, et un de nos premiers révolutionnaires. John On parle bien du même homme. Reyes Tout ça, c'était avant que je découvre mon propre côté rebelle. Je pense que j'étais encore en Europe, à l'époque. Je vivais à Madrid avec la femme de l'ambassadeur. John Ça m'étonne pas de vous. Escuella a toujours été un homme tourmenté. Un cynique rêvant désespérément de romantisme. Reyes Alors que vous, John, vous êtes un romantique qui fait tout pour être cynique. John Javier aurait donné sa vie pour défendre ses idéaux. C'était un homme cruel mais passionné. Et il admirait réellement Dutch... Comme nous tous. Reyes Dutch... le chef de votre petite bande de malfrats, c'est bien ça ? John Quand Dutch a commencé à perdre pied, Javier ne l'a pas supporté. Il est devenu cinglé. Je crois qu'il l'a pris comme une trahison. Toutes ses valeurs se sont effondrées. Reyes On sent que vous teniez à lui. John Pas exactement. On était très proches. Mais il n'en n'a jamais rien eu à foutre de moi ou du reste de ses "frères". Il a préféré m'abandonner au moment où j'avais le plus besoin de lui. Reyes Et pendant tout le temps que vous avez passé ensemble, il ne vous a jamais appris l'espagnol ? John Quelques mots utiles, comme cabrón... Reyes Eh bien, vous allez enfin pouvoir vous venger de ce cabrón. John Je suis pas là pour me venger. J'ai juste besoin de lui et de Williamson. John changea de sujet. John C'était qui cette fille, au camp ? Reyes Une rebelle qui se bat pour le Mexique. Quoi, vous voulez un nom ? John Vous ne vous rappelez même pas le nom de votre future épouse ? Reyes Avez-vous déjà goûté au pouvoir, John ? John Je suis un tueur à gages et un fermier à moitié illettré. Ça répond à votre question ? Reyes Alors, vous ne pouvez pas comprendre. Toutes les femmes de ce pays veulent porter mon enfant ! Pour elles, c'est un honneur ! John Le monde contient déjà bien assez de bâtards, vous ne croyez pas ? Reyes Un homme comme moi ne peut pas se limiter à une seule femme. Ce serait une injustice envers le peuple que j'ai juré de servir. John Vous avez de drôles de façons de servir le peuple. Vous voulez devenir un gigolo national ? Reyes Je dois distribuer librement ma semence pour le bien du Mexique. Si je peux injecter un peu de sang noble dans les veines de nos paysans, imaginez ce que ce pays pourrait devenir ! Une armée de Reyes ! De rois ! John J'aurais mieux fait de me taire. Reyes changea de sujet. Reyes Vous avez apprécié votre séjour chez nous, John ? John C'était pas vraiment des vacances. Et je suis pas encore parti. Reyes Je sais, mais je sens que la fin est proche, mon ami. Qu'est-ce que vous pensez des Mexicains ? John Je ne sais pas. La plupart d'entre eux ont essayer de me trouer la peau, alors... Reyes Allons, je sais comment les Américains nous voient. Ils nous traitent de fainéants et de vagabonds. Pour un pays d'immigrants, vous n'aimez pas beaucoup les étrangers. John Je me moque de savoir d'où viennent les gens, du moment qu'ils me respectent. Tant qu'on est réglo avec moi, je demande rien de plus. Reyes C'est aussi simple que ça, pour vous ? Vous feriez un bon socialiste. John Et vos travailleurs chinois ? D'après ce que j'ai vu, ils ne sont pas tellement bien traités, ici. Reyes C'est différent. Les Chinois sont une race inférieure. John Vous avez l'étoffe d'un grand président, Abraham. Reyes changea de sujet. Reyes La révolution gagne en puissance ! Vous n'imaginez pas combien de fois j'ai rêvé de marcher sur Escalera et d'attaquer la villa d'Allende ! John J'ai quand même ma petite idée... Reyes Bientôt, c'est moi qui dormirai dans des draps de soie, pendant que le colonel croupira avec les cafards ! John D'après ce que j'ai vu de lui, je vous conseille de laver les draps avant. Reyes Vous avez sûrement raison, mon ami ! John Vous pensez vraiment qu'on a une chance ? Vous avez assez d'hommes ? Reyes Un seul homme suffit pour lancer une révolution ! John Un seul homme ne peut pas vaincre l'armée mexicaine. Reyes Les pauvres sont nombreux et ils sont prêts à se battre. Ensemble, nous sommes invincibles ! John Si vous réussissez... Reyes On va réussir ! John Si vous réussissez à tuer Allende, vous avez prévu quoi pour la suite ? Reyes Je donnerai le plus beau discours de toute ma vie ! John Mais une fois la guerre et les discours terminés, qu'est-ce que vous ferez ? Reyes Je marcherai sur la capitale pour renverser Sánchez lui-même ! John D'accord, mais après, Reyes... Une fois que vous aurez le pouvoir au Mexique, qu'est-ce que vous en ferez ? Reyes Je ferai comme tous les vrais chefs. Je délèguerai. Reyes changea de sujet. Reyes En général, je n'aime pas voir les gringos se mêler de nos affaires. Mais je serai triste de vous voir partir. John Je ne compte pas repartir sans Bill Williamson. Reyes Qu'est-ce que vous ferez quand tout ça sera fini ? John Je compte rentrer chez moi et vieillir sur mes terres avec ma femme. Reyes C'est difficile à imaginer. John Je sais. Mais j'ai déjà trop appuyé sur cette gâchette. Je commence à fatiguer. Reyes Eh bien, ne la relâchez pas tout de suite. El Presidio est bien gardé. John Vous en faites pas, j'irai jusqu'au bout. Reyes Vous reviendrez peut-être au Mexique un jour, comme Landon Ricketts. Un célèbre hors-la-loi venu mourir au soleil. Je mande de renégats américains cyniques dans mon entourage. John Je m'en souviendrai. Reyes Permettez-moi de garder le silence. J'ai le poids d'une nation sur les épaules. Le convoi s'arrêta non loin d'El Presidio. Reyes Mes hommes lanceront une attaque de diversion sur le flanc du fort. Pendant ce temps, mon ami américain, vous conduirez ce chariot à l'entrée principale et vous en sauterez une fois à proximité. Il a été chargé de cinq caisses de TNT. John C'est de la folie ! La mèche est assez longue ? Reyes alluma la mèche. Reyes Comme je l'ai dit, vous allez vous amuser. Elle devrait être assez longue, oui. À plus tard, amigo ! John fonça fonça à vive allure vers le fort. Reyes Allez, John ! Vous pouvez y arriver ! Allez, John ! John sauta du chariot, qui souffla la porte d'El Presidio. Reyes On se charge de ces salopards ! Trouvez Escuella !Allez ! Trouvez Escuella ! On vous couvre, mon frère !Viva la revolución !Fouillez la caserne, Marston !C'est maintenant ou jamais, John ! Trouvez Escuella !Abraham Reyes ha llegado !Trouvez Escuella avant qu'il s'échappe, mon ami ! John Javier, je veux juste discuter !Je sais que tu es là, Javier !Javier, montre-toi ! John finit par piéger Javier dans la réserve. John Tiens, tiens, mon ami. Ça faisait longtemps. Javier Salut, vieux frère. Ça fait plaisir de te voir. On m'a dit que tu venais. T'as pris ton temps, hein ? Allons, tu ne vas quand même pas tuer ton frère, hein ? On était une famille. John Oui, c'est vrai, jusqu'à ce que Dutch et toi deveniez fous. Ça voulait plus dire grand-chose après. Javier Alors maintenant, tu travailles pour le gouvernement ? John Et toi, alors ? Tu travailles pour un autre gouvernement. Javier Allez, mon frère. Je crois qu'on devrait en rester là. John C'est lamentable, ce que vous avez fait, Dutch et toi, et m'avoir abandonné comme ça... Je suis pas là pour juger, mais il se trouve que là, c'est toi ou moi, alors vu comme ça, autant que ce soit toi. Javier On te croyait mort, mon frère. Je te le jure. Je dis la vérité. En plus, je peux te donner Bill. Et Dutch... Dutch est en Colombie. Je peux te conduire à lui. John Tu m'as laissé crever pour sauver ta peau et maintenant, tu veux que j'aie pitié de toi ? Javier C'est pas ce que tu crois, mon frère. Je t'ai toujours aimé, même maintenant. Javier renversa une caisse sur John et s'échappa par la fenêtre. Javier Tu m'auras pas vivant, John !T'as toujours été faible, John !T'auras pas le cran de me descendre !Rentre chez toi, John !Abigail doit bien s'amuser pendant que t'es pas là !T'as jamais été doué pour tout ça, John ! John Dis-moi où est Bill !Tu croyais vraiment que j'allais t'oublier ?Je suis pas là pour me venger !Je veux Williamson, rien de plus !Tout ça a assez duré !M'oblige pas à te tuer, Javier ! John ligota Javier. John C'est fini, vieux frère. Je te tiens. Tu viens avec moi, Javier. Les rebelles te jugeront. Où est Bill ? Javier J'en sais rien. John Où est Bill, espèce d'ordure ? Ne m'oblige pas à te faire la peau ! Javier Il est pas là, mon frère. Il est avec Allende. C'est un peu tard pour te venger, non ? John Je suis pas là pour ça, Javier. Je fais juste mon boulot. Javier Arrête, amigo ! Abigail n'approuverait pas. John Abigail t'aurait déjà tué si elle le pouvait. Tu l'as toujours dégoûtée ! Javier On était comme des frères, toi et moi ! John Comme Caïn et Abel, alors... Javier Tu ne comprends pas ce qui s'est passé ! C'est pas ce que tu crois. John Si tu le dis, vieux frère. Javier C'était Bill, pas moi. John Ouais. C'est le prochain sur ma liste. Alors, vous êtes de nouveau ensemble, Bill et toi ? Il te tient chaud la nuit ? Javier Va te faire foutre, pourriture. Dutch a jamais pu te blairer, tu sais ? John Ça fait longtemps que j'en ai plus rien à foutre de lui. Je te l'ai déjà dit, c'est purement professionnel. Javier Laisse-moi partir, John. C'est Bill que tu veux. John Tu te fatigues pour rien. Profite plutôt de tes dernières minutes de liberté. Tu risques de pas revoir le ciel avant longtemps. John ramena Javier à El Presidio. John Tu vas pourrir dans une cellule pendant un bon moment. À moins qu'ils décident de te pendre. Reyes Enfermez-le pour le moment, John. Javier Espèce de pourriture. J'espère que tu sais ce que tu fais, mon frère. Tu m'as vendu. Tout ce qu'on a vécu ensemble, ça ne signifie rien pour toi ? John jeta Javier en cellule. Javier Oh, sale puto. Ah. Un jour, un jour, je te le promets, tu le regretteras. John Un jour, c'est à peu près tout ce qu'il te reste. Javier J'espère que ta femme et tes enfants iront en enfer. John Cette vie qu'on menait, c'est du passé. Et même à l'époque, elle ne signifiait rien. C'était juste une excuse et on le savait tous. Javier Ce que je savais, c'est que tu étais un puto. Et tu es toujours un puto ! Reyes Marston ! Suivez-moi. L'armée a envoyé des renforts. Venez ! Javier C'est ça, suis ton puto ! John et Reyes montèrent sur les remparts. Reyes L'armée approche ! Grimpez et faites chanter ce canon !On doit défendre le fort, John ! Utilise un de ces canons !Les voilà ! Je vous veux derrière ce canon !Continuez à tirer, John !Arrête-les, Marston !Maten a los hijos de putas !Maten a todos !Vamos a matar a todos !La revolución es imparable !Pronto !No lo dejen entrar !La Fortaleza es mía ! John détruisit le dernier chariot de renforts. Reyes On a réussi, mon frère ! El Presidio est à nous ! John récupéra Javier dans sa cellule. Reyes Ah, c'est beau de voir deux amis se retrouver. John amena Javier aux agents Ross et Fordham, qui l'attendaient à la frontière. Ross Monsieur Marston ! Quelle coïncidence. Je dois dire que je suis agréablement surpris de vous voir. Fordham Vous avez fait du bon boulot, Marston. Maintenant, Javier va comprendre à quel point la justice a le bras long. Javier cracha sur Arthur. Fordham Allez, toi... En voiture ! John Est-ce que ça me libère de l'un de mes engagements ? Fordham Malheureusement non, John. Vous avez toujours des obligations. Vous devez trouver Williamson et vous rendre à Blackwater au plus vite. Nous pensons que Dutch Van der Linde est dans les parages. Ross Oh, vous avez le bonjour de votre femme. Les deux agents partirent avec tua Javier. John T'aurais dû me tuer il y a des années, quand t'en avais l'occasion. John jeta le corps de Javier dans sa cellule. Reyes Marston, venez avec moi. L'armée a envoyé des renforts. Venez !L'armée approche ! Grimpez et faites chanter ce canon !On doit défendre le fort, John ! Utilise un de ces canons !Les voilà ! Je vous veux derrière ce canon !Continuez à tirer, John !Arrête-les, Marston !Maten a los hijos de putas !Maten a todos !Vamos a matar a todos !La revolución es imparable !Pronto !No lo dejen entrar !La Fortaleza es mía ! John détruisit le dernier chariot de renforts. Reyes On a réussi, mon frère ! El Presidio est à nous ! John récupéra Javier dans sa cellule. Reyes Ah, c'est beau de voir deux amis se retrouver. John amena Javier aux agents Ross et Fordham, qui l'attendaient à la frontière. Ross Monsieur Marston ! Quelle coïncidence. Je dois dire que je suis agréablement surpris de vous voir. Fordham Il n'a pas l'air en forme. Vous étiez censé le capturer vivant. John Estimez-vous heureux de l'avoir tout court. Fordham N'oubliez pas vos obligations envers le gouvernement, monsieur Marston. John plaça Javier à l'arrière de la voiture. Fordham Vous devez trouver Williamson et vous rendre à Blackwater au plus vite. Nous pensons que Dutch Van der Linde est dans les parages. Ross Vous avez le bonjour de votre femme. À l'heure convenue[] John retourna à Escalera, assistant à l'exécution de plusieurs rebelles. La population se souleva contre l'armée, qui quitta la villa d'Allende pour se battre dans les rues. Au détour de l'une d'elles, John vit des soldats tabasser Reyes. Raul Zubieta Otra vez. Reyes Bienvenue au Mexique ! Mes frères et moi étions en train de discuter de l'avenir de notre pays ! Le soldat gifla Reyes de plus belle. John Libérez cet homme. Raul Zubieta Et qui es-tu, gringo ? John Personne... mais si vous ne voulez pas vous faire massacrer par toute la ville, je vous conseille de le libérer. Raul Zubieta Tu crois pouvoir me donner des ordres, l'ami ? Reyes Vous devriez l'écouter, l'ami. John dégaina son arme. John Regardez ça. Vous voulez prendre ce risque ? Reyes rires L'Américain est ivre. Si j'étais vous, j'appuierais sur la détente. Soldat Lâche ton arme, l'Américain. Reyes Ya, ya matalo. Soudain, Luisa chargea les soldats. Luisa Dejen a mi hombre ! Luisa tomba sous les balles de l'armée. Reyes Ay, Dios mío... John exécuta deux des soldats. Raul Zubieta Puta. Santa María. John Vous voulez régler ça maintenant, l'ami ? Ou vous voulez une balle dans la tête tout de suite pour ce qui est arrivé à cette fille ? Raul Zubieta D'accord, mais dans un combat à la loyale, pas comme des chiens. John remporta le duel contre le major mexicain. Reyes Merci, mon frère. Le peuple est enfin prêt. Le colonel Allende doit mourir aujourd'hui !Vite, mon ami ! Libérez-moi !Détachez-moi ! Nous devons fuir tant que c'est possible !Vamos ! Des renforts vont sûrement arriver ! John libéra Reyes. Rebelle Señor, il y a des prisonniers prêts à nous aider dans la prison. Vous pouvez les libérer ? Reyes Je vais regrouper les paysans. Occupez-vous des prisonniers. Reyes s'adressa aux paysans. Reyes Marchamos sabre la mansido de Allende ! Me llamo Abraham Reyes. Unanse a mi lucha ! Unanse a la lucha ! Juntas, podemos derrocar a Allende. Durante demasiado tiempo, estedes han sufrido la tiranía y la opresión ! La tierra es de quien la trabaja ! Amigos ! Tumen sus armas y peleen ! La libertad y la prosperidad están a nuestro alcance ! Juntas, podemos devolver el poder el pueblo ! John vit d'autres soldats exécuter les rebelles. Femme Por favor ! No hicimas nada ! Soldat Cierra la pinche boca ! John attaqua la prison. Soldat Intruso ! Quiere liberar a los presos ! Mátenlo ! Prisonnier Libérez-nous, señor ! On va vous aider ! John tira sur les verrous. Prisonnier Merci, compadre. Je vais me battre à vos côtés. John et les rebelles prirent d'assaut la villa d'Allende. Reyes Abran pasa, cabrones ! Y a no sufrimos la tiranía de Allende !Pues, van a morir en la calle como perras !Allende es un traidor ! Asaltamos la barricada !Vamos, mis hermanas ! Tumamos la mansión de Allende !Battez-vous, John ! Tirez !Occupez-vous de la mitrailleuse, John !On va faire sauter la porte avec des barils de poudre !On va installer les barils. Attendez mon signal !Ahora, hermano ! Tirez sur les barils ! La grande porte de la villa vola en éclats. Reyes Abran fuego !Ils se replient !Adelante ! A la mansión ! John rejoignit Reyes devant la villa. Reyes Traigan hachas ! Echen la puerta abajo !Ojo, compadres ! Aquí vienen más ! Están subiendo la cuesta !Défendez la porte, John ! Que personne ne passe ! Tandis que les rebelles enfonçaient la porte de la villa, Allende et Bill fuirent par derrière. Allende Venez ! On peut encore prendre ma diligence ! Bill Passez devant ! Je vous couvre ! Reyes C'est Allende et Williamson ! On les tient ! Allende Vámonos ! Date prisa, cabrón ! Reyes Vite, John ! Prenons les chevaux !En selle, compadre ! On ne peut pas les laisser filer ! John Abandonne, Williamson ! J'ai déjà eu Escuella !Arrête de fuir, espèce de lâche ! John et Reyes se lancèrent la poursuite de la diligence. Reyes Vamos, mi hermano ! On va les tuer tous les deux ! John T'as mal choisi ton camp, Bill !Tu m'échapperas pas, Bill ! Reyes Estás acabado, Allende ! Bill Tu savais que j'avais baisé Abigail ? John Ferme-la, tu aggraves ton cas ! T'aurais jamais dû me laisser tomber, Bill ! Bill Plus personne voulait de toi, John ! Je parie que Jack est même pas ton fils ! John T'es un homme mort, espèce de salopard ! T'es tellement taré que tu t'en rends même pas compte ! Bill T'es un lâche, Marston. Un chien du gouvernement. Reyes Nuevo Paraíso es mío ahora !Los rebeldes han ganado !No hay salida, Allende !No te vas a salir con la tuya, hijo de puta !Lucha como un hombre, cabrón ! John et Reyes tuèrent les soldats, et la diligence s'arrêta. Bill Mais qu'est-ce que vous faites ? Allende J'achète ma liberté, pendejo. Maintenant, fermez-la, macaque, et sortez d'ici. Apurate ! Allende jeta Bill hors de la diligence avant de sortir à son tour. Allende Je sors ! Ne tirez pas ! Tenez. Prenez Williamson. Mais laissez-moi partir. Je vais quitter le pays, c'est promis ! John et Reyes les tinrent en joue. Bill T'as toujours été faible, John ! John Ah ouais ? C'est pas moi que Dutch a rendu cinglé ! Bill Dutch voulait ta peau. On voulait tous te voir crever. John Après toi, je m'occuperai de lui. Je vous enterrerai tous ! Bill T'as toujours été un traître, sale bâtard d'orphelin ! John Et t'as toujours été un débile consanguin. Reyes Esta noche, duermo en tu cama, cabrón ! Reyes exécuta Allende. Bill C'est bon, John. Je vais m'approcher doucement... Bill se jeta sur l'arme d'Allende, mais John le tua. Reyes Allende est mort... Le Mexique est à moi ! Reyes et ses hommes se regroupèrent à la villa. Reyes Mon peuple est libre, et c'est grâce à vous, John. John Et grâce à tous ceux qui se sont sacrifiés. Comme Luisa. Reyes Ah oui, elle était bien brave, elle nous manquera beaucoup. C'était qui, déjà ? John La paysanne que vous deviez épouser... Reyes Ah oui, bien sûr. Je nommerai un jour en son honneur. La Sainte Laura ! John Luisa. Reyes Quoi ? Ah oui. Je connaissais aussi une Laura. Une sacrée fille. Aussi fougueuse qu'un taureau de la pampa, amigo. J'ai jamais rien vu de tel. Bref, assez parlé de sport. Revenons à la politique. Vous vous joindrez à nous pour marcher sur la capitale ? John Ce serait avec plaisir, mais maintenant que Williamson est mort, je dois retourner à Blackwater. Reyes rappela ses hommes au garde à vous. Reyes Qué hacen, levantense ! Je dois dire que vous allez me manquer, John Marston. John Je doute que vous vous souveniez de moi, Abraham, mais c'est une expérience que je n'oublierai pas. Bonne chance avec votre révolution. Si vous prenez le pouvoir, n'oubliez pas pourquoi vous l'avez voulu. Reyes Hmm... Bon voyage, amigo. Vámanos. CHAPITRE 3 West Elizabeth[] Porte le fardeau d'un autre[] John arriva à Blackwater, et pénétra dans le bureau fédéral. Un employé se trouvait à l'accueil. Employé 101, 102, 103, 105, 106. John Je viens voir monsieur Ross. Employé 107, 109... John Edgar Ross. Employé 113. À l'étage, sur la droite. 114, 115, 116, 117. John monta à l'étage. Agent Fordham Monsieur Marston ! Quel plaisir de vous voir. Vous avez fait bon voyage ? John Où sont ma femme et mon fils ? Agent Fordham En lieu sûr, ne vous en faites pas. Ils vont bien. John Je veux les voir. Agent Fordham Monsieur Ross veut vous parler. Il doit vous faire part d'une nouvelle importante. John Vous voulez que je sorte mon flingue pour vous faire sauter la tête ? C'est ça ? C'est ce que vous voulez ? Agent Fordham Monsieur Marston. John C'est ce que vous voulez ? Agent Fordham Monsieur Marston, vous allez devoir vous calmer. John Pourquoi ? Pourquoi ? J'ai fait ce que vous vouliez. Je me suis occupé de Williamson et d'Escuella. C'est fini. Votre petit jeu a assez duré ! Ross finit par se montrer. Agent Ross Ce n'est pas un jeu, monsieur Marston. Mais si c'est un jeu que vous voulez, j'en ai plusieurs à vous proposer. Vous pendre pour meurtre, par exemple, ou confisquer tous vos biens, à commencer par votre petite ferme. Ou encore vous faire passer sur la chaise électrique. Ce sont des jeux auxquels nous pourrions jouer, mais nous en avons décidé autrement, alors calmez-vous et montrez-vous raisonnable. John Où est ma femme ? Agent Ross J'ai oublié... mais on dit que c'est un endroit fort agréable en cette saison. Allons, monsieur Marston, je n'ai jamais insulté votre piètre intelligence. Ne me faites pas cet affront. Nous avons accepté de vous rendre votre liberté en échange de tous les membres de votre bande. Vous nous avez donné Williamson et Escuella. Il vous manque encore Van der Linde, mais nous savons maintenant où il se trouve. John Eh bien allez le descendre. Agent Ross Non, mon cher. C'est vous qui allez vous en charger. Ensuite, je vous laisserai tranquille. Je ne voudrais surtout pas faire passer ces hommes pour des martyrs. Mieux vaut qu'ils soit tué lors d'un règlement de comptes entre vermines. Agent Fordham Apparemment, Van der Linde se terre avec une bande de renégats près de l'épave du Serendipity. Agent Ross Oh oui, une autre bande de renégats. Évidemment, la première, la vôtre, a été, disons... dissoute. rires Bref, monsieur Fordham, monsieur Marston. Pouvons-nous partir ? Au fait, monsieur Marston. Votre femme et votre fils vont bien. Tâchons de faire en sorte que ça dure. Agent Fordham Après vous, monsieur. Agent Ross Oh, monsieur Marston, encore une chose. Ceci est pour vous. Ross braqua un Browning sur l'abdomen de John et le lui offrit. John C'est trop aimable. Agent Ross Vous voyez, vos intérêts me tiennent à cœur. John Espérons que le coup ne parte pas tout seul. En sortant du bureau, John recroisa un visage familier, les menottes aux poignets. Employé 343... West Dickens Puisque je vous dis que j'ai un brevet pour ça ! C'est un scandale ! Ah, M. Marston ! Vous êtes vivant. John Bonjour, West Dickens. Je vous croyais en route pour Pékin... West Dickens Moi aussi, figurez-vous... C'est une longue histoire, mais pour le moment... on veut m'arrêter sous prétexte que je possède des stupéfiants ou je ne sais quelle autre baliverne. John Ross, faites relâcher cet homme. Agent Ross Pourquoi ? John Parce que ce n'est qu'un vieil escroc inoffensif. Le genre d'hommes qui ont bâti ce pays. Et parce qu'il m'a aidé à attraper Williamson. Agent Ross Vous avez entendu, officier ? Cet homme est un héros. Relâchez-le. Allez, Marston. La dégénérescence morale gagne du terrain. Il faut l'éradiquer. West Dickens, libéré, quitta nonchalamment le bureau. Employé 344... 345... 347... 348... 3... Les trois hommes prirent l'automobile. Agent Ross Conduisez-nous à l'épave du Serendipity, monsieur pas remarquable ? Bienfaiteurs et malfaiteurs s'entraident pour le bien de la civilisation ? Agent Fordham Comme vous le dites toujours, plus les enjeux sont importants, plus il faut jouer malin. Agent Ross Je ne me vois vraiment pas dire une banalité pareille. De toute manière, je doute que M. Marston soit d'accord. Agent Fordham Malheureusement, M. Marston a l'esprit trop étroit pour apprécier la chance unique qu'on lui offre. John Enfant de putain. Agent Fordham Faites attention à ce que vous dites. Agent Ross Je suis surpris de vous entendre dire ça, M. Marston, car d'après mes dossiers, vous êtes littéralement un enfant de putain. Qu'ai-je appris d'autre dans ces dossiers ? Voyons... Vous avez tué des centaines d'innocents. Vous avez cambriolé au moins quarante banques... John On nous avait dit qu'on gagnerait un prix si on arrivait à cinquante. Agent Fordham Content de voir que vous prenez ça à la rigolade. John Je veux revoir ma famille. Agent Ross Les hommes que vous avez tués voulaient sûrement revoir leurs familles, eux aussi. Allons, vous êtes stupide, mais pas à ce point. Nous savons tous les deux ce qui doit se produire. Et tout pourrait se terminer aujourd'hui. Il suffit que nous trouvions Dutch Van der Linde et vous pourrez rentrer chez vous faire semblant de jouer au fermier en tout impunité. John D'abord Bill, maintenant Dutch. Après Dutch, ce sera quelqu'un d'autre. Quand est-ce que ça finira ? Agent Fordham Ça, c'est nous qui vous le dirons. Vous êtes mal placé pour avoir des exigences. Agent Ross Une vie comme celle que vous avez vécue, ça ne s'efface pas en s'achetant une conduite et quelques poulets. Vous devriez être mort ou en train de moisir en prison. Nous vous offrons une chance de refaire votre vie, une chance de vous racheter. Vous ne pouvez pas effacer votre passé, M. Marston, mais nous, si. Fordham changea de sujet. Agent Fordham Elle marche bien, monsieur. Agent Ross Quel élégant moyen de transport. Comment trouvez-vous cette automobile, M. Marston ? John Lente. Agent Ross Mais si fiable et si pratique. Êtes-vous à votre aise ? John Non. Agent Ross Vous voyez ça, monsieur Fordham ? Le cow-boy maussade. On n'en trouve plus beaucoup, des comme ça. C'est un cliché, oui, mais ça n'en reste pas moins une espèce en voie de disparition. Comme le bison, aussi stupide mais pas tout à fait aussi noble. Agent Fordham Il paraît que les vaches sont déplacées en train, maintenant. John Pas là d'où je viens. Agent Fordham Mais vous ne venez de nulle part. Agent Ross C'est l'aube d'une nouvelle ère, M. Marston. L'ère de la machine. John Et bientôt, on vivra tous sur la lune. Agent Ross Peut-être. C'est l'avenir, tout est possible. Ces terres désolées font enfin leur entrée dans le vingtième siècle. La prospérité est arrivée. John Sous forme de salopards dans votre genre. La voiture approcha de l'épave. Agent Ross Nous y sommes presque. Les bandits se servent de l'épave du Serendipity comme repaire occasionnel depuis des années. On nous a informés que Van der Linde et sa bande y avaient installé leur campement. Nous nous arrêterons sur la falaise surplombant le Serendipity. Vous et l'agent Fordham vous y rendrez à pied. Je resterai avec le véhicule pour faire le guet. Agent Fordham Vous serez sous mes ordres, Marston. Ne jouez pas au plus malin. Agent Ross Je crois qu'il est parfaitement conscient des enjeux. N'est-ce pas, M. Marston ? John Trouvons Dutch et finissons-en. Fordham arrêta la voiture aux environs de l'épave. Agent Fordham Bien. Au boulot, M. Marston. Restez près de moi et pas un bruit. John Oui, chef. Agent Fordham Van der Linde est notre priorité. On va monter à bord, l'éliminer et filer sans perdre de temps. Vite fat, bien fait. John Laissez-moi Dutch. Faudrait pas que vous salissiez votre joli costume. Agent Fordham Si vous tentez quoi que ce soit... Disons que j'espère que vous êtes conscient des conséquences. Vous ne trouvez pas que c'est un peu calme ? John À vous de me le dire. Agent Fordham Dutch a peut-être découvert le pot aux roses. Cet informateur n'a pas intérêt à nous avoir menti. Ouvrez l'œil. John Il est ouvert et je vois strictement rien. Agent Fordham C'est louche. Cet endroit grouille de vermines, d'habitude. Un homme cria à bord du bateau. Agent Fordham Il y a quelqu'un là-haut. Allez voir, je monte la garde en attendant. Sur le pont supérieur, John trouva un homme ligoté à une chaise, un sac sur la tête. John Par ici ! Je l'ai trouvé ! John retira le sac, révélant que l'homme en question était un Amérindien. Agent Fordham Bon sang, c'est notre informateur ! Nastas, qu'est-ce qui se passe ici ? Nastas C'est un piège ! Agent Fordham Merde. Marston, vous allez devoir le porter. Je ne pense pas qu'il soit en état de marcher. La bande de Dutch rappliqua. Agent Fordham On va devoir se frayer un chemin jusqu'à la sortie ! John élimina les bandits. Agent Fordham La voie est libre. Retournons voir l'agent Ross. John et Fordham transportèrent Nastas jusqu'à l'automobile. Agent Ross Qui c'est, ça ? Qu'est-ce qui se passe, nom de Dieu ? Agent Fordham Marston, mettez-le sur la banquette arrière. Mettez-le dans l'automobile, qu'on puisse filer d'ici ! Allons-y, ils pourraient avoir des renforts. L'automobile repartit en direction de Blackwater. Agent Ross Nom de Dieu ! Qu'est-ce qui s'est passé, là-bas ? Agent Fordham C'était un piège, ils nous attendaient. Agent Ross Et qui est ce sauvage ? Un prisonnier ? Agent Fordham C'est l'informateur, chef. Agent Ross Vous parlez anglais ? Agent Fordham Ben oui, chef. C'est l'informateur, Nastas. Agent Ross Épargnez-moi votre impertinence, Fordham. Agent Fordham On l'a trouvé ligoté sur le bateau et c'est là qu'on s'est fait attaquer. John Merci du coup de main. C'était une idée de génie d'envoyer deux hommes affronter une bande entière de hors-la-loi. Surtout quand l'un de ces hommes est un employé de bureau ou un genre de secrétaire particulier. Agent Fordham Je vous conseille de la boucler. À mi-chemin, la voiture tomba en panne. Agent Fordham Non ! Pas maintenant ! Agent Ross Qu'est-ce qui ne va pas ? Agent Fordham Je ne sais pas, le moteur a lâché. Agent Ross Eh ben, répare-le, crétin ! Il faut qu'on conduise cet homme chez le docteur. Agent Fordham Bien, chef. Des coups de feu retentirent. Agent Fordham C'est les hommes de Dutch ! Agent Ross Marston, nous allons les retenir ! Fordham, réparez ce foutu moteur ! John et Ross repoussèrent les bandits. Agent Ross Je crois que nous les avons tous eus. Fordham, pouvons-nous repartir ? Agent Fordham Oui, chef, je crois. Agent Ross Alors allons-y. Nous devons retourner à Blackwater. L'automobile redémarra. Agent Fordham Bon sang, on a failli y passer. Agent Ross Nous avons de la chance d'être encore en vie. Je commence à comprendre comment M. Marston a pu atteindre un âge aussi avancé. John Arrêtez, vous allez me faire rougir. C'est vraiment une réussite, cette automobile. Si c'est ça l'avenir, que Dieu nous aide. Agent Ross L'automobile n'y est pour rien. Un mauvais ouvrier ne peut pas blâmer ses outils. Peut-être que si monsieur Fordham la manœuvrait avec un peu plus de finesse. Agent Fordham J'essayais d'échapper à une embuscade, chef. John Même si elle avait fonctionné, ils nous auraient rattrapés. Je marche plus vite que ce tas de ferraille. J'en resterai aux chevaux, merci bien. Alors ? Je peux revoir ma famille, maintenant ? Agent Ross Où est Dutch Van der Linde ? John Aucune idée. Agent Ross Dans ce cas, mon cher ami, la réponse est non. Notre marché est pourtant simple, M. Marston, même pour un homme aussi dénué d'intelligence que vous. Je me ferai un plaisir de vous expliquer de nouveau si vous le souhaitez. John Non, vous en avez assez dit. Agent Ross Nous trouverons Van der Linde bien assez tôt. En attendant, je suggère de nous en tenir là pour aujourd'hui. John Alors, qu'est-ce que ça fait de prendre la femme et l'enfant d'un homme ? Vous êtes content de vous ? Agent Ross Qu'est-ce que ça fait de tuer des centaines d'hommes de sang-froid ? John Vous êtes un lâche. Agent Ross Vous êtes un assassin. Toute action entraîne une réaction, M. Marston. Allons, essayez de voir le bon côté des choses. John Le bon côté ? Y a pas de bon côté. Agent Ross Votre famille a droit à des vacances bien méritées. Et dans un cadre bien plus confortable que celui auquel elle est habituée, je vous l'assure. Bientôt, vous pourrez entamer une nouvelle vie ensemble, absous de tous vos péchés. Je pourrais imaginer une fin moins heureuse à cette devrions emmener l'Indien chez le professeur MacDougal. Il pourra peut-être en tirer quelque chose. Fordham s'arrêta devant le cabinet de MacDougal. Agent Fordham Voilà, c'est le bureau de l'anthropologue MacDougal, expulsé de Yale en raison de son comportement. Agent Ross Ça vous en dit long sur le personnage... Agent Fordham Oui, mais il nous aide à nous occuper des indiens de la région. Agent Ross En le voyant, ils s'imaginent que nous sommes tous des imbéciles d'intellectuels. Agent Fordham Donnez-moi un coup de main, Marston. MacDougal Ah, monsieur Ross. Monsieur Fordham... Bien le bonjour. Bonjour, euh, que se passe-t-il ? John Cet homme a pris une balle dans la jambe et s'est fait salement cogner. Agent Fordham On va appeler un docteur. MacDougal, nous voulons des informations sur Dutch Van der Linde. Vous pouvez essayer de le faire parler ? MacDougal Je ferai mon possible. Agent Fordham Vous avez intérêt. Agent Ross Le professeur MacDougal est un bon ami du gouvernement américain, comme vous, monsieur Marston. Vous devriez peut-être l'aider à étudier le problème des indigènes dans ce comté ? Merci d'avance. Les grands hommes ne sont pas tous des sages[] John retourna au bureau des fédéraux. Agent Ross Quelle agréable surprise, monsieur Marston ! Un informateur vient de nous rapporter d'intéressantes nouvelles. Notre ami mutuel, monsieur Van der Linde, s'apprête à rendre visite au directeur de sa banque. Que diriez-vous d'avoir une petite discussion d'ordre financier avec lui ? Agent Fordham Par ici. Montons sur le toit, on aura une meilleure vue de là-haut. John se mit en position sur le toit du bureau, face à la banque. Agent Ross Cette porte est le seul moyen d'entrer ou de sortir, alors surveillez-la bien. Vous voyez ces chevaux sur la gauche, de l'autre côté de la rue ? Ce sont ceux des hommes de Dutch. Ils seront forcés de passer par là pour s'enfuir. Ne tirez que lorsqu'ils seront à découvert. Si on leur fait peur, ils risquent de battre en retraite et de se planquer à l'intérieur. Ne tirez qu'à mon signal. Gardez votre viseur sur la porte de la banque. Attendez que je vous dise de tirer. La porte de la banque s'ouvrit, et un homme en sortit. Agent Ross Ne tirez pas. Cet homme est un otage. Un bandit exécuta l'otage et déclencha une fusillade. Agent Ross Ils l'ont abattu ! Ils tentent une sortie ! Descendez-les ! Ross donna l'ordre à John et ses hommes de descendre porter secours aux otages restants. Manning On y va. Les autres couvriront les fenêtres depuis là-haut. Marston, tirez sur la porte pour l'ouvrir. Ils doivent être là-dedans ! Marston, occupez-vous de la porte. On vous couvre. John trouva Dutch, braquant son Mauser sur la tempe d'une employée, et le tenant en joue à son tour. Dutch Ça fait plaisir de te voir, John. John Salut, Dutch. Dutch Comment va Abigail ? John Bien, j'espère. Ça fait un moment que je l'ai pas vue... Dutch Parce que tu me cours après ? John Laisse la femme partir, Dutch. Dutch Oui, bien sûr... Comment va ton petit gars ? John Il est plus si petit. Dutch Non, il doit bien avoir quinze, seize ans maintenant. Le temps passe vite, hein ? John Je te le fais pas dire. C'est fini, mon vieux. Dutch Oui, bien sûr. Je me rends, John. C'est toi le chef, maintenant. John Je suis mon propre chef depuis que tu m'as laissé crever. Dutch On fait tous des erreurs, John. J'ai jamais prétendu être un saint. Mais tu sais, je te voyais pas du genre garçon de courses non plus. John J'essaie juste d'aider ma famille, Dutch. Des fois, il faut bien faire des concessions. Allez, relâche-la. C'est terminé. Dutch Tu veux la fille, John ? C'est vrai que t'as toujours été du genre romantique. Vous savez, messieurs, cet homme a épousé une putain. Elle traînait avec nous. On lui est tous passés dessus, mais lui, il l'a épousée, ce qui signifie qu'il vaut mieux que nous. Il vaut mieux que nous. Voilà la fille, John. John Doucement, Dutch. Dutch C'est mon cadeau d'adieu. Dutch tira une balle dans la tête de la jeune fille et s'enfuit. John le prit en chasse avec les agents Manning et Hopkins. John Nom de Dieu ! Hopkins On le prend en chasse !Allez ! On a une chance de l'attraper si on se dépêche ! Manning Qu'est-ce qui s'est passé, bon sang ? C'est de votre faute, Marston. John Je vous rappelle que vous avez un flingue, shérif. Manning Vous avez attendu trop longtemps. John La prochaine fois, je descendrai directement l'otage. Hopkins Ça suffit. Allez, faut qu'on retrouve ce chacal ! Manning À cheval ! Il est parti par là ! John poursuivit Dutch à cheval avec l'agent Ross. Agent Ross Qu'est-ce qui s'est passé ? Nous avons vu Van der Linde s'échapper avec quelques hommes. Agent Fordham Il a filé dans une automobile avec le directeur de la banque. John Disons simplement que le cas de Dutch s'est pas arrangé. Il a tué une pauvre femme. Agent Ross Cette route mène à un ancien campement de bûcherons abandonné depuis des années. C'est probablement leur destination. Venez, suivez-moi ! Alors c'est lui, le grand Dutch ? Vous parlez d'un modèle. L'homme qui a fait de vous ce que vous êtes. John Si on veut. Agent Fordham Il a changé ? John Non, il a toujours l'air aussi dérangé. Agent Ross Ça vous a fait quoi de le revoir après tout ce temps ? Un petit pincement au cœur ? John Il me fait un peu penser à vous. Un salopard violent qui se prend pour Dieu. Agent Ross Comme c'est gentil. Et maintenant, vous devez le tuer. Vous avez choisi votre camp. John J'ai rien choisi, on m'a forcé. Si j'avais vraiment le choix, je commencerais par vous avant de régler son compte à Dutch. Agent Ross Alléluia ! Nous sommes enfin sur la même longueur d'onde, M. Marston. John Vous êtes qui, d'abord ? Des shérifs ? Des militaires ? Agent Fordham Ni l'un ni l'autre, M. Marston. Agent Ross Mais j'ai l'autorité sur les deux. John On peut jamais avoir de réponse claire avec vous, hein ? Agent Ross Disons que le bureau fédéral s'occupe de missions qui sont d'un intérêt tout particulier pour Washington. Celles qui requièrent un peu plus de talent et de finesse. John Voler des terres et enlever des femmes et des enfants, par exemple ? Agent Ross L'Ouest se refuse à la loi depuis trop longtemps. N'importe quel péquenaud avec un insigne peut s'occuper des ivrognes du saloon, mais les affaires sérieuses nécessitent une main plus ferme. Un véhicule en flammes s'était niché dans un fossé. Agent Ross Regardez, c'est l'automobile de Dutch ! Il n'a pas dû aller bien loin ! La cavalerie arriva dans la forêt de Tall Trees, jusqu'à Bearclaw Camp, et élimina les hommes de Dutch. Agent Ross Où est Dutch, Marston ? John Il a filé. Agent Ross Vous avez eu peur de le descendre ? C'était trop vous demander ? John Quand l'occasion se présentera, je le descendrai, vous en faites pas. Ce sera pas par plaisir, mais je le ferai. Agent Ross Bien, très bien. Vous recevrez peut-être une médaille quand tout sera fini. Moi, c'est sûr. Ce bon vieux Dutch[] MacDougal étudiait quelque chose au microscope lorsque John le retrouva dans son bureau. MacDougal Incroyable. Tout simplement incroyable. John Bonjour, professeur. MacDougal Bonjour, monsieur ! Ah ! Monsieur Marston. Bien le bonjour. Comment allez-vous ? John Disons que... la survie de ma famille est menacée par des agents du gouvernement sans scrupules et ma liberté durement gagnée est compromise, mais si on oublie ces petits ennuis, tout va bien. MacDougal Ah oui, les ennuis des nomades civilisateurs. Dites-moi, êtes-vous d'origine nordique ? MacDougal examina John sous toutes ses coutures. John Pas que je sache. J'ai été élevé dans un orphelinat. Mon père était écossais. MacDougal Dommage. Vous auriez fait un sujet intéressant pour ma théorie concernant les caractéristiques naturelles des populations. John Ah ouais ? MacDougal Oui, vous êtes blanc extérieurement, mais vous avez une âme de sauvage. Sauvage dans le bon sens du terme, bien sûr. Naturellement noble, mais aussi simple. Pur. J'ai observé quelques échantillons de sang, et savez-vous ce que j'ai découvert ? John Non. MacDougal Oh oui, quelle question. C'est une découverte capitale. J'ai observé le sang d'indigènes et de blancs de taille, poids et âge identiques, et savez-vous ce que j'ai remarqué ? John Eh bien... Non. MacDougal Il n'y a pas la moindre différence ! Tout bonnement remarquable. Ceci réfute totalement mon dernier ouvrage. Cependant, même si ce congé sabbatique sur le terrain m'avait été plus ou moins imposé par les circonstances, il a grandement profité à mes études ! Tout excité, MacDougal présenta une seringue à John. MacDougal Voulez-vous, euh, partager une seringue de cocaïne ? J'en ai bien assez pour deux. John Non merci, pas maintenant. MacDougal C'est une drogue remarquable. Elle rétablit complètement l'ego, en vous ramenant à un état primitif. Cela m'aide énormément à réfléchir. Nastas entra, et MacDougal lui parla en prenant soin de bien découper chaque syllabe. MacDougal Oh, Nastas ! Entrez donc. Entrez-donc. Voulez-vous retirer vos chaussures ? Ou écorcher un lapin ? Je sais que nous ne pouvons voir les étoiles, mais mon cœur est pur et nous nous rencontrons en égaux ! à John Il faut employer de simples métaphores pour s'adresser aux sauvages. Nastas Non, monsieur. J'ai grandi dans une réserve et je suis allé à l'école. MacDougal Oh, excellent. Nastas Mais je peux vous montrer ce que vous voulez voir. Je sais où se cache le groupe de bandits que vous cherchez. Tous les deux. Van der Linde s'est trouvé des partisans parmi les jeunes de la réserve. Ils commencent à mal tourner. MacDougal Le cœur du sauvage ne peut être civilisé de manière conventionnelle ! J'avais raison ! John Où se cache Dutch Van der Linde ? Nastas Dans les collines de Cochinay. Allons-y. Je connais un chemin qui n'est pas gardé. MacDougal Merveilleux. Tout simplement merveilleux. John accompagna MacDougal et Nastas à cheval. Nastas Allez, dépêchons-nous. Suivez-moi. MacDougal Je crois comprendre que nous avons un intérêt commun pour monsieur Van der Linde ? John Vous voulez le tuer, vous aussi ? MacDougal Le tuer ? Grand Dieu, non ! Vous êtes vraiment tous des sauvages, par ici ! Non, Van der Linde me fascine. Un homme blanc vivant parmi les indigènes. Un esprit civilisé redevenu sauvage ! C'est un cas unique d'acculturation régressive... ou d'intégration inversée... Pour tout vous dire, je cherche encore nu nom adéquat. John Dutch n'a jamais été civilisé. MacDougal Ah, mais c'est vrai ! Edgar Ross a fait mention de vos relations avec cet homme... Malheureusement, la cocaïne a quelque peu brouillé ma mémoire. Un jour, il faudra que j'arrête... Sauf erreur de ma part, ce pseudo Robin des Bois communiste vous a trahi de la plus ignoble façon, c'est bien ça ? John On faisait partie de la même bande, professeur. Pas besoin d'aller chercher plus loin. Nastas Chercher plus loin, c'est mon métier, mon cher ami. Ils croisèrent des chasseurs de bisons. MacDougal Regardez, M. Marston ! Des bisons ! Quelles créatures magnifiques ! John Je les vois. Nastas L'homme blanc est en train de les exterminer. MacDougal Qu'est-ce que vous nous racontez là, Nastas ? Nastas Trop de chasse. MacDougal Toute votre culture est basée sur la chasse. Nastas Nous ne chassons jamais pour le plaisir. Bientôt, il ne restera plus un seul bison. MacDougal Qui vous a dit de telles inepties ? L'extinction est un mythe, réfuté par Darwin ! Les espèces ne meurent pas, elles évoluent ! Avec le temps, la chasse rendra le bison plus fort ! MacDougal changea de sujet. MacDougal Alors, Nastas... Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur le modus operandi de Van der Linde ? Mon Dieu, mais où ai-je la tête ? Pardonnez-moi. en articulant Est-ce que vous savez ce que l'homme blanc fait dans ces montagnes ? Nastas J'avais compris la question, merci. John Pas moi. Nastas Il rassemble des jeunes hommes en leur promettant de leur rendre leurs terres et la liberté. Nombre d'entre eux sont assez désespérés pour le croire. John Classique. MacDougal Ah, oui. Ça commence à me revenir, M. Marston. Ne vous avait-il pas séduit avec ces mêmes idéaux, dans votre jeunesse ? John Dutch s'est toujours battu pour changer les choses. Mais rien ne change jamais. Malgré tous ces morts... C'est peut-être ça qui l'a rendu fou. MacDougal Tout ça devient de plus en plus intéressant ! C'est précisément pour ce genre d'histoires que je suis venu dans l'Ouest ! Pour rencontrer des hors-la-loi utopistes qui essaient de changer le monder ! Je serais prêt à payer un dollar pour lire votre histoire, M. Marston ! Nastas Van der Linde prétend aider mes frères, mais il est en tarin d'en faire des monstres. Il ne fait que prêcher la haine et la violence. MacDougal Ah, mon cher Nastas. Quelle naïveté. Vous croyez vraiment que c'est Van der Linde qui a fait de vos frères des sauvages et non l'inverse ? John Moi, je pense qu'il a raison. MacDougal Quelle idée grotesque. C'est parfaitement absurde ! Mais j'aime les énigmes saugrenues de ce genre. C'est une excellente manière d'entretenir l'intelligence. Le trio s'enfonça dans la forêt de Tall Trees. MacDougal Allons-nous devoir monter très haut ? Nastas J'en ai bien peur, oui. Cochinay est perchée dans les montagnes. Nous allons devoir faire un peu d'escalade. MacDougal De l'escalade ? Très peu pour moi ! Rien que d'y penser, j'ai l'estomac noué. Oh mon Dieu, je sens que je fais une nouvelle crise d'angoisse. Est-ce que j'ai l'air fébrile ? John Du calme, professeur. Ça va bien se passer. MacDougal Vous êtes sûr que c'est sans danger, là-haut, Nastas ? Je ne tiens pas à finir scalpé ! Nastas Je ne peux rien vous promettre. Cochinay a bien changé depuis que M. Van der Linde est arrivé. Vous n'avez pas écouté ce que j'ai dit ? MacDougal J'ai fait une terrible erreur en venant ici. Nastas Vous n'avez que la peau sur les os. Ils s'en prendront d'abord à M. Marston. MacDougal Que voulez-vous dire ? Ce sont des cannibales ? Je croyais que seuls les Karankawa pratiquaient cette abomination ! Oh, Seigneur ! Nastas Du calme, M. MacDougal, je plaisante. La plupart de ces hommes sont allés à l'école et parlent anglais, comme vous. MacDougal Très drôle, Nastas. Vraiment très drôle. Nastas Voilà les falaises. On va laisser les chevaux ici et continuer à pied. Nastas et John mirent pied à terre au pied des montagnes enneigées. MacDougal Splendide... Mais j'ai peur d'être sujet au vertige, si haut perché... Je suis déjà assez perché comme ça... euh, enfin, bref, Nastas vous sera bien plus utile que moi. Je vous laisse. J'ai du travail. John Merci quand même. MacDougal Au revoir, messieurs. Amusez-vous bien. MacDougal s'en alla. Nastas Suivez-moi, je vois par où nous pouvons passer. Nastas fit la courte échelle à John et lui-même l'aida à grimper. Nastas gravit un échafaudage, mais celui-ci s'effondra avant que John ne puisse l'utiliser. Nastas Bon sang ! Essayez de trouver un autre chemin, monsieur Marston. Je vais jeter un coup d'œil aux environs. John contourna l'obstacle. Nastas Je pense qu'on peut passer par cette grotte. Regardez ça ! Un puits de mine. Les deux hommes explorèrent la mine, qui aboutit sur un cul-de-sac. Nastas Par ici. Soudain, un sauvage bondit sur Nastas et lui lacéra le poignet. Il fut aussitôt abattu par John et Nastas. Puis, un chariot chargé d'explosifs débarroula dans la mine. Nastas De la dynamite ! Sortez vite ! John tua les mineurs à l'extérieur. Nastas Je suis blessé. John Je crois que vous devriez rester ici. Nastas Ça va aller, mais continuez sans moi. Je ne veux pas vous ralentir. John Vous êtes sûr que ça va aller ? Nastas Je dois juste me reposer un peu. Continuez, je vous rattraperai plus tard. Ne vous en faites pas pour moi. Trouvez Van der Linde. Bonne chance. John escalada la montagne. Au sommet, l'un des hommes de Dutch faisait le guet. John le tua et récupéra sa paire de jumelles, à l'aide de laquelle il étudia le campement à la recherche de Dutch. Il finit par reconnaître son ancien chef, moustache et chevaux courts grisonnants, traînant un policier au milieu du camp et lui tirant une balle dans la tête. Dutch leva les yeux et reconnut John, ouvrant le feu dans sa direction. La balle atteignit les jumelles, assommant John. Ce dernier se réveilla dans le cabinet de MacDougal, qui lui passa une potion étrange sous les narines. MacDougal Monsieur Marston. Monsieur Marston. Monsieur Marston. Tenez, monsieur Marston. John Gardez votre saloperie. MacDougal Vous vous êtes cogné la tête. Nastas et moi vous avons transporté ici. Nastas s'éclaircit la gorge. MacDougal Enfin, Nastas a entendu les coups de feu, alors il a filé à votre secours, et il vous a porté jusqu'ici. J'ai improvisé une tactique de fuite. Je suis plus un planificateur qu'un homme d'action. John Merci, messieurs. Nastas Certains de mes amis sont avec Van der Linde. MacDougal Nous devons essayer de les raisonner. Plusieurs indigènes sont dans la bande de Van der Linde. Nous devons les rencontrer et tenter de les sauver de ce désastre. Nastas Mon peuple a déjà enduré bien des désastres. Autrefois, toutes ces terres nous appartenaient. MacDougal Mais nous vous avons offert la civilisation. Ça n'a pas été facile, c'est sûr, mais ça n'a été facile pour personne, Nastas. Je connaissais un homme à Yale dont le père a un jour abattu 18 indigènes en un après-midi dans le Wyoming. Ça l'a pas mal traumatisé. Il s'est mis à coucher avec des enfants de chœur. Nastas Pour un intellectuel, vous êtes sacrément stupide, monsieur. John Messieurs, je vais vous laisser discuter de tout ça entre vous. John s'en alla. MacDougal Vous êtes un simple d'esprit, mon cher. Je ne vous en veux donc pas de ne pas comprendre... Nastas s'approcha de MacDougal d'un pas menaçant. MacDougal D'un autre côté... Dans un but purement scientifique à faire[] MacDougal était au fond de son fauteuil, sous l'emprise de l'héroïne. Il sursauté de terreur en voyant John entrer. MacDougal Monsieur Marston ! Content de vous revoir, mon ami. John Moi aussi, professeur. MacDougal Veuillez m'excuser, je suis incroyablement excité aujourd'hui. En partie à cause de l'effet de narcotiques, mais aussi parce que j'ai enfin résolu l'énigme qui m'a tourmenté ces huit dernières années ! John Quelle énigme ? MacDougal La nature de l'esprit sauvage ! Qu'est-ce qui rend certaines sociétés aussi glorieuses que la nôtre et d'autres... pas pires, non "pire" est un mot bien trop péjoratif... mais, mais, mais... moindres ! John C'est-à-dire ? MacDougal Ce qui rend ces individus moins humains que nous ! Plus près du bas de l'échelle qui sépare l'animal de Dieu. Vous savez. Je me suis disputé avec Fortisque sur ce sujet. Ça a entraîné un petit scandale, mais je prouverai que j'ai raison. Oui, vous verrez ! Je leur montrerai à tous ce qu'est la civilisation. Aux peaux rouges et à ces ignares de Yale ! Venez, mon cher ! Je suis en mesure de satisfaire nos désirs à tous les deux. Vous aurez Van der Linde et moi, la preuve que ces sauvages sont restés à l'état primitif ! Venez ! Les deux hommes sortirent dans la rue. MacDougal Où diable est Nastas ? Il devrait être là avec les chevaux. Mais où est-il passé ? Nastas Bonjour, professeur. Monsieur Marston. MacDougal Regardez-moi ça ! Vous êtes presque ponctuel, aujourd'hui !J'ai des palpitations. John Essayez de vous calmer, professeur. MacDougal Me calmer ? Jamais dans ma vie, je n'avais ressenti une telle excitation ! N'est-ce pas merveilleux, Nastas ? Absolument fantastique ! MacDougal changea de sujet. MacDougal Enfin ! Après des années de recherche ! John De quoi vous parliez, là-bas ? Où est-ce qu'on va ? MacDougal Nastas a organisé une rencontre. On appelle ça un pow-wow, je crois. Une réunion spirituelle ! Indiens et blancs, intellectuels et bandits, tous rassemblés pour trouver un terrain d'entente ! John Nastas, ce crétin divague complètement. Nastas Des hommes de Van der Linde ont accepté de rencontrer le professeur MacDougal à la cabane de Bear Claw. John Qu'est-ce qui leur a pris d'accepter ? Nastas Je crois qu'ils sont curieux de savoir quelles conclusions un homme blanc a pu tirer sur des siècles de culture et de société sans quitter sa chambre d'hôtel. MacDougal Merveilleux ! Pensez-vous que je pourrai prélever un échantillon de peau de la plante de leurs pieds ? Nastas Je doute que ce soit une bonne idée. MacDougal changea de sujet. MacDougal J'avoue que je me sens un peu fébrile. Je ne tiens plus en place. John Sans rire. MacDougal Mais c'est un réel soulagement de vous avoir tous les deux avec moi. Surtout vous, Nastas. Je vous connais depuis peu de temps, mais vos progrès sont déjà remarquables. Nastas Ravi d'avoir pu me montrer utile. MacDougal Pour être franc, j'ai toujours redouté un peu les sauvages. Mais votre maîtrise de l'anglais de base et votre disposition à la discussion rationnelle ont su me rassurer. Nastas Vous voyez, toutes ces années de recherche en valaient la peine. MacDougal N'est-ce pas fascinant ? J'ai remarqué que votre crâne avait une forme très caucasoïde. J'aimerais beaucoup l'examiner de plus près. Nastas Je vais devoir décliner. MacDougal Tant de questions ! Les humains ont-ils évolué en sous-espèces rivales ? Pourquoi l'homme blanc s'est-il civilisé plus rapidement ? Pourquoi Nastas danse-t-il pour faire tomber la pluie et sacrifie-t-il des biches à de fausses idoles ? Nastas Vous commencez à être insultant, vieil homme. MacDougal Pas de sacrifices de biches ? J'en prends bonne note. John Ça vous arrive de reprendre votre souffle de temps en temps ? MacDougal Je me sens si vivant ! MacDougal changea de sujet. MacDougal Je serai nommé professeur émérite après ça. Ce vieux Fortisque n'en croira pas ses oreilles ! John Vous êtes sûr que ça va, MacDougal ? MacDougal Bien sûr ! Connaissez-vous l'art de l'anthropologie, M. Marston ? Ou devrais-je dire, la science ? John Je ne vois pas l'intérêt de comprendre pourquoi certains hommes se comportent différemment des autres. MacDougal Ça ne se résume pas à cela ! Vous me rappelez mon rustre de père, dont la seule existence pourrait réfuter la théorie de l'évolution. "Trouve-toi un vrai métier, Harold !" Ha ! Non, l'anthropologie fait le lien entre science et culture. Elle nous apprend qui nous sommes ! John Et qui sommes-nous, alors ? MacDougal C'est justement ce que nous essayons de découvrir. Mon avis sur la question change quotidiennement. John Et on vous paie pour faire ça ? MacDougal Bien entendu, je suis un universitaire. Enfin, on me payait... Je profite en ce moment d'un petit congé professionnel imposé. Pour me plonger dans l'ancien héritage. John Tout ça pour finalement découvrir que Nastas et moi, on est pareils. MacDougal C'est bien possible. Là est la beauté de cette science. Les résultats ne sont jamais probants. J'ai toujours été fasciné par l'anthropologie, un intérêt qui remonte à ma plus tendre enfance. Les trois hommes croisèrent un ours à l'entrée de Tall Trees. MacDougal Un ours ! Abattez-le ! Abattez-le ! Nastas Vous l'avez énervé ! Nous n'avons plus le choix ! John tua l'ours. MacDougal Dieu soit loué ! Ne restons pas ici. Seigneur, j'en tremble encore. Quel animal féroce. Nastas Cet ours ne montrait aucun signe d'agressivité. Si nous n'avions pas tiré, il aurait sûrement passé son chemin en nous ignorant. MacDougal C'est facile à dire pour vous qui avez peut-être une sorte de lien primitif avec ces animaux, mais moi, REPLIQUE INCOMPLETE Le trio arriva à Bear Claw Cabin. Nastas Nous y sommes. MacDougal Ils n'ont pas l'air bien sympathiques. Nos trois hommes entrèrent dans la cabane. MacDougal Bonjour, messieurs. Nous venons en paix. Enepay Ces mots n'ont aucun sens venant de gens comme vous ! Regardez ce que vous avez fait de nous. Regardez-nous ! Nous vivons dans la misère, comme des animaux ! MacDougal Mais, euh... euh... la violence n'est pas une solution ! Enepay Vous vivez peut-être dans une Amérique différente de la nôtre. MacDougal Van der Linde vous mène droit à la catastrophe ! Enepay Nous avons déjà vécu la catastrophe, d'une ampleur que vous n'imaginez pas. Les mains en l'air ! La bande de Dutch braquèrent leurs armes sur les visiteurs. MacDougal Nous venons en paix ! Faites ce qu'il dit, Marston... John Vous appelez ça une rencontre ? Kosumi Donnez-moi vos armes. Nastas Ce n'est pas ce qui était convenu. Enepay Ferme-la, sale traître ! Enepay exécuta Nastas d'une balle en pleine tête. John Eh merde... Fait chier, Dutch ! John élimina leurs trois interlocuteurs, provoquant un conflit ouvert avec les hommes Dutch. John Professeur, à couvert ! MacDougal Ils ont tué Nastas ! Marston ! Faites-nous sortir d'ici ! John Baissez-vous et bouclez-la ! MacDougal Vous n'allez pas m'abandonner ici, n'est-ce pas ? John tua les membres de la bande. MacDougal Je crois que c'est assez de travail sur le terrain pour aujourd'hui. Rentrons en ville. John Je sais pas pour vous, professeur, mais je crois qu'on a intérêt à déguerpir. MacDougal Oui, quittons vite cet endroit maudit et rejoignons la civilisation. John Ne traînons pas, ils ont sûrement des renforts dans les parages. MacDougal Seigneur, je me sens fiévreux. Mon cœur va exploser. John Ça arrive quand on se fait tirer dessus. MacDougal Je suis éreinté. J'ai l'impression d'avoir vieilli de dix ans d'un coup. John Arrêtez un peu de vous plaindre. Vous êtes vivant, non ? Des renforts arrivèrent. MacDougal Oh mon Dieu, les revoilà ! Faites quelque chose, Marston ! John se débarrassa des bandits. John Je crois qu'on est débarrassés. Venez, professeur, je vous ramnène à Blackwater. MacDougal Je m'en remets à vous, M. Marston. Je ne suis plus que l'ombre de moi-même. Je peux vous assurer que ce fut la pire expérience de toute ma vie. John J'aimerais pouvoir en dire autant. MacDougal Ah, Blackwater ! Plus jamais je ne dirai du mal de cette ville ! John La civilisation dans toute sa splendeur, monsieur MacDougal. MacDougal Et quel bonheur de la retrouver ! J'ai grand besoin d'une seringue. Quelque chose pour m'éclaircir les idées et me revigorer. John Vous avez l'intention d'aller dormir ? MacDougal Dormir ? J'ignore si j'arriverai un jour à fermer l'œil, mon garçon. Le duo rentra au bureau de MacDougal. MacDougal Tout va bien... Dieu soit loué ! John L'amitié entre les peuples attendra. MacDougal Merci infiniment, M. Marston. À l'heure qu'il est, je serais en train de bouillir dans une marmite, sans votre aide. John Tâchez de vous reposer, professeur. Le retour à Yale du fils prodigue[] John toqua à la porte de la chambre d'hôtel de MacDougal. John Professeur ? MacDougal Oh, c'est vous. Entrez, entrez. Et fermez la porte. Paniqué, le professeur faisait sa valise sur le lit. John Qu'est-ce qui se passe ? Vous nous quittez ? MacDougal Oui, en effet. Je pars. Savez-vous quelle est la condition... la condition primordiale sans laquelle aucune étude ne peut être poursuivie ? John Non. MacDougal Ne pas finir avec une balle dans la nuque, mon cher. Je ne suis pas fait pour ça. Non, absolument pas fait pour ça. John Ha ha ha. Non. MacDougal Ce sont de maudits sauvages ! Des sauvages ! John Comme nous tous, non ? MacDougal Pas moi ! Je viens du Connecticut. Je suis professeur à Yale ! J'écris des livres ! Je ne mérite pas de mourir ici ! Où est mon aiguille ? MacDougal récupéra le précieux objet sur la table et se piqua le bras, se calmant immédiatement. MacDougal Ah, oui. John Vous allez bien, professeur ? MacDougal Parfaitement, mon cher. Parfaitement bien. La fenêtre éclata. MacDougal Oh, bonté divine ! John se mit à couvert derrière la fenêtre. Dutch lui adressa la parole depuis la rue, accompagné de quelques hommes. Dutch C'est toi, John ? John Bonjour, Dutch. Dutch Je crois que c'est ce qu'on appelle deux pour le prix d'un, dans cet endroit merveilleux ! John Peut-être bien, Dutch. Dutch Toi et ton ami le professeur... On va vous tuer tous les deux. John Pourquoi tu ferais une chose pareille ? Dutch Je sais pas. Par plaisir, disons. John D'accord. Et si on réglait ça juste toi et moi. Tu laisses le professeur partir et tu renvoies tes gars à leurs familles ? Dutch C'est un excellent plan que tu as là, John. Le seul problème, c'est que mes gars, ça fait longtemps qu'ils ont perdu leurs familles. On n'est pas des voleurs, John, on se bat pour une bonne raison. Un peu comme toi, sauf qu'on se bat pour un idéal, pas pour notre propre intérêt. John C'est beau ça, Dutch. T'as toujours été habile avec les mots. Dutch C'est vrai. Bon, si tu voulais bien nous envoyer l'intellectuel. On veut lui montrer ce qu'on pense réellement de l'art de l'anthropologie. Le professeur parla à voix basse à John. MacDougal Mon Dieu, qu'allons-nous faire ? John Je vais vous livrer à ces types et les regarder vous arracher chaque membre après l'autre. MacDougal Quoi ? John Je plaisante. On va filer par les toits et vous ramener à votre tour d'ivoire. MacDougal Oh, merci, merci, mon cher ! John On n'est pas encore tirés d'affaire. Venez. John et MacDougal passèrent par une chambre voisine, dérangeant un couple en pleins ébats. MacDougal Bonjour monsieur... madame. Homme Mais, monsieur, quel est donc cet... cet outrage ? John Vous deux, à terre, et bouclez-la ! MacDougal Venez, nous pouvons accéder au toit par là ! John suivit MacDougal sur le toit de l'hôtel, où le professeur se fit prendre en otage. MacDougal Faites quelque chose ! Il va me tuer ! Bandit En arrière ! Ou je saigne le prof ! John exécuta le bandit. MacDougal Mon Dieu, vous en avez mis du temps ! Il a fait tomber son fusil. Prenez-le, John ! Mon Dieu, mais combien sont-ils ? Nous sommes complètement encerclés ! John élimina les tireurs embusqués de Dutch, présents sur tous les toits de la ville. John Je crois qu'ils ont leur compte. La voie est libre. MacDougal Dans ce cas, inutile de rester ici plus longtemps ! Les chevaux doivent être dans une ruelle, là en bas ! John et MacDougal se mirent en selle. MacDougal Et maintenant, direction la gare ! Je ne remettrai plus jamais les pieds ici ! Toute cette histoire aurait vraiment pu mal tourner pour moi. John Au moins, vous n'aurez aucun mal à écrire votre prochain bouquin. MacDougal Je rêvais de consigner les derniers jours de l'Ouest sauvage, vous savez ? La noblesse, le courage, l'honneur ! Mais au final, je n'ai assisté qu'à une immense tuerie. John Ça a toujours été comme ça. Et l'Ouest sauvage n'est pas encore mort, professeur. MacDougal Je le sais, M. Marston. Je ne le sais que trop bien... Fuyant les hommes de Dutch, John et MacDougal s'arrêtèrent à la gare de Manzanita Post. MacDougal Nous y sommes ! Enfin ! Un aller simple pour la civilisation, vite ! Mes études sont terminées. Comme je l'avais présumé, il est impossible de civiliser ces terres sauvages. John J'aurais pu vous le dire tout de suite. MacDougal Ah, mais ce périple me rapportera un prix à New Haven. Du moins, je l'espère. Bien, je vous dis au revoir, monsieur Marston. Le professeur prit John dans ses bras. MacDougal Bonne chance, cher ami. John Adieu, professeur. MacDougal monta dans le train. MacDougal Adieu. Et vous connaîtrez la Vérité[] John retourna au bureau fédéral. Les agents Ross et Fordham vérifiaient leurs armes. Agent Ross Qu'est-ce que vous voulez, Marston ? John Ma famille. J'ai fait ce que vous aviez demandé. Agent Ross Non. Nous sommes dans le pays des opportunités et je vous ai donné l'opportunité de sauver votre famille, et vous avez échoué. Comment pourrais-je vous récompenser ? Agent Fordham Marston, vous êtes un danger public. On aurait dû vous tuer. John J'aurais préféré, mais comme je suis toujours là, où est ma famille ? Agent Ross Oh, épargnez-moi le discours du noble sauvage repentant, d'accord ? C'est écœurant. Vous n'avez pas envie de mourir. Vous êtes une créature insignifiante qui se raccroche désespérément à la vie comme les autres vermines de cette ville. Oui, je sais. C'est dur. Vous appréciez Dutch. C'est un homme charmant. Ce qu'il fait est logique. Il me rappelle ces naturalistes de l'est, sauf qu'il va un tout petit peu trop loin. Au lieu de se contenter d'apprécier les fleurs, les animaux et l'harmonie entre l'homme et la bête, il commet des meurtres pour de l'argent, ou si vous n'êtes pas Agent Fordham C'est un salopard de tueur. Agent Ross Bon, je n'ai rien d'un intellectuel, mais quand un homme qui admire une fleur est capable de tirer dans la tête d'un autre parce qu'il n'aime pas cette fleur, c'est trop. Alors, pour moi, c'est très simple. Vous voyez, Archer et moi, nous sommes les méchants. Nous faisons respecter les règles. Et même si ces règles ne sont pas parfaites, elles ne sont tout de même pas si mal. Agent Fordham 'Exactement, quelle est l'alternative ? Agent Ross Je vais vous dire ce que c'est. Ce n'est pas compliqué. C'est un homme et son revolver contre un autre homme. Alors oui, la civilisation est peut-être monotone, mais l'alternative, monsieur Marston, c'est l'enfer. John Et votre manière d'imposer cette civilisation, cette liberté d'aimer ou non les fleurs, ou quel que soit l'exemple tordu que vous avez choisi, c'est d'enlever ma femme et mon fils ? Agent Ross Oui, j'avoue que c'est contradictoire. Ce n'est pas faux. Comme je l'ai dit, je n'ai rien d'un intellectuel. Après le fiasco avec l'armée et la banque, nous allons devoir nous occuper de monsieur Van der Linde nous-mêmes. Allez-vous nous aider ? John Parce que j'ai le choix ? Agent Ross Maintenant que vous le dites, non. John Vous pouvez me dire à quoi votre petit discours a servi, alors ? Agent Ross Je ne sais pas vraiment, mais ça m'a fait le plus grand bien. Agent Fordham Venez, monsieur Marston. Agent Ross Allons-y. Les fédéraux donnèrent l'ordre à John de manier la Gatling montée à l'arrière de leur camionnette. Les soldats de l'US Army saluèrent le véhicule lorsqu'il quitta Blackwater, sous les yeux des passants. Agent Ross Essayons d'en finir une bonne fois pour toutes. John Votre machine à tuer ne passe pas inaperçue. Agent Fordham Notre équipement militaire est sans égal. Nous avons fait des progrès incroyables ces dernières années. John C'est ça le progrès pour vous ? Agent Fordham Et encore, ce n'est qu'un prototype. Si vous saviez sur quoi on travaille en Virginie. Bientôt, aucun ennemi ne pourra nous résister. Agent Ross Les militaires ont monté un campement à l'extérieur de la ville. Ils ont fait savoir qu'une importante réserve de munitions et de nourriture y était amassée. Agent Fordham On espère que ça attirera la bande de Van der linde, ils ont constamment besoin de ravitaillement. Agent Ross Pas le droit à l'erreur, cette fois. C'est bien compris, Marston ? John Je croyais que vous parliez à Fordham. Le camion blindé passa par le campement. Soldat Les voilà ! Regardez, ils ont amené la mitrailleuse ! Agent Ross Quelles sont les nouvelles, capitaine ? Capitaine On a repéré l'un des hommes de Dutch il y a une heure. Je crois qu'il a mordu à l'hameçon. Agent Ross Bien, mettons-nous en position. Dites à vos hommes de se tenir prêts à l'éliminer si nécessaire. Le camion se mit en position. Agent Ross Vous êtes prêt à en finir, M. Marston ? John Si on veut. Agent Ross Préparez vos armes, les gars. Cibles à l'horizon ! Feu à volonté ! Les bandits reculèrent après une longue salve. Agent Fordham Ils se replient ! Cessez le feu et mettez-vous en selle, on les prend en chasse ! Bon sang ! Cet engin secoue encore plus en dehors de la route. Ça va être la débandade s'il faut les suivre dans la forêt ! Agent Ross Vous ne pouvez pas conduire droit, Fordham ? Agent Fordham Je fais ce que je peux ! Agent Ross Descendez ces types derrière les rochers ! Soudain, un chariot dévala la colline. Agent Ross Ce chariot s'est emballé, il fonce droit sur notre cavalerie ! John détruisit le chariot, mais un bandit déclencha un piège qui endommagea le blindé et la mitrailleuse. Et la Vérité vous libérera[] John et les agents sortirent péniblement du véhicule. Agent Ross Dites-moi, monsieur Marston, j'ai l'impression que votre mentor a oublié la bienveillance qu'il vous accordait en tant que disciple. Agent Fordham Cet homme est fou. John On dirait bien. Capitaine Il vaudrait mieux s'occuper de lui avant le coucher du soleil. Agent Ross Bonne idée, capitaine. Sinon, il nous échappera encore. John Et si je refuse ? Agent Ross Eh bien avant que je ne vous abatte, laissez-moi vous énoncer une évidence. La dernière personne susceptible d'intéresser monsieur Van der Linde est aussi, à notre connaissance, la dernière personne à le connaître. Votre femme. John Ce ne sera pas nécessaire. Monsieur Ross, capitaine, en route. John et l'armée américaine se mirent en selle. Agent Ross Je n'arrive pas à croire que Van der Linde se soit bâti une forteresse dans la montagne. John Il est fou, mais sûrement pas stupide. Agent Ross Vous avez déjà vu cet endroit, n'est-ce pas ? MacDougal m'a dit que vous y étiez allé avec l'Indien. John Ça pour l'avoir vu... On ne tiendra pas cinq minutes avec si peu d'hommes. Agent Ross Le gouverneur Johns sera ravi. John Nate Johns ? Qu'est-ce qu'il a à voir dans cette histoire ? Agent Ross Disons simplement qu'il a tout intérêt à exterminer les vermines de cette région. Notre vieil ami Dutch n'imagine sûrement pas quel service il nous a rendu en provoquant cette haine parmi les indigènes. John Comme si vous aviez besoin d'une excuse. Agent Fordham Voilà ce qui arrive quand on fraternise avec des sauvages. Comment est-ce que vous avez pu suivre un homme pareil ? John Comment est-ce que vous pouvez suivre un homme comme Ross ? Agent Fordham Van der Linde est un psychopathe. Un meurtrier et un violeur. John Ross n'a pas l'air bien différent. Dutch était un type bien, autrefois. Bien mieux que vous. Agent Fordham Qu'est-ce qui l'a fait changer ? John J'en sais rien. Des salopards comme vous. Voir que les choses ne changeaient pas. Agent Fordham J'espère que vous êtes prêt à mettre un terme à cette histoire. John Si ça peut me débarrasser de vous deux. Agent Fordham On vous aura toujours à l'œil, M. Marston. Vous devriez le savoir, depuis le temps. John Vous vous croyez malin, hein ? Agent Fordham Non, c'est vous qui vous pensiez être le plus malin. Vous pensiez pouvoir faire peau neuve sans avoir à assumer vos crimes. Mais on vous a toujours eu à l'œil. John Ne me parlez pas. Agent Ross Vous êtes vraiment un ingrat, Marston. Au lieu de vous punir pour vos crimes, nous vous donnons l'occasion de tuer les hommes qui vous ont trahi. John Rien ne vous obligeait à punir ma femme en même temps. Agent Ross Oh, je vous en prie. Elle est loin d'être innocente. John Je vous permets pas de parler d'elle comme ça. Agent Ross Oh, je ne dirais jamais de mal de cette chère Abi. Vous l'appelez Abi ou Abigail ? Je préfère Abi. Non, j'aime beaucoup cette femme. Un peu vulgaire à mon goût, mais charmante. John Vivement que je vous colle une balle dans le crâne. Quand est-ce que ce sera fini ? Agent Fordham C'est vous qui faites traîner les choses, pas nous. On vous a envoyé à Fort Mercer avec la simple tâche d'éliminer Bill Williamson. Et voilà qu'on vous retrouve au Mexique en train de courir dans tous les sens comme un poulet sans tête. John Et maintenant, c'est Dutch. Agent Fordham C'est le dernier membre de votre petite bande, non ? Après, vous pourrez retourner à votre ferme, ou ce qu'il en reste. Vous pourrez toujours mettre votre femme à contribution. Il paraît que c'est une travailleuse. John Allez au diable. Agent Ross Votre petite bande se raccroche à la vie, hein ? Je me demande combien de victimes vous avez fait, tous ensemble. Combien d'argent vous avez volé aux honnêtes citoyens ? John On a fait plus pour les gens avec cet argent volé que ce maudit gouvernement. Agent Ross Seigneur, encore votre philosophie de pacotille. Si vous souhaitez discuter de moralité, je vous suggère de commencer par apprendre à lire. John Et je vous suggère d'apprendre à descendre les gens en face, pas dans le dos. La cavalerie approcha de Cochinay. Capitaine Alors c'est vous qui allez le tuer ? John Dutch ? Ouais, c'est ce qu'on n'arrête pas de me dire. Mais si vous voulez vous en charger, je vous retiens pas. Capitaine Franchement, c'est du suicide. Mes éclaireurs ont vu sa forteresse. J'aurais préféré attendre les renforts, mais les gars de la ville n'ont rien voulu entendre. John Et vous êtes sous leurs ordres ? Capitaine Maintenant oui, malheureusement. Ils ont dit que vous étiez dans la même bande que ce Dutch Van der Linde. John C'est vrai, il y a longtemps. Capitaine C'est pas le genre de type que vous devriez fréquenter. À moins que je me sois trompé sur votre compte, évidemment. John Je suis parti quand il est devenu fou. Du moins, j'ai essayé, jusqu'à ce que ces fédéraux viennent frapper à ma porte. Ils ont menacé de tuer ma femme et mon fils si je leur obéissais pas. Capitaine On vit une époque étrange, l'ami. Une époque bien étrange. C'est une drôle d'affaire qu'on a là. Armée, gouvernement... criminels. Sans vouloir vous offenser. John Je vous le fais pas dire. Capitaine Trop de monde à la barre, si vous voulez mon avis. C'est comme ça que les erreurs se produisent. Mes gars ne savent même plus qui donne les ordres. John Franchement, une fois là-haut, ça n'aura plus grande importance. Ce sera chacun pour soi. La cavalerie s'arrêta au pied de la grande palissade de la forteresse enneigée de Dutch. Capitaine Vous, faites sauter cette porte. Exécution, soldat ! Le soldat alluma un bâton de dynamite sur la porte. Soldat Vite ! Couchez-vous ! La porte sauta et John accompagna toute l'armée dans la petite enclave. Capitaine En avant ! À l'assaut ! Allez, les gars ! Tout le monde à l'attaque ! Agent Ross Marchez ! Continuez d'avancer ! Capitaine Allons-y, les gars. Entrez dans le village ! Marston, utilisez la Gatling. On va les éliminer de la corniche. John décima la bande de Dutch. Capitaine Bon, Marston, deux hommes viennent avec vous. Les autres resteront ici pour s'occuper des blessés. Ils vont poser des explosifs sur la porte. Vous et moi, nous leur fournirons un tir de soutien. Allez, les gars. Faites sauter la porte. Préparez-vous à repousser l'ennemi, Marston ! Là-haut ! Couvrez-les ! Les soldats allumèrent la dynamite. Capitaine Repliez-vous tous ! Ça va sauter ! La porte vola en éclats. John Occupez-vous des blessés. Je dois affronter Dutch seul. John courut dans la forteresse, tandis que Dutch s'installait derrière sa mitrailleuse. Dutch On dirait qu'il ne reste plus que toi et moi, John. T'aurais dû rester chez toi. Dutch et ses hommes ouvrirent le feu. Dutch Et voilà que tu travailles pour le gouvernement. Après tout ce que je t'ai appris. Tu me fais honte. John J'avais pas le choix. Dutch On a toujours le choix. T'es simplement trop aveugle pour le voir. John Ils ont ma famille. Dutch Ta famille ? Abigail était notre femme à tous, John. Et Jack n'est qu'un autre fils de putain, comme toi. Tu es faible. Tu l'as toujours été. T'as jamais eu assez de cran. John Assez de cran pour quoi ? Tu sais même pas pourquoi tu te bats. Dutch T'as jamais partagé ma vision des choses, John. T'avais trop peur. Je ne me rendrai jamais ! Tu ferais mieux de me tuer, John ! John Si c'est ce que tu veux. Dutch Alors viens me chercher. Approche ! J'ai une surprise pour toi ! John Alors c'est ça ? Ton utopie sauvage dans les montagnes ? Dutch Tu peux pas comprendre. John Tout est dans ta tête, Dutch. C'est ce qui t'a rendu fou. Et qu'est-ce que t'as fait, à part tuer des gens ? Qu'est-ce que t'as changé, Dutch ? Dutch Plus que tu ne le sauras jamais. John Capitule ! T'as aucune issue ! L'armée a encerclé ta forteresse ! Dutch Ha, t'as toujours été un piètre menteur, John ! John ne pouvant pas atteindre directement Dutch derrière sa mitrailleuse, il tira sur une lampe à proximité. L'incendie força Dutch à prendre la fuite. Dutch Oh, merde ! Nom de dieu ! Tu ne m'auras jamais vivant, John ! C'est fini, John. John Je ne partirai pas d'ici sans toi ! Dutch gravit les marches de sa forteresse jusqu'à traverser une grotte aménagée. Dutch Tu es comme moi, John. Tu ne peux pas changer qui tu es au fond. John Je suis pas comme toi. Dutch Tu ne peux pas effacer le passé, John. C'est pas en me tuant que tu le feras disparaître. John C'est là que tu te trompes. La grotte déboucha sur le sommet de la montagne, et Dutch se retrouva acculé. Il contempla le vide, puis fit face à John. Dutch Comme on se retrouve, John. John Salut, Dutch. Dutch Faut qu'on arrête de se croiser si souvent ! John Ouais. Dutch J'ai un plan, John. John T'as toujours un plan, Dutch. Dutch Il est infaillible, celui-là. Dépité, Dutch jeta son arme derrière lui, et John rangea la sienne. John J'en doute pas. Dutch On peut pas toujours lutter contre la nature, John. On peut pas lutter contre le changement. Ni contre la gravité. On peut lutter contre rien. Et pourtant, j'ai passé ma vie à me battre. John Alors, abandonne, Dutch. Dutch Je peux pas abandonner non plus. Je peux pas lutter contre ma nature. C'est le paradoxe, John. Tu comprends ? John Alors je vais devoir te descendre. Dutch Quand je serai plus là, ils trouveront un autre monstre. Ils y seront obligés pour justifier leurs salaires. John Ça, c'est leur problème. Dutch Notre temps est révolu, John. Dutch se laissa tomber en arrière, s'écrasant des dizaines de mètres plus bas. John alla retrouver le corps sans vie du chef déchu, qui maculait la neige de sang. Agent Ross Alors au final, vous n'avez pas eu le courage de le tuer ? John Il est mort, Ross. Agent Ross D'accord. Je peux voir votre revolver ? John confia son arme à Ross, cigare aux lèvres. Il s'approcha du corps et lui tira dans la tête. Agent Ross Oh, croyez-moi, ce sera beaucoup mieux pour le rapport. Ross rendit son arme à John. John Où est ma famille ? Agent Ross Votre femme a été tuée la semaine dernière dans une émeute à la prison. John braqua son arme sur Ross. Agent Ross rires Allons, je plaisante. Ils ont été reconduits dans le tandis de Beecher's Hope que vous faites passer pour un ranch. Ils sont sains et saufs. John Y a intérêt. Agent Fordham Merci, monsieur Marston. Merci pour tout. Je sais que ça n'a pas été facile pour vous, mais sachez que vous avez rendu un fier service à votre pays. Agent Ross Bien dit. À la prochaine, John. Essayez de vous tenir tranquille. Venez, Archer. Allons trouver quelqu'un d'autre à harceler. CHAPITRE 4 Beecher's Hope[] Le retour du hors-la-loi[] John rentra à son ranch de Beecher's Hope. John Abigail ! Jack ! Vous êtes là ? Y a quelqu'un ? La porte s'ouvrit, révélant Abigail, qui marcha d'un pas rapide vers son époux. John Oh, chérie. J'ai vraiment cru que ce jour arriverait jamais. Abigail Espèce de foutu salopard ! Abigail frappa John à plusieurs reprises. Abigail Je te croyais mort ! Je te croyais mort, John ! Hein ? Où t'étais ? Où t'étais passé ? John Tu sais très bien où j'étais, chérie. Abigail Tu as vu Dutch, pas vrai ? John Oui, je l'ai vu. Abigail Et Bill ? John Oui, je l'ai vu lui aussi. Abigail Et tu n'es pas retourné avec eux ? John J'ai abandonné cette vie, comme tu as abandonné la tienne. Comment ils t'ont traitée ? Abigail Je sais me défendre, John. Un garde a bien tenté sa chance, une fois, mais je lui ai montré mon côté moins raffiné et il n'a pas recommencé, ni lui ni les autres. John Comment va le petit ? Abigail Comme toi, comme moi. Comme un gamin qui grandit sans son père. John C'est pas juste. Abigail Qu'est-ce qui n'est pas juste ? John Certains arbres s'épanouissent, d'autres meurent. Certaines vaches grandissent, d'autres sont dévorées par les loups. Certains hommes naissent assez riches et stupides pour profiter de la vie. Rien n'est juste, tu le sais très bien. Abigail On a essayé de changer. Ce n'est pas ce qu'on est censés faire ? John Si, on a changé et tout est fini. Le couple finit enfin par s'étreindre. Un jeune garçon approcha alors. John Jack ! Jack, viens par ici, mon gars. Jack Bonjour, m'sieur. John Viens là. Jack serra son père dans les bras. John Comment tu vas ? Jack Les coyotes ont mangé tous les poulets... Et des braconniers ont volé le bétail. J'ai fait de mon mieux, papa. John Je sais, fils. Je sais. Un vieux barbu arriva à son tour. L'Oncle Et va pas dire que c'est de ma faute, toi. Va pas m'accuser. John J'accuse personne, vieillard. Mais vu que tu es toujours en vie, ça fait quatre bouches à nourrir et pas de bétail. L'Oncle En voilà des manières de saluer quelqu'un. Pourquoi j'ai pas droit à une accolade amicale ? John Estime-toi heureux que je t'aie pas accueilli à coup de fusil. T'étais censé veiller sur ma ferme. L'Oncle J'ai fait... J'ai fait ce que j'ai pu... Mais ils étaient trop nombreux... Je te croyais mort... J'avais même pas bu... John Tu pourrais au moins essayer de te choisir une excuse valable. Jack, va préparer tes affaires. On a du pain sur la planche. On partira au matin. Allez, file. Jack Oui, m'sieur ! Abigail Où tu vas ? John Le jour commence à tomber, mais dès demain matin, faut qu'on aille trouver du bétail. J'ai des amis au ranch MacFarlane, à Hennigan's Stead. Ils pourront nous en vendre. John posa sa main sur l'épaule d'Abigail. John Bon alors, Abigail, j'espère que t'as appris à cuisiner. Abigail retira la main de son épaule. Abigail rires Oui, je ne t'ai pas dit qu'ai lieu de m'envoyer en prison, ils m'ont incarcérée dans une école de cuisine pour jeunes femmes ? La nuit passa. Au petit matin, assis sur le rebord du lit, John caressa la joue de sa femme, qui la rabattit. Puis, il alla trouver Jack, qui préparait les chevaux. John Allez, mettons-nous en route. Père et fils se mirent en selle. John Tout va comme tu veux, Jack ? Jack Oui, m'sieur, ça va. John On a une longue route à faire. Jack Je suis jamais allé à Hennigan's Stead. Comment tu connais ces cow-boys ? John Je les ai rencontrés un peu par hasard. Les MacFarlane sont des gens bien. C'est important de connaître des gens en qui on peut avoir confiance. Jack Tu les as rencontrés comment ? John Je suis tombé malade et ils m'ont soigné. Jack Malade comment ? John T'en as pas marre de poser des questions ? Jack J'ai pas souvent l'occasion de t'en poser ! C'était un problème masculin ? Comment on appelle ça... une chtouille ? John Hein ? Pas du tout ! Qui t'apprend des trucs pareils ? Jack C'est l'Oncle qui m'en a parlé... John Et il s'y connaît, ce vieux dégueulasse. Non, j'ai juste eu un coup de fatigue. J'ai fait une erreur qui aurait pu me coûter cher. J'avais perdu la main, je crois. Jack Hé, papa. John Quoi ? Jack Où t'étais passé pendant tout ce temps ? T'étais où ? John Qu'est-ce que ta mère t'a dit ? Jack Elle a dit que tu faisais un boulot important pour le gouvernement. John Voilà, tu as ta réponse. Certaines personnes estimaient que je leur devais une faveur. Jack Pourquoi ils nous ont emmenés ? John Parce que c'était trop dangereux pour vous de rester seuls ici. Ils t'ont fait du mal ? Jack Non, pas du tout. Certains m'ont même raconté des histoires. Je crois que j'aimerais bien être un politicien, un jour. John Je préférerais que tu choisisses un métier honnête. Jack Comme le tien ? John Je sais que j'ai pas été un très bon père, Jack. J'ai fait pas mal d'erreurs. Mais tout ça... cette vie... c'est terminé. Jack Papa, ça avait quelque chose à voir avec Dutch et Bill ? John Qui t'a dit ça ? Jack Personne, j'ai juste entendu ces noms très souvent. John Ouais, j'avais des comptes à régler avec ces deux-là. Maintenant, c'est fait. Jack Où est-ce qu'ils sont, maintenant ? John Partis, fiston. On ne les reverra plus jamais. Jack Ils étaient furieux contre toi, hein ? C'est pour ça qu'on a dû partir. John C'était des types bien qui ont mal tourné. Je t'expliquerai tout ça un jour. Jack Et toi, qu'est-ce que tu es ? John Je suis peut-être un sale type qui essaie de devenir un bon père de famille... Tout le monde a droit à une seconde chance, à la rédemption. Ce n'est pas ce que dit la Bible ? Jack Comment tu le sais ? Tu ne l'as jamais lue. John Eh bien, je pense que c'est ce qu'elle dit. Alors, tu es prêt à devenir un vrai cow-boy ? Jack Je t'ai jamais vu t'occuper d'un troupeau. Les bandes d'ivrognes, ça compte pas. John J'ai travaillé dans le ranch des MacFarlane pour les remercier de m'avoir aidé. Ils m'ont appris quelques trucs. Attends un peu de voir leur ranch ! Le nôtre ressemblera à ça, un jour. Jack Dans le journal, ils disent que les ranchs vont disparaître. Bientôt, il n'y aura plus que des usines et des commerces, ici. John Tu ne devrais pas croire tout ce que tu lis. Jack Je pourrais peut-être devenir un homme d'affaires. John Je croyais que tu voulais être écrivain ? Jack Je pourrais faire les deux ! Être un riche industriel qui écrit des romans sur le vieux Far West pendant ses loisirs. John Tu peux devenir tout ce que tu veux, fiston, mais pour le moment, j'aimerais que tu m'aides à remplir nos assiettes. À moins que tu aies déjà un roman à faire publier pour nous rendre riches, bien sûr. John et Jack arrivèrent au ranch des MacFarlane. John Voilà le ranch. Viens, on va voir si on peut trouver monsieur MacFarlane. Devant sa maison, Drew MacFarlane reconnut John. M. MacFarlane John Marston ! En voilà une tête que je pensais pas revoir ! Alors, nos chers justiciers de Blackwater vous ont-ils chargé encore une fois de sauver l'Amérique au péril de votre vie ? John Pas cette fois, non. Je me demandais si vous accepteriez de me vendre quelques-unes de vos bêtes. M. MacFarlane Rien ne me ferait plus plaisir, mon garçon ! Bonnie est dans le corral, justement. Elle sera ravie de vous aider. John À bientôt, monsieur MacFarlane. Bonne chance ! John et Jack marchèrent en direction du corral. John Jack, tu vas avoir un rôle très important. Je veux que tu guides le troupe pendant que je reste à l'arrière. À toi de nous orienter dans la bonne direction. Jack D'accord. Tu peux compter sur moi. John Et si tu vois des bêtes s'écarter du troupeau, aide-moi à les ramener, d'accord ? Jack Je vais faire de mon mieux. John et Jack entrèrent dans le corral. Bonnie Seigneur ! Dites-moi que je rêve ! Je vois un fantôme ! John Je vous avais dit que je reviendrais, miss MacFarlane. Après l'incendie dans la grange, vous vous rappelez ? Bonnie Bien sûr que je m'en souviens. J'en croyais pas un mot, c'est tout. Alors, vous êtes venu acheter du bétail ? John Oui. J'essaie de relancer ma ferme. Il y a encore du boulot. Bonnie Tout ira bien. Vous avez été à la bonne école. Allez. John se mit en position derrière le troupeau. John Allez, on y va ! Va vers la rivière, fiston ! Bonnie Je vais vous aider à les faire sortir. M. MacFarlane Bonne chance, John ! Revenez nous voir quand vous voulez ! Bonnie Alors, qu'est-ce qui s'est passé ? Aux dernières nouvelles, vous étiez en partance pour le Mexique. John C'est une longue histoire. Impossible à raconter sans une bonne bière à la main. Bonnie Toujours aussi mystérieux, je vois. Et monsieur Williamson ? John Disons simplement que Bill et moi avons réglé nos différends. Bonnie Alors, c'est votre fils ? John Oui. Dis bonjour à miss MacFarlane, Jack. Jack Bonjour. John Toute l'arrogance de la jeunesse. Depuis qu'il a trois poils au menton, il croit qu'il sait tout sur tout... Bonnie rires Il doit tenir ça de son père. Comment va votre femme ? John Bien, je crois. On n'a pas encore eu le temps de beaucoup parler. Bonnie Je suis heureuse que vous soyez à nouveau réunis. John On va avoir besoin de temps... Après tout ce qu'on a traversé. Et votre ranch ? Bonnie On survit. Mais c'est toujours aussi difficile. John Si même pour vous, c'est difficile, alors il n'y a pas beaucoup d'espoir pour moi. Bonnie Bien, vous avez l'air de maîtriser la situation. Je dois rentrer. John Content de vous avoir revue, miss MacFarlane. Et encore merci pour tout ! Bonnie Appelez-moi Bonnie, nigaud ! Bonnie rentra chez elle. John Allez, jack. Le troupeau doit traverser la rivière. Jack Yah ! John Tu t'en sors bien, fiston. Monte la colline avec les bêtes, on sera bientôt chez nous. Jack Compte sur moi. Des silhouettes à cheval de dessinèrent à l'horizon. John Attends, Jack. J'ai un mauvais pressentiment. Je m'occupe de ça. Reste avec le troupeau, Jack. John descendit les voleurs de bétail. Jack Qu'est-ce qui se passe ? John Je crois que c'est fini. Ne bouge pas, Jack ! J'arrive ! Tout va bien ? Tu n'es pas blessé, au moins ? Jack Non, j'ai rien. Je vais... je vais bien. J'ai pas eu peur. Vraiment. John Désolé pour tout ça, fiston. Ces vautours n'attaqueront plus jamais personne. Jack, prends à gauche un peu plus loin sur la route... Jack C'est bon, je connais le chemin ! Le troupeau arriva à Beecher's Hope. John Maintenant, fais-les entrer dans l'enclos. On y est. Je suis fier de toi, fiston. Jack Merci, papa. John T'as dû trouver ça plus excitant que tes bouquins, non ? Jack Ouais, mais avec mes bouquins, je risque pas de me faire tuer. John File à la grange. Attache ton cheval et attends-moi. Nous voilà propriétaires d'un beau troupeau. Jack Alors, on est des vrais cow-boys, maintenant ? John Ouaip, on dirait bien. John et Jack attachèrent leurs montures. John Tu as fait du bon boulot, fils. Tu as bien réagi. Jack Merci, papa. John Je crois que tu feras un bon fermier. Pestilence[] Abigail faisait la cuisine. John Qu'est-ce que tu cuisines ? Abigail La même chose que je cuisine depuis quinze ans dans l'espoir de t'empoisonner. John Ça se présente mal. Abigail Pour l'instant. John Avoue que c'est tellement mauvais que ça pourrait tuer quelqu'un. Abigail Je n'ai jamais été une bonne cuisinière, mais j'essaie d'être une bonne épouse. John Et c'est ce que tu es. Abigail Étant donné d'où on vient et ce qu'on a traversé, je crois qu'on s'en est plutôt bien sortis. Quand je regarde Jack... Quand je le regarde, je me dis qu'on est bénis. Il fera peut-être quelque chose de sa vie. John C'est un bon petit gars. Il fera ce que bon lui semble. Mais pas question qu'il se fasse entraîner dans une bande et qu'il devienne un hors-la-loi. Ça, c'est fini. Les chemins de fer, le gouvernement, les automobiles et tout le reste ont mis un terme à tout ça. Abigail Et pas question qu'il épouse une travailleuse orpheline qui se balade avec une bande de hors-la-loi. John S'il rencontre quelqu'un comme toi, j'espère bien qu'il l'épousera. Abigail Arrête. T'as beau être un pistolero illettré, tu sais faire rougir une fille. John embrassa sa femme. Puis, des cris d'oiseaux se firent entendre. Abigail Saletés de corbeaux ! John, il faut vraiment que tu t'en occupes. Ils ont encore réussi à rentrer dans le silo et ils dévorent tout le maïs. John goûta le plat d'Abigail. John Bien sûr, mon ange. Abigail Fiche-moi le camp ! John D'accord, d'accord. Abigail Allez ! Ouste ! John chassa les corbeaux du silo. John Enfin ! J'espère qu'il reste du ragoût... Vieux amis, nouveaux ennuis[] Abigail sortit de la maison, un papier à la main. Abigail John, on a reçu un télégramme de la part d'une de tes amies. Une certaine Bonnie, apparemment. Tu ne me caches rien ? John Bonnie MacFarlane. C'est une amie. Elle m'a sauvé la vie quand je m'en suis pris à Bill et que j'ai encore failli me faire tuer. Abigail Oh, et maintenant, vous vous envoyez des petits mots doux ? Comme c'est mignon. John C'est pas ça du tout. Qu'est-ce que ça dit ? Abigail J'en sais rien. Je... Tu sais bien que je sais pas lire. John Fais-moi voir. Abigail Tu lis ça à voix haute ! John Je te cache rien. Cher M. Marston STOP. Avons besoin de sacs de maïs STOP. Urgence STOP. Insectes ont mangé toute la récolte STOP. Pouvez-vous aider ? Pas spécialement romantique comme message, hein ? Abigail Non, pas vraiment. Tu dis qu'elle t'a sauvé la vie ? John Oui, m'dame. Abigail Eh bien, tu ferais bien d'aller l'aider elle et sa famille. On a une bonne réserve de sacs de maïs près du silo. C'est bien la seule chose que l'Oncle ait réussi à protéger en notre absence. John D'accord. Abigail Reviens vite, John. Au fait, à quoi elle ressemble ? John Oh, tu sais... elle est un peu comme toi. Une femme dans un monde d'hommes. John monta dans son chariot. Abigail John ! Attends !J'ai changé d'avis. Je viens avec envie de rencontrer cette miss MacFarlane...Je crois que je ne vais plus te laisser partir sans moi. John Ça me va. J'apprécie toujours ta compagnie. Tu n'as qu'à demander. Abigail C'est à toi de me demander de t'accompagner, espèce de mufle. John Je pensais que tu voulais garder un œil sur Jack. Abigail Pendant que tu fricotes avec les filles de la campagne ? Je ne crois pas, John Marston ! Tu viens tout juste de rentrer. Jack m'a déjà assez vue pour les dix années à venir. Elle est mariée, cette Bonnie MacFarlane ? John Non. Abigail À quoi elle ressemble ? John Je saurais pas dire. Elle est normale. Abigail Normale ? Comparée à moi, c'est ça ? John Mais non. Je veux dire qu'elle a deux yeux, une bouche, un nez... Et puis, aucune femme ne t'arrive à la cheville. Abigail Enfin un compliment. Je commençais à désespérer. John Quand on est au fond du trou, le premier truc à faire, c'est d'arrêter de creuser. Abigail Ah, ces trésors de sagesse signés John Marston m'avaient manqué. John J'aurais jamais pensé que t'étais du genre jalouse. Abigail C'est de la curiosité, pas de la jalousie. John Tu as vu sa lettre. Ils ont juste besoin de grain. Elle m'a sauvé la vie, et elle m'a bien traité, alors je lui dois au moins ça, tu crois pas ? Abigail Comment elle t'a sauvé, d'ailleurs ? John Elle m'a trouvé à moitié mort au bord de la route et elle m'a emmené chez un docteur. La plupart des gens ne se seraient même pas arrêtés. Abigail Qu'est-ce qui t'était arrivé ? John Bill n'a pas apprécié que je vienne le voir sans y être invité. Abigail Bill n'a jamais aimé les surprises. Comment il allait ? John Aussi bien que le jour où on est partis. Toujours aussi stupide et furieux contre le reste du monde. Les gens du coin avaient vraiment peur de lui. Abigail Peur de Bill ? Tu plaisantes ? Ce type a toujours été trop bête pour être dangereux ! John Quand Dutch a pété les plombs, Bill l'a mal supporté. Il a changé. Abigail Pendant un moment, on a tous cru qu'on avait trouvé notre place et une nouvelle vie, mais c'était un mensonge. Tu l'as compris avant eux. John Peut-être. Mais on formait quand même une famille... Abigail Une famille qui t'a laissé pour mort. Tu savais la vérité, John, et ils te détestaient pour ça. John Où est-ce qu'ils vous ont emmenés ? Abigail Qui ? John Ces connards du gouvernement. Où est-ce qu'ils vous ont enfermés, toi et Jack , Abigail Je ne sais pas trop. On avait les yeux bandés pendant le trajet. Mais ça ne doit pas être très loin d'ici. John Ils vous ont bien traités ? Abigail C'était pas la première fois qu'on posait une arme sur ma tempe... Tu oublies ta demande en mariage ? John Très drôle. Abigail Non, ils ont vite compris ce qui se passerait s'ils osaient lever la main sur moi. John Salopards... Abigail Le plus dure, c'était pas d'être enfermée avec ces minables. J'ai connu bien pire. Non, le plus pénible, c'était l'attente. Ne pas savoir si tu allais revenir. John Comment tu as pu en douter ? Abigail Tu étais censé t'absenter seulement quelques jours. John Ouais, ça m'a pris plus longtemps que prévu. S'il y a une chose pour laquelle Bill et Dutch étaient vraiment doués, c'était la fuite. Abigail J'ai eu peur que tu décides de les rejoindre. John Cette vie est derrière moi. Abigail J'espère que c'est vrai. John Bill, Javier, Dutch... ils sont tous morts. Je ne vois pas ce que je peux faire de plus. Le couple arriva au ranch MacFarlane. Bonnie Dieu merci ! Vous êtes venu ! On a perdu toute notre récolte. John Miss MacFarlane, permettez-moi de vous présenter ma femme, Abigail. Abigail Oh, voilà que tu joues les gentlemen, maintenant ! Bonnie Ravie de vous rencontrer, Mme Marston. Abigail De même. Merci d'avoir sauvé la vie de mon mari. Et de lui avoir appris les bonnes manières... entre autres choses. Bonnie Je ne lui ai rien appris du tout. On ne peut pas changer un homme. Vous devriez voir mon père ! Abigail Tout le monde peut changer, miss MacFarlane. John et moi, nous devons y croire plus que quiconque. Amos C'est pas mal, pour une première récolte. Vous pouvez être fier, John. Vous avez une bonne terre. Bonnie Comment allez-vous, Mme Marston ? D'après ce que m'a dit votre mari, vous avez traversé de rudes épreuves. Abigail J'ai connu pire. Et je savais qu'il finirait par rentrer tôt ou tard. Il est incapable de cuisiner, après tout. John Tu sais, Abigail, quand j'étais seul et désespéré au Mexique, il me suffisait de penser à ton ragoût de viande de rat pour retrouver le courage d'avancer. Abigail Cet homme est aussi drôle qu'une crise d'urticaire, vous ne trouvez pas, miss MacFarlane ? Si tu as envie de critiquer mes talents de ménagère, je crois que tu as mal choisi ton public, John. Bonnie Effectivement. John Je me suis jamais senti aussi seul. John finit de décharger le maïs. Bonnie regarda le chariot repartir, faisant des ronds de jambe. Rancher Bien le bonjour, miss. Puis, elle retourna au travail. Abigail Alors, c'était la fameuse Bonnie ? John Ouais. Pas trop déçue ? Abigail Elle est jolie. John Elle est normale, comme je l'avais dit. Abigail Et puis, tu as toujours voulu avoir un ranch. Alors tu dois la trouver à ton goût, non ? C'est la femme idéale pour un fermier, tu ne crois pas ? John J'ai déjà la femme idéale. Abigail Je te taquine. Elle me plaît et je suis heureuse qu'elle t'ait sauvé. Enfin, la plupart du temps. John Les MacFarlane sont des gens bien. Abigail Tu dois quand même avouer qu'elle a rougi comme une pivoine quand elle t'a vu arriver. John J'ai cet effet sur les femmes. Abigail Je crois que tu as pris trop de coups sur la tête... John On ne peut rien vous cacher, Mme Marston. Abigail Leur ranch est vraiment impressionnant. John Un jour, on aura le même ! Nos efforts finiront bien par payer. Abigail J'espère, John. Je me demande si on a vraiment une chance. Un hors-la-loi et une prostituée... On n'est pas vraiment des fermiers. John Maintenant, si ! On a une nouvelle vie. Abigail Tu y crois vraiment ? John Bien sûr. C'est le seul moyen pour nous d'avoir un avenir. Abigail J'ai toujours peur que le passé finisse par nous rattraper. Tu crois vraiment que ces types du gouvernement vont nous laisser tranquilles, maintenant ? John J'ai fait tout ce qu'ils m'avaient demandé. Abigail Et alors ? Ça n'efface pas tes crimes. John On est à nouveau réunis, non ? Abigail Jusqu'à ce qu'ils décident que tu leur doives autre chose. John Parfois, je me dis que j'ai eu tort d'essayer de changer de vie... Peut-être que Dutch, Bill et Javier étaient simplement honnêtes envers eux-mêmes. Abigail Tu n'es pas parfait, John, et moi non plus. Mais tu es bien meilleur qu'ils ne l'ont jamais été. John C'est peut-être sans espoir, mais on doit essayer. Pour Jack. Même si on doit repartir de zéro cent fois, c'est toujours mieux que de redevenir ce qu'on était. Comment va Jack ? Abigail Je crois qu'il est encore très perturbé. John J'espère qu'il va s'en remettre. Abigail Ça va prendre du temps. Pendant un moment, il a eu une vie presque normale. Mais tout s'est écroulé du jour au lendemain. John Il n'en parle pas beaucoup. Abigail J'ai essayé de l'aider, mais je ne vois pas comment lui expliquer ça. Je ne sais pas quoi lui dire quand il me pose des questions sur ses oncles Bill et Dutch. Pour lui, ils faisaient partie de la famille. John Il se réfugie dans ses livres, maintenant. Abigail C'est normal, non ? Il n'a pas vraiment de raisons d'aimer le monde réel. Il a grandi avec une bande de malfrats et il vient d'être enlevé. C'set pas une vie pour un enfant. John On a fait ce qu'on a pu pour le protéger. Abigail Ça ne change rien. Il a vu des choses qu'il n'aurait jamais dû voir. John Eh bien, on a une chance de rattraper le coup, maintenant. Le chariot rentra à Beecher's Hope. Abigal embrassa John, qui l'aida à descendre. Abigail La journée a été longue. Je vais voir ce que je peux nous préparer à manger. À la sueur du front[] L'Oncle ronflait derrière le chariot. John le réveilla d'un coup de pied. John Debout, vieillard ! L'Oncle Je... je suis debout. John Debout ! L'Oncle Ça va, je suis debout. Heureusement que t'es de retour, dis donc. Rien de pire pour un vieux bonhomme que de s'endormir en plein soleil. John Tu veux faire un long somme ? Je peux arranger ça, ça me fera une bouche de moins à nourrir. L'Oncle T'as toujours été un type désagréable, John Marston. John Et t'as toujours été un bon à rien d'escroc. Où est le troupeau ? Tu l'as emmené paître ? L'Oncle J'allais m'en occuper. John Quand ? L'Oncle C'est facile de s'en prendre aux vieux. Facile, mais pas très correct. John Allez, vieillard. On va y aller ensemble. John se mit en position derrière le troupeau. John Allez, en route ! En route pour le pâturage ! Après quelques minutes de trajet, un train effraya le troupeau et le cheval de l'Oncle le désarçonna. L'Oncle Et merde ! Arrête le troupeau ! Les vaches coururent sur la voie ferrée. Des bandits rappliquèrent. L'Oncle Oubliez-les, c'est pas tes oignons. John décida de rassembler le troupeau plutôt que d'affronter les bandits. L'Oncle Tu as peut-être vraiment changé ! John On y va. Reste devant ! Le troupeau arriva au pâturage. John Surveille le troupeau, je rentre. L'Oncle Sans façon, je trouve que j'ai déjà assez donné, aujourd'hui. Un festin infini[] L'Oncle regardait dans sa longue-vue. John Qu'est-ce que tu regardes ? L'Oncle Je crois qu'il y a des mustangs par là-bas, au-delà cette colline. Je me demande si ça vaudrait pas le coup qu'on aille en attraper quelques-uns... John Pourquoi pas. On est presque à court d'argent, le ranch est tout chambardé et on survivra peut-être pas à l'hiver. Qu'est-ce qu'on pourrait bien faire de chevaux de qualité ? Viens. L'Oncle Ça te va pas de parler sur ce ton. Ça te donne l'air tendu et en colère, comme un homme d'affaires de Blackwater avec une sale crise d'hémorroïdes. John Je vais te donner une sale crise de trou dans la cervelle si tu te dépêches pas. John et l'Oncle se mirent en route. L'Oncle Qu'est-ce qui t'es arrivé, au Mexique ? T'es devenu un vrai bourreau de travail ! John Laisse-moi deviner, t'avais prévu de te la couler douce toute la journée ? L'Oncle Disons que je n'oserais jamais faire quoi que ce soit ici sans avoir d'abord consulté son altesse royale ! John Tu prends pas la peine de me consulter quand tu décides de faire la sieste ou de te soûler ! L'Oncle Quoi que je fasse, c'est jamais assez bien. T'es vraiment un ingrat, tu sais ? J'ai fait de mon mieux pendant ton absence. John Venant de toi, ça veut pas dire grand-chose. L'Oncle Hé, je commence à me faire vieux. Je dois me ménager. John Ça fait quarante ans que tu te ménages ! L'Oncle changea de sujet. L'Oncle Bon, maintenant qu'on est que tous les deux, tu peux me dire ce qui s'est vraiment passé. John De quoi tu parles ? L'Oncle De Bill et Dutch. John Ils sont morts. C'est tout ce que je sais. L'Oncle Dommage. Quel gâchis. Je les aimais bien, ces deux-là. John Tu les connaissais à peine. L'Oncle Et je crois qu'il m'appréciaient aussi. C'est toi qui avais un problème avec eux, pas moi ! John Ils aimaient te voir ivre mort et je crois que ça s'arrête là. Les seules choses que tu as partagées avec eux, c'est l'alcool et les femmes... L'Oncle T'as vraiment la mémoire courte, John. John Au moins, j'oublie pas de me laver tous les matins, vieil ivrogne. L'Oncle Dis ce que tu voudras, mais on savait s'amuser, à l'époque. L'Oncle changea de sujet. L'Oncle Pourquoi tu t'acharnes sur moi comme ça ? T'es infect depuis que t'es rentré. John Ma femme et mon fils ont été enlevés... J'ai été forcé de tuer dieu sait combien d'hommes pour un gouvernement qui me dégoûte... Et pendant ce temps, t'as laissé mon ranch pourrir sur pied. Tu peux me donner une raison d'être aimable ? L'Oncle Tu te prends pour le grand manitou maintenant que Dutch est plus là, c'est ça ? John Ferme-la, vieux débris, ou je te casse la mâchoire. L'Oncle Arrête de jouer les durs. Ça te va pas ! Je te dois rien du tout, mon gars. John Fais ton boulot, c'est tout ce que je demande. L'Oncle J'aurais pu rester avec eux, tu sais. John Personne a jamais voulu de toi. Abigail et moi, on est les seuls à t'avoir tendu la main. T'aurais pas tenu plus d'un mois, sans nous. L'Oncle et John approchèrent des chevaux. L'Oncle Regarde ! Les voilà ! John attrapa et dressa trois mustangs. L'Oncle On s'en est pas trop mal sortis, pour deux vieux dépravés. John J'ai appris quelques trucs pendant mon absence. L'Oncle Si tu avais des questions, il suffisait de demander ! John Elle est bien bonne ! Tu t'y connais pas plus que moi ! L'Oncle J'ai été cow-boy, dans ma jeunesse ! John J'en crois pas un mot. Et si c'était le cas, pourquoi l'avoir caché pendant toutes ces années ? L'Oncle Tu parles comme si je faisais jamais rien ! John Tu passes tes journées à dormir. Et quand tu dors pas, t'es tellement soûl que tu fais pas la différence entre un chapeau et un pot de chambre ! L'Oncle Je t'ai quand même appris quelques trucs, John. John Ouais. Comment voler une bière quand le barman regarde ailleurs, ou comment pisser sans baisser son pantalon... L'Oncle Des talents très utiles, partenaire. L'Oncle changea de sujet. L'Oncle Regarde-moi ces chevaux ! Ils sont magnifiques. Je sens qu'ils vont nous rapporter un beau paquet de dollars. John L'argent qu'on gagne doit être investi dans le ranch, pas gaspillé au saloon. L'Oncle Hein ? Tu crois que je vais travailler gratuitement ? John Tu travailles pas et c'est ça le problème, vieillard. L'Oncle Et aujourd'hui ? Tu vas me faire dire que je t'ai pas aidé, peut-être ? J'ai jamais droit à rien, ici ! John T'as le ventre bien rempli, non ? Et un toit au-dessus de ta tête. L'Oncle Quel radin ! Je parie que tu dors sur le plancher pour pas user ton matelas. John Ne pousse pas ta chance. L'Oncle Une petite bouteille, alors ? Pour rendre les rhumatismes d'un vieil homme plus supportables ? John Voilà pourquoi on ne devrait jamais engager les types avec qui on boit... John et l'Oncle ramenèrent les chevaux à Beecher's Hope. John Assure-toi qu'il y ait assez de foin frais. Il faut garder le troupeau en forme. L'Oncle D'accord, mais merde, un peu de gratitude te ferait pas de mal. On n'a pas chômé aujourd'hui. John Marston & Fils[] Jack lisait un livre à l'ombre d'un arbre du ranch. John C'est quoi ce livre ? Jack Rien, m'sieur. John De quoi ça parle ? Jack C'est une aventure. Ça se passe dans l'Ouest et ça raconte l'histoire incroyable de ces gens qui ont tué les peaux rouges et de cet homme très courageux qui poursuit l'homme qui a tué son père. John Je suis content qu'il te plaise. En parlant d'aventure, qu'est-ce que tu dirais d'apprendre à traquer le wapiti ? On en trouve des gros dans la vallée, à cette période. Et on aurait bien besoin de viande. Jack Je... je... John Je sais que tu préfères lire tes aventures. Mais tu sais, ça peut être intéressant, d'une certaine manière, même si ce n'est peut-être pas aussi palpitant. Allez, viens. Tu me verras peut-être me faire encorner par une grosse bête sauvage, et tu pourras écrire une histoire dessus. Jack Très marrant, papa. J'avais oublié que tu pouvais être aussi drôle. John Prends tes affaires. John et Jack montèrent sur leurs chevaux et suivirent Rufus, le chien familial. John Allez, ne perds pas le chien des yeux, Jack. S'il trouve quelque chose, reste en arrière et regarde bien comment je fais, d'accord ? Jack Oui, m'sieur ! John Tu te sens prêt, tu es sûr ? Jack Je crois. John Un bon chasseur doit être calme et patient. Pour attraper un animal, tu dois penser et bouger comme lui. Jack Et avoir un bon fusil, non ? John Les wapitis courent vite, fiston... Jack J'en sais rien. C'est la première fois que tu m'emmènes chasser. John Il y a plein de choses qu'on n'a jamais faites ensemble. Mais je vais me rattraper, tu vas voir. Tu n'as pas l'air très emballé, Jack... Jack Qu'est-ce que tu veux que je dise ? Youpi ? John Tu es sûr que tout va bien ? Je sais que ça n'a pas été facile pour toi, toutes ces histoires. Jack C'était rien. Je suis plus un gamin. John Ça n'arrivera plus. C'est terminé. Jack Jusqu'à la prochaine fois, c'est ça ? John Il n'y aura pas de prochaine fois. Jack Ne me fais plus de promesses, papa. Je les connais toutes. John changea de sujet. John Un jour, j'ai traqué un ours du côté de Tall Trees. Tu aurais dû voir ça... Il était gigantesque. Jack Ça me rappelle une histoire, avec cette fille élevée par les loups. Elle chassait avec eux pour survivre et tout. John Un peu tiré par les cheveux, non ? Jack Tu préfères celle du garçon enlevé dans sa ferme et enfermé dans un donjon ? John Ne le prends pas mal. Je trouve juste que tu passes trop de temps le nez dans tes livres. Jack Je croyais que vous vouliez que je sache lire, maman et toi ? John Ouais. Mais faut pas que ça te coupe de la réalité non plus. Jack C'est un peu tard pour ça, papa. Rufus les mena à un wapiti. John On va se rapprocher. Reste en arrière et ne fais pas de bruit. Je vais te montrer comment on fait. John tua le wapiti. John Viens, je vais t'apprendre à dépecer une carcasse. Jack Bien joué, papa ! J'ai vraiment cru qu'il allait nous échapper ! John Faut savoir prendre son temps. Attendre le bon moment. Jack Il est énorme ! John Cette viande devrait nous rapporter gros à Manzanita. John dépeça l'animal. John J'espère que tu as été attentif. Tu devrais dépecer le prochain. Allez, Rufus, remets-toi au travail. On compte sur toi, Rufus ! Prêt à abattre un élan, Jack ? Jack Et comment ! John N'oublie pas, tout est une question de patience. Ne précipite pas les choses, prends ton temps. Jack Je sais, je sais. Je t'ai bien observé ! John Les voilà ! Viens vite, Jack ! John tua les élans. John Je t'ai montré comment faire. À ton tour de découper la viande, Jack. Jack dépeça l'élan. John Beau travail, fiston. Tu apprends vite. Maintenant, en route pour Manzanita. On va vendre cette viande au comptoir commercial. Jack J'adore la chasse ! John Tu t'es bien débrouillé, fiston. Jack On peut pas en tuer d'autres ? John Prends seulement ce dont tu as besoin. On reviendra. Jack Tu sais, je pensais pas que ça me plairait autant ! John Je t'avais bien dit que t'allais t'amuser, non ? Père et fils arrivèrent à Manzanita. John Bon, on est arrivés. Attends-moi ici, Jack. J'en ai pas pour longtemps. John vendit les peaux au comptoir commercial. John Voilà, c'est fait. Rentrons. Jack Alors, combien on a gagné ? John Juste assez pour remplir la marmite pendant quelques jours, si tu veux tout savoir. Jack Et moi ? J'ai pas droit à ma part ? John Tu as le droit de manger ce soir... Jack Mais j'ai fait la moitié du travail ! C'est pas juste ! John Qu'est-ce que tu veux, je suis un vieux truand... Jack Je serai riche un jour ! Tu verras ! John J'espère ! Comme ça, tu pourras t'occuper de nous quand on sera vieux. Jack Qu'est-ce que tu veux dire ? Tu es déjà vieux ! John Pas encore. L'Oncle est vieux. Jack Lui, on devrait le mettre au musée. John Ouais, dans une cuve de whisky, pour mieux le conserver. Alors, ça t'a plus, cette partie de chasse ? Jack C'était vraiment bien, papa. John Tu t'occupes des vaches, tu chasses le wapiti... Je suis fier de toi, fiston. Jack Je t'ai toujours dit que je voulais t'aider... John Tu sais, si on travaille dur tous les deux, on devrait pouvoir faire quelque chose de cette ferme. Jack Ça me plairait. John Et merci d'avoir pris soin de ta mère. Elle m'a dit que tu avais été très courageux. Jack J'ai essayé d'être fort. Mais je crois que maman n'a besoin de personne. Elle a vite remis ces types à leur place. John J'imagine, ouais. Jack et John rentrèrent à Beecher's Hope. Jack Je me suis bien amusé, papa ! C'était vraiment incroyable ! Comme dans les livres ! John Tant mieux, fiston. Maintenant, va travailler. Je vous connais III[] John aperçut l'homme mystérieux admirant la colline surplombant Beecher's Hope. Homme mystérieux C'est parfait ici, pas vrai ? John C'est ça. Qu'est-ce que vous faites là ? Homme mystérieux Mes comptes. Je suis comptable. John Ah oui ? Homme mystérieux D'une certaine manière. John Quel est votre nom ? Homme mystérieux Je l'ai sur le bout de la langue, mais impossible de m'en souvenir. John Dites-moi votre nom et d'où vous me connaissez ! Homme mystérieux Voyons, je te connais du Mexique. De l'ouest, également. Je te connais de partout ! John Dites-moi qui vous êtes ou je ne réponds plus de rien. Homme mystérieux Oh, détrompe-toi. Tu répondras de tes actes. C'est parfait, ici. À la prochaine, cow-boy. John dégaina son arme. John Allez au diable ! Homme mystérieux On me le dit souvent. John tira sur l'homme mystérieux qui disparut, semblant échapper à chaque coup de feu. Des loups, des chiens et des fils[] Jack s'entraînait à la carabine. John Tu te crispes. Jack C'est pas vrai ! John Si. Ton dos est tendu et ça fait trembler le fusil. Tu le tiens pas comme il faut. Je vais te montrer... Jack J'ai pas besoin que tu me montres, papa. John Si tu le dis. Jack Si tu me montres, tu vas... Tu vas encore t'en aller quelque part. Je préfère apprendre tout seul. John Je vais pas m'en aller. Jack Si tu le dis, papa. John Ne dis pas ça. Jack Pardon. John Les loups s'en sont pris aux troupeau. Il faut que j'aille les faire déguerpir. Tu veux venir avec moi ? C'est plus sûr à deux. Jack D'accord. Jack et John montèrent à cheval. John Allez, on y va. Suis Rufus. Jack Je sais tirer. Et tu le sais ! Pourquoi tu me traites comme un gamin ? John Parce que je suis ton père. Je m'inquiète pour toi. Jack Tu décides d'être mon père seulement quand ça t'arrange ! Le reste du temps, je fais quoi ? John Je te trouve un peu injuste, Jack... Jack Une minute tu me dis d'être un homme, et celle d'après tu me dis que je suis encore un enfant ! John Il va falloir du temps pour que les choses reviennent à la normale. Jack À la normale ? Ça a déjà été normal ? John Je sais pas. Tout va s'arranger, fiston. C'est promis. Jack Excuse-moi, papa. John Tu t'as pas à t'excuser. Jack Je voulais pas être désagréable. Je suis vraiment content que tu sois là. C'est juste que... chaque fois que tu pars, je me dis que tu ne reviendras pas. John Si ça n'avait tenu qu'à moi, je n'aurais jamais quitté la ferme, tu sais. Jack Ils ne peuvent quand même pas te forcer ? John C'est compliqué, mais j'ai bien peur que si. Jack Ouais, je vois, je ne peux pas comprendre... John On finit toujours par payer pour ses erreurs, c'est tout. Jack Comment était ton père ? John Je l'ai jamais vraiment connu. Il est mort quand j'étais tout jeune. Jack Comment il est mort ? John Pourquoi tu veux savoir ? Jack Je suis juste curieux, c'est tout. John Eh bien, il a été tué dans une bagarre d'ivrognes. En tout cas, c'est ce qu'on m'a dit. Jack Pour une femme ? Ou une partie de cartes ? John J'en sais rien. Sans doute les deux. Et il était sûrement ivre mort. Ce type buvait comme un trou. Jack L'Oncle dit que les bagarres, c'est toujours à cause du poker et des femmes. John Ouais et il sait de quoi il parle. Jack Papa, est-ce que l'Oncle est vraiment ton oncle ? John Non. En tout cas, j'espère pas ! Par contre, il doit être le père de pas mal de monde... Rufus flaira une piste. John Viens, il a trouvé quelque chose ! Reste derrière moi ! Regarde, fiston ! Il les a trouvés ! Reste vigilant, fiston. Ces loups n'ont pas peur de se défendre. John chassa les loups, mais d'autres arrivèrent par derrière. John Jack, ils sont juste là ! John tua les derniers loups. John Je crois que c'est fini, cette fois. Beau travail, Jack. Allez, on ferait mieux de rentrer. On est allés plus loin que je l'avais prévu. Jack Combien on en a tué ? Nos vaches seront tranquilles pendant un bon moment ! John Tu deviens un très bon tireur, fiston. Jack Alors, je peux chasser tout seul, maintenant ? John Doucement, cow-boy. Tu n'es pas encore prêt. Chaque chose en son temps, d'accord ? Jack Oh, s'il te plaît ! John On aura l'occasion de remettre ça. Ta mère a toujours besoin de gibier. Jack Je crois que je pourrais tuer un ours sans problème ! John Je ne te le répéterai pas, Jack... Tu n'as pas intérêt à quitter la ferme sans ma permission, c'est compris ? Jack Oui, j'ai compris. Jack changea de sujet. Jack Papa, je peux te poser une question ? John Bien sûr. Jack Est-ce que tu étais un assassin ? John Quoi ? Jack Quand ils nous ont emmenés, maman s'est disputé avec un des gardes, et il a hurlé que tu étais un assassin. John Peut-être, mais je suis certain qu'il y a une différence entre tuer et assassiner quelqu'un. Jack Pas pour celui qui meurt. John Tu as raison. Et de toute façon, j'ai fait les deux... On fait tous ce qu'on a à faire pour survivre, souvent aux dépends des autres. Mais un jour ou l'autre, on finit toujours par en pays le prix. Jack Comme ces bandits qui voulaient voler notre bétail ? John Exactement. Écoute, quand j'avais ton âge, les choses étaient différentes. Mais les règles ont changé. Jack changea de sujet. Jack Tu sais, on pourrait être des hors-la-loi, tous les deux ! John Tout ce qu'on a fait, c'est tuer une poignée de loups... Jack J'ai lu une histoire sur un bandit qui braquait des banques avec son fils. Il s'appelait Willie le manchot. John Je préférerais garder mes deux bras, si ça te dérange pas. Jack Mais imagine ! John et Jack Marston, les bandits les plus redoutés de l'Ouest ! John Et ta pauvre mère ? Jack Eh bien, on viendrait la voir de temps en temps. John Arrête de rêver, fiston. Ça se passe pas comme ça, dans la réalité. La vie de hors-la-loi est brutale et cruelle. Jack C'est bon, je disais ça pour rire. John Tu sais lire et écrire. Et un jour, la ferme sera à toi. Ne gâche pas ta vie, fiston. Tu mérites mieux que ça. Jack et John rentrèrent à Beecher's Hope. John Je crois qu'on va faire de toi un bon chasseur, fiston. Mais ne prends pas de risques inutiles. La balade des enfants gâtés[] John s'allumait une cigarette près de son arbre lorsque l'Oncle accourut. L'Oncle John ! John ! John Qu'est-ce qui se passe ? L'Oncle C'est Jack. Le petit... Le petit... Je viens juste de le croiser dans la vallée. On dirait que tes histoires de chasse lui sont montées à la tête. Il a dit qu'il allait au col pour chasser le grizzly qui a été repéré là-haut. John Il peut pas chasser un grizzly, ce monstre ne ferait qu'une bouchée de lui. L'Oncle Je sais, j'ai bien essayer de l'arrêter... John Mais t'es aussi utile qu'un avocat à un lynchage. C'est mon fils, nom de Dieu ! S'il lui arrive quelque chose, tu regretteras que ce soit pas toi que l'ours ait attaqué. John suivit Rufus à cheval. John C'est ça, bon Rufus. Où il est ?Cherche, Rufus ! Retrouve Jack !Qu'est-ce qu'il y a ? On se rapproche ?Allez, Rufus ! Où est-il ?Retrouve Jack !Plus vite, Rufus !Où est Jack ? Trouve-le ! Rufus flaira quelque chose près de Nekoti Rock. John Jack ! Tu m'entends, Jack ?Jack ! Où es-tu ? Rufus s'arrêta en haut de la montagne. Le grizzly fit face à John. Jack Aide-moi, papa ! Je suis blessé ! John Jack ! Planque-toi ! John dégaina son arme et tua l'ours. John Mais qu'est-ce qui t'a pris de venir ici tout seul ? Tu n'es encore qu'un gamin ! Jack C'est pas vrai ! Je peux dresser un cheval, dépecer un wapiti... John Allez, on rentre. John aida Jack à monter à l'arrière de sa selle. John Ça va aller ? Jack Ouais, je crois. John Tu as de la chance d'être encore en vie, idiot ! Je t'avais pourtant interdit de partir tout seul ! Jack Je suis toujours tout seul ! J'ai pas le choix, tu n'es jamais à la maison ! John Tu vas dire que c'est ma faute ? Tu m'as désobéi ! Jack Je voulais faire mes preuves ! John En te faisant tuer ? Quelle brillante idée ! Jack Tu dis toujours que je lis trop de bouquins. Que je suis une mauviette ! John Je n'ai jamais dit ça ! Jack Je voulais juste que tu sois fier de moi... pour te donner envie de rester avec nous. John Fiston, si j'avais eu le choix, je ne serais jamais parti. Et je n'irai plus nulle part, maintenant. John changea de sujet. John Ta mère va nous passer un savon. Jack Je suis désolé, papa. Ne sois pas fâché. John Je ne suis pas fâché. Je suis déçu. Ne me refais plus jamais un coup pareil, tu entends ? Jack D'accord, d'accord ! Je t'ai dit que j'étais désolé. John Imagine un peu si je ne t'avais pas retrouvé à temps ! Jack Je sais, je serais sûrement mort... John Ouais, tu serais plus qu'un tas d'os rongés ! Jack Qu'est-ce que ça peut faire ? Je suis juste un fardeau, pour toi ! John C'est faux, Jack ! Toi et ta mère, vous êtes ce que j'ai de plus précieux. Jack Je crois qu'il n'y a pas de place pour un autre héros dans cette famille. John J'ai rien d'un héros, fils, crois-moi. Je suis juste content que tu n'aies rien. John changea de sujet. John Tu pensais vraiment pouvoir abattre un grizzly ? Alors que tu sais à peine tenir un fusil ? Jack Je ne suis plus un enfant ! Qu'est-ce que tu faisais, à mon âge ? John Je suis pas une référence. Et ta mère et moi, on avait pas tout ce que tu as aujourd'hui. Jack Ouais, ouais, je sais. Je suis un ingrat. John Je te demande pas d'être reconnaissant, seulement de faire ce que je dis ! Tu aurais pu te faire tuer. Jack Tu imposes des règles aux autres, mais toi, tu peux faire ce que tu veux ! Tu me prends pour un idiot ? Je sais très bien ce que tu faisais, quand t'étais jeune ! John Sans blague... Jack Qu'est-ce que tu croyais ? Que je dormirais quand Dutch et Bill racontaient toutes ces histoires ? Je sais qui tu es vraiment ! John Tout le monde sait que je me suis pas fait ces cicatrices en allant à l'église... Jack Mais personne me dit jamais rien. Maman et toi, vous faites comme s'il ne s'était jamais rien passé. John On veut juste t'offrir une vie meilleure que la nôtre. Maintenant, repose-toi. On sera vite rentrés. Ils rentrèrent à Beecher's Hope. Jack Désolé de t'avoir causé du souci, p'pa. John Ne sois pas si pressé de grandir. C'est moins drôle que tu le penses. Quand tu seras prêt à chasser l'ours, je t'emmènerai avec moi. Le dernier ennemi à abattre[] John retrouva son fils dans la grange, en train de raboter une planche. John Salut Jack. Jack Salut p'pa. John T'as besoin d'un coup de main ? Jack Non, ça va aller. John Comme tu voudras. Tu es vraiment habile avec tes mains. Jack Merci, p'pa. John Je sens que tu vas faire de grandes choses, ici. Ta mère et moi, on fait ce qu'on peut. Mais quand ton tour viendra, cette ferme pourrait bien devenir la plus belle du pays. Jack On verra, p'pa. John s'alluma une cigarette. John Apprends juste à tirer correctement pour pas finir dans le ventre d'un animal. Jack Très drôle, papa. John Merci, fiston. Ça va bientôt être la saison des cailles. Ça te dirait d'aller chasser ? Jack Il y a un animal que tu n'aimes pas tuer ? John Non, mais si jamais ça change, tu seras le premier à le savoir. Tu pourras même en parler dans un de tes bouquins ! Jack Ouais, j'ai déjà le titre... "Le jour où John Marston raccrocha son fusil". John J'y connais pas grand-chose, mais je doute que ce soit très vendeur s'il n'y a pas un mort ou deux... Jack Tu as peut-être raison, p'pa... John Dis, euh, t'as entendu parler de ces machines capables de faire voler un homme ? Jack Bien sûr, p'pa, tout le monde en a entendu parler. Ils vont amener une de ces machines ici l'an prochain pour faire des démonstrations à travers tout le pays. Ces engins pourraient bien faire de nous des anges... John Ces engins pourraient bien faire de nous des anges... De l'autre côté de la fenêtre, l'Oncle regardait quelque chose à travers sa lunette. L'Oncle John, viens par là ! Amène-toi, vite ! John, suivi de Jack, alla voir l'Oncle qui lui confia sa lunette. L'Oncle Regardez un peu ça. John observa l'horizon. John Jack. Rentre à la maison et verrouille toutes les portes. Ne sors pas ! Sous aucun prétexte. C'est compris ? Sous aucun prétexte. Jack D'accord. John Viens là, fils. John prit son fils dans les bras. John Quoi qu'il arrive, garde les portes fermées et empêche ta mère de sortir. Promets-le-moi, fils. Promets-le-moi. Jack C'est qui, papa ? John De vieux amis, c'est tout. L'Oncle et moi, on va s'occuper d'eux. Allez, rentre et ferme bien les portes et les fenêtres. Jack Compris. John Allez, file. L'Oncle Ouais, sauve-toi ! Jack fila dans la maison. John Bon, on dirait qu'on va pouvoir en finir une bonne fois pour toutes. L'Oncle On dirait bien. Les soldats de l'armée américaine ouvrirent le feu. John Allez, vieux fou. Je vais avoir besoin de ton aide pour les repousser. John repoussa les fantassins. L'Oncle Rentre, je vais monter la garde ici. John alla s'assurer que tout le monde allait bien à l'intérieur. Abigail Qu'est-ce qu'on va faire ? Jack Qu'est-ce qui ne va pas ? Qu'est-ce qui se passe ? John Restez à l'intérieur, d'accord ? Des renforts vont arriver. Contre l'avis de son père, Jack prit les armes sur le perron tandis que la cavalerie rappliquait. Jack Mais qu'est-ce qu'ils veulent ? John J'en sais rien, fiston. Mais ils vont le regretter. Jack Regarde ça, ils sont trop nombreux ! Ils vont nous tuer, hein ? John Non, je ne les laisserai pas faire. Les soldats touchèrent l'Oncle, qui s'écroula. Jack Oncle, ça va ? L'Oncle Mince, ils m'ont eu ! Une fois la cavalerie repoussée, John courut auprès de l'Oncle. John Tiens bon, l'Oncle, je vais te tirer de là. L'Oncle Oublie-moi, John. C'est ici que je veux crever, de toute façon. Prends Jack et Abi... prends-les et... t'en fais pas pour moi. Emmène-les loin d'ici ! L'Oncle rendit l'âme sur les marches de la ferme. Jack Oh non ! L'Oncle ! Non ! Oh mon Dieu ! Ils l'ont tué ! John Viens, fiston. On ne peut plus rien faire pour lui, maintenant. Père et fils retournèrent à l'intérieur. Jack On quitte la ferme. Je vais surveiller le terrain depuis le silo. Filez à la grange et préparez les chevaux ! Abigail John... John Je vous retrouverai là-bas. Abigail passa devant le corps sans vie de l'Oncle et s'agenouilla. John On va courir jusqu'à la grange. Restez près de moi et ouvrez l'œil. Jack Papa ! Sur la colline ! John Et merde ! Des cavaliers de l'US Army dévalèrent la colline et arrosèrent la ferme. John Restez planqués. Ne bougez pas avant mon signal ! John couvrit sa famille depuis le silo. John Maintenant ! Courez vers la grange ! C'est bon, je vous couvre. Allez, courez ! John repoussa les derniers soldats et rejoignit Abigail et Jack dans la grange. John Bon, venez là. Jack, chérie, écoutez bien. Prenez ce cheval. Fichez le camp d'ici, trouvez un endroit où vous cacher. Jack Tu viens avec nous, papa. John Je vous rejoindrai. Foncez tout droit sans vous retourner et ne vous en faites pas pour moi, compris ? Allez, dépêchez-vous. Abigail Fais attention à toi, John. John Toujours, Abigail. T'en fais pas. John et Abigail s'embrassèrent. John Je t'aime. Abigail Je t'aime. John Allez, filez ! John donna une claque à la croupe du cheval, qui détala vers les plaines. Le cow-boy regarda sa famille s'éloigner et fit demi-tour. Il s'approcha de la porte de la grange et l'entrouvrit. Derrière elle, plusieurs rangées de soldats l'attendaient, le fusil à l'épaule. Il inspira longuement, puis poussa les portes. Il mit la main sur son revolver, puis tira. Aussitôt, les soldats le transpercèrent de part en part sous une pluie de balles. John tituba, lâcha son arme, tomba à genoux et dans un dernier râle, s'écroula. L'agent Ross rangea son pistolet et s'alluma un cigare, avant de faire signe à ses hommes de partir. Au milieu des plaines, la famille Marston entendit une énorme détonation. Abigail Tu as entendu ? On doit retourner aider ton père, Jack ! La ferme était recouverte de cadavres. La poussière retomba devant la grange, et les Marston y trouvèrent John, baignant dans une mare de sang. Mort. Abigail se jeta sur lui et fondit en larmes, réconfortée par son fils. Bientôt, une pierre tombale domina Beecher's Hope. Sur elle étaient inscrits les mots "John Marston, 1873 - 1911, mari et père aimant, "Heureux les artisans de paix". Trois années passèrent. Sous un ciel orageux, un homme rendait hommage au disparu. Il enfila le chapeau de son père et s'en alla, laissant derrière lui deux autres croix. ÉPILOGUE[] Quelque temps plus tard, Jack retourna à Blackwater en quête d'informations. Sur les quais de la gare, il aborda un homme au chapeau melon et au costume soigné. Jack Bonjour, monsieur. Vous travaillez pour le gouvernement ? Vous êtes un de ces agents ? Agent Oui, jeune homme. Pourquoi ? Jack Vous auriez pas travaillé avec un certain Edgar Ross ? J'ai quelque chose pour lui. Agent Edgar Ross... Non, mais je le connais. Il n'avait pas son pareil pour obtenir des résultats. Je crois qu'il a pris sa retraite l'an dernier, après avoir été couvert de médailles. Aux dernières nouvelles, il vit avec sa femme au bord du lac Don Julio. Il en a de la chance de pouvoir se la couler douce. Pas comme moi qui dois faire la loi dans ce trou. Jack Merci du renseignement, monsieur. Jack alla trouver la femme d'Edgar Ross près du lac Don Julio. Jack Excusez-moi, madame. Emily Ross Bonjour, jeune homme. Jack Bonjour. Emily Ross Que faites-vous par ici ? Vous êtes venu visiter le lac en famille ? Jack Non, madame. J'ai une lettre à remettre à Edgar Ross. Emily Ross Oh, mon mari. Décidément, le bureau fédéral ne le laissera jamais tranquille. Il est pourtant à la retraite. Edgar leur a consacré les meilleures années de sa vie, ils pourraient au moins le laisser profiter de sa retraite. C'est un homme si sensible, ces gens finiront pas le faire mourir d'inquiétude. Excusez-moi, je n'aurais pas dû m'emporter. J'imagine que vous n'y êtes pour rien. Je ne devrais pas me faire autant de souci pour lui. Jack Où puis-je le trouver ? Emily Ross Il est allé chasser avec son frère Phillip sur la rive sud de la rivière San Luis. Soyez prudent si vous comptez la traverser, on dit que les courants sont dangereux. Jack Je m'en souviendrai, madame. Et ne vous inquiétez pas, je suis sûr que votre mari ira bien. Jack fit route près du Rio del Toro. Il y trouva un homme seul en train de nettoyer sa carabine. Jack Bonjour, monsieur ! Vous faites bonne chasse ? Phillip Ross Ça oui, mon garçon. J'ai tiré quelques lapins, des coyotes et un wapiti. J'ai besoin de trophées pour mon salon. Jack J'ai une lettre pour Edgar Ross, vous le connaissez ? Sa femme m'a dit que je le trouverais par ici. Phillip Ross Évidemment, que je le connais, c'est mon frère ! Il est parti en aval pour chasser le canard. Cette lettre doit être sacrément importante pour que vous ayez fait tout ce chemin. Jack Oui, très importante. Je dois rentrer tout de suite après l'avoir remise. Phillip Ross Ne perdez pas de temps, alors. Mais ne l'énervez pas ! Il a un caractère de chien. Jack longea la rivière, au bord de laquelle il finit par apercevoir un homme braquer son fusil vers les canards. Jack Excusez-moi, c'est vous, Edgar Ross ? Edgar Ross Je vous connais ? Jack Pardon de vous avoir surpris, monsieur. J'ai un message pour vous. Je m'appelle Jack Marston. Vous connaissiez mon père. Edgar Ross Je vois... Je me souviens de votre père. Jack Je suis venu vous chercher, Ross. Edgar Ross Et mon garçon, quand on me cherche, on me trouve. Jack Vous avez tué mon père ! Edgar Ross C'est la vie que votre père menait qui l'a tué. Jack Vous l'avez tué ! Je vous ai vu ! Edgar Ross Si ça peut te faire plaisir. Jack Vous l'avez envoyé faire votre sale boulot et vous l'avez abattu comme un chien ! Edgar Ross Et tu vas connaître le même sort, sale petite merde ! Alors fous le camp avant que je te descende aussi ! Jack Essayez toujours, vieux chacal ! Ross lâcha son fusil. Les deux hommes firent un pas en arrière et posèrent la main sur leurs armes. Ils se regardèrent droit dans les yeux, se souvenant alors de leur première rencontre quatorze ans auparavant. Un bruit sourd rompit le silence mexicain. Sous le regard affolé des canards, le vieil homme s'effondra au fond de la rivière. Jack regarda le pistolet de son père avec mélancolie, repensant sans doute à la bande de Dutch, à Arthur et sa famille. Lui non plus n'avait pu fuir le passé. Hors-la-loi jusqu'à la mort.
Commeun jeu hors-la-loi, les vols de banque et de magasinage sont le meilleur moyen de ganar argent. Voyons donc comment le faire. Sommaire [ Ocultar] 1 Comment braquer des banques dans Red Dead Redemption 2 étape par étape. 2 Comment voler des magasins dans Red Dead Redemption 2. 2.1 Comment éviter d'être pris dans des vols qualifiés.
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